Posts Tagged ‘suisse’

question existentielle

Friday, September 7th, 2007

est-ce qu’il y a une petite chance pour que la Suisse supprime le service militaire obligatoire et ses cours de répétition répétitifs au cours des 7 prochains jours?
non parce que bon, j’aurais d’autres trucs plus intéressants à faire, comme m’arracher un bras avec les dents

A l’attention des jolis moutons suisses

Tuesday, July 31st, 2007

Demain, donc, c’est l’anniversaire de la Suisse. Pour fêter ça, un parti politique a versé dans nos boîtes à lettres 12 tonnes de purin des jolis prospectus avec des jolis moutons qui jouent innocemment. Des moutons trop trop mignons.

Je pense que c’est bien gentil à eux de nous envoyer de si jolies choses. Alors il faut les remercier.

Par exemple en faisant de jolis dessins sur l’enveloppe. Ou en commandant 523 formulaires de signatures. Pour y faire des dessins, par exemple. Et en la leur renvoyant. Ca leur fera plaisir.

Avocats & vinaigre

Saturday, July 28th, 2007

la démocratie directe version suisse, ça a ses limites.

par exemple, là, on va devoir se prononcer pour savoir si oui ou non, faut renvoyer les délinquants étrangers dans leur pays, avec toute leur famille. Et par délinquant, évidemment et une fois de plus, on met tout le monde dans le même panier, petits voleurs et meurtriers, même combat.

et on va aussi devoir voter pour savoir si oui ou non, les animaux ont le droit à des avocats

Bon. Mais si un chat siamois est débouté, est-ce qu’on pourra le renvoyer dans le Siam?

maltraitance.PNG
Un cas manifeste de maltraitance animalière

L’intégrale de Beethoven sur f(x)

Wednesday, July 18th, 2007

Ce matin, quand j’ai lu le journal, ils m’ont expliqué que si il y avait de l’insécurité, c’était de la faute de la violence des jeunes. Moi, ça m’a un peu embêté: jusque là, je m’étais pas senti particulièrement menacé. C’est ça, le problème de la presse. Ils sont idéalistes, ils pensent que tout le monde s’informe et sait, pour l’insécurité. Alors ils expliquent directement les causes.

T’imagines? Tu rentres chez toi, il fait soir, un jeune t’aborde, il voudrait du feu et là, au lieu de sortir ton spray au poivre, tu lui tends ton briquet parce que, bêtement, dans ton journal, tu lis que le sudoku (et tu trouves ça moyennement intéressant, alors pour passer le temps, tu dessines des lapins dans les cases)?

Après, dans mon journal, ils ont expliqué que pour résoudre le préoccupant problème de la criminalité des jeunes, il fallait prendre des mesures pour améliorer l’intégration.
De nouveau, j’ai pas tout de suite compris. Les jeunes ne sont pas intégrés? J’ai un copain, il est un peu jeune, mais ça va, il a l’air super intégré. Il parle plutôt bien notre langue, même si je comprends pas trop quand il utilise des expressions de jeune, mais heureusement il est quasi bilingue.
Mais en fait, ce que mon journal n’expliquait pas, parce que c’est complètement évident, si je me renseignais un peu au lieu de poser des questions bêtes, je saurais, c’est que c’est pas tous les jeunes qui font de l’insécurité. C’est seulement les étrangers. Parce qu’ils ne sont pas intégrés.

Etre intégré, ça veut dire connaître les valeurs de notre pays. La valeur de la Suisse, c’est le franc suisse, même si l’année prochaine on va gagner l’Euro. Il faut aussi connaître la langue du pays, comme tous les suisses qui parlent parfaitement le züritütsch, mais parfois avec un petit accent lucernois. Et il faut savoir cuisiner la fondue, porter un bredzon, jouer du cor des Alpes et savoir ce qu’est un tangon. Sinon on est désintégré. Et on fait de l’insécurité.

Le problème, c’est que les étrangers, ils respectent pas nos lois, parce qu’ils les connaissent pas très bien. Chez eux, par exemple, quand on a besoin d’un meuble ou d’une saucisse, on va chez son voisin la voler. Ca surprend au début, mais si tout le monde le fait, ça pose moins de problèmes: suffit de retourner chez son voisin la revoler et le tour est joué, ni vu ni connu, l’affaire est dans le sac (c’est des expressions étrangères)(les étrangers sont tout de même parfois ridicules).

