Archive for the ‘détournements de démineur’ Category

Donnez-moi une truite arc-en-ciel, je n’en veux pas.

Tuesday, April 5th, 2011

Chaque année, à pareille époque, le Paléo dévoile sa programmation. Chaque année, à pareille époque, la Suisse est à deux doigts d’un nouveau Sonderbund: d’un côté ceux qui trouvent, comme l’an dernier et les seize précédents que “Ohlala comment elle est nulle la programmation cette année et puis de toutes façons moi j’y vais jamais”, de l’autre ceux qui glapissent de joie mais qui n’auront pas de billets parce qu’ils auront justement besoin d’éternuer pendant les 23 secondes entre l’ouverture de la billetterie et le moment où c’est guichet fermé. Et qui seront un peu frustrés de découvrir que les premiers cités ont obtenu une invitation parce que le président de leur choeur mixte connaît un mec qui est le cousin d’un des plus gros sponsors et qu’ils vont y aller juste pour l’apéro parce que bon sinon ils y vont jamais, c’est trop un truc de bobos qui s’en foutent de la musique.

La particularité du Paléo, c’est d’être un festival très éclectique, avec une programmation un peu pour tous les goûts, ce qui lui reprochent ses détracteurs qui aimeraient que la programmation soit faite exprès pour eux, comme au festival de la Chaise Musicale qu’ils organisent, sauf que Queen of the stone age c’était trop cher alors on a fait venir les Eskalopps, un groupe très prometteur et plein d’énergie qui s’est formé la semaine passée et cherche encore un batteur, avis aux intéressés. Par exemple, cette année, tu as le choix entre la soirée The Strokes / PJ Harvey et la soirée Eddy Mitchell / Camélia Jordana. Mais, qui sait, ces hasards de calendriers peuvent déboucher sur de belles rencontres et peut-être même sur de futures collaborations ?

Dans l’optique d’un éventuel duo Cali – Zaz, j’ai pris la liberté d’écrire les paroles de leur future chanson. Et justement, ça s’appelle Liberté.

La liberté, c’est quand on est libre,
Que dans nos coeurs l’espoir vibre,
De lendemains sans entraves,
Comme des enfants hors de la cave.

[Refrain]
La liberté, c’est bien
Et la guerre, c’est pas bien
Les oiseaux c’est bien joli
Sauf les vautours qui sont moins jolis

Si tu es contre la liberté,
On est vraiment trop dégoûtés,
Parce que nous, on est pour,
Ça nous remplit de joie et d’amour.

[Refrain]
La liberté, c’est bien
Et la guerre, c’est pas bien
Être en prison, c’est nul,
Avec sursis, c’est moins nul

Trop de gens sont enchaînés
Comme des oiseaux malmenés
Par le chasseur tragique
Qui ne pense qu’à gagner du fric.

[Refrain]
La liberté, c’est bien
Et la guerre, c’est pas bien
Le chômage, c’est pas bien
Le travail, c’est pas bien
(attention y a un piège
on est tellement espièges)

Si tu es pour la liberté,
Comme on serait pour l’été,
On est trop comme toi,
Dansons, dansons, pendant des mois.

[Refrain]
La liberté, c’est bien
Et la guerre, c’est pas bien
L’amour c’est encore mieux
La mort c’est bien moins mieux

Hue ! Au frais !

Friday, September 24th, 2010

Tu crois vraiment que je vais laisser artypop et Fille me piquer mes requêtes google ? Ah non !

Poème pour son poney qui est méchant

Il s’appelait Boule de ragoût
C’était un poney roux
Je l’aurais préféré mauve
Mais c’était un vrai fauve

Quand je le montais à cru,
Il me faisait tomber dru,
Quand je lui mettais sa selle,
Il me traitait de pucelle,

Car ce poney parlait,
Toujours il grommelait,
Il pensait qu’à bouffer
Et à se recoiffer

Je lui ai dit : Poney !
Joue pas les gros bonnets,
Ou j’t’envoie chez l’boucher
De toi il fera qu’une bouchée

Pas du tout abattu,
Ce qu’il m’a répondu,
C’est qu’une rime pareille,
Lui faisait saigner les oreilles

Méchant Boule de ragoût
Plus con qu’une plaque d’égout !
Tu as fini au Knie,
Et tu es bien puni.

