Archive for May, 2010

C’est pas le pied

Monday, May 31st, 2010

A cause d’une actualité internationale par trop misanthropogène, le post d’aujourd’hui sera exceptionnellement remplacé par un poème sur les chatons. Merci de votre compréhension.

Les chatons

Ô chaton au regard si soyeux,
Tu es vraiment le plus camaïeu,
Tu es plus sympa que les moutons,
Reprends donc un peu de saucisson.

Ô chaton au regard plus soyeux,
Qu’une tapisserie de Bayeux,
Mais sans chevaux dessus (ça fait con)…
Tu as encore pissé, file sur le balcon !

Excuse ce langage si peu châtié,
Mais que n’ai-je songé à te faire châtrer.
Mais où donc céans te caches-tu ?
Petit polisson, du balcon tu as chu !

2 be 3

Thursday, May 27th, 2010

(vu dans le Journal du Jura)

Madame, Monsieur,

La liberté, qu’est-ce ? Un oiseau qui lance ses trilles au soleil du printemps, les rires des enfants qui courent dans un champ, la joie sur le visage des amoureux qui croquent à pleines dents les roses de la vie, Paul Eluard qui écrit ton nom partout. La liberté, ça fait des taches partout. Et qui c’est qui nettoie ? C’est le concierge, évidemment ! Mais la liberté, c’est aussi la démocratie. Et la démocratie, c’est râler. J’en veux pour preuve cette phrase mille fois serinée “Je vote, parce que sinon je pourrai pas râler après”. Et qui c’est qui râle ? C’est le concierge, évidemment.
Qu’on ne s’y méprenne pas, le concierge détient un pouvoir considérable, pouvoir que lui confère son balai. Qu’il soit puissant ou misérable, tout homme pris en flagrant délit de marcher sur un sol fraîchement balayé sera pareillement voué au juste courroux du concierge et, grâce à l’ancestrale passion de notre vaillant peuple helvète pour la poutze, n’osera ciller.

Or, râler, c’est un truc que je sais faire. Balayer moins, mais je veux bien apprendre. Toutefois, je ne puis répondre positivement à votre offre d’emploi. Parce que 41 heures de liberté par semaine, comme ça, d’un seul coup, j’ai peur que ça fasse trop.

Je vous remercie de l’attention portée à ma non-candidature et vous adresse, Madame, Monsieur, l’expression de mes poutou-poutous les plus sincères.

Oui, Kyo

Wednesday, May 26th, 2010

Excusez-moi si je n’ai pas posté depuis longtemps, mais je me baladais sur les autres blogs, pour voir un peu ce qui se fait de cool. J’en ai rapporté quelques idées originales et décalées.

Le méconnu du TSOL
Jean-Raymond a 38 ans, il est chauve, aime les trains et les maquettes d’avion. Normalement, il descend au Flon mais aujourd’hui il va jusqu’à Renens. Je lui dis que j’ai de très belles chaussures, mais je crois qu’il ne s’y intéresse pas. La photo est un peu floue, parce qu’au moment où j’ai sorti mon appareil, une musique du diable a retenti dans la rame et en plus je n’ai toujours pas trouvé où faire la netteté sur cet appareil. Une dame a pourtant essayé de me montrer, mais elle devait descendre. Ce sera pour la prochaine fois ! Les gens sont si gentils avec moi, aujourd’hui, 47 personnes sont venues spontanément me demander de faire leur portrait et l’une d’entre elles m’a offert des chocolats, ils étaient délicieux. Le message de Jean-Raymond est « Tout réussit mieux à qui cuisine au beurre. » Merci Jean-Raymond.

anery
Aujourd’hui, j’ai lu pour vous un nouveau blog de fille, “Fougères et délices”, dont j’ai appris l’existence par hasard.
Le blog de foug’ est caractérisé par les articles qui parlent de mode et de chaussures, dont je vous en mets un extrait des commentaires, comme sur cette note que j’ai choisi, “Balbutiements péremptoires”, il y a déjà 42 commentaires, que je vous mettrais ci-dessous.

