Enfin. Enfin je fais mon entrée dans la cour des grands, dans le cercle très fermé des Blogueurs Influents.
On m’a en effet envoyé, et je sens que ça va faire des jaloux, d’ailleurs je me demande si je fais bien d’en parler mais allons, soyons courageux, j’assumerai les conséquences, un lien me permettant de télécharger le kit de presse du film Le Hérisson, qui sortira sur vos écrans la semaine prochaine.
“Nous pensons que ce film peut vous intéresser”, me précise-t-on, non sans perspicacité.
Car, d’une part, j’adore le cinéma. L’autre jour, j’ai vu un film… ah non, c’était Good morning England, pardon. D’autre part, j’aime bien les hérissons qui, bien qu’insectivores, sont des petits animaux trop mignons, une fois, on en avait eu un au jardin, mais après il est mort. Et, en dernier lieu, j’adore, et c’est un hobby trop peu répandu de nos jours, dire du mal de nouveaux auteurs à succès dont je n’ai jamais rien lu : Marc Lévy (l’inventeur des jeans), Guillaume Musso (l’auteur de Placid et Musso), Anna Gavalda (pourtant moi aussi, je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part, genre à la gare, mais pas ce soir, ça va aller), Bernard Werber (ah non, lui, j’ai lu pas mal de ses bouquins, je peux dire du mal en connaissance de cause)(pour résumer brièvement l’oeuvre de Werber, on pourrait dire ceci : lol) . Et, donc, Muriel Barbery (rien à voir avec la Barbarie) et son “élégance du hérisson”.
Et voyez-vous, moi-même, par moments, malgré cet humour piquant qui fait que l’on a trop longtemps hésité à m’envoyer des kits de presse, croyant sans doute que j’allais me moquer, j’aimerais bien qu’on me caresse resse resse, mais on s’égare là.
“Le hérisson”, c’est l’histoire de Renée, qui bien que très douée et d’une immense culture générale, a décidé de vivre cachée sous les dehors de la concierge niaise et inculte que les habitants du 7, rue de Grenelle croient connaître, j’ai piqué le résumé sur wikipedia, j’espère que ça ne te hérisse pas trop. Comme les hérissons, qui sont des animaux très cultivés, mais préfèrent se faire écraser comme des cons sur les routes pour passer pour des idiots et qu’on leur foute la paix, sinon tout le monde irait sans cesse leur demander de résoudre des équations à 42 inconnues. C’est un film très beau et très sensible sur les gens qui ne sont pas ce qu’on pense qu’ils sont, à l’image de Richard Gasquet, mais enfin là c’est pas lui, c’est Renée, une concierge. A noter qu’Herrison Ford ne joue pas dans ce film.
– je voyais pas ça comme ça, un hérisson, moi…
– Il ne faut pas juger à l’apparence. On ne voit bien qu’avec le coeur.
– Oui mais moi j’ai eu un souffle au coeur quand j’étais petite alors bon. On dirait plutôt un opossum.
– J’essaie de finir “Et si c’était vrai, hein ? Eh ouais mais on n’y pense jamais, à ça !”, mais impossible de me concentrer avec cette saleté de hérisson sur mes genoux, j’aurais dû écouter ma mère et prendre un mari plutôt. Ou un okapi.
– Pardon madame, mais votre hérisson a mangé Kiki, ma limace adoptive, ça m’embête un peu.
– C’était une si gentille limace, je lui avais appris plein de tours géniaux.
– Oui bon ça va, chiale pas, je t’achèterai un koala pour te consoler.
– Ok, et une glace, sinon j’appelle les flics pour port d’animaux exotiques sans autorisation.
– Ah ça m’énerve ces animaleries ouvertes n’importe quand… Je vais plutôt aller boire un verre avec Jean-Claude Brialy.
– Bonjour, je suis Jean-Claude Brialy, allons prendre un verre.
– Attendez, attendez, le film est bientôt fini et je ne vous ai pas encore raconté la blague de Chplaf le hérisson