Archive for May, 2007

engrenage

Tuesday, May 29th, 2007

La démocratie est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres, disait souvent Winston Churchill à son cousin Marlboro Churchill.

Fort bien. Mais qu’est-ce au juste que la démocratie?

Démocratie vient de démo et de kratos. Kratos, en grec, ça veut dire puissance, souveraineté et ça a donné gérontocratie, ploutocratie (qui est un très joli mot), décrassage, pacréas, karaté, Don’t walk on the crass et cornichons. Démo, c’est les échantillons qu’on te met dans les magazines informatiques pour te montrer comment un jeu il est bien, mais y a que les trois premiers niveaux, si tu veux la suite tu dois payer plus pour jouer plus.
La démocratie est donc la version bêta d’un gouvernement. La boîte qui était chargée de le développer a fait faillite et, du coup, on se retrouve avec un truc pas fini, mais utilisable. Il faut cependant un temps d’adaptation pour bien s’en servir et force est de constater que les derniers à l’avoir téléchargé utilisent une version fortement buguée.

Le principe de base c’est que c’est le peuple qui est souverain. Alors, à part à l’assemblée communale de Fornet-Dessus, c’est pas vraiment tout le monde qui prend les décisions. Ailleurs, on demande plus ou moins son avis au peuple quand il s’agit de décider si on va lever un nouvel impôt sur la boucherie chevaline pour empêcher les gens de mourir, et aussi un peu quand il s’agit de renouveler les autorités parce qu’elles sont usées. Théoriquement, n’importe qui peut devenir président et on doit à l’actuel dirigeant américain, qui est effectivement n’importe qui, cette phrase célèbre, “Je suis un excellent président, papa me laisse conduire le pays doucement dans l’allée”

Depuis la Révolution Française, l’autre principe de base, c’est la séparation des pouvoirs. Ainsi, lorsque que François Villon, ministre français du jogging, déclare “Oncques ne vit cestuy / Que point n’est député / Son ministère garder / Qu’il se le fouste au cuy”, il fait erreur (d’où cette autre citation que l’on entend beaucoup ces jours-ci sur France Télévisions, Roh j’ai fait erreur), mais il faut le pardonner, il débute dans le métier: Il est en effet impossible, dans un état démocratique, à un ministre d’être candidat à des législatives.

Enfin, si vous voulez installer un régime démocratique chez vous, à la maison, les américains peuvent venir vous l’installer. Par contre, si vous préférez opter pour un régime weight watcher, il faudra aller sur place.

klonk

Saturday, May 12th, 2007

C’est vrai que quatre ans, pour un blog, c’est super vieux.
Et quand on est supervieux, on fait des cures pour soigner son arthrite.
J’ai donc décidé à l’unanimité d’accorder une petite pause à ce blog, histoire de lui réoxygéner un peu le cerveau. Et de finir d’autres trucs que je dois finir, voire que je dois commencer, accessoirement. Je sais pas combien de temps ça va durer (si ça se trouve, dans 20 minutes je poste, je suis un peu cyclotouriste comme garçon). De toutes façons, il te reste des archives à lire.

Et du coup, je vais pas pouvoir te parler de JC2.0, comme on me l’a gentiment demandé, ni de “On screen display“, comme on me l’a demandé (si toi aussi, tu veux me demander de parler d’un truc, la prochaine fois, pense à joindre un chèque à ton mail).

(ah et pour des raisons de vacances, si quelqu’un a envie d’alimenter “à la recherche du nouveau has-been” ces deux prochaines semaines, envoyez vos CV par mail)

Même pas Malte

Wednesday, May 9th, 2007

Je sais pas si la nouvelle a été beaucoup médiatisée, mais Nicola Sirkis a été élu président de la France dimanche passé. Pour fêter ça, il a invité tous ses amis à manger chez Fouquet’s, (contrairement à Mitterand qui préférait festoyer chez Mazarin’s) sauf ses amis Enrico Macias et Mireille Mathieu qui faisaient un concert géant.

Puis, comme il avait la gueule de bois, il est parti se reposer, c’est bien normal, faut profiter de ses RTT tant qu’il y en a encore. Sauf qu’il est pas parti se reposer chez son cousin Hank, comme vous et moi, mais à Malte.

Alors loin de moi l’idée de vouloir m’immiscer dans les choix démocratique d’un pays tiers, même si, entre nous soit dit, il faut être un peu foufou pour élire à sa présidence un type qui a dit, sans sourciller, “c’est à Canari Bay, ouh ouh”. Par contre, comme je sais qu’il y a beaucoup de français parmi vous, je me dis que certains se posent peut-être cette questions tout à fait légitime en cette période troublée: “Oui mais Malte, c’est où au juste? C’est dans quel pays?”