Fulgence
bravo vraiment super
Fashionetta
tellement vrai, continue
Viagra for free
Hi nice site lol
anery
Parfois, les choses ne sont pas ce qu’elles sont

Comme vous le voyez, il y a beaucoup de commentaires très enthousiastes et on peut dire que ce blog génère vraiment une communauté. Foug’ utilise parfois la couleur bleue dans ses notes, ce qui est très bien. En résumé, on peut dire que ce blog est vraiment très mauvais, car je ne l’aime pas, alors c’est bien la preuve.

Si toi aussi tu as envie que je te dise à quel point je trouve que ton blog de fille est nul, n’hésite pas, après on ira boire un verre.

Collagène
Salut, c’est le roux de Collagène, aujourd’hui, avec toute l’impertinence (bite) qui me caractérise, je suis un fou, je n’ai pas peur, même si je suis obligé de conserver mon anonymat et que trois gardes du corps me suivent depuis que j’ai dit avec impertinence (nichons) tout haut ce que tout le monde pense tout bas dans ma note impertinente (clepsydre) “Nicolas Sarkozy est petit”, je voudrais dire que BP c’est rien que des gros pollueurs à cause de qui il y a une marée noire et même si j’y risque ma vie, je m’en fous, l’impertinence (pute) c’est mon dada, je le dis, tout ça, c’est pas très bien. Et je sais qu’il y aura des commentaires outrés, mais je m’en fous, je suis un cinglé.

Pepsi et deux glaçons sans faux col

Wednesday, May 19th, 2010

Vous le savez, facebook est un réseau social qui vend votre vie privée au plus offrant, organise des apéros géants sous vos fenêtres et mange des bébés pandas. Mais c’est aussi un gigantesque réseau social qui vous offre sur un plateau des heures et des heures de procrastination heureuse.

Or, il en va des réseaux sociaux comme des combats pokémon : pour réussir, l’essentiel est de savoir bien s’entourer.

Quels sont les amis indispensables à une procrastination réussie ?

Le joueur
Il répond dans les trois secondes à chacun de tes coups au Lexulous. Il fertilise tes champs avec le sourire dans Mafia Wars et t’aide à venir à bout de l’affreux mouton à antennes violettes dans FarmVille, tout en inversant le sens de ton fluctoire dans PenguinsAcademy. Et, surtout, il découvre sans cesse de nouveaux jeux, tellement que tu le soupçonne de bosser en secret pour les concepteurs (et d’être de ce fait un traître à la cause procrastinatrice). Mais attention, le choix de l’ami joueur est compliqué : il doit être un peu plus fort que toi, mais pas trop. S’il gagne chaque partie de scrabble de 8400 points et a fait plus de 2 mètres au dernier jeu de kek, tu vas vite renoncer à le battre, te décourager et te remettre au dossier Alexander Pokrischkine.

L’exhibitionniste
Nouveau copain de ta copine Pernilla, il la couvre de mots doux et d’allusions aussi discrètes qu’un éléphant dans un magasin de chatons et aussi fines que de la pâte à pancake. Pour le moment, il est un peu contre-productif : tant de graveleuse guimauve te donne envie de quitter facebook et d’enterrer ton ordinateur sous un socle de 42 mètres de béton. Mais c’est un investissement pour l’avenir : si leur rupture est à la hauteur de leur amour, les vols d’assiettes risquent d’être spectaculaires.

Le jeune
Si décrié, le langage sms est un laboratoire en constante évolution, témoin de la richesse d’une angue qui ne cesse de se réinventer au fur et à mesure que l’écrit devient support de l’instantané. Se familiariser avec les étonnantes mutations de cette nouvelle langue est un fascinant défi. Et, surtout, le moindre de ses statuts t’occupera pendant un bon quart d’heure. Comme en plus il a 683 amis, toute publication, de “oojoorduuyy aa laa kaanhteen céé poouulaayy” à “Fulbert a fait le test Kelle janre de kich aitte-vou et voudrait que vous le fassiez aussi” donnera lieu à d’intenses débats. Des heures de déchiffrage en perspective ! Attention toutefois, il existe bien des jeunes qui s’expriment dans un français tout à fait correct. Certains sont même capables de faire plusieurs phrases de suite sans ♥. A éviter.