Des sales mioches sur le dos,
Qui te font pas d’cadeau,
Si t’étais plus lucide
T’aurais pas fait ton caïd.

EDIT : Mademoiselle Cassis, M’dame Jo, Nekkonezumi ou encore le célèbre entraîneur de football Henry Michel ont également participé à cette aventure tellement incroyable qu’elle a même son propre hashtag.

Perception

Thursday, August 5th, 2010

Don Codd était le plus doué des Terminceptors, des gens chargés de remonter dans le temps, s’infiltrer dans le subconscient des gens pour les empêcher de faire des rêves à la con dont ils s’inspireront pour en tirer des romans ou des films pourris. Bien sûr, c’était facile pour lui d’être le plus doué, car il était le seul à pratiquer ce métier rare et dangereux.

Don avait toujours été ce qu’il est convenu d’appeler un gros nolife. Sa seule ambition, lorsqu’il était entré dans la profession, avait été de pouvoir gagner sa vie en pionçant. Il avait été deux ans testeur de qualité chez Bicoflex, trois ans commentateur de l’Eurovision à la télé suisse romande, cinq ans fonctionnaire et cent ans doublure clavicules de la Belle au bois dormant avant de passer le brevet de Terminceptor. Mais il avait un talent certain pour faire de rêves fantasmagoriques avec moult licornes fluorescentes des terres brûlées plus arides que les steppes par un jour de finale de coupe du monde. Il se souvenait avec une fierté peut-être mêlée d’une once de regrets d’un rêve érotique particulièrement débridé lors duquel il avait réussi à faire s’endormir et le rêveur et les délicieuses créatures ô combien mamelues que l’esprit mameliphile du susdit avait convoqué pour diverses réjouissances sur lesquelles nous ne nous étalerons pas ici, mais lors desquelles il était notamment question de s’étaler et d’étaler de la pâte à crêpes.

Là où Don Codd passait, les idées ne repassaient jamais. Dans les meilleurs des cas, ses victimes abandonnaient toute envie de faire subir au monde les fruits de leur imagination et se lançaient dans l’agriculture biologique, dans la politique ou dans le vide. Dans le pire des cas, ils faisaient quand même leur film, leur roman, leur disque, mais il était si ennuyeux qu’il passait totalement inaperçu, et Don aimait à souligner qu’il était à l’origine des flops de “Inception” et de “The Suburbs”

Don se réveilla. Ouf, tout ceci n’avait été qu’un rêve.
Don se réveilla. Ouf, tout ceci n’avait été qu’un rêve. Mais imbriqué dans un autre rêve. Quelle idée géniale !
Don se réveilla. Ouf, tout ceci n’avait été qu’un rêve.
Don se réveilla. Ouf, tout ceci n’avait été qu’un rêve.
Don se réveilla. Ouf, tout ceci n’avait été qu’un rêve.
Don se réveilla. Ouf, tout ceci n’avait été qu’un rêve.
Don se réveilla, poursuivi par Walburge, sa chauve-souris géante adoptive qu’il avait oublié de nourrir.
Don se réveilla. Ouf, tout ceci n’avait été qu’un rêve.
Don se réveilla. Ouf, tout ceci n’avait été qu’un rêve.

Twilight: Public

Friday, July 9th, 2010

Jean-Werner était de ces jeunes gens qui sont sur la photo de classe que tu as retrouvée en allant fouiller des vieux cartons chez tes parents l’été dernier, mais dont tu as totalement oublié le nom. Du genre transparent ou, en tout cas, d’un blanc très pâle.

Il faut dire qu’il cachait un terrible secret. Jean-Werner était, selon une vieille tradition familiale, un vampire. Il aurait préféré être un loup-garou : évidemment, une fois par mois, tu passes ta nuit à hurler dans les bois, ce qui n’est pas pratique quand tu habites en plein centre-ville, mais le reste du temps tu es peinard. Et tu n’as pas ce teint pâlot et ces yeux vitreux qui font de toi la risée de tes petits camarades. Ou alors troll, c’est sympa, ça troll. Il suffit de manger quelques cailloux et d’aller pourrir quelques discussions sur internet, c’est à la portée de tout le monde.