Malte est un petit état indépendant méditerranéen de la mer Méditerranée, composé de trois îles: Malte, parce que ces gens sont logiques, Comino et Gonzo, où on tourne des films. C’est donc un des pays concernés par la future alliance mondiale des pays méditerranées de la Méditerranée dont a parlé Nicola Sirkis dimanche dernier dans son discours d’investissement, contrairement à la France qui est un pays océanique. Mais c’est pas pour ça qu’il a été là-bas. C’était pour aller voir un copain. Parce qu’il a des tas de copains, et maintenant qu’il est président il est obligé d’aller les voir tous sinon ils font la gueule.

L’industrie principale du pays est la bière, faite à base de houx blond, et la monnaie nationale le Malteesers. La capitale du pays s’appelle La Valette, ce qui ressemble un peu à Malette, mais avec un V comme Vendetta, parce que Mendetta ça ne veut rien dire.

Les Maltais les plus célèbres sont totalement inconnus ailleurs qu’à Malte, ces gens n’ont pas le sens du partage. Le président s’intitule Edward Fenech Adami. En effet, tous les Maltais ont des noms d’animaux.

On y trouve aussi des gros yachts.

Osso bucco

Monday, May 7th, 2007

Pour fêter ses cacr’ans, Bon Pour Ton Poil s’offre une nouvelle rubrique et se propose de revenir, avec vous, sur ces citations célèbres que tout le monde utilise et auxquelles tout le monde fait dire n’importe quoi, à tel point que si on s’y met à beaucoup on peut faire dire ce qu’on veut à qui on veut. Ensemble tout devient possible, surtout de faire prendre des vessies pour des lanternes. Ou alors des lentilles pour des westerns, mais moins.

Le général De Gaulle, l’un des meilleurs avant-centres de toute l’histoire du football français, a un jour déclaré “les Français sont des veaux”.

Le veau est un animal trop mignon, comme le démontre ce cliché. Fruit des amours de la vache avec l’inséminateur, il mesure plusieurs centimètres, pèse plusieurs kilos et se nourrit de lait de vache, qu’il consomme en général directement à la brique, sans même se le verser dans un verre ni y adjoindre de chocolat en poudre, car il n’aime pas ça. A l’instar du futur ministre des impôts, il raffole également de l’herbe.

Pour votre santé, évitez de ne manger que de l’herbe, il faut manger au moins 5 légumes différents par jour. Cinq. Sinon on meurt.

Le veau a une fâcheuse tendance à courir dans la campagne en mugissant. Pour l’en empêcher, les paysans ont longtemps eu la présence d’esprit de l’enfermer dans des stalles de 3 centimètres sur 3 et de le nourrir de compléments alimentaires protéinés, mais ça rendait la vache folle de désespoir et il a fallu rendre au veau sa liberté, à cause de l’héritage navrant de mai 68 et des écologistes qui refusent de comprendre que le veau aspire avant tout à la productivité pour le bien être de la patrie et qu’il n’a que faire de gambader comme un cabri alors que c’est pas un cabri mais un veau. Mais faut bien reconnaître que ça fait de la meilleure viande.

Bon. Mais pourquoi les français seraient-ils des veaux? Tout le monde sait que les français ne mangent pas d’herbe, mais du pain et du fromage. Signifierait-ce que la viande de français est un peu filandreuse et manque cruellement de saveur, et en plus franchement ta mère, tous les dimanches elle nous fait de la blanquette de breton, je sais pas, elle pourrait changer un jour, nous faire de l’alsacien à l’estouffade, c’est bon, ça, l’alsacien, ou alors des saucisses de franc-comtois au vin de paille, ou un bon ragoût de corse avec des croquettes?
Les savants se sont longtemps penchés sur cette phrase. Et finalement, il semblerait que Général ait voulu affirmer “Les français sont Dave”, mais que les scribes aient mal interprété sa phrase. Par contre, personne ne comprend ce que ça pourrait vouloir dire, Les français sont Dave.

Où Paul y tique

Friday, May 4th, 2007

N’ayant pas eu l’idée de créer un ministère de l’identité nationale et des petits lapins, les premiers hommes avaient une organisation politique plutôt aléatoire. Chaque caverne avait son chef, qui disait quand fallait aller chasser le mammouth et quand on pouvait rester peinard à regarder la télévision. Ca se passait plutôt bien, sauf le dimanche, jour des mariages, quand l’alcool coulait à flots, à cause de la promise cuitée.