Le fan
Il aime 25 nouvelles pages par jour et défend des causes aussi juste que “Les filles avec deux c dans leur prénom font une excellente tarte aux pommes”, “Deviens fan pour connaître cette blague qui n’était déjà pas drôle la première fois qu’elle a fait le tour d’internet en 1983”, “Je peux pas aller à la piscine, j’ai prêté les clefs de mon poney à un roux”, “Si toi aussi tu aimes ce qui est bien” ou “Justin Bieber”. Chacune de ces nouvelles découvertes pourra t’apporter plusieurs heures de ravissement (ainsi que treize nouveaux liens vers ce site qui te permet de gagner des milliards depuis chez toi, ce qui n’est jamais négligeable en fin de mois)

Le parano
Grâce à lui, tu passeras plusieurs heures par jour à éditer tes options de confidentialité pour éviter que quelqu’un n’apprenne par inadvertance que tu aimes “Tout ceux qui jouent de l’harmonica et ont peur des chevreuils”

Le syndicaliste
Grâce à lui, tu verras passer 32 causes de juste indignation quotidienne : la disparition du thon rouge, une douzaine de guerres et un scandale politique effroyable dans un village français dont tu n’avais jamais entendu parler, mettant en cause des politiciens dont tu n’avais jamais entendu parler. Si vraiment tout cela ne suffit pas à détourner ton attention de cette fichue page 17 que tu dois rendre pour avant-hier, contredis-le sur un point : ses réponses, ainsi que celles de ses amis, devraient t’occuper pendant des heures.

Le photographe
Quand tu perds ton temps en te perdant dans facebook, il y a forcément un moment où tu vas te retrouver à contempler des photos de soirées où tu n’étais pas, où l’on voit clairement des inconnus parler à d’autres inconnus, des photos de fêtes de familles qui ne sont pas la tienne, et des photos de chats. Essaie donc de dégotter un ami artiste ou une amie qui aime les bikinis : les commentaires n’en seront que plus nombreux.

Le cryptique
Ses statuts sont autant d’énigmes, propices à faire travailler ton imagination. Attention, reste curieux et ne lis pas les commentaires. Bien souvent, quand tu auras compris que “Jean-Raoul hésite”, suivi de “Jean-Raoul, a fait son choix” (3 people like this), “Jean-Raoul ne sait pas s’il a fait le bon choix” faisaient en fait référence à un parfum de glace, hier il a pris rhubarbe et c’était bon, mais il aimerait changer, tu seras déçu.

La fille
Comme pour le jeune, il ne faut pas suivre n’importe quelle fille sur facebook (dans la rue non plus, mais c’est un autre débat). Mais certaines d’entre elles contribuent activement au programme secret d’amélioration de l’internet, en ne manquant pas de participer à toutes ces fabuleuses chaînes où il faut mettre en statut la couleur de son soutien-gorge, le poids de son âne, la valeur marchande de son cendrier en rotin, le tout sans le dire aux garçons sinon le monde explose. Perds des heures à te perdre en d’incessantes conjectures : tu feras au moins une heureuse. Là aussi, en général, ce que tu auras imaginé sera nettement plus intéressant que la vraie réponse, évite donc de faire des recherches, même si cela te ferait perdre 43 secondes supplémentaires de précieux travail.

Le blogueur populaire
Idéal pour les longues soirées d’hiver, surtout depuis que le nouveau système de notification évite de te prévenir toutes les 5 minutes que quelqu’un a répondu à une question sur toi ou mangé un kebab en ton honneur et que ça fait longtemps que tu n’as plus dépoussiéré ton yucca. Chacun de ses nouveaux statuts suscitera pléthore de commentaires dithyrambiques. Un simple “like” te permettra donc de voir les nouvelles notifications se multiplier comme des amibes au soleil de janvier.