Doté d’un estomac fragile, Jean-Werner digérait très mal le sang et était obligé de s’astreindre à un régime constitué d’aliments riches en fer, algues, fèves, pois chiches, palourdes, ce qui fait que la plupart de ses camarades le prenaient pour un genre de hippie breton.

Puis un jour, Jean-Werner décida de se faire passer pour un geek, ces derniers étant à la mode cette année-là. Il apprit par coeur quelques répliques de films avec des super-héros dedans et se força à lire tout un thread sur 4 chan. Pour des raisons qui lui échappaient, personne ne nota qu’il n’était en réalité pas plus geek que vous trompettiste : Jean-Werner se désintéressait pourtant totalement de tout ce qui est programmation, sa seule passion était l’élevage de la palourde. Mais assez rapidement, il se rendit compte qu’être populaire, finalement, c’était assez peu intéressant, même si ça permettait de se faire un boudin de temps en temps, en sympathisant avec Pernilla, la fille du boucher local.

Puis les geeks cessèrent d’être à la mode et Pernilla cessa d’offrir ses meilleures saucisses à Jean-Werner, qui décida alors de se lancer dans la politique, branche dans laquelle il fit une brillante carrière. Quant il fut élu vice-empereur, Pernilla tenta d’ailleurs de le recontacter sur facebook pour prendre des nouvelles, car c’était une jeune fille vénale. Jean-Werner accepta de la retrouver car, entre temps, il avait consulté quelques docteurs et était redevenu, pour la plus grande joie de sa famille, un jeune homme veinal.

Oui, Kyo

Wednesday, May 26th, 2010

Excusez-moi si je n’ai pas posté depuis longtemps, mais je me baladais sur les autres blogs, pour voir un peu ce qui se fait de cool. J’en ai rapporté quelques idées originales et décalées.

Le méconnu du TSOL
Jean-Raymond a 38 ans, il est chauve, aime les trains et les maquettes d’avion. Normalement, il descend au Flon mais aujourd’hui il va jusqu’à Renens. Je lui dis que j’ai de très belles chaussures, mais je crois qu’il ne s’y intéresse pas. La photo est un peu floue, parce qu’au moment où j’ai sorti mon appareil, une musique du diable a retenti dans la rame et en plus je n’ai toujours pas trouvé où faire la netteté sur cet appareil. Une dame a pourtant essayé de me montrer, mais elle devait descendre. Ce sera pour la prochaine fois ! Les gens sont si gentils avec moi, aujourd’hui, 47 personnes sont venues spontanément me demander de faire leur portrait et l’une d’entre elles m’a offert des chocolats, ils étaient délicieux. Le message de Jean-Raymond est « Tout réussit mieux à qui cuisine au beurre. » Merci Jean-Raymond.

anery
Aujourd’hui, j’ai lu pour vous un nouveau blog de fille, “Fougères et délices”, dont j’ai appris l’existence par hasard.
Le blog de foug’ est caractérisé par les articles qui parlent de mode et de chaussures, dont je vous en mets un extrait des commentaires, comme sur cette note que j’ai choisi, “Balbutiements péremptoires”, il y a déjà 42 commentaires, que je vous mettrais ci-dessous.

Fulgence
bravo vraiment super
Fashionetta
tellement vrai, continue
Viagra for free
Hi nice site lol
anery
Parfois, les choses ne sont pas ce qu’elles sont

Comme vous le voyez, il y a beaucoup de commentaires très enthousiastes et on peut dire que ce blog génère vraiment une communauté. Foug’ utilise parfois la couleur bleue dans ses notes, ce qui est très bien. En résumé, on peut dire que ce blog est vraiment très mauvais, car je ne l’aime pas, alors c’est bien la preuve.

Si toi aussi tu as envie que je te dise à quel point je trouve que ton blog de fille est nul, n’hésite pas, après on ira boire un verre.