Seulement, parfois, il fallait renouveler le chef, l’ancien étant hors d’usage suite à une rencontre inopinée avec un mammouth, ou alors parce qu’il était mort de décès.

A l’époque, il n’y avait pas de problèmes de chômage, très peu de politique extérieure et l’insécurité était étroitement liée à la croissance économique, vu que les problèmes principaux pouvaient, en général, se manger une fois éliminés et, du coup, tout le monde était plus ou moins d’accord sur la ligne politique à adopter pour la prochaine législature: chasser des mammouths.

(Pour votre santé, évitez les aliments gras, mangez au moins 5 fruits et légumes par jour et veillez à ce que le tigre à dents de sabre soit vraiment complètement mort avant de commencer à le dépecer)

Seulement, tu sais ce que c’est, y a toujours des gens qui sont persuadés qu’ils feraient un meilleur chef que les autres. Dans la plupart des cas, on se disait que tant qu’ils font ça, ils font pas de bêtises et on les laissait cheffer avant de recevoir un coup de massue mal placé. Mais, parfois, il y avait deux petits nerveux arrivistes qui avaient pas eu tellement de copains dans leur enfance dans la même caverne. Du coup, pour éviter que cela ne parte en bagarre générale avec partisan de l’un et de l’autre pendant des plombes, il fallait trouver une solution sobre et efficace: le débat polytique (ainsi nommé parce que comme y avait infusion de sang, les insectes nuisibles et parasites pouvaient faire bombance).

Les deux candidats de la majorité se tenaient face à face, gourdin à la main, et se mettaient sur la gueule pendant des heures. Puis l’un comme l’autre allait expliquer à tout le monde pourquoi c’est lui qui avait gagné. Pendant ce temps là, profitant de la confusion générale, le candidat du parti Chasse, poteries et tradition profitait de la confusion générale pour les bannir les deux, se déclarer chef et organiser une grande chasse au mammouth.Aujourd’hui, la tradition est un peu restée, mais avec en plus civilisé, gâce à la civilisation, comme le montre cette vidéo


Vidéo et débat
envoyé par flippy

L’héritage de mai 68

Wednesday, May 2nd, 2007

Lectrice, lecteur, tu l’auras peut-être remarqué, ce blog traverse actuellement une phase de fixation sur la gastronomie. (C’est parce que je viens d’arrêter le tchoukball, alors faut bien compenser) Et, tu l’auras peut-être remarqué, ce blog est, comme Blük Blük, Stephan Eicher, Henry Death, Johnny Halliday et la fondue 4 fromages, suisse.

Je vais donc te parler de gastronomie suisse, un domaine bien souvent méconnu.

La Suisse, tu l’auras peut-être remarqué, est neutre. La neutralité est un concept à ne pas confondre avec le centrisme. Ca veut dire, en gros, que quand le grand Diego tape sur Kevin, tu ne prends parti ni pour l’un ni pour l’autre, sauf s’il est communiste ou chauve. Et que, à la limite, tu veux bien qu’ils viennent se réconcilier chez toi quand ils auront fini leurs conneries, tu fais pousser de l’herbe super tu viens d’acheter un nouveau mediator, tu pourras leur jouer de la guitare.

Sauf que pendant qu’ils se battent, faut bien manger, quand bien même le grand Diego était ton principal fournisseur de sandwiches à la betterave et tu fauchais toujours le goûter de Kevin à la pause. Pendant la deuxième guerre mondiale, la Suisse avait instauré le plan Wahlen, du nom d’un dénommé Wahlen. Partout où c’était possible, on faisait pousser des patates.

En mai 68, la Suisse se dit que ouhlala si les communistes envahissent le monde, faudra qu’on prévoie le coup à l’avance, parce que les pommes de terre, une fois que tu as fait des röstis, du stock et des gnocchis, c’est vite limité. Des savants décident alors de développer les sources alternatives de bouffe non-patatesque. Et c’est là que le professeur Traugott-Emile Yo, expert ès génétique et fromage à raclette du département fédéral de développement de nourritures diverses (Bundesamt für geschmackes Miam ohne Farbensäure) a cette idée géniale qui révolutionnera à jamais le monde de l’assiette valaisanne.
Il croise, artificiellement (parce que naturellement, ils ont jamais rien voulu savoir, les sales puritains) un bison, animal très présent sur les contreforts du Jura, et un grizzly, animal emblématique du canton de Berne.

grison.jpg

Il sera ainsi à l’origine du Grison, dont la viande est aujourd’hui mondialement réputée, surtout avec des cornichons. (cliché pris par la jeune Chick, au péril de sa vie, lors d’une excursion dans les montagnes)(le Grison est un peu agressif en cette saison)(à cause de ses poils)