Le parent
Si, si. Souviens-toi du premier ordinateur de tes parents : il était resté huit ans éteint dans le salon, recouvert par un napperon et plusieurs plantes vertes. Puis un jour, tu as réveillé la bête. Tu leur as naïvement cuisiné une recette marmiton. Trois jours plus tard, tu recevais un e-mail vide. Une semaine plus tard, une blague en pps. Un mois plus tard, tu formatais leur disque dur et leur installais dix-huit antivirus et leur certifiais au passage que non, cette petite fille n’a pas besoin que vous envoyiez ce mail à tous vos amis, elle a probablement 32 ans à l’heure qu’il est. Aujourd’hui, tu reçois tous les deux jours un courriel avec force smileys clignotants, et un coup de téléphone inquiet si tu n’y réponds pas dans l’heure.
Sur facebook, tu as attendu trois semaines avant d’accepter leur demande d’amitié, le temps d’effacer toutes les photos de la soirée chez Fulrad-Kévin. Puis comme tu ne les y voyais jamais, tu as oublié leur présence, jusqu’à ce fameux dimanche où, entre la poire et le fromage, ils t’ont demandé si ça allait mieux. Tu as répondu que non mais ça va, c’est juste cette idée bizarre de faire des poires pour le dessert et de les servir avant le fromage, ça me rend chafouin, avant de réaliser qu’ils parlaient de ton statut d’il y a trois semaines (“Jean-Raoul ne sait pas s’il a fait le bon choix”, ils ont cru que tu avais repris le macramé, ils se sont inquiétés). Du coup, tu as passé des jours à trifouiller dans les options de confidentialité : beaucoup de temps consacré à ne pas travailler. Et bientôt, tu verras ces gens qui t’avaient appris à ne pas mettre les doigts dans la prise mon petit lapin cliquer partout comme des forcenés, t’envoyer des bisous, des dauphins, des points cool.

Et si avec tout ça tu trouves encore le temps de bosser, je sais pas, lâche tes comms, lol.

Comme l’intestin grêle après la vidange – Bonus Track

Tuesday, May 18th, 2010

Techniquement, la semaine du poney magique est terminée. Mais un joyeux retardataire m’a envoyé ce texte chatoyant, que je ne pouvais mettre de côté. L’occasion de vous remercier une fois encore d’avoir été si sémillants. C’est désormais scientifiquement prouvé, ce blog a les meilleurs lecteurs du monde.

– Oui, je sais bien que c’est trop tard, mais j’ai un billet.

Quiconque connaissait Monsieur Duètre ne se serait pas étonné de le voir manquer de ponctualité, mais aurait décelé un certain aplomb pour le moins déconcertant. Son interlocuteur ne s’en sentait lui-même pas pour autant moins décidé à le rembarrer fissa.

– Justement, pour les billets externes, je vous le dis : là, c’est trop tard. Si je commence à faire des exceptions avec une personne, demain il y en aura deux, après-demain quatre et avant même de l’avoir réalisé, je serai en train de devoir calculer des séries géométriques. Vous imaginez bien que je n’ai pas que ça à faire ! Si vous avez des choses à dire, allez l’écrire en commentaire sur 20minutes.ch, apparemment rien n’y est refusé…

– Non, non, mais quand je parle billet, je veux dire un billet de vous.

– Un billet de moi à mettre sur mon blog… oui, c’est effectivement un peu le principe. Vous voudriez aussi mon numéro de compte pour pouvoir y verser l’argent qui s’y trouve déjà ?

Duètre ne perçut pas l’ironie car il commençait à désespérer de se faire comprendre. Si c’était déjà à ce point compliqué alors qu’il n’avait même pas débuté les explications inévitablement compliquées sur son aventure, ne fallait-il pas renoncer tout de suite ? Il ne savait pas vraiment pourquoi il faisait ça, de toute façon. La gloire, comme les femmes, ne lui manquait pas.

– Non, mais je ne parle pas d’argent. Enfin, si, des fois, comme tout le monde, sauf sur mon salaire bien sûr, mais le fait est que ce billet, c’est juste un mot de votre part.

– Un mot ? Genre « Non ! » ? « Ouste ! » ? « Dehors ! » ? « Chleuasme ! » ?

Il le faisait exprès, pas de doute. Comment pouvait-il ne pas remarquer le papier agité sous son nez avec frénésie depuis le début de ce chat sur IRC ?