De la même manière, chez les étrangers, quand on n’aime pas trop bien quelqu’un, on lui donne un coup de couteau. Ca paraît cruel, dit comme ça, mais faut bien avouer qu’ils ont nettement moins de problèmes avec leurs vieux, du coup. Mais chez nous, c’est pas pareil, les vieux, on les aime, alors on les met dans des EMS.

Heureusement, des politiciens de par chez nous, ils ont trouvé une idée géniale. Quand quelqu’un tue sa concierge ou lui vole une orange, on le renvoie chez lui, à l’étranger. Avec sa famille. Bon. Par exemple, moi, à 15 ans, je volais pas mal dans les supermarchés mais parle-z-en pas à maman, merci. Si ils m’avaient attrapé, ils m’auraient donné une amende et j’aurais pu continuer à faire de la criminalité et de l’insécurité, même si je dois t’avouer que les gens cachaient très bien que je leur faisais peur. Même quand j’avais mon perfecto. Surtout quand j’avais mon perfecto, maintenant que tu m’en causes. Alors que si on avait eu des politiciens clairvoyants et que je m’étais fait choper, ils m’auraient renvoyé chez moi, à l’étranger, à Genève, avec toute ma famille, sauf ma tante Agathe qui est vaudoise, la pauvre, et force est de constater que j’ai jamais été un fribourgeois très intégré, j’ai pas l’accent et je ne suis que moyennement pour Gottéron. Si de telles lois avaient existé, aujourd’hui, je ne serais plus ce délinquant assoiffé de sang. Enfin si, mais ailleurs.

Tout ça pour te dire que fais gaffe, derrière toi, y a un jeune.

Ocean’s 0

Wednesday, July 4th, 2007

Hier, en Espagne, des néo-zélandais ont battu d’autres néo-zélandais au terme d’une manche époustouflante d’un sport qui, même quand il est époustouflant, est à peu près aussi passionnant qu’un disque de Simon&Garfunkel passé au ralenti. Pour des raisons étranges, la Suisse se passionne pour cet évènement, peut-être parce que ça nous rappelle le suspense haletant des films de Godard. Même la présidente de la Suisse, qui est pourtant une femme sérieuse, malgré ce que pourraient laisser croire sa coupe de cheveux et sa profession, a félicité l’équipage d’Alinghi pour cette brillante victoire.
La télé et les médias nous ont servi et resservi de la voile à tous les repas, avec reportages impartiaux soulignant à quel point cette course de bateaux était importante alors que bon en général je prends plutôt le train pour aller bosser le matin, sinon je devrais passer par Bâle et je déteste les gilets. Ils ont tellement insisté qu’à un moment, j’ai cru que la Suisse était devenue communiste sans me prévenir. Et vu que les néo-zélandais pour qui on était ont gagné contre les néo-zélandais pour qui on était pas, on risque d’en manger encore longtemps. Comme la voile, c’est à peu près aussi compréhensible que la règle du hors-jeu en boxe slovaque, je t’ai fait une petite FAQ.

Et au fait, ta course de bateaux, là, pourquoi elle s’appelle la coupe de l’America?
En hommage à America Zarai, mère de l’inventeur du premier bateau à voile, entièrement fabriqué en plantes.

Je navigue moi-même sur un fameux trois-mâts fin comme un oiseau, hisse-et-ho. Sachant qu’il file à dix-huit noeuds, pouvez-vous me dire mon âge? Car si j’étais un homme, je serais capitaine.
Je remets ma réponse à demain, qui vient toujours un peu trop vite. Par contre, cré-moi cré moi pas, pendant les courses, le petit foc s’ennuie en maudit, à cause de sa bonde qui serait partie, une sombre histoire de ballons à faire tourner, mais ne cédons pas aux ragots, de toutes façons tout le monde sait que la femme préfère la campagne.

J’ai suivi attentivement la Coupe de l’America à la télévision et j’ai découvert avec stupeur que c’était bien plus efficace que l’inspecteur Derrick. En effet, s’il m’arrive parfois de ne pas réussir à m’endormir tant que l’assassin de Hilge Krummenmann n’est pas sous les verrous, effarouché par tant d’injustice, je sombre dans le plus profond des sommeils dès le début de chaque course. Pourquoi n’organisent-ils pas ça de nuit?
Ils organisent ça l’après-midi, pour endormir les vieux dans les homes. Je te rappelle qu’Ernesto Bertarelli a fait fortune en vendant des médicaments. Il garde de cette époque une passion pour les vieux. Les néo-zélandais de Nouvelle-Zélande, ils faisaient ça de nuit parce que là bas, il n’y a pas de vieux, mais des moutons et ça les perturbait, tous ces gens qui les comptent.

