Archive for April, 2004

décans-gourou

Friday, April 30th, 2004

Bélier:

Natifs du troisième décan, il est recommandé de ne pas traverser l’Atlantique à la rame aujourd’hui.

Taureau:

Animal de la famille des bovidés, le taureau avait autrefois l’habitude de courtiser les vaches afin de perpétrer l’espèce. Il a aujourd’hui été remplacé par les inséminateurs artificiels, au grand dam des chanteurs classiques, qui trouvent que “Inseminateurarticieleador prend garde” c’est quand même moins musical.

Gémeaux:

Ce signe ne m’intéresse absolument pas.

Cancer:

Caen, c’est réputé pour ses tripes, qui ont su rester à la mode.

Lion:

Pscht pscht pas de marques.

Vierge:

Là, je sens que tout le monde s’attend à une plaisanterie scabreuse. (voire égrillarde)

Balance:

Tendre un papier blanc devant l’objectif, zoomer dessus et appuyer sur le chtit bitonio idoine jusqu’à que le truc-chose arrête de clignoter.
Enfin ça, c’est pour frimer, en fait, la balance des blancs automatique fonctionne très bien.

Scorpion:

Ne vous fiez pas aux apparences: sous ses apparences rudes se cache en réalité un coeur sensible.

Sagittaire:

Sagittaire ne vient absolument pas de s’agiter

Capricorne:

Amour: Attendez-vous à des difficultés. Capricorne, c’est fini.

Verseau:

J’en prends volontiers aussi un verre.

Poisson:

Pour une personne, faire revenir dans un peu de beurre, puis réserver. Préparer une sauce avec un peu de vin blanc, plein de crème, des épices et des trucs, puis quand la sauce est bonne y replonger le poisson et servir chaud avec des patates, du riz ou tout nu. Le poisson est un mets particulièrement savoureux.

Alea jacta est

Thursday, April 29th, 2004

Parmi les citations qu’il est de bon ton de citationner, “on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui”, de Pierre Desproges, qui était loin de l’être. (D’être n’importe qui, donc, pas d’être Desproges) (parce que Pierre Desproges qui était loin d’être Desproges, ça veut pas dire grand chose)(je pense que cette précision était utile)

Une citation beaucoup plus employée à tort et à travers que, par exemple, “beau temps à la Saint-Médard, beau temps quarante jours plus tard”, qui n’est d’ailleurs pas une citation mais un proverbe, ou que “Le fromage – le saut du lait vers l’immortalité”, de Cliff Fadimann, (merci evene.fr) citation très peu galvaudée. C’est vrai, les types qui justifient leurs mauvaises blagues en disant “Le fromage – le saut du lait dans l’immortalité” sont rares. Et c’est dommage.

Mais recentrons un peu les débats. Que veut dire cette phrase, on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui?

Bon le “pas avec n’importe qui”, tout le monde comprend. Par exemple: “Comment vas-tu, yau de poêle?”, jeu de mot désopilant s’il en est, ne fera pas rire votre interlocuteur lapon, pour qui yodpoal signifie “espèce de petit rongeur palmé se nourrissant exclusivement de crustacés surgelés (5 minutes au micro-ondes, 600 ouates)”

Mais recentrons un peu les débats: peut-on vraiment rire de tout?

Par exemple, est-ce qu’on peut rire du théorème de la rotation giratoire inversée appliquée à la métaphysique intégrative? Ou alors est-ce qu’on peut rire en lisant des comptes-rendus d’audience? (Bon ok, on peut, à la limite, des fois, mais faut aimer les textes longs)?
Mais, par exemple, est-ce qu’on peut rire d’un tournevis?

Americhanische Äpfuchuchi

Wednesday, April 28th, 2004

Le cinéma suisse, avant, c’était Godard, Tanner, Goretta. Bref, pas forcément du cinéma d’action.

Mais comme même en Suisse, y a des rebelles de la société, il y a un type qui a eu le culot de faire un film qui marche. Ca s’appelle Achtung, Fertig Charlie, c’est pas tourné en noir et blanc mais en gris-vert et comme tout film qui marche digne de ce nom, le scenario semble, à première vue, assez pathétique.
Alors bon, comme ça se fait pas de dire du mal de films qu’on n’a pas l’intention de voir, je ne dirai rien de ce film.

Mais quand même, la Suisse avait déjà des scandales médiatico-politico-zigounettiques (qu’on pourrait résumer par “les réceptions de l’ambassadeur sont réputées pour le mauvais goût de la maîtresse du maître de maison”), des émissions de téléréalité et des nains de jardin. Maintenant, elle a des navets grand public. Alors, bon, ok, on n’est toujours pas dans l’Europe, mais quand même, on est ouverts au monde et progressistes, quelque part.

À la Sainte-Zita, le froid ne dure pas.