– Là. Une note écrite de votre part. Pour vous. Pas pour votre blog. Pour expliquer mon retard :

« Cher moi (comme  je te connaîs aussi bien que moi-même, je me permets de te jejoyer), merci d’excuser le retard de Monsieur Duètre. Un bête accident de poney, pas le temps d’expliquer. Toi. »

– C’est clair que ça ressemble à mon style, mais le plagiat, vous savez, c’est un genre littéraire qui demande du talent pour avoir un minimum d’intérêt. Maintenant que l’accès guest est terminé, il ne suffit plus d’ajouter le mot « poney » pour être publié. S’il y avait au moins des explications de paroles, une évocation des sept ans passés, des aventures préhistoriques ! Vous vous rendez-compte que c’est juste mauvais ? Et je dis ça pour être gentil ; parce que si je voulais être méchant, j’irais créer un groupe Facebook contre les enfants aveugles roux.

– Mais ce n’est pas un plagiat, ni même une blague, c’est bien vous. Regardez, c’est votre signature électronique.

Les bits lui étaient effectivement familiers. Repoussant cette idée déconcertante dans le placard des névroses non résolues, il se demandait où pouvait se trouver la supercherie. Peut-être s’appelait-il Alice ou Bob ? Et fallait-il vraiment continuer à s’imaginer abusé farouchement par un man-in-the-middle ?

– Écoutez, je me souviendrais si je m’étais écrit, non ? C’est quoi ce bordel, à la fin ? J’ai un clone ? Ça vient d’un univers paralèlle ? D’un moi du futur peut-être ?

– Oui… voilà. Cest un peu ça. Du futur. Je sais que ça fait cliché, hein. Enfin, pas autant que celui de le dénoncer en espérant qu’il sera pardonné, mais au point où j’en suis. Il faut dire que vous n’étiez pas censé le savoir, ni même apparaître une seconde fois dans l’histoire. Mais puisque nous y somme, je vous la fais courte, comme Bayne.
Ayant terminé mon texte hier, j’ai voulu l’envoyer une semaine avant, histoire d’être encore dans les délais. La poste n’étant plus ce qu’elle est, il me fallait trouver un autre moyen. J’ai donc consulté le Grand Oracle Omniscient, Gardien du Livre de l’Entendement, et ai cru comprendre que le seul moyen d’envoyer de l’information vers le passé, c’était en tuant mon grand-père. Seulement, j’en ai plus que deux, aux qualités aussi physiques qu’antiques, donc c’était pas vraiment pratique.

– Je… enfin… comment…

– Exactement ! Et c’est là que j’ai eu l’idée d’aller deux mois dans le futur, au moment de mes vacances pour ne pas trop me déranger, histoire de me demander comment j’avais réglé le problème, ce qui allait justement faire apparaître un paradoxe, que j’espérais aïeulicide.

– Et donc… vous m’avez croisé dans le futur ?

– Euh… j’imagine. En fait, je ne m’en souviens pas encore, puisque je ne l’ai pas encore vécu. Je me suis juste retrouvé ici avec ce papier…

– Bon. Je crois qu’on va passer un marché. Je publie exceptionnellement votre texte en antidatant, vous me donnez en échange une aspirine et vous me promettez de ne plus jamais parler de tout ça, même pas dans le futur, ok ?

– Ben, euh… justement, c’est là que se situe le dernier problème à propos duquel j’espérais pouvoir vous entretenir dans l’espoir que votre compréhension aurait permis de nous arranger en trouvant un compromis qui soit aussi une sorte de solution au souci qui se pose dans ma demande, à laquelle je voudrais ajouter que…

– OUI ?

– Que… c’est que ce que j’avais écrit… eh bien je l’ai oublié y a dans deux mois. Ce serait possible d’avoir un délai supplémentaire d’ici qu’on y soit ?

Un déci

Monday, May 17th, 2010

Cela n’a rien à voir avec ce qui suit mais merci les gens, vous fûtes lolants.