Collagène
Salut, c’est le roux de Collagène, aujourd’hui, avec toute l’impertinence (bite) qui me caractérise, je suis un fou, je n’ai pas peur, même si je suis obligé de conserver mon anonymat et que trois gardes du corps me suivent depuis que j’ai dit avec impertinence (nichons) tout haut ce que tout le monde pense tout bas dans ma note impertinente (clepsydre) “Nicolas Sarkozy est petit”, je voudrais dire que BP c’est rien que des gros pollueurs à cause de qui il y a une marée noire et même si j’y risque ma vie, je m’en fous, l’impertinence (pute) c’est mon dada, je le dis, tout ça, c’est pas très bien. Et je sais qu’il y aura des commentaires outrés, mais je m’en fous, je suis un cinglé.

Amores Perrault

Sunday, June 14th, 2009

Petit préambule: Cette note est peut-être un peu différente de ce que je fais d’habitude. Mais peut-être pas. On peut pas savoir. Et c’est ça qui est fou

Il était une fois des gens. Ils avaient déjà sept enfants, Paul, Henri, Mathieu, Arnaud, Clément, Perkolator et Poucet, lorsqu’ils décidèrent de se laisser aller à la contraception.
Or, il advint qu’une terrible crise économique frappa le royaume. Les malheureux parents avaient de plus en plus de difficultés à joindre les deux bouts (car leurs mains tremblaient à cause de l’alcool) et, en plus, ils étaient un peu serrés financièrement, autant te dire que c’était pas choucroute tous les jours.

– Oh putain, j’ai une idée de ouf !
, dit un jour le père, que nous appellerons le père, à la mère, que nous appellerons la mère.
– Encore une de tes combines foireuses ?
, lui répondit-elle, car son époux était inventeur de profession. Brillant, mais pas du tout reconnu. Il avait en effet inventé l’ouvre-boîte, mais la boîte de conserve mettrait encore plusieurs siècles avant de faire son apparition. De même, il était le créateur de la télécommande (longtemps avant la télévision) et de la bière (longtemps avant le football) et ses contemporains ne surent jamais relever tout le génie de ses créations. (De la même manière et par la force des choses, il était également l’inventeur du régime, mais là non plus, personne n’en comprit l’intérêt, les magazines féminins étant encore bien loin de faire leur apparition).

– Laisse-moi raconter… Je me disais, vu que pour nourrir les mômes, c’est plus trop ça, on pourrait les paumer dans la forêt, ni vu ni connu.
– Ah ben pour une fois, je dois le reconnaître, c’est génial.

Mais Poucet avait dissimulé des micros sous le lit de ses parents, car il se destinait à une carrière de paparazzi. Il découvrit ainsi ce plan machiavélique et dissimula dans ses poches des petits cailloux, qu’il lâcha le long du chemin afin de le retrouver. Alors tu vas me demander, mais comment ils ont reconnu leurs cailloux au milieu de tous les autres cailloux ? Mais à l’époque, les chemins étaient fort peu caillouteux et il était tout à fait possible de faire usage de cet habile subterfuge, hélas fortement déconseillé aujourd’hui, si tes parents t’abandonnent dans la forêt, je te conseille plutôt de te servir de ton iPhone pour retrouver ton chemin, et n’oublie pas de live blogger toute l’aventure.

Quelle ne fut pas la surprise des parents quand leurs sept enfants frappèrent à la porte comme un seul homme !

– Et voilà, encore une de tes idées foireuses qui a foiré !
– Non mais attends, demain, on recommence, mais ce coup-ci on vend tous les cailloux du pays à une usine de cailloux !

Aussitôt dit, le lendemain fait. Mais Poucet, qui n’était pas la moitié d’un imbécile, mais un imbécile tout court, avait garni ses poches de boulettes de pain. Alors tu vas me dire, où avait-il trouvé du pain ? et je vais te répondre non mais arrête avec tes questions, je raconte, là.

Mais tu peux t’en douter, les oiseaux, qui sont de véritables rapaces, mangèrent tout le pain, et Poucet et ses six grands frères, soit dit en passant encore plus bêtes que lui, se retrouvèrent plantés comme des buses au-milieu de la forêt.