Tuesday, April 27th, 2004

Le 27 avril 1791 naquissait Samuel Morse, inventeur de l’animal du même nom. Samuel Morse avait beaucoup d’humour: c’est à lui que l’on doit la désopilante plaisanterie
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(toi aussi, tu veux faire des blagues en morse pour faire rire tes copains comme des otaries? Ca se passe ici)

Plus près de nous, le 27 avril 1955, la petite Arielle Dombasle poussait son premier cri. Depuis, elle a joué dans Pauline à la Plage, superbe adaptation de Martine à la Ferme par Eric Rohmer, le cinéaste préféré des profs de cinéma d’uni et des insomniaques. Epouse du célèbre philosophe de supermarché BHL, elle a joué dans de nombreux films pas drôles, le plus célèbre étant Asterix et Obelix contre Cesar.

(Ci-dessous: Arielle Dombasle raconte la blague du lapin poilu à Samuel Morse, qui la connaissait déjà)

[mode message personnel on]
(A la base, ça devait être une note cryptique. Mais vu qu’à l’instar de Pascal Obispo, certaines ont vendu la mèche, ça devient une note égocentrique. Mais bon, à la grâce de Dieu et advienne que pourra,
merci à toi , à toi, à toi, à toi. Ca fait boucoup plaisir)
[mode message personnel off]

massage personnel

Monday, April 26th, 2004

Trucs à faire avant d’avoir 30 ans:

– repeindre le plafond
partir à Katmandou en stop
– partir à Vladivostok en patins à roulettes
– me raser, si possible plusieurs fois
– assister à un concert d’Adamo
– ouvrir un blog
– fermer un blog
– fermer une fenêtre
– arrêter de dire du mal gratuitement
– me faire payer pour dire du mal
– aider ma mère à nommer un chaton un peu roux (suggestions bienvenues)
– arrêter de laisser traîner ma vraie date de naissance sur des sites idiots
– faire une liste de truc à faire avant d’avoir 40 ans

message personnel

Monday, April 26th, 2004

c’est pour dire MERCI à une fidèle lectrice, sans qui ce blog n’existerait pas (et mon namoureux non plus, ce qui serait encore plus embêtant, je dois dire). Que je pirate ce blog. (ne me dénoncez pas, s’il vous plaît)…

J’ai été très touchée par cette attention. (mais je suis pas très forte pour écrire des textes avec des vrais mots qui transmettent des émotions dedans, alors je fais court. Merci pour tout)

de la maïeutique néo-classiciste appliqué aux pelles à tartes

Friday, April 23rd, 2004

Y a un truc qui manque à ce blog:

Un bon débat bien trollesque, avec atteignage du point Godwin (qui n’a rien à voir avec le point G, unité de tricot assez connue) assez rapide, apparition d’insultes au huitième commentaire, analogie avec le fascisme autour du quinzième, tentative de recentrage du débat autour du 48ème, redérapage au 49ème et un type qui répète dont feed the troll tous les huit messages. Et un autre qui donne sa recette pour préparer la mayonnaise au saumon fumé, parce qu’il s’est trompé de fenêtres.

Pour ça, faut trouver un sujet qui soulève les foules, un bon piège à trolls.

Dont acte.

Les mac c’est pas très bien
Indochine, c’est pas très bien
Les chiens, des fois, ça sent pas très bon
L’acte de l’être en puissance en tant qu’il est en puissance
Les blogs, ça sert à rien
Les trains allemands, c’est des cons
Les insecteurs allemands des séries de la télé aussi

Bon, finalement, c’est dur de trouver un sujet original et suffisamment sujet à polémique. Et les gens qui savent pas trouver de conclusions à leurs billets, c’est tous des cons.

scream et châtiment

Thursday, April 22nd, 2004

C’était une soirée d’apparence tranquille. J’étais seul à la maison, je m’apprétais à m’adonner à diverses activités. Le vent soufflait dans les branches d’un sequoia voisin. Sur la télé, la neige avait envahi l’écran (mon proprio est décidément doté d’un sens de l’humour tout à fait aléatoire)

Quand soudain, le téléphone retentit. Un doute mes trains, une vague prémonition m’incita à ne pas décrocher. Mais je la balayais d’un revers de la main, car je n’avais pas de balai à portée immédiate et, du coup droit service-volée, décrochai le téléphone.

A l’autre bout du fil, une voix. Ce qui est plutôt normal, d’ailleurs. S’il y avait eu un hululement, ça aurait pas aidé le dialogue.

“Puis-je vous poser quelques questions”, me demanda la voix (ou plutôt sa possesseuse, présumai-je, mais enfin pour ce que j’en savais, ça aurait tout aussi bien pu être juste une voix)

“Euh…”, répondai-je, puis, dans un soudain assaut de témérité, “allez-y”, ajoutai-je.

