Archive for the ‘télé alitée’ Category

avec un grand A

Wednesday, April 27th, 2011

Aujourd’hui (bon ok en fait hier, mais je n’ai pas eu le temps de terminer mon article, j’avais les quinze ans des Pokémon à célébrer), l’accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl fête ses 25 ans. Bonne fête à tous les enfants à trois bras. Une catastrophe ne venant jamais seule, cette semaine, nous fêtons aussi les dix ans de l’arrivée de la télé-réalité en France et, par effet collatéral, en Suisse romande, toujours très inspirée par les avancées culturelles de sa voisine.

Penchons-nous donc sur cette décennie et sur les nombreux apports de la télé-réalité à notre société :

La télé-réalité de type classique, celle où il ne se passe absolument rien, type “Loft Story”, “Nice People” ou encore “l’île des mots fléchés”, a réconcilié avec l’ennui tout une génération d’employés de bureau, a prouvé que la vacuité pouvait être sympathique, mais surtout, a rappelé à tout une génération traumatisée par des années de bons sentiments télévisuels à quel point c’est bon de se moquer. Et c’est à mon avis dans cette voie qu’il faut chercher l’avenir de l’armée suisse : 15 semaines, 200 candidats, beaucoup de temps perdu, des répliques culte comme “qui c’est qu’a pété” ou “établissez un hérisson front ma main”, chaque vendredi, le public élimine les plus mauvais et à la fin, ceux qui n’ont pas été capables de se faire éliminer gagnent un grade.

La télé-réalité de type karaokesque, façon Nouvelle star ou X-Factor, qui n’est pas un remake de Fear factor avec des stars du X, comme je le croyais, parce que je ne regarde plus la télé pour enfin devenir un bobo et manger des pizzas cool, qui nous a donné beaucoup de grands noms de la chanson, comme Cyril Cinelu ou Myriam Abel et a fait naître bien des vocations, par exemple à un moment, j’ai eu envie de devenir orthophoniste.

La télé-réalité de type réinsertif, celle où on va rechercher des has-been pour en faire des ringards et inversement, comme dans “Sortez-moi de là je suis une célébrité”, est une excellente publicité pour le recyclage, surtout avec l’apparition de la télé-réalité bi-réinsertive, qui recycle des anciens participants d’autres émissions.

La télé-réalité de type agricole, comme “l’Amour est dans le pré” ou “la Ferme célébrité”, a fait énormément, plus même que FarmVille, pour la réhabilitation de l’agriculture, profession nécessaire, belle et mal considérée. Et puis, à titre personnel, en tant qu’habitant plus ou moins récurrent de localités où l’on sent encore un secteur primaire bien présent, voir toutes ces exploitations sans que jamais l’odeur du champ fraîchement puriné ne vienne nous titiller les narines, j’aime bien.

La télé-réalité de type aventurier, Koh-Lanta spéciale Vanuatu ou Pékin Express sur la route des Andes, nous a permis de relativiser toutes ces histoires de géographie, si futiles à l’heure de la mondialisation. C’est grâce à elle qu’aujourd’hui, enfin, on accepte l’idée d’un Paris-Dakar en Amérique du Sud ou de Gruyère français.
Mais la télé-réalité de type aventurier a d’autres atouts. Elle nous familiarise avec l’idée de manger des insectes, si utile à l’heure d’enfourcher son vélo pour avoir l’air écolo. Et, surtout, elle redonne de l’espoir à bien des réalisateurs amateur : oui, il est facile de faire complètement oublier aux téléspectateurs que oui, là, au milieu de rien, dans ce désert hostile où l’homme est face à lui-même, il y a douze caméramans, un preneur de son, de l’éclairage, des mètres de câble partout et le sandwich du deuxième assistant réalisateur que sa maman lui a fait.

La télé-réalité de type incompréhensible, illustrée par mon émission préférée du genre, Le Royaume, a prouvé à tous les organisateurs de soirées jeux que plus de 47 minutes d’explication des règles, c’était pas une bonne idée.

La télé-réalité de type culinaire, comme Un dîner presque parfait et Top chef, prouve à tous les amateurs de junk food que c’est très simple de cuisiner un bon petit plat avec des ingrédients du marché, les mains dans le dos, une enclume attachée aux gencives et un jury impitoyable qui te lance des pierres.