– Ah ben là, on est mal

, dirent-ils d’une seule voix.

Comme le sens de l’orientation n’était pas leur fort, ils se perdirent complètement. Or, en ce temps-là, un ogre vivait dans la forêt (ils ont depuis tous été interdits par le gouvernement et se sont tournés vers des professions moins scabreuses, comme avocats, traders ou charpentiers).
– Bonjour, on pourrait dormir ici ?
, demandèrent-ils d’une seule voix à l’épouse de l’ogre, qui était palefrenière sur licornes, mais ça n’est pas d’une importance fondamentale pour la suite de l’histoire.
– Ben si vous voulez, mais il faut savoir que mon époux mange des enfants, car il est communiste.
– Communiste ? Il a voté pour le NPA ?
– Oui da.
– Génial, on adore Antoine de Caunes.

Puis Poucet relut le scénario du conte dans lequel il était embringué.
– Attends, attends. Bon. On se déguise en filles, l’ogre mange ses propres filles, on lui vole ses bottes, on retourne chez nos parents et tout le monde danse la ronde de l’amitié ?
, demanda-t-il à madame Ogre.
– C’est un peu ça, ouais.
– C’est complètement idiot, ça marchera jamais.
– Moi j’aime bien le passage où mon mari dit “ça sent la chair fraîche”
– Ouais c’est classe, ça, on garde.

Puis l’ogre rentra.
– Ça sent la chair fraîche.
– Tu m’étonnes, choupinou, j’ai fait du gigot.
– C’est pas de la bouffe de capitaliste, ça ?
– Bah y avait une promo.
– Ok lol.

Puis les sept garçons se marièrent avec les sept filles de l’ogre, fondèrent le Nouveau Nouveau Parti Anticapitaliste, Antiabandons et Antioiseaux, intentèrent un procès retentissant à leurs parents, et écrivirent sur leur aventure un roman qu’Eric Naulleau jugea particulièrement mal écrit.
Puis tout le monde dansa la ronde de l’amitié.

Des hontes au logis

Tuesday, March 20th, 2007

Résumé des épisodes précédents: Métro a publié dans sa rubrique courrier des lecteurs, sans tambour ni trompettes, un de mes billets, en le modifiant, sans demander, ce serait trop facile. Des jeunes gens sont tombés dessus, mais comme c’était dans un gratuit, ils ont pas jugé nécessaire d’essayer de lire tout le papier non plus. Quelques mots hors contexte postés sur un forum fréquenté par des jeunes gens prêts à s’enflammer pour une cause juste et, en deux scans trois mouvements, une bêtise supposée se moquer d’un petit ministre devient un programme électoral puis une étude littéraire comparée de trois immenses auteurs. C’est ça, la magie du web2.0: le monde entier peut communiquer sans limites ni savoir de quoi il parle. Et quand tous les gens qui causent pour rien dire voudront bien se donner la main, Le Meur sera ministre de l’information.

Alors je ne vais pas tenter d’interprétation croisée des oeuvres de Baudelaire, Rimbaud et Sirkis (mais c’est con, j’avais le titre)(C’est un trou de verdure à Canary Bay ouh ouh). Par contre, vous n’êtes pas sans savoir que l’industrie pharmaceutique est très importante pour l’économie helvétique. En bon patriote, j’adore donc tout ce qui est stérile. Surtout les discussions. C’est pourquoi j’ai décidé de proposer ici quelques lettres de lecteur prêtes à l’emploi pour remplir vos colonnes, histoire que ça finisse sur des forums de grands artistes comme Mickey 3d, Kyo, Tryo ou Douchka, allez-y, c’est ma tournée. Toujours sur le thème si j’étais président de la République, je nommerais bien sûr Mickey premier ministre, y a de la demande dans ce domaine en ce moment. Donc j’en ai fait environ plusieurs, histoire de contenter toutes sortes de magazines.

Depuis quelques jours, Hojt, mon cheval a la truffe humide et le sabot terne. Autant vous dire que je me fous de la présidence de la République comme de l’an 40.