“Quel est votre film d’horreur préféré?”

“Euh… Titanic”

*En êtes-vous plutôt satisfait, plutôt très satisfait, plutôt moyennement satisfait, plutôt pas vraiment satisfait mais un peu quand même, plutôt plus ou moins insatisfait, ne sait pas? Et, sur une échelle de 1 à 5, trouvez-vous le fromage frais plutôt polyvalent?”

La prochaine fois que vous lirez, dans vos journaux, 23% des trompettistes de moins de 23 ans préféreraient partir six mois au Costa Rica plutôt que de manger du lait en poudre, ayez une pensée émue pour tous ces malheureux innocents torturés pendant des heures par des instituts de sondage.

Il ne faut pas prendre les canards sacrés pour des laquais sauvages

Wednesday, April 21st, 2004

Sur un blog, à quoi sert le trackback?

Tout d’abord, un peu d’étymologie. Trackback vient de traque, comme dans le célèbre film “traque sur internet” où quelqu’un traque quelqu’un sur Internet, et de Back comme le célèbre peintre Jean-Sebastien Bach.

Oui mais alors à quoi sert le trackback?

Et bien à traquer Jean-Sebastien Bach sur Internet. Ainsi, on se rend aisément compte qu’il n’a aucun lien de parenté avec Jean-Sébastien Giguère.

Et donc, à quoi sert le trackback? Et bien strictement à rien. Sauf si l’on est passionné des sculptures de Jean-Sebastien Bach.

Mais de toutes façons, les blogs ne servent à rien non plus…

Prochainement, un autre concept mystique: le ping

Ou alors les chaussettes

Tuesday, April 20th, 2004

Un festival, c’est l’occasion de faire de nouvelles connaissances, de fraterniser entre les concerts (parce que pendant la conversation se limite un peu à excusez-moi, excusez-moi, excusez-moi, mais arrête de pousser).

C’est pour ça, et pas pour être sûrs de gagner plein de thunes comme le prétendent les mauvaises langues, que les programmateurs du Paléo misent sur l’éclectisme. (J’en ai fait un peu quand j’étais jeune ™ les inconnus)

Par exemple, cette année. Bon, si on prend l’affiche du vendredi (qui déchire sa race), on se dit que Adamo va se sentir un peu seul. Mais bon, en été, pas de risques que la neige tombe et on sait jamais, peut-être de nouveaux couples se créeront-ils à cette occasion (“Vous permettez, monsieur, que j’invite votre fille à aller voir un autre concert, parce que si elle reste là elle va finir dépressive, la pauvrette, promis je mettrai pas mes mains sur ses hanches?”)

Mais l’affiche du samedi est encore plus mieux. Imaginez un moment les gens viendus pour écouter Georges Moustaki et Robert Charlebois. Vous les imaginez, là? (Moi pas du tout, en fait, mais je présume qu’ils viennent à des festivals avec un petit linge pour s’asseoir par terre).

Maintenant, imaginez les gens viendus pour IAM. Vous les imaginez, là? Vous les imaginez bien?

Vous leur avez mis des pantalons trop grands, une casquette et un collier en bois?

Vous les faites parler bizarrement, avec un accent de banlieue copié de celui entendu à la télé, parce que bon, ceux que vous imaginez en fait ils viennent de la banlieue de Morges?

C’est pas un peu fini, ces préjugés??

Et bien, grâce à la magie des festivals, les publics vont peut-être se mêler. Parce que bon, entre deux concerts, le combo fallafel-rouleau de printemps-bière pas fraîche-43 minutes d’attente devant les toilettes, ça va un moment, mais des fois tu te décides à quand même aller voir un moment les gens pour qui t’es pas venu, c’est même un peu le principe du truc. Donc les gens vont faire des découvrages musicaux, les uns diront “Je ne comprends pas bien toutes les paroles, mais ces jeunes gens m’ont l’air fort dynamiques”. Les autres diront “Zyva comment que Georges Stakimou il déchire veugra, c’est trop un lascar, ouf, koss omagh.”

Et peut-être les deux publics sympathiseront-ils autour d’une cigarette avec pas que du tabac dedans (parce que oui, les vieux d’aujourd’hui fument, tout fout le camp, de mon temps c’était différent, y a plus de vieillesse).

Ou alors peut-être les fans de Moustaki diront-ils “chérie, surveille bien ton sac à main, avec tous ces jeunes rappeurs qui traînent, j’ai lu dans le journal qu’ils étaient très méchants, surtout celui là avec sa gueule de métèque de juif errant de pâtre grec et ses cheveux aux quatre vents, ça doit être une canaille, un mauvais garçon” pendant que ceux d’Iam diront-ils “zyva, c’est trop d’la zik de ieuv, relou, on va roib une reub”?