Posts Tagged ‘bateau’

Ocean’s 0

Wednesday, July 4th, 2007

Hier, en Espagne, des néo-zélandais ont battu d’autres néo-zélandais au terme d’une manche époustouflante d’un sport qui, même quand il est époustouflant, est à peu près aussi passionnant qu’un disque de Simon&Garfunkel passé au ralenti. Pour des raisons étranges, la Suisse se passionne pour cet évènement, peut-être parce que ça nous rappelle le suspense haletant des films de Godard. Même la présidente de la Suisse, qui est pourtant une femme sérieuse, malgré ce que pourraient laisser croire sa coupe de cheveux et sa profession, a félicité l’équipage d’Alinghi pour cette brillante victoire.
La télé et les médias nous ont servi et resservi de la voile à tous les repas, avec reportages impartiaux soulignant à quel point cette course de bateaux était importante alors que bon en général je prends plutôt le train pour aller bosser le matin, sinon je devrais passer par Bâle et je déteste les gilets. Ils ont tellement insisté qu’à un moment, j’ai cru que la Suisse était devenue communiste sans me prévenir. Et vu que les néo-zélandais pour qui on était ont gagné contre les néo-zélandais pour qui on était pas, on risque d’en manger encore longtemps. Comme la voile, c’est à peu près aussi compréhensible que la règle du hors-jeu en boxe slovaque, je t’ai fait une petite FAQ.

Et au fait, ta course de bateaux, là, pourquoi elle s’appelle la coupe de l’America?
En hommage à America Zarai, mère de l’inventeur du premier bateau à voile, entièrement fabriqué en plantes.

Je navigue moi-même sur un fameux trois-mâts fin comme un oiseau, hisse-et-ho. Sachant qu’il file à dix-huit noeuds, pouvez-vous me dire mon âge? Car si j’étais un homme, je serais capitaine.
Je remets ma réponse à demain, qui vient toujours un peu trop vite. Par contre, cré-moi cré moi pas, pendant les courses, le petit foc s’ennuie en maudit, à cause de sa bonde qui serait partie, une sombre histoire de ballons à faire tourner, mais ne cédons pas aux ragots, de toutes façons tout le monde sait que la femme préfère la campagne.

J’ai suivi attentivement la Coupe de l’America à la télévision et j’ai découvert avec stupeur que c’était bien plus efficace que l’inspecteur Derrick. En effet, s’il m’arrive parfois de ne pas réussir à m’endormir tant que l’assassin de Hilge Krummenmann n’est pas sous les verrous, effarouché par tant d’injustice, je sombre dans le plus profond des sommeils dès le début de chaque course. Pourquoi n’organisent-ils pas ça de nuit?
Ils organisent ça l’après-midi, pour endormir les vieux dans les homes. Je te rappelle qu’Ernesto Bertarelli a fait fortune en vendant des médicaments. Il garde de cette époque une passion pour les vieux. Les néo-zélandais de Nouvelle-Zélande, ils faisaient ça de nuit parce que là bas, il n’y a pas de vieux, mais des moutons et ça les perturbait, tous ces gens qui les comptent.

Un ami aimerait m’inviter sur son gros yacht en Méditerranée. Il est, m’a-t-il précisé, à voile et à vapeur. Puis-je accepter?
Oui, mais méfie-toi, le charbon est très salissant.

Pour des raisons qu’il m’est impossible d’étaler ici, je déteste mon beau-frère. Puis-je le traiter de wincheur?
Bien sûr. Comme la plupart des gens qui manquent de classe, il ignore totalement ce que c’est.

En affalant mon spi, j’ai abaissé mon tangon. Dois-je loffer à bâbord ou prendre le mur sans hooker mon spinnaker?
Surtout pas, malheureux. Quel dalmatien tu fais! Ton gonfalon s’en trouverait tout chamarré. Relance plutôt du dix et garde ton bour pour la dernière plie.

La voile ne m’intéresse que modérément. En revanche, mon moteur de recherche m’a informé que je pourrais trouver ici quelques clichés de madame Kirsty Bertarelli nue. Or, je la trouve pour le moins avenante et je présume que la voir dévêtue éveillerait en moi joie et amour de mon prochain. Pouvez-vous me confirmer cette information?
Non. Et tu n’en trouveras pas non plus si tu cliques sur ce lien complètement inutile et alors que dire de celui-là, j’en ris encore. Par contre celui-là…ah non, il est inutile aussi.