***

Si j’étais présidente, j’interdirais à mon chéri de me voler mon magazine comme il le fait toujours, il lit les rubriques horoscopes et trompette, parce que je pense que ce n’est pas une attitude très digne pour une première dame de France, et je profiterais d’être à Paris pour m’acheter les ravissantes bottines dont vous avez parlé dans votre dernière édition, je désespère de les trouver dans le Berry, hihihihihihihihihihihi.

***

Si j’étais président, j’organiserais un festival d’emoglam-post-core industriel, car il faut bien dire que le rock’n’roll est mort. Ma mesure suivante serait de rendre l’accès aux drogues libre pour les musiciens, car il faut bien reconnaître que la coco est étroitement liée au renouveau de la scène post indus néo kraut alternative, et les critiques musicaux, histoire qu’ils comprennent de quoi ils causent.

***

Cher Mickey, si je suis élu président, m’offriras-tu un pin’s dédicacé?

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Bonjour, j’envisage d’accéder à la présidence, pourriez-vous me dire en quelle saison planter des ficus dans les jardins de l’Elysée et pensez-vous que couvrir la France de forsythias soit une idée amusante?

***

Si j’étais président, je lutterais activement pour le réchauffement de la planète, afin que Jennyfer sente soudain la chaleur envahir son corps lascif et décide de se dévêtir, juste au moment où son amie Germaine arrive du marché avec une botte de radis et décide également de se départir de ses vêtements, parce que bon.

***

Depuis que je suis président de la République, ma vie sexuelle est terne et morne. En effet, mon épouse refuse de me flageller avec un jambon de Bayonne comme avant, de peur des paparazzis. Dois-je renoncer au trône ou me mettre au macramé pour compenser? Aidez-moi, je vous en supplie.

kam to kam

Tuesday, October 17th, 2006

Donc, sur internet, la rencontre est un secteur qui marche toujours aussi bien. Mais du coup, la concurrence est toujours plus vive.

Voici donc l’apparition d’un tout nouveau service qui mêle site de cinéma et de rencontres

Le principe est simple. Les internautes peuvent y lire les résumés des films actuellement à l’affiche dans leur département, mais aussi lier connaissance avec d’autres personnes qui souhaiteraient de la compagnie dans la salle.

Si les images sont trop petites, clique.

Ensuite, ils voient le film et plus si affinités (par exemple un dvd). Une fois arrivés à la maison, ils peuvent alors retourner sur alloceenic et rédiger une critique du film. Mais, et c’est là que ça devient complètement web2.0, ils peuvent également rédiger une critique quant à leur partenaire d’un soir, comme en témoignent ces exemples:

Disclosure: Merci Fifi (et oui je sais, c’est pas très w3c comme post)

Influenza

Sunday, October 1st, 2006

Si tu lis des blogs, tu es peut-être tombé sur ceci:

Vous souhaitez monter un réseau d’influence sur Internet ? Vous appuyer sur des blogueurs pour démoraliser vos concurrents ? Recruter un blogueur politique pour soutenir votre candidat favori aux présidentielles ?

Voici, donc, à quoi pourrait ressembler ton agrégateur dans quelques mois, grâce à cette sympathique initiative, si les influents blogueurs se décidaient à vendre leur plume comme d’autres vendent leurs charmes.

De l’autre côté des trombones

“Intrépides délétères”, peintulette numérique, 2006
Image en plus grand dans mon site

Mon blog de meuf
Hier, j’ai repéré une paire de bottines rouges en homard véritable. Elles iraient vraiment bien avec le magnifique ensemble en velours que j’avais acheté pour aller voter Christophe Salengro. J’en ai parlé à l’Homme, il est d’accord avec moi. Pas sur les bottines, je veux dire, l’Homme ne s’intéresse qu’au football et à la trompette, mais sur la nécessité de voter Christophe Salengro.