Les débats ont été vifs hier soir lors de la séance mensuelle du parlement municipal de Fourgeboche-sur-Playtac. Le premier point à l’ordre du jour, la motion Grouchaud (Parti Post-Socialiste), “interdiction des apéros facebook”, a en effet suscité nombre de questionnements. Amédée Piloubet (Parti Démocrato-Shampouiniste) prenait le premier la parole pour signaler que : “Ouais mais les jeunes au Chtobe, ils ont pas internet et ça les empêche pas de picoler derrière la remise, alors c’est bien la preuve”. Le représentant de Communisme Libéral demandait alors un rapport d’experts pour savoir s’il était possible techniquement d’interdire facebook sur le territoire communal, mais sa demande était rejetée par l’assemblée, le rapport sur l’influence de l’antenne de téléphonie sur le rendement de la vache au Chtobe n’ayant toujours pas été rendu. Wladimir Ponchallaz prenait alors la parole pour rappeler que certains, ici, siégeaient également au Grand Conseil cantonal et ne pouvaient pas se permettre, à moins de trente-deux mois des prochaines élections, de perdre comme ça 4232 amis.
Pernille Golafon (Centre Alternatif) relançait alors le débat en se demandant si facebook était bien la cause de l’accident tragique survenu en France le mois dernier, et s’il ne fallait pas plutôt interdire les véritables coupables, les gobelets en carton. Bojan Lopez, du parti Vignes et Libertés, précisa que selon lui, avec du vin rouge de qualité, tout cela ne serait pas arrivé. Puis le conseil municipal rappela que pour l’heure, aucune demande d’apéro facebook n’avait été déposée sur le territoire communal. Le parlement a finalement décidé, à l’unanimité moins deux abstentions (le représentant de Communisme Libéral et le deuxième assesseur, parti en urgence préparer la traditionnelle verrée post-séance) d’accepter la suggestion du conseil municipal de laisser ceux du canton se dépatouiller avec ces histoires vu que nous, ça nous concerne pas trop.

L’on put alors enfin passer au point suivant de l’ordre du jour, malheureusement pas réglé à l’heure de mettre sous presse, tant il soulevait d’âpres débats : l’interpellation de Christophe Crouchardou (Parti Evangélique réformé) “pour une interdiction immédiate du bindi hindou”.

ce que vous ne lirez jamais sur bptp, sauf sous la plume du poney magique

Friday, May 14th, 2010

– on ne se rend compte que l’anticerne marche que quand les collègues vous disent que vous avez une tête de déterré le jour où on n’en met pas
– les pois chiches sont la meilleure invention de Dieu après la bière
– la catharsis version Brecht c’est über surfait
– ß ß ß ß ß ß ß ß ß ß
– le dernier CD de Lara Fabian déchire tout
– si à 50 ans tu n’as pas de charentaises tu as raté ta vie
. la vie est un long fleuve tranquille
. asv?
– je suis à jour dans la paperasse
– j’ai essayé de mélanger du maroilles, du curry et du concombre dans mon masque pour les cheveux et l’odeur ne s’en va pas
– j’ai claqué mon 13ième dans des Louboutin

Du moins, on ne l’a pas lu ces 7 dernières années. Comme quoi, il y a encore de quoi faire!
Au plaisir de lire flipflap (la girafe) encore les 7 prochaines.

Danse avec les poneys

Wednesday, May 12th, 2010

De Fabrizio Zucchini, producteur et manager de « D. Stardust And The Sparkling Cod »

à Raph, producteur et manager de bons poils

Sire,

Suite à votre aimable invitation à d’aptater musicale un de vos textes, nous tenons à vous faire part d’un léger désagréable : la partenaire de notre principale interprète est partie jodler en Australie au milieu d’une ébauche inachevée, laissant l’autre chantante très drunk dans sa cuisine. Et lors d’un mouvement colérique et financier, elle poste la vidéo de l’essai sur la toile cirée. Ce scandale, nous essayons de rattraper la situation conflictueuse, et de ne pas éclabousser réputation de vos ½uvres. Merci de votre comprenure.

Sincerely yours,

Brizio.

•••

De Laura Brignoli, détachée de presse,

à « Undisclosed Récipients »

Découvrez la nouvelle sensation indépendante, foncez sur le nouveau titre de « D.Stardust Sans Sa Sparkling Cod » !