La télé-réalité de type coachons, émouvante ode au quart d’heure de gloire dont tout le monde peut aujourd’hui rêver, où l’on vient t’expliquer comment te relooker, faire ton ménage, repeindre ton plafond en échange d’un petit quart d’heure d’humiliation publique.

La télé-réalité de type meetique, avec d’audacieuses émissions comme “l’île de la tentation” où des amoureux transis peuvent se prouver la fidélité de leur engagement, avec d’émouvantes émissions comme “Next” qui illustrent à merveille qu’on ne voit bien qu’av

La télé-réalité de type helvétique, celle qui essaie de ne pas être voyeuse, mais d’apporter quelque chose au téléspectateur, comme “Y a pas pire conducteur” ou “5 de der”, et qui finit invariablement par être extrêmement chiante, car on peut bien faire de la télé-réalité sans renier nos valeurs ancestrales.

Et puis surtout, n’oublions pas l’apport capital de la télé-réalité sur l’économie : sans ses innombrables stars éphémères, les trois-quarts de la presse people seraient en faillite, et les 112 chaînes du câbles ne sauraient plus quels invités exclusifs convier à leurs passionnants débats sur l’avenir de la saucisse dans l’aligot.

Vu à la télé

Wednesday, March 18th, 2009

Parfois, des comiques deviennent réalisateurs. Ce qui prouve que réalisateur est un métier plutôt facile, puisque jamais, par exemple, on n’a vu de comiques devenir charcutière, ou alors ça ne se sait pas, ils n’osent pas le dire tellement leur rosette est moyenne.

Donc après Coluche, les Nuls, les Inconnus, les Deschiens, les Grolandiens, Dany Boon, Laurent Baffie, Patrick Sébastien et tant d’autres, Gad Elmaleh réalise Coco. Dont je ne vais absolument pas te parler vu que parler d’un film que je n’ai pas vu, c’est franchement trop pas mon genre.

Par contre, tu me connais, j’ai des suggestions à faire à certains comiques n’ayant encore rien réalisé.

Jean-Marie Bigard, par exemple, qui aime à écumer les plateaux télé, non seulement pour y faire sa promo, mais aussi pour y évoquer son vécu, son ressenti, ses convictions, pourrait faire un film très intimiste, mais non dépourvu de cet humour gaulois qui a fait son succès. Ça s’appellerait “des Salopes au Vatican” (quand bien même on me signale dans l’oreillette qu’il a déjà fait un film, étrangement passé inaperçu)(enfin passé inaperçu de moi, quoi)

Stéphane Guillon pourrait tourner un remake des “Hommes du Président”, mais truffé des fines saillies qui ont fait le succès de son désormais célèbre sketch sur DSK. Pour trouver l’inspiration pour remplir un long-métrage des jeux de mots délicieusement graveleux inspirés par les frasques du mari d’Anne Sinclair, il pourrait faire appel à un co-scénariste, Matteo, 7 ans et demi, comique le plus en vue de l’école primaire des Joyeux Lapinots.

Et le meilleur comique de France et de Navarro à l’heure actuelle, Nicolas Sarkozy, dialoguiste de génie, pourrait probablement concurrencer les meilleurs films d’actions américains avec son hilarant “Casse-toi pauvre con”

Les fabuleuses aventures du Suisse sémillant qui ne devint pas tellement milliardaire

Monday, February 2nd, 2009

Pour renflouer un peu mes finances avant que George Clooney ne rachète les droits de mon billet sur les poneys, j’avais ourdi un plan pour le moins machiavélique: m’inscrire à Tout le monde veut prendre sa place, ravir le trône du malheureux et implorant champion et aligner 432 victoires.

Las, après le casting (oui, ma bonne dame, de nos jours, pour aller jouer dans la télé, on ne passe plus des sélections mais des castings), on ne m’a jamais rappelé. Probablement pour des raisons politiques: à l’heure où France 2 devient la Chaîne Officielle de la République Libre et Sarkozyste de France, ça ferait mauvais genre, un Suisse indétrônable dans un jeu de culture générale.