Je suis moi-même plusieurs fois milliardaire. J’aimerais investir ma fortune dans un sport encore plus con que la voile. Avez-vous des suggestions?
Oui, la course en sac. Mais tu peux aussi tenter de battre le record du monde de petites cuillères.

Pendant qu’on parle de Nouvelle-Zélande, me conseillez-vous de rechercher des jeux de mots à propos de kiwis?
Si tu veux, mais c’est aptéryx et périls

et si je faisais quand même un vrai post?

Saturday, September 11th, 2004

Ce soir, sur la TSR, y a un film pas très connu que je m’en vais vous résumer. Comme ça, comme il dure plus de trois heures et ben si il repasse une fois à la télé, vous comprendrez ce qui se passe, même si vous en loupez cinq minutes. Parce que c’est un film un peu compliqué.

Ca se passe y a plusieurs années, dans une époque reculée, personne n’a de téléphone portable, ni de pc. Mais y a déjà Céline Dion.

Par contre, y a déjà des bateaux, qui sont beaux mais paquebots (désolé). C’est un film engagé, alors sur le bateau y a des riches et des pauvres et les pauvres ont des moins belles cabines que les autres. C’est le premier mesage du film: “dans le passé, les pauvres avaient moins de sous que les riches, c’est pas très gentil”

Les riches font des bals, les pauvres boivent de l’alcool et battent leur douze enfants. Y a une riche qui a un amoureux qui est pas très poli avec elle, mais personne ne se demande pourquoi elle est amoureuse de ce con. Un type qui a l’air d’avoir quatorze ans se dit “je me la ferais bien”. Sauf que c’est un film américain, alors il dit “je suis très amoureux de elle”, mais dans la vraie vie on tombe pas amoureux des gens avant de au moins savoir si ils aiment Kyo, l’hypocrisie et les pâtes au saumon, enfin je crois.

Alors il lui dit des trucs et après ils vont jouer à faire de la buée sur les vitres d’une voiture. C’est le deuxième message de ce film: quand on est pauvre, on peut quand même se taper des riches, si on est beau gosse. (Enfin, il faut partir du principe que Leonardo di Carpaccio, le type qui joue le héros, est beau gosse. Parfois, au cinéma, il faut quand même accepter de faire des efforts d’imagination, hein. Et aimer la jeunesse) C’est donc un film très engagé, à la limite de l’anarcho-communisme.

Après ça, le bateau fonce contre un iceberg. Le capitaine dit aha les icebergs ça ex….oops et hop, le bateau cool. C’est le troisième message de ce film: les icebergs, c’est pas de la gnognotte.

Après l’eau monte, tout le monde court dans tous les sens en hurlant, les gens montent dans les canots de sauvetage mais pas les pauvres (aujourd’hui ça se passerait pas comme ça), le bateau continue de couler. Il coule et il coule et il coule. Pendant des heures. D’où l’expression: vraiment trop coule, ce film.

Et la madame riche refuse d’aller dans des canots si le jeune pauvre vient pas avec. C’est le quatrième message du film: Leonardo il est super doué en buée dans les voitures.

C’est un film tiré de faits réels. Alors c’est super réaliste: pendant les scènes de panique, personne essaie de sauver sa peau, à part le super méchant, tout le monde s’entraide et joue du violon.

Après le bateau finit de couler et tout le monde se retrouve dans l’eau, pour une sorte de bain de minuit. Sauf qu’il fait un peu froid, sinon les icebergs auraient fondu.

Après Leonardo meurt et tout le monde pleure dans le cinéma. Moi, par exemple, je me souviens, j’ai pleuré parce que le film était encore pas terminé et que je commençais à avoir des fourmis dans les jambes et que y avait pas un seul pangolin à l’horizon. J’étais encore émotif, à l’époque. C’est le cinquième message de ce film: quand on va au cinéma voir un film qui dure trois heures, faut penser à être non-fumeur et à pisser avant la séance.

Après, il se passe plus rien d’intéressant, mais ça dure encore longtemps, le réalisateur de ce film est un sadique.