Après Björk qui chantait dans les toilettes, écoutez dès aujourd’hui le mixeur de D. Stardust ! Laissez-vous surprendre par son style unique, entre le lyrisme de Susan Boyle, le parler de Serge Gainsbourg à 3h du matin, et le roulement de tambour de la machine à laver. Son nouveau tube « Les Lapins », dont les paroles sont signées d’un R qui veut dire « attention talent de la Suisse», a été enregistré dans une cuisine indépendante tchèque, et orchestré par un grand chef zoulou dont nous préfèrerons taire le nom. Pour illustrer cette nouvelle atmosphère à la fois trop suave et légèrement dégoulinante, l’interprète, qui sait qu’une grande carrière l’attend grâce à son talent, a décidé de montrer comment elle sait murmurer à l’oreille des poneys bleus dans la boue. Gageons que l’ambassadrice de ce nouveau style obtiendra rapidement un Grawards à la prochaine cérémonie de Malmö !

Voici donc la vidéo qui va décoiffer vos yeux et assourdir vos sens :

Click here to view the video in english, and here c’est tout pareil.

Une création baveuse mais néanmoins exclusive de Nekkonezumi pour bptp.

À moi ! À moi !

Tuesday, May 11th, 2010

À ma dernière incursion en ces lieux, on m’avait sorti un article plutôt digeste à propos d’une casserole plutôt indigeste dénommée Justin Bieber dont je n’avais encore jamais entendu parler, grand bien m’en fasse. Et en revenant, j’ai rien compris à la vie : le dénommé Raph c’était fait envahir par un dénommé Jean-Pierre le Poney Magique, et sans réagir en plus ! Non que le susdit poney avait particulièrement mauvaise haleine (ce qui est plutôt étonnant vu la couleur de ses dents), mais il m’a complètement prise au dépourvu.
Alors j’ai pris la clé des champs (à Jean-Pierre le Poney Magique et, croyez-moi, ça a pas été facile ! Faute de mauvaise haleine, il se rattrape avec ses pets et je suis sûre qu’à côté de lui, même Shrek peut aller se rhabiller) et j’ai décidé, à l’unanimité après auto-consultation dans le dedans de moi-même, de squatter à mon tour le blog du dénommé Raph.
Donc me voilà et voilà aussi mon propre blog (à chaque fois que vous y posterez un commentaire, un nazi mourra quelque part sur la planète… ou bien un prof d’SVT, au choix. Soyez sympas, faites un geste pour les souris blanches)(mon propre blog parce qu’il est pas sale hein, alors essuyez-vous les doigts avant d’entrer. Nan, Jean-Claude, t’essuie pas les doigts sur ton morceau de PQ usagé !)
Quel crétin ce Jean-Claude.

Quand j’étais une gamine de six ans (oui parce que, aujourd’hui voyez-vous, je suis une gamine de 18 ans et puis sûrement vous en avez pas grand-chose à foutre) je croyais que “bah nan moi j’aurais jamais de poils parce que c’est trop moche”. Mais le destin en a décidé autrement, il m’est tombé dessus comme sur tous les autres, et j’ai dû passer à regret du parti des Nus Bleus à celui des Armes d’épilation Massives (me refusant de toucher à celui des Hair Max). Dure dure la politique. Alors Bon pour ton poil, c’est peut-être pas l’idéal pour moi, mais comme ça parle de chocolat, je me suis dis dans le dedans de ma tête que ça ne pouvait pas être mauvais. Et dans le dedans de mon ventre aussi.
Et comme malgré tout ça bah j’ai rien d’intéressant à écrire – à part que Germaine venait à peine de s’installer dans l’appartement de son copain quand celui-ci lui a demandé, d’un air scandalisé “Mais qui a mis des légumes dans le bac à bière ?!” Parce que vous savez, Germaine, elle est spéciale : elle met ses légumes dans le bas du frigo. Faut pas chercher, y a des meufs comme ça… Vous savez, c’est comme celles qui font leurs besoins dans le simulateur de raz-de-marée de Monsieur Canard en Plastique, lequel a déjà failli rester coincé dans le conduit avec leurs conneries ! – et bah je vais quitter ses lieux avant d’avoir dit quoi que ce soit, et (peut-être) laisser une trace sous forme d’un article pondu par ce con de Jean-Pierre le Poney Magique, ce qui est un peu la honte. Un peu.