Un ami aimerait m’inviter sur son gros yacht en Méditerranée. Il est, m’a-t-il précisé, à voile et à vapeur. Puis-je accepter?
Oui, mais méfie-toi, le charbon est très salissant.

Pour des raisons qu’il m’est impossible d’étaler ici, je déteste mon beau-frère. Puis-je le traiter de wincheur?
Bien sûr. Comme la plupart des gens qui manquent de classe, il ignore totalement ce que c’est.

En affalant mon spi, j’ai abaissé mon tangon. Dois-je loffer à bâbord ou prendre le mur sans hooker mon spinnaker?
Surtout pas, malheureux. Quel dalmatien tu fais! Ton gonfalon s’en trouverait tout chamarré. Relance plutôt du dix et garde ton bour pour la dernière plie.

La voile ne m’intéresse que modérément. En revanche, mon moteur de recherche m’a informé que je pourrais trouver ici quelques clichés de madame Kirsty Bertarelli nue. Or, je la trouve pour le moins avenante et je présume que la voir dévêtue éveillerait en moi joie et amour de mon prochain. Pouvez-vous me confirmer cette information?
Non. Et tu n’en trouveras pas non plus si tu cliques sur ce lien complètement inutile et alors que dire de celui-là, j’en ris encore. Par contre celui-là…ah non, il est inutile aussi.

Je suis moi-même plusieurs fois milliardaire. J’aimerais investir ma fortune dans un sport encore plus con que la voile. Avez-vous des suggestions?
Oui, la course en sac. Mais tu peux aussi tenter de battre le record du monde de petites cuillères.

Pendant qu’on parle de Nouvelle-Zélande, me conseillez-vous de rechercher des jeux de mots à propos de kiwis?
Si tu veux, mais c’est aptéryx et périls

L’héritage de mai 68

Wednesday, May 2nd, 2007

Lectrice, lecteur, tu l’auras peut-être remarqué, ce blog traverse actuellement une phase de fixation sur la gastronomie. (C’est parce que je viens d’arrêter le tchoukball, alors faut bien compenser) Et, tu l’auras peut-être remarqué, ce blog est, comme Blük Blük, Stephan Eicher, Henry Death, Johnny Halliday et la fondue 4 fromages, suisse.

Je vais donc te parler de gastronomie suisse, un domaine bien souvent méconnu.

La Suisse, tu l’auras peut-être remarqué, est neutre. La neutralité est un concept à ne pas confondre avec le centrisme. Ca veut dire, en gros, que quand le grand Diego tape sur Kevin, tu ne prends parti ni pour l’un ni pour l’autre, sauf s’il est communiste ou chauve. Et que, à la limite, tu veux bien qu’ils viennent se réconcilier chez toi quand ils auront fini leurs conneries, tu fais pousser de l’herbe super tu viens d’acheter un nouveau mediator, tu pourras leur jouer de la guitare.

Sauf que pendant qu’ils se battent, faut bien manger, quand bien même le grand Diego était ton principal fournisseur de sandwiches à la betterave et tu fauchais toujours le goûter de Kevin à la pause. Pendant la deuxième guerre mondiale, la Suisse avait instauré le plan Wahlen, du nom d’un dénommé Wahlen. Partout où c’était possible, on faisait pousser des patates.

En mai 68, la Suisse se dit que ouhlala si les communistes envahissent le monde, faudra qu’on prévoie le coup à l’avance, parce que les pommes de terre, une fois que tu as fait des röstis, du stock et des gnocchis, c’est vite limité. Des savants décident alors de développer les sources alternatives de bouffe non-patatesque. Et c’est là que le professeur Traugott-Emile Yo, expert ès génétique et fromage à raclette du département fédéral de développement de nourritures diverses (Bundesamt für geschmackes Miam ohne Farbensäure) a cette idée géniale qui révolutionnera à jamais le monde de l’assiette valaisanne.
Il croise, artificiellement (parce que naturellement, ils ont jamais rien voulu savoir, les sales puritains) un bison, animal très présent sur les contreforts du Jura, et un grizzly, animal emblématique du canton de Berne.

grison.jpg

Il sera ainsi à l’origine du Grison, dont la viande est aujourd’hui mondialement réputée, surtout avec des cornichons. (cliché pris par la jeune Chick, au péril de sa vie, lors d’une excursion dans les montagnes)(le Grison est un peu agressif en cette saison)(à cause de ses poils)

Gottftammtminemol

Monday, September 25th, 2006

(clique ici pour la bande son de cet article)

La Suisse est un pays chaleureux, ouvert, humaniste, qui chérit la liberté d’expression et dont l’armée est l’une des plus efficaces au monde.

