Archive for the ‘éditions Arlequin’ Category

France Moisir

Wednesday, November 17th, 2010

Il y a eu ce moment fatidique où les mots qui sortaient de ta bouche t’ont estomaqué toi-même. Dans une BD franco-belge, il y aurait eu une scène avec ta bonne et ta mauvaise conscience en train de se battre. Sauf que celle qui a gagné à la fin, ce n’est pas ta bonne conscience et pas plus ta mauvaise, c’est ta conscience employée d’état. Celle qui, pour qu’on lui foute la paix, finit par accepter n’importe quoi.
C’est ta faute, en plus. Quand tu l’as vue approcher, tu aurais dû baisser la tête, regarder ailleurs, passer ton chemin. Mais non, jovial et naïf, tu l’as laissée te baratiner jusqu’au bout. Elle était jolie, bien sûr, mais quand même, tu aurais pu lui dire que tu avais un truc sur le feu (oui, ça se passait au salon du livre, et alors ?), un rendez-vous garé en double-file, je ne sais pas, fais travailler ton imagination ! Tu t’es douté que quelque chose clochait quand elle t’a conseillé, sans sourciller, un bouquin qui te plairait probablement. Elle t’a demandé ce que tu lisais en ce moment, tu lui as répondu « J’adore Pratchett… ah vous connaissez pas ? c’est de la fantasy parodique, disons » et elle t’a conseillé « Je l’aimais pourtant parce que c’était vrai, vous verrez, c’est plein de fantaisie. »

Et depuis, tu dois commander un livre. Tous les trois mois. Depuis trente ans. Au début, naïvement, tu t’es dit que ce n’était pas si grave de commander un livre, c’est bien, les livres. Puis tu as été sur leur site. Rayon littérature, y avait le dernier Musso et le nouveau Placid et Muzo. Tu t’es dit que tu allais y réfléchir encore un peu. Quand tu as reçu un sms, un mail, un coup de fil, un coup de fax et un message écrit au canif sur le cartable de ton aîné Benjamin, te prévenant que « attention, si vous ne commandez pas dans les 5 minutes, un châtiment terrible vous attend : notre sélection du mois », tu t’es dit que bon, ok, faudrait quand même voir pour commander un truc. Tu t’es rabattu sur « la cuisine ayurvédique expliquée à mon chien », un best-seller très bien. Il est toujours dans son emballage.

Trois mois plus tard, tu as opté pour un roman historique qui te plonge dans une fabuleuse histoire au coeur des sentiments humains. Il est très pratique pour caler ta cheminée.

Trois mois plus tard, tu as pas fait gaffe et paf, tu as reçu la grande sélection du mois. Dans un moment de désespoir, tu l’as lue. Depuis, tu ne vois plus le monde de la même manière. Tu as de la peine à t’endormir le soir, il paraît que tu hurles souvent « non, pas la sélection, pas la sélection », ce qui a grandement nui à ta carrière footballistique. Tu as décidé de te lancer dans un grand roman sur les retrouvailles d’un boucher-charpentier avec son amour de jeunesse qu’il croyait décédé, tu as ajouté des métaphores filasses et des descriptions à l’érotisme si intense que même ton épouse, mère de tes huit enfants, t’a cru vierge en les relisant. Juste pour te venger. Juste pour que ça devienne un jour la sélection du mois et que des gens souffrent comme tu as souffert.

Et ce n’est pas le pire. Dans un instant de faiblesse, tu leur as donné ton numéro de portable. Ils t’appellent tout le temps. Pour t’offrir des trucs. Tu ne peux quand même pas insulter des gens qui t’appellent pour t’offrir des trucs, si ? Si. Après 17 appels anonymes en absence, tu te sentais important : « J’ai un stalker, les mecs, j’ai un stalker ! » Tu as quand même fini par décrocher, de guerre lasse. Ton stalker t’a parlé d’une grande promo sur les DVD de Michel Boujenah. Très vite, sans respirer. Le fait que tu lui dises que ça ne t’intéresse pas l’a à peine ébranlé. Le fait que tu lui dises « partez où j’appelle la police » guère plus. A qui tu vas les refourguer, ces DVD, maintenant ?