Bonne continuitude de votre poilitude,
Et bon anniversaire le blog,

Lio

JPLPM a une vie de merde.

Tuesday, May 11th, 2010

Aujourd’hui et depuis que je suis né, je suis un poney magique.

Le seul truc magique, c’est que je ne grandi plus. Ah oui, j’ai une crinière multicolore. Alors fatalement cela attire des gens bizarres. Il y a le gars mauve des Teletubbies qui m’aime un peu trop, les bisounours qui me tannent pour que je me fasse tatouer un coeur ou une étoile sur le ventre, Bob l’éponge qui se confie à moi parce qu’il en a marre de se faire jeter et surtout Barbie avec ses problèmes de couple. Elle me dit que si j’étais plus grand, les choses auraient pu être différentes, mais elle ne veut surtout pas “que ça entrelarde notre amitié enfin tu vois ce que je veux dire.”

Quand je sors c’est l’horreur intégrale avec toutes les options. Aller en boîte c’est pas évident. Déjà on me demander toujours ma carte d’identité. Il paraît que je ne les fais pas. Ensuite une fois sur deux le videur regarde mes sabots et dit : “je crois pas que ça va être possible”. Alors j’ai essayé les endroits un peu plus alternatifs. Pas mieux. Je me fais toujours aborder par une fan de CocoRosie qui me dit qu’elle “adôre” mon travail sur la pochette de Noah’s Ark. Et elle enchaîne TOUJOURS entre deux fous rires en me disant que je dois être bien monté. Ben non, pas vraiment, c’est à la même taille que le reste. Résultat, je finis toujours au buffet de la gare car “ici on n’est pas trop à cheval sur les principes.” Haha. “Alors, Poney qu’est-ce que je te sers, un express ?” Ah merde le festival des vannes pourries a déjà commencé ?

Il y a aussi les gamins. Je ne peux plus les voir. Marre des “ooooh, là, comme il est mignon” ! “Je peux le toucher ?” Non tu peux pas, t’as les mains collantes et t’arrête pas de me tirer la crinière ! Après je dois me faire reprendre mon brushing et taper la causette avec la coiffeuse. “Vous savez, je n’ai rien contre les gens de couleurs, mais il faut vous intégrer, trouver un travail. Vous avez essayé le Manège Enchanté ?” Oui, mais non. Ils n’ont pas de syndicat, pas de contrat de durée illimitée.

Pour l’instant, je bosse comme bruiteur au cinéma. Devinez ma spécialité. Ben oui, les noix de coco, faut les faire venir de loin, ça coûte cher. “Faut du local” qu’ils disent. Je suis aussi donneur de crins pour l’industrie des archets. Il paraît que j’ai du potentiel et qu’ils visent un nouveau public, plus jeune. Non je ne fais que ces couleurs-là. C’est du boulot pour entretenir tout ca. Dans mon métier, mes crins sont mis à rude épreuve, c’est pourquoi j’utilise un pré-, un shampoing et un post-adoucissant pour garder le poil soyeux et des couleurs éclatantes. Parce que c’est mon fond de commerce. A mon âge, c’est rude de se maintenir à un bon niveau coloratif. Il faut conjuguer brillance et endurance parce que les jeunes derrière ne manquent pas d’arguments. Ils n’ont pas d’états d’âme, ils recyclent les vieilles recettes. Le fluo ? C’était moi ! Les paillettes ? Aussi, et depuis des lustres ! Et je ne vous parle pas du dopages. Ces gamins sont prêts à avaler n’importe quoi pour obtenir les bonnes couleurs. Tant que le client paie. Un jour P. Diddy m’a dit : “Hey man, you ain’t nothin’ yet but i wanna make you a damn motherf***ing star”(1). Are you in or out ?” J’ai refusé, je ne fais pas dans le bling bling(2). C’est mon pote Poney Poney Run Run qui a été engagé. Il a failli finir noyé dans le champagne d’un jacuzzi. VDM

John Peter The Magical Poney

(1) Hé monsieur,  ta haine n’est rien encore mais je te vanne que ta dame de mère elle te veut en trois étoiles. Tu rentres ou tu sors ?

(2) ding dong