Mais il n’en a pas toujours été ainsi.

En 58 avant J.-C. van Damme, les Helvètes décident de quitter le Plateau suisse pour aller se construire des maisons dans le Sud de la France. Les historiens ne sont pas d’accord sur les raisons de cet exil. Certains pensent que les Helvètes voulaient fuir leurs cousins Germains, un peu trop envahissants, d’autres pensent qu’ils allaient chercher du boulot, d’autres prétendent qu’ils n’allaient en fait pas en exil mais au camping au Cap d’Agde, certains enfin prétendent qu’ils seraient partis un samedi soir, terrifiés par l’apparition hebdomadaire du barde Alain Morisod et de ses fidèles compagnons Jean-Marc Richard et Lolita Morena.
Quoi qu’il en soit, ils partirent sous la conduite de leur chef, Iveco. César ne l’entendait pas de cette oreille. Il était partisan d’une immigration choisie et expliqua aux gens que, faute des diplômes nécessaires, il allait leur rétamer la gueule sévère. ce qu’il fit du côté de Bibracte, en Bourgogne, où les Helvètes s’étaient arrêtés pour boire l’apéro et taper le carton.

César demanda aux Helvètes de bien vouloir rester chez eux et d’arrêter leurs conneries, maintenant, merci. Les Neuchâtelois demandèrent si ils pouvaient pas rester ici encore un peu, histoire de découvrir comment faisaient les gens du coin pour fabriquer du vin buvable, mais César resta inflexible.
Les Helvètes s’en retournèrent donc chez eux en maugréant que décidément, l’accueil n’est plus ce qu’il était dans ces pays, en plus c’est des sauvages, pas un qui parle celte, franchement, on est mieux chez soi. Sauf que Iveco leur avait conseillé de brûler leurs maisons avant de partir, ils étaient donc, comme on disait à l’époque, dans la merde jusqu’au cou. Ils furent obligé de dormir quelques temps à la belle étoile (mais comme ils étaient rentrés par le Jura, il pleuvait, d’où l’expression: il était un peu roillé, le gaillard, ou bien?).

Depuis, les Suisses n’osent plus trop sortir de chez eux, sauf les Valaisans qui vivent tous à l’étranger, à Genève, et restent prudents quand ils sont obligés de s’aventurer ailleurs, histoire de pas se faire remarquer, ce qui explique pourquoi l’équipe nationale de football refuse toujours de jouer ses huitièmes de finale de coupe du monde.

(La version officielle ici pour les gens d’outre-Doubs qui aimeraient se culturer)

et ça n’a rien à voir (je crois) mais un mail envoyé depuis ici est parti avec l’eau du spam avant que je ne pusse le lire, ce serait donc gentil de bien vouloir le renvoyer, merci

changement radical

Tuesday, April 11th, 2006

Jésus, c’était quand même un mec étrange. Le jour de son anniversaire, on mange une dinde et on offre le cache-cafetière en rotin dont on ne savait pas trop comment se débarasser à belle-maman; quelques annés plus tard, il meurt cruciverbiste, trois jours plus tard il se rend compte que c’est pas une vie et il annonce son retour en équipe de France il ressucite. Pour fêter ca, on cache des oeufs et des lapins.

Mais en fait, on se rend compte que les chrétiens ne sont pas les seuls à fêter Pâques. Il existe aussi la Pâque juive. Les rhéto-romanches célèbrent, au début du printemps, la Pâque rhète alors que sur l’île de Man ((c) Blaise), on fête la Pâque Man. Et, en Chine, sous la dynastie Han, il existait une fête similaire mais où on ne cachait que des demi-lapins et des oeufs avariés: la Pâque au rab´Han.

(Quant aux habitants de l’île de Pâques, ils ne foutent pas grand chose de leurs journées, ils sont là, plantés comme des statues, c’est vraiment des cons.)

L’origine de cette fête remonte à à peu près l’époque des cavernes. Il y avait alors une tribu dont tous les habitants s’appelaient Pascal, comme aujourd’hui l’île Maurice et les Philipines, dont les habitants s’appellent Maurice et Philippe, d’ailleurs les métissages entre ressortissants de ces deux sympathiques pays ont été strictement interdits par le lobby du non-fumage, mais revenons-en à nos Pascaux.