Puis ils ont recommencé, 32 appels en absence, des fax, des signaux de fumée puis, finalement, un message attaché à la patte d’un corbeau mort retrouvé devant la porte de ta résidence secondaire dans l’Oberland sarthois : « Prends garde, car un grand danger te menace. -50% sur tous les ouvrages de Marc Lévy. Bisous. »

Le coup du lapin sauvage

Monday, July 17th, 2006

Soudain, la nuit tomba. Seul et désemparé, Esteban errait au hasard des rues humides et goudronnées comme le lama erre dans la lande andine quand il croit qu’on va lui jeter des pastèques.
Ses retrouvailles avec Zia l’avaient chamboulé bien plus qu’il ne l’aurait cru. Pourtant, à l’époque, elle avait le don de l’agacer, avec sa voix haut perchée et sa constante perfection. Zia était parfaite. Elle ne jurait pas, ne rotait pas, n’était jamais injuste, ne fumait pas, ne traversait jamais la route en dehors des clous, ne mangeait pas avec ses doigts, ne pratiquait ni le sado-masochisme ni le cor des Alpes. C’est même pour ça qu’un matin, sous un futile prétexte, il avait fui sans se retourner, comme le couguar fuit souvent dans les Abruzzes quand il pense qu’on va lui faire écouter le dernier tube d’Hélène Segara. “Paraît qu’ils auraient retrouvé les cités d’Or”, lui avait-il dit, “je vais aller jeter un oeil”. “Très bien”, avait répondu la frêle jeune fille au regard sibyllin, “n’oublie pas ta crème solaire et préviens-moi si tu rentres tard, j’ai invité les Gomez, je leur préparerai du rôti à la vinaigrette.”
Vingt-trois longues années et une moyennement courte s’étaient écoulées depuis ce soir funeste. Esteban n’était plus le jeune godelureau insouciant de jadis et, souvent, lorsqu’il repensait aux jours heureux d’autrefois, il se prenait à regretter sa décision, surtout que ça faisait dix-huit ans, depuis son accident de pont et ses terribles conséquences, qu’il n’avait, comme il le disait parfois avec l’insidieuse nonchalance qui le caractérisait et en espagnol, plus niqué.
Las, elle avait probablement refait sa vie, peut-être bien avec Tao, qui lui avait toujours tourné autour, sauf une fois.

Ou alors avec Patou, son condor.

Le jour où il l’avait croisée, au hasard d’une rue, elle portait, il s’en souvenait très bien, une robe orange, un bandeau, un collier moche et des genoux. A sa vue, il s’était senti défaillir. Il n’avait pas songé, quand il avait pris la décision de revenir à Barcelone pour un symposium sur la dendrochronologie artistique appliquée à l’élevage du chinchilla en milieu urbain, qu’une rencontre lui ferait un tel effet. A vrai dire, il n’y avait pas vraiment songé, les chances de tomber subrepticement sur elle au hasard d’une rue étant, disons, à peu près égales à celles de Raymond Domenech de devenir un jour entraîneur de l’équipe de France de football sur gazon.

Esteban était perplexe. Foutrebleu, se disait-il, et si je lui disais que je m’étais perdu en allant lui chercher des croissants, y a une chance que ça marche?

drame de métro

Friday, June 30th, 2006

C’était dans le silence poussiéreux d’un matin nonchalant. Il tira sa main droite, dont il se servait régulièrement pour rissoler des pommes vapeur, de sa poche gauche et lui fit lentement parcourir le chemin qui la séparait de sa destination. Son geste, auquel certains observateurs auraient sans doute trouvé une certaine grâce, était net, précis. Il faut dire qu’il l’avait déjà accompli des milliers de fois et qu’aujourd’hui, il l’accomplissait machinalement.
Mais un je-ne-sais-quoi d’inéluctable flottait dans l’air ce jour-là. Un pressentiment l’avait déjà assailli, quelques minutes auparavant, alors qu’il achetait un paquet de fraises tagada pour Jean-Youki, son chinchilla artois, à la boulangerie au coin de la rue, mais pas celle qui est tenue par un yougoslave, ou roumain, je sais pas trop, l’autre, celle avec les volets bleus, ça me revient maintenant, je crois qu’il est fidjien.

Ou scandinave.

Il ne savait pas trop ce qui l’avait troublé, peut-être un scintillement iridescent dans l’air évanescent d’un juillet trop éthéré, peut-être le sourire évasif de la boulangère au moment où, dans un élan subit, il avait osé, pour la première fois, lui avouer qu’elle pouvait garder la monnaie. Mais quelque chose d’inhabituel se tramait, il en était certain.

Soudain, au moment où il s’apprêtait à ouvrir la porte de son modeste appartement des faubourgs de Kuala-Lumpur, survint le drame.
“Et merde”, pensa-t-il in petto en lui-même à l’intérieur de sa tête où se trouvaient par ailleurs divers organes, “j’ai oublié mes clés”. Dans un élan de lucidité subit, il ajouta: “à la boulangerie, probablement”.

Avec la rapidité et la grâce d’un supporter français après un improbable France-Espagne, il fit alors volte-face sur lui-même et repartit les chercher.

l’autre Dordogne

Wednesday, April 26th, 2006

Reviens, lui dit-elle. Sans toi, plus rien n’est pareil à avant. Les jours paraissent plus ternes, les nuits sont plus ternes aussi, en fait, je cherchais un adjectif, mais terne, ça va bien le faire, te souviens-tu des jours anciens où nous étions heureux comme lardons en foire dans une salade de mâche.

Mais il ne pouvait revenir. Plus maintenant, il en avait trop fait, trop dit. Bien sûr, ses souvenirs étaient beaux comme le silence qui suit le moment où on a enfin retrouvé la télécommande alors que Dominique de la Nouvelle Star est en train de vibrater la danse des canards, sous l’oeil attendri de Marianne James à qui ça rappelle un peu son plus grand tube, les assurances machin, elle était sous le sucrier, on l’a mise là quand on a repeint le chat. Mais il ne pouvait plus revenir sur sa décision. Plus maintenant. C’eût été comme revenir en arrière après avoir été tout droit mais je t’avais bien dit de tourner à gauche bordel non mais alors franchement on peut jamais te faire confiance, on va encore se retrouver à Honfleur alors que moi je voulais aller à Vesoul, paraît que c’est sympa, Vesoul, y a un restaurant et une église aussi.

Toute la nuit, il repensa aux joies et aux peines. Il revivait les bons moments et des larmes de bonheur coulaient doucement le long de ses joues purpurines et aussi un peu de son omoplate droite, mais pas trop. Toute la nuit, il pesa le pour, le contre et la motte de beurre qu’il avait prévue d’amener à sa grand-mère, même que sa mère lui avait dit de se méfier de Roger Leloup, le mec qui dessine Yoko Tsuno, une bande dessinée presque aussi chiante que Blake et Mortimer, sauf que des fois on voit encore les dessins, quand même.

Et finalement, le coeur l’emporta sur la raison, comme le Togo l’avait emporté sur le Guatemala en match amical un soir sémillant et pellagique d’automne sur la Playstation de Kevin Chompard. Et ce fut à ce moment là que Zinedine sut qu’il devait convoquer une conférence de presse pour annoncer que finalement, ça allait encore pas être possible ce coup-ci, pour la retraite, y a la voix invisible qui est revenue, elle veut pas.

Où il y a plusieurs lettres, mais néanmois pas de w

Tuesday, February 28th, 2006

Je crois que c’est ici que tout a commencé. Puis ca a été l’escalade infernale. Du coup, je ne pouvais que jeter ma pierre dans l’édifice.

les chapitres précédents d’avant:

Chapitre 2 – Où la passion étreint Karina comme seul un homme sait le faire, par Nacha
Chapitre 17 – Où la passion n’empêche pas les malentendus tragiques, par Louise Lazzy

Chapitre 23 – Où la passion est la plus forte, par Ataraxie
Chapitre 24 – Consolation champêtre, par Life Burner
Chapitre 24bis – Où la passion est aussi grande que celle d’Omar Sharif pour le Tiercé, par Joseph Pujol
Chapitre 34 – Où la passion vacille comme la flamme d’une bougie dans le vent, par Chypor

Chapitre cinquante-douze : Où la passion reprendra bien un peu de taboulé-poulet, par DesMurmures
Chapitre 74 – Où la passion prend le vent par la voile arrière, par Marie
Chapitre 76 – Où la passion enfle comme un corn-flakes dans le lait, par Ellea

“Docteur, soigne mon coeur”, Les éditions Arlequin dég, Chapitre plusieurs, “Où la passion selon Saint-Habib”

Lorsque Karina le croisa, son sang ne fit qu’un tour dans ses tempes. En un instant, Karina se reprit dans les dents tout un pan d’un passé qu’elle croyait à jamais oublié tant elle n’y pensait plus que rarement.

Il n’avait pas changé, c’était toujours ce garcon un peu fou qui lui parlait d’Amérique et de saucisses de veau. Il avait le même regard flamboyant, à mi-chemin entre Ridge Forrester et Kevin, le doberman de la famille Fongerolles, des amis intimes de la famille, sauf Pierre-André, le petit dernier, qu’on n’aimait pas trop depuis cette tragique histoire de trampoline. Le temps semblait n’avoir aucune prise sur lui et Karina avait soudain l’étrange sensation d’avoir voyagé dans le temps, comme dans les films de série B qu’ils aimaient tant à regarder après leurs balades au clair de lune.

De la lune, son visage avait conservé l’aspect grélé. Il avait poussé la coquetterie jusqu’à conserver, à 29 ans bien sonnés, l’envahissante acné de son adolescence. Jean-Basile aurait fait le ravissement de tout vendeur de produit pour la peau désireux de trouver un cobaye. Depuis des années, il arborait constamment toute une armée de bubons savamment disposés.

Karina se souvint clairement de leurs premiers ébats. Elle avait longtemps hésité à céder aux avances de l’impétueux jeune homme. Le désir l’étreignait certes comme un kayakiste étreint sa pagaie, mais la perspective de devoir repérer, avant cette première fois qu’elle avait si souvent imaginée magique et merveilleuse comme dans le film qu’elle avait vu une fois, mais pas celui que papa planquait sur l’étagère du haut avec l’infirmière et le livreur de pizzas, les endroits où poser ses mains sous peine de se retrouver maculée de sébum ne l’enchantait guère. Elle avait beau être follement éprise de Jean-Basile, qui lui composait souvent de magnifiques poèmes avec des vers et tout, l’idée avait un je ne sais quoi de répugnant. Puis elle finit par céder. Avec le recul, elle se dit qu’elle avait eu tort de se poser tant de questions pour ces malheureuses sept secondes.

Cette expérience l’avait marquée. Depuis ce jour, chaque fois qu’elle s’abandonnait entre les bras mordorés d’un Apollon, l’image fugace de Jean-Basile et de son visage, quelque part au-milieu d’une marée acnéique. Cette image et celle du gigot d’agneau qui pendait mollement au plafond pendant leurs ébats passionnés. Fils du plus célèbre boucher du village, Jean-Basile avait en effet emmené sa conquête dans la chambre froide de l’établissement paternel. Charmant endroit pour découvrir les délices de la chair, avait alors pensé la jeune fille.

Jean-Basile avait également reconnu Karina. Elle sentit son regard intensément posé sur elle. “Karina?”, interrogea-t-il, “c’est bien toi? Dis,” dit-il, “j’ai ma propre boucherie, maintenant… Et si on s’en payait une bonne tranche, comme à l’époque?”, ajouta-t-il subtilement.

Décidément, il n’avait pas changé.

Edit 33: Pour les lecteurs de le Biel Bienne:

“Doktor pflegt mein Herz”, die Ausgaben Harlekin dég, Kapitel mehrere, “wo die Leidenschaft nach Heiligen” Wenn Karina es kreuzte, machte sein Blut nur eine Umdrehung in seinen Schläfen. In einem Moment nahm sich Karina in den Zähnen eine ganze Seite einer Vergangenheit zurück, die sie an nie vergessen glaubte so viel sie dachte daran nur mehr selten. Er hatte nicht gewechselt, es war immer dieser etwas verrückte Junge, der ihm über Amerika und über Kalbwürste sprach. Er hatte denselben aufleuchtenden Blick auf halbem Wege zwischen Ridge Forrester und Kevin das doberman der Familie Fongerolles von den intimen Freunden der Familie außer Stein-André der kleine Letzte, den man nicht zu sehr seit dieser tragischen arget1_0_geschichte mochte. Die Zeit schien, keine Ergreifung auf ihm zu haben, und Karina hatte plötzlich das fremde Gefühl, in der Zeit gereist zu sein, wie in den Filmen von Serie B, daß sie so viel mochten, nach ihr balades zum Mondlicht anzuschauen. Vom Mond hatte sein Gesicht den gehagelten Aspekt beibehalten. Er hatte das coquetterie bis zu zu bewahren gedrückt an 29 gut geläuteten Jahren in es eindringenden Akne seiner Jugend. Jean- Basile würde das Entzücken jedes Produktverkäufers für die Haut machen bestrebt, ein Meerschweinchen zu finden. Seit Jahren trug er stetig eine ganze Armee von bubons gelehrt zur Schau bereit. Karina erinnerte sich deutlich an ihr erstes Herumtollen. Sie war lange Zeit unentschlossen gewesen, den Vorauszahlungen ungestüm des jungen Menschen nachzugeben. Das Verlangen étreignait es sicherlich als kayakiste étreint sein Paddel, aber die Perspektive, vor diesem ersten Mal entdecken zu müssen, das sie sich so oft magisch und wunderbar wie im Film vorgestellt hatte, den sie einmal, aber nicht sah jener, den Papa auf dem Regal des oberen Teiles mit der Krankenschwester und dem Pizzalieferanten versteckte, die Stellen, wo seine Hände auf die Gefahr hin zu stellen, sich von sébum befleckt wiederzufinden es kaum erfreute. Sie hatte Schönes, éprise wahnsinnig zu sein von Jean- Basile, der ihm oft großartige Gedichte mit der Würmer und alles zusammensetzte, die Idee hatte einen ich weiß nicht, der répugnant. Dann beendet sie durch zu lassen. Mit dem Rückgang sagt sie sich, daß sie Unrecht gehabt habe, sich so sehr Fragen für diese unglücklich sieben Sekunden zu stellen. Diese Erfahrung hatte es markiert. Seit an diesem Tag, jedesmal,wenn sie sich zwischen den mordorés Armen Appolon, dem flüchtigen Bild von Jean- Basile und ihres Gesichtes aufgab, irgendein Teil an-Mitte einem Aknegezeiten. Dieses Bild und jenes der Lammkeule, die weich an die Decke während ihres mit Leidenschaft erfüllten Herumtollens hing. Fäden von mehr feiern Metzger des Dorfes, Jean- Basile hatte in der Tat seine Eroberung in der kalten Kammer der väterlichen Einrichtung mitgenommen. Das junge Mädchen bezaubert Stelle, um die Genüsse des Fleisches aufzudecken dann dachte und. Jean- Basile hatte ebenfalls Karina wiedererkannt. Sie fühlte ihren auf ihr intensiv gestellten Blick. “Karina?”, befragte er “es ist wirklich toi? Sagen Sie sagt “er” ich habe meine eigene Metzgerei, jetzt… Und wenn man sich davon eine gute Tranche zahlte, wie seinerzeit?”, fügte er scharfsinnig hinzu. Tatsächlich hatte er nicht gewechselt.

Sur le quai de la gare

Tuesday, May 31st, 2005

Un roman photo avec de suspense, des aventures, de l’amour, de la fantaisie, des chipolatas, des rebondissements, des trahisons, des photos reuters, afp et même tsr

Un
Deux
Trois
Quatre
Six
Sept
Huit
Neuf
Dix

Edit Cresson: Au fait, en me documentant pour ce billet, je suis tombé sur ceci (âmes sensibles s’abstenir)

et j’entends siffler le train

Wednesday, March 16th, 2005

Un bref coup d’oeil au calendrier ci adjacent suffit à le prouver, l’inspiration vient à me faire des faux. Et comme le disait souvent Lao-Tseu à sa boulangère, quand ça inspire plus, faut savoir changer de sac.

Or, en ces temps de wifitisation du monde, il est une niche économique dans laquelle même LLM n’a pas encore songé à s’engouffrer (d’ailleurs, quand le mec du blog des gadgets s’engouffre dans une niche, ça prouve qu’il a du pif mais je m’égare totalement) : le blog de gare.

Dont acte.

***

Quand Esteban la fixa de son regard ardent, elle sentit ses genoux flageoler. Comment cela se pouvait-il être possible? Elle croyait pourtant tout avoir oublié de cette tumultueuse aventure. Il y a vingt-trois ans, quand Esteban l’avait quittée pour s’en aller rechercher les cités d’or, elle avait senti son coeur battre dans sa poitrine opulente. Et puis, au fur que la mesure passait, elle avait su penser à ses blessures. Elle coulait aujourd’hui des jours heureux avec Tao, le meilleur ami d’Esteban, qui avait su la consoler quand le chagrin lui faisait pleurer des larmes de tristesse mais aussi après, et en plus il était riche.
Et puis, il y eut ce funeste jour où elle le revit, chamarré et flamboyant dans l’obscurité sombre du petit matin. Esteban était toujours aussi beau, beau comme un épagneul breton qui court sur la plage parce qu’il croit que son maître va lui jeter des saucisses de veau. Mais elle savait bien que rien n’avait changé. Esteban était toujours le même garçon un peu fou et un jour, il repartirait, là-bas, dans ce pays où tout est neuf et tout est sauvage.
Mais Tao n’était plus le même, depuis quelques jours. Savait-il? Ou revoyait-il Mendoza, son ancien amant, en cachette? Il lui avait pourtant juré que tout était fini depuis belle luette.
Le coeur de Zia se serrait comme une éponge après la vaisselle vespérale.

demain j’arrête

Thursday, November 27th, 2003

En raison d’un problème technique, nous devons malheureusement annuler la diffusion du billet prévu ce soir.


En lieu et place, nous vous proposons la rediffusion d’un épisode de Taupe Modèles.


Il s’agit du fameux épisode dans lequel Ridge découvre que Gudrun, sa secrétaire, le trompe avec Ernesto, le célèbre milliardaire énervant au sourire pepsodent qui fait rien qu’à s’amuser avec son gros bateau. Ridge se rend compte de la trahison de la félonne quand il l’aperçoit en train de faire des photocopies que jamais il lui avait demandé.


Ridge décide alors de se venger et fait appel à Childeric, un de ses amis qui exerce la profession de boucher-charpentier mais qui s’adonne au tuage à gage pendant ses temps libres, comme ça , pour déconner.


Mais Childeric s’éprend de Gudrun. Il lui propose de s’en aller là-bas, où tout est neuf et tout est sauvage. Gudrun lui dit que ok ça marche, mais je dois encore faire ma valise, j’en ai juste pour quatre heures.


En attendant, Childeric s’en va chez sa mère-grand pour lui apporter un pot de beurre et des galets, car elle les collectionne. Il en est à se demander où il pourra acheter du beurre en pot quand il se fait agresser par un haltérophile persuadé que Childeric est en fait la réincarnation d’Hervé Vilard.


Pendant ce temps, Gwennehilde avoue sa flamme à son réparateur de chaudière à gaz.