Le journal d’un avocat
L’autre jour, j’étais avec des amis quand, soudain, des inconnus se sont approchés de nous et ont commencé à nous palper comme si nous avions élevé les cochons ensemble. L’article 14 bis du code civil est pourtant clair à ce sujet: On ne sent pas le cul. Je les ai menacés de leur écrire une lettre sur mon blog mais rien n’y fit, ils me mirent dans un caddie, entre un paquet de petits beurres et des fusilli à l’ancienne. Arrivés chez eux, ils ont dit que je devais encore mûrir – on voit bien qu’ils ne lisent pas mon blog – et m’ont mis dans une coupelle avec pour seuls voisins des kiwis, qui parlent rugby à longueur de temps. Je crois que je vais finir comme bien souvent mes confrères avocats, vinaigrette. J’espère au moins que les gens qui m’ont acheté me serviront avec des crevettes et sont des électeurs de Christophe Salengro.

Mauricette cuisine
Daube aux saveurs automnales Salengro.
Parer 200 grammes de topinambour et autant de courges. Dans une cocotte, faire revenir des lardons et de l’oignons émincés, puis incorporer les légumes et des champignons. Faire suer (ça veut dire baisser un peu le feu et laisser les légumes perdre un peu d’eau, pas leur lire du Proust), couvrir de vin rouge, laisser mijoter une heure et demie avec un peu de laurier. J’utilise du vin de cuisine pour cette recette, mais quand Christophe Salengro sera élu et que nous serons enfin sortis du marasme économique, il sera possible de la préparer avec un bon vin et de s’en jeter un petit verre derrière la cravate pendant que les enfants regardent les dessins animés au lieu de venir aider leur maman à éplucher des légumes très sains pour la santé mais quand même pas pratiques à éplucher, sales gosses.

disclaimer: Personne ne m’a recruté pour ce billet (mais je suis prêt à discuter (par exemple je veux bien discuter de tennis, d’opossums ou du sens de la vie)).

On se console comme on peut

Monday, September 18th, 2006

Tu me connais, je suis un gars moderne. J’ai un blog, un myspace, une boule à neige et une DS. Pas la voiture, quand même, je suis pas moderne à ce point, mais la console de jeu.

Et, bien sûr, je joue aux jeux obligés pour être un gars moderne: Super Mario, Mario Kart, New Super Mario, Mario Tchoukball, Super Mario Rédacteur en chef, Mario Pétanque, Plombier Academy.

Et j’ai décidé de tester le jeu qui fait fureur: “Brain Training – Programme d’Entraînement Cérébral du Dr Kawashima – Quel âge a votre cerveau ?”

Je te livre ici mes premières impressions.

Premier jour: Pas terrible, ce jeu. D’ailleurs, l’écran est trop petit. Et puis je comprends rien à tous ces ordinateurs. Franchement, pour apprendre en s’amusant, rien ne vaut “Des chiffres et des lettres” ou “Questions pour un champion”. Ce Julien Lepers, quel homme cultivé, il est bien plus poli que ce docteur Kashiwa, là.

Deuxième jour: Ahaha je suis con, j’avais mis la cartouche à l’envers!

Troisième jour: Je sens que je progresse. Mon cerveau est grave en train de rajeunir. Hier, en rentrant du bureau, j’ai acheté le dernier le dernier album de Kyo.

Cinquième jour: Ptdr sa march tro pa se truk c nul looooooool ison naz ché nitedo komsi on pouvé se rajenir le servo lolll ptdrrrr

Septième jour: Le patron m’a confisqué ma DS à cause que je jouais au bureau. Je m’en fous, quand je serai vieux je serai riche et je rachèterai le bureau et je le mettrai à la porte, ce sera bien fait pour lui! Et puis j’achéterai toutes les consoles du monde comme ça je serai le plus intelligent et les copains ils seront bien embêtés. En attendant, j’espère que maman va pas trop me gronder parce que j’ai pas été très attentif au travail.

Onzième jour: Une furieuse envie d’acheter Pokémon et Animal Crossing me prend.

Treizième jour: Ce jeu n’est pas très intéressant et ne fonctionne pas tellement. Je préfère m’adonner à d’autres activités comme hurler pour qu’on me nourrisse, hurler pour qu’on me change, hurler pour voir si ça provoque une réaction, hurler pour le plaisir de hurler, hurler.