Adieu donc, gloire, richesse et boîtes de jeux. Toutefois, je peux te faire profiter de mon expérience en t’expliquant un peu comment ça se passe, un casting: d’abord, on t’envoie dans un endroit terriblement difficile à trouver, pour éliminer quelques candidats. Puis on t’enferme 4 heures dans une salle surchauffée, ce qui explique pourquoi TLMVPSP (comme on dit entre initiés) est le seul jeu de culture générale dont les grands gagnants ne sont pas des vieux. En résumé succinct: On te fait répondre à quelques questions de culture générale comme “à quand remonte votre dernier fou rire ?” et “racontez-nous une anecdote rigolote lol”, puis on te dit “bon rentrez chez vous, on vous rappellera”. Puis, à mesure que les jours passent, tu finis par te dire que jamais ils ne te téléphoneront et noyer ton chagrin dans le jus de betteraves. Mais avant toutes ces terribles épreuves, on te fait remplir une liste d’anecdotes, tout en précisant que si par malheur tu laisses une case vide, il arrivera de terribles malheurs, Diego G., de Mulhouse, n’a pas répondu à la question 5, le lendemain, il apprenait que son kangourou était décédé. Jean-Palfrenier C., de Perpignan, a répondu à tout et a gagné plusieurs euros au loto.

Pourquoi je te raconte tout ça ? Parce que, statistiquement, il y a forcément parmi toi des gens à qui il n’arrive jamais rien. Ce n’est pas normal que ces gens n’aient pas le droit d’aller écouter les blagues de Nagui. Donc je te propose une liste d’anecdotes imaginaires, pour booster un petit peu tes chances au cas où tu t’inscrirais au casting, et parce que ça me fait un sujet.

On a tous notre quart d’heure de gloire, quel a été le vôtre ?

L’hiver dernier, je rentrais chez moi, dans la banlieue nord de Melun, quand j’ai aperçu un homme qui se noyait dans la rivière. “Le pauvre, il doit avoir froid”, me dis-je. Par solidarité, je décidai d’aller boire un chocolat chaud au café “Melun dans l’autre” tout proche, où se déroulaient les championnats régionaux de karaoké. J’ai terminé à une superbe vingt-huitième place avec “Prendre un enfant par la main”.

La plus belle action de votre vie ?

Au temps de ma prime jeunesse, j’ai évolué comme avant-centre du club de fléchettes de Pontarlier. Ma plus belle action reste une double triangulation avec centre en revers et coup du berger.

Le plus beau souvenir enfant ou ado ?

Je me souviens du premier bonbon que m’a offert mon pauvre grand-père. Je lui ai dit que je n’avais pas le droit d’accepter des bonbons d’inconnus, pour faire une blague. C’était très émouvant.

Quelle est votre plus grosse fierté ? (Hormis les enfants et vie de couple).

Oh ça tombe bien parce que mes enfants sont des feignants et que si ma femme apprend que je la considère comme ma plus grosse fierté, elle va encore me cogner. Disons ma collection d’enclumes d’art.

Quel rêve ou projet avez-vous réalisé ?

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant d’une quiche aux poireaux et à la vanille. J’en ai mangé hier. C’est pas terrible.

Dans quel domaine excellez-vous ?

La pyrogravure sur bois.

La honte de votre vie

Je ne participe à ce casting ni pour la joie de la compétition, ni pour le bonheur de l’argent, mais pour serrer la main à Nagui et pouvoir dire coucou à ma maman dans la télévision.

Bêtises que vous avez faites (enfance, adolescence ou plus récemment)

J’ai tenté de battre le record du monde de traversée du lac de Joux à la nage et ce n’est qu’à mi-parcours que j’ai constaté l’oubli de ma bouée Donald.

Anecdote professionnelle

Oh vous savez, le quotidien d’un taxidermiste spécialisé dans les caniches est banal à pleurer, mais y a quand même ce jour où je me suis trompé et où j’ai essayé d’empailler Hans, le caniche de ma voisine, il m’a mordu jusqu’au sang, quand je le recroise, on en rit aujourd’hui.