On constata très vite que la tribu des Pascals avait une forte propension à choper la grosse tête, surtout leur chef, Pascal, et leur shaman, Pascal. Leurs rivaux de la tribu voisine décidèrent donc de les occuper. Ils proposèrent à Pascal d’animer tous les soirs des débats sur le forum du village, dans lesquels Pascal serait invité régulièrement, surtout qu’il était rigolo, Pascal, avec sa manie de s’encoubler dans les mots. Au début, cela fonctionna bien, les rivaux répétant tellement que Pascal était le meilleur animateur de débats de l’univers que ca finit par deviendre vrai. Mais au bout d’un moment, Pascal se disputa avec son chef, Pascal. Il quitta le forum et il fallut bien trouver un moyen de l’occuper autrement.

Les tribus rivales proposèrent donc d’organiser une grande fête annuelle, dans laquelle on cacherait des lapins (proposition qui n’eut qu’un succès mitigé, les lapins passant leur temps à détaler (entre autres) comme des lapins) et des oeufs. Même que ce serait à Pascal d’écailler les oeufs.

Et à dans une semaine, les poussins

et youpi ya

Friday, April 7th, 2006

En Suisse, tout le monde connait la famille Rey: Alexandre, footballeur qui marque des fois des buts, même certains pendant les matches sauf en ce moment, il joue à Xamax alors il a plus le droit, par contrat; Sébastien, animateur télé qui a dit un truc drôle une fois, il paraît, enfin c’est ce que prétend la rumeur et Micheline-Calmy, politicienne avec une coupe de cheveux qui fait un peu peur, mais des fois elle dit des trucs intelligents. Leur notoriété n’a que peu dépassé les frontières et c’est bien injuste.

Mais même en Suisse, personne ne connaît le malheureux Charles Rey, et c’est bien malheureux.

Charles Rey avait toujours aimé la musique. Il faut dire que dès le berceau, sa mère lui chantait moult berceuses (plus tard, quand il quitta le berceau pour aller au plumard, sa mère se mit à lui chanter des plumeuses, ce qui ne veut rien dire, mais j’ai pas trouvé de meilleur jeu de mots dans mon dictionnaire des synonymes) et autres douces mélopées. Charles, selon sa mère, chantait comme un pinson. Les autres gens l’affublaient également de divers noms d’oiseau lorsqu’il faisait entendre son ramage.

Charles avait coutume de dire: “toute la musique que j’aime, elle vient de là, elle descend de Montagné”. Il vouait une véritable admiration à Gilbert Montagné. Et nourrissait une idée fixe: celle de devenir aveugle pour, disait-il, “dégager une véritable émotion, comme Gilbert lorsqu’il balance son groove sous le soleil des tropiques”.

Mais il refusait de se crever les yeux comme ça, de but en blanc, parce que, je cite “ça pique un peu”. Il convainquit donc Claire, sa douce mère, de lui payer un stage dans un pays tropical afin d’aller se brûler les yeux au soleil. Louis, son père, trouvait ça, je cite, “complètement débile, il est fin bedoume, ce cradzet, ou bien?”

Arrivé sous le soleil des Tropiques, Charles Rey se dit que finalement, c’était plus sympa que La Brévine et décida d’y rester. Il ne perça jamais dans la musique et ne devint jamais aveugle, mais perdit par contre l’ouïe dans un terrible accident de perceuse. Il essaie aujourd’hui de subsister en vendant des petits briquets rigolos aux touristes de passage mais ça ne marche pas très parce que, je cite “aha mais je parie que c’est même pas un vrai sourd, je suis sûr que si je lui raconte la blague des pingouins il va rire comme une baleine”

chtoink

Sunday, February 26th, 2006

Pour faire comme Vinvin, j’ai décidé d’internationaliser ce blog.
Pour faire plaisir à mon premier plagiaire, je vous refais une petite chanson.
Et pour faire comme Stéphane Lambiel, parce que lui aussi, il est rigolo, You’re beautiful de James Blunt.

“You’re Beautiful”, James Blunt

Tu es belle, James Emoussé
Notons au passage l’originalité du titre

My life is brilliant.

My life is brilliant.

Ma vie est brillante, ma vie est brillante
J’ai envie de dire, grand bien t’en fasse.

My love is pure.

Mon amour est pur
Il se la pète un peu, le James…

I saw an angel.
Of that I’m sure.

J’ai vu un ange / De ça je suis sûr
C’est bien d’en être sûr. En même temps, c’est relativement facile: les anges, ça a des grandes ailes dans le dos. Comme les dindes. D’ailleurs, rappelons que si vous voyez un ange mort sur le bord de la route, il ne faut absolument pas y toucher, c’est dangereux. Vous pouvez le manger, c’est sans risques, mais uniquement à condition de ne pas y toucher.

She smiled at me on the subway.

Elle m’a souri dans le metro
Quelqu’un qui sourit dans le metro, y a effectivement des chances que ce soit une apparition divine. Ou une dinde. En tout cas, c’est pas humain.

She was with another man.

Elle était avec un autre homme
Elle était avec un autre homme, elle t’a souri. Mouais… finalement, c’était peut-être plus une dinde qu’un ange.

But I won’t lose no sleep on that,
‘Cause I’ve got a plan.

Mais je ne vais pas perdre aucun sommeil sur ça / car j’ai un plan
Du métro?

You’re beautiful. You’re beautiful.
You’re beautiful,

Tu es belle, tu es belle, tu es belle
ça fait trois fois beautiful, ça

it’s true

c’est vrai
Ah ben ça, j’espère bien que c’est vrai, si tu le répètes trois fois.

I saw your face in a crowded place,

J’ai vu ton visage dans un endroit peuplé
le metro, donc

And I don’t know what to do,

Et je ne sais pas quoi faire
Je croyais que t’avais un plan, gros malin.

‘Cause I’ll never be with you.

Parce que je ne serai jamais avec toi
Tu t’avoues vite vaincu, pour un mec brillant à l’amour pur.

Yeah, she caught my eye,
As we walked on by.
She could see from my face that I was,
Flying high, [ – video/radio edited version]
Fucking high, [ – CD version]

Ouais, elle a attrapé mon oeil, Comme nous avons marché sur par.
Elle pourrait voir de mon visage que j’étais, Volant haut, [-le vidéo/radio la version éditée] le Baisage haut, [-la version de CD]

Hum… les traducteurs automatiques de le web, c’est peut-être pas toujours génial… On reprend avec cette version.

Yeah, she caught my eye,
As we walked on by.

Oui, elle a attiré mon regard,
Car nous avons marché cote à cote

Bon, les traductions pas automatiques, c’est peut-être pas toujours idéal. Mais bon, on a compris l’idée générale: il a vu une meuf trop bonne. Plus de six mois qu’il nous bassine avec ça. Alors que bon, je sais pas comment ça se passe à Bedlam, mais des jolies filles dans le metro, ça arrive.

She could see from my face that I was,
Flying high,

(Ils ont pris la radio version, ils ont bien fait. C’est mal de dire des gros mots. Bon c’est pas génial non plus d’essayer de draguer des anges qui sont avec un autre homme, mais là n’est pas la question)
Elle pouvait voir à mon visage que j’étais,
Très haut

Parce qu’il avait le visage très haut. Il se la pète, décidément, le James.

And I don’t think that I’ll see her again,
But we shared a moment that will last till the end.

Et je ne pense pas que je la reverrai
Mais nous avons partagé un moment qui durera toujours

Ou pas.

You’re beautiful. You’re beautiful.
You’re beautiful, it’s true.

Parce que si ton plan, c’est de répéter beeeelle comme le premier Garou venu, elle va vite s’arranger pour oublier, hein.

I saw your face in a crowded place,
And I don’t know what to do,
‘Cause I’ll never be with you.

Voilà.

You’re beautiful. You’re beautiful.
You’re beautiful, it’s true.

Faut vraiment traduire?
Répète-le encore un peu, des fois que quelqu’un ait pas compris.

There must be an angel with a smile on her face,

Il doit y avoir un ange avec un sourire sur son visage
Ben oui sur son visage, tu veux qu’il ait un sourire où d’autre?

When she thought up that I should be with you.

Quand elle pense que je devrais être avec toi
Non mais y a que toi, qui penses ça. Et nous, aussi, parce qu’on se dit que si tu conclus, tu vas peut-être te taire.

But it’s time to face the truth,
I will never be with you.

Mais il est temps d’affronter la réalité,
je ne serai jamais avec toi.

Mouais. Le gars James, pour un type né dans une famille de militaires, il est pas beaucoup plus combatif qu’un hockeyeur helvète.