Anecdote de couple

Ah y a cette fois, avec ma onzième épouse, Guntje, où on était chez les Müller et où on a dit, la lumière dans le jardin a l’air si lumineuse, on la voit sûrement mieux sous le cyprès, on revient dans cinq-vingt minutes (j’étais jeune à l’époque)…
Ah c’est filmé ?
Hum.
Oui.
Y a cette fois, avec ma huitième épouse, Petrska, on a enregistré tous les “Des chiffres et des lettres” de la semaine, le samedi, on s’est fait un marathon, c’était terrible.

Tics ou manies

C’est plus fort que moi, je ne peux pas m’empêcher de faire quatre fois le tour de ma voiture avant d’y monter. C’est devenu très embêtant depuis que je prends le train.

Activités pratiquées régulièrement (sport, loisirs créatifs, associatif…)

Je danse le mia.

Mademoiselle change de blouse

Monday, March 17th, 2008

Je sais, je sais, tu n’as pas la télé. Mais bon, tu lis des blogs ? Donc, forcément, tu connais Cindy Sander cette star internationale dans trois villages de Moselle propulsée vedette incontestée du kitsch et de la beaufitude grâce à quelques secondes de célébrité nouvellestarisée, un jugement à l’emporte-pièce de Dédé les doigts de fée, une crise d’amnésie de Lio, des tas de blogueurs et de chroniqueurs taquins.

Dans la vie, vois-tu, il y a deux sortes de gens, ceux qui classent les gens en deux catégories et les autres. Et il y a des gens qui n’osent pas, attendent, tergiversent et d’autres qui foncent, quitte à se prendre des portes dans la gueule oui mais toujours le poing levé. Et se relèvent, toujours et encore, inlassablement, sans jamais se dire que si ça marche pas, finalement, c’est peut-être juste que ça marche pas.

Dans ce monde néo-libéral marqué par l’esprit de compétition outrancier, toutes les Cindy Sander ont une belle leçon de vie à nous apprendre: avec une bonne dose de mauvaise foi et un ego subtilement surdimensionné, il est possible de survivre à tous les André Manoukian du monde et ça, c’est beau, c’est émouvant. Toi aussi, chez toi, entraîne toi avec la méthode Cindy Sander et tu verras, le monde sera plus beau. Toi aussi, quand on te dit “merci, on vous écrira”, dis-toi que c’est parce que t’as trop ton style, mais que c’est quand même pas un hasard si tu es super connu dans ta famille.


J’ai trop de gestuelle, j’ai trop mon style, et de toutes façons c’était un scrutin régional


Buffon, c’est Buffon, Mickaël Landreau, c’est Mickaël Landreau, il faut savoir faire la part des choses


J’ai un style à moi-même qui dérange beaucoup de gens

Blood Sugar Sex Magik

Monday, February 25th, 2008

En Suisse, on a une télé de service public avec des pubs. Du coup, on a le droit de passer autre chose que les Experts, une fois de temps en temps. Ce soir, par exemple, les deux premiers épisodes de Californication. Comme tu les as téléchargés, tu es même pas jaloux, mais je raconte pour ton voisin, qui n’a pas internet.

Californication, c’est donc une série avec David Duchovny, un écrivain américain qui vit en Californie et qui fait de la fornication. La fornication, c’est un mot pas très joli pour désigner une activité somme toute plutôt jolie, sauf si je te la dessine. Avant d’être un écrivain, David Duchovny chassait les extra-terrestres et permet-moi de te dire que c’était pas du tout un tombeur, dix saisons sans même faire de Califourchon avec Scully alors qu’on attendait que ça, sauf à partir de la saison 2 parce que c’était devenu mauvais et qu’on regardait plus. Sans vouloir trop t’en dévoiler sur le suspense, Californication c’est plutôt à partir de la deuxième minute que ça devient mauvais. Si tu es attentif, tu auras remarqué que Californication c’est aussi le titre d’une chanson des Red Hot Chilli Peppers. Il faut savoir que David Duchovny les a rencontrés après s’être fait enlever par les extra-terrestres, ils étaient potes de cellule. Les aliens ont fait des tas d’expériences bizarres sur les Red Hot qui, depuis, sortent le même album tous les 2 ans. Mais paraît que sur Mars, ils viennent d’inventer le postgrunge.

Alors le principe de cette série est génial. Pas l’idée de montrer des nichons à chaque épisode, hein, pour ça, dieu a inventé internet. Mais le fait de prendre un acteur des années 90, un titre de chanson des années 90 et d’en faire une série des années 00. Comme les scénaristes hollywoodiens ne sont plus en grève, (mais j’ai vu la saison 4 de Desperate Housewives et surtout le truc qui passe avant Kaamelott et, franchement, si ils pouvaient refaire grève, ce serait gentil, merci), quelques pistes de séries avec des acteurs que tu avais oubliés et des titres d’albums.

On pourrait sortir par exemple Nevermind, avec Thomas Calabro. L’histoire d’un écrivain qui n’a pas fait de best seller, qui ne voit pas de filles toutes nues, mais qui s’en fout (une série qui risque de ne pas avoir tellement de succès que ça, en fait), Basket Case, avec Mario Lopez et Lark Voorhies, des anciens collégiens décident de prendre le contrôle du marché mondial de la chaussure de sport. Mais ils ont des concurrents, la famille Ochmonek. Ou encore The Battle of Los Angeles, avec James van der Beek. L’histoire d’un type qui se bat pour devenir maire de Los Angeles mais qui, franchement, a une tête qui me revient pas. Oxygène, avec Bob Saget. L’histoire d’un acteur raté qui rencontre l’inventeur de l’orgue Bontempi et ensemble, ils essaient de relancer les années 80, mais ils se font devancer par les Jackson Five.

Ou alors, la série ultime. Appetite for Destruction, avec Isidore et Clémentine. Deux lapins à qui la vie n’a pas fait de cadeau qui, après une longue période de chômage, décident de devenir tueurs à gage de le fbi, mais c’est difficile de s’imposer dans ce monde de brutes quand tu es un lapin.

Teaser, teaser moins le quart

Thursday, February 21st, 2008

(ben quoi?)
Allez hop, c’est reparti pour un tour: à la recherche du nouveau has-been, saison II

ou pas (parce que bon, hein)

Rebelle et tais-toi

Monday, December 3rd, 2007

Y a des trucs, tu sais que ça te fait du mal, mais tu peux pas t’empêcher de recommencer. T’es là, tu te sens con, tu sais que tu te fais du mal, t’y prends même plus de plaisir, tu te demandes si t’as pas déjà fait la même métaphore et pourtant, tu recommences.

Vendredi soir, j’ai donc regardé la starac. Et, pour tout dire, y a un moment où je me suis dit que j’allais remettre ça. Je sais plus si c’est au moment où Pascal Obispo a hurlé “faites du bruit, les fleurs” ou au moment ou Nikos a dignement salué 50cents en lui criant “Emineeeeeeeeeem wouuuuuh” (Nikos, quand il se rend compte qu’il vient de dire une connerie, il crie wouuuuuuh. C’est probablement pour faciliter le boulot des gars du zapping).

Pourtant, y a eu des grands moments, dans la starac de vendredi soir. Y a eu un hommage à Fred Chichin, et si c’était du second degré, c’est osé. Ensuite, y a eu un hommage à Barbara. C’était émouvant: pour la première fois de ma vie, pendant “Dis, quand reviendras-tu”, j’ai pas eu envie de chialer, mais d’un sandwich. Le troisième hommage, de loin le plus émouvant, t’inquiète pas, c’était pas Kamel Ouali qui tenait à saluer la mémoire de Maurice Béjart. C’était un adieu à Alexia Laroche-Joubert. Déchirant. Les larmes ont coulé. Je me suis renseigné, elle est pas décédée, juste enceinte.

Sinon, vendredi, y a aussi un mec qui a chanté un truc qui lui tenait vachement à coeur parce que ça parlait de son père absent, tu vois, dans les émissions de télé-réalité y a toujours un mec qui chante des chansons à propos de son père absent, c’est traditionnel, comme les marchés de Noël en Alsace. Mais en plus désagréable.

Déjà, après la première émission, j’avais pris des notes pour faire un post, et finalement non: y avait une fille, née à Montpellier et la même coupe de cheveux que Valderrama, c’est probablement sa fille, à qui Alexia Laroche-Joubert a dit “tu es une rebelle, avant ça nous aurait dérangés mais maintenant, c’est ce qu’on cherche”. C’est là que tu vois toute la différence entre les deux émissions de karaoké du PAF. Sur M6, le téléspectateur on lui dit “Toi aussi, tu es un rebelle comme Julien? Alors envoie nik la société au 83232 et tu recevras un superbe fond d’écran Che Guevara”. Sur TF1 on lui dit, “Ton fils est un rebelle? T’inquiète, on va le faire chanter en duo avec Michel Sardou et Patrick Bruel et dans six semaines, il regardera tranquillement Navarro le soir au lieu d’aller faire brûler des voitures comme ils font les jeunes”.

Et puis, à ce moment-là, Nikos a annoncé “La semaine prochaine, nous recevrons Florent Pagny” et j’ai subitement décidé de donner ma télé à des mendiants roumains.

La nouvelle star est dans le pré

Thursday, June 28th, 2007

Des fois le samedi soir ta vie n’est pas aussi mouvementée et échevelée qu’à son habitude. Et pourtant, tu n’en profites pas pour découvrir la nouvelle émission de télé-réalité de TF1, Secret Story.

Par contre, le lundi matin, tu pars en dérapage contrôlé sur la rubrique sports de ton journal à cause d’un cycliste trop huilé et là, survient le drame: tu tombes sur les pages people. Et tu découvres que la nouvelle émission de télé-réalité de TF1, Secret Story, c’est comme Loft Story sauf que tous les candidats ont un terrible secret, par exemple y en a un qui est le fils d’Henri Leconte, c’est vraiment horrible, comment est-ce possible au XXIe siècle? j’espère que Le Président fera quelque chose car c’est tout de même un monde, et une autre est directrice des programmes de TF1 strip-teaseuse et flic.

Cette émission, présentée par Benjamin Castaldi parce que Marie-Ange Nardi avait saxophone, est donc une grande première dans l’histoire de la télé: C’est un cross-over, une émission née de l’ingénieux mariage de Loft Story et de Qui est qui?

Cher monsieur Hans Demol, inventeur de la télé-réalité, béni soit votre nom, j’ai quelques concepts à vous soumettre, appelle-moi, on en reparle (même si je te rappelle que je t’avais déjà proposé des concepts y a longtemps).

Sortez-moi de là, je suis le maillon faible
Soumis aux délires de quelques responsables du secteur divertissement fatigués, des stars has-plus-ou-moins-been n’ont plus qu’une solution: être les plus mauvais de la semaine pour pouvoir enfin rentrer à la maison.
Le Motus de la séduction
Des couples tentent d’éprouver la solidité de leur amour en trouvant des tas de mots de huit lettres en un temps record, le tout en riant aux blagues de Thierry Beccaro. Dans cette émission qui flatte les plus bas instincts, il n’est pas rare de voir de terribles disputes, “Mais pourquoi t’as tiré la boule noire, je te faisais confiance!”

The Bachelor
Les candidats doivent trouver des mots de 9 lettres et résoudre des calculs super compliqués. Si ils réussissent, on leur donne leur bac.

La roue de Pékin Express
Les participants tentent d’aller de Maubeuge à Pékin en stop, accompagnés d’une blonde à forte poitrine qui leur tape sur le système à partir de Maubeuge-Ouest environ.

La Star Academy des neuf
Des chanteurs font des duos avec des pas chanteurs. Ils s’ennuient tellement qu’ils jouent au morpion.

Koh Lanta pour un champion
Les candidats doivent survivre sur une île déserte où il n’y a pas tellement à manger. Mais pour améliorer leur ordinaire, ils peuvent participer à des épreuves de conforts. Ils doivent répondre à des questions de culture générale, par exemple sur les châteaux de la Loire, les sportifs français du XIIIe siècle ou la chanson française à travers le monde. Le gagnant de cette terrible et impitoyable épreuve repart avec des cadeaux qui améliorent considérablement son ordinaire, par exemple le grand dictionnaire des crustacés ou l’encyclopédie des bêtes bizarres qui vivent dans des arbres mais qu’on peut manger quand même si on aime ce qui a un peu le goût de paille macérée dans de la vieille sauce de tripes, mais sinon elles ont un cri rigolo. Tous les mois, les grands gagnants s’affrontent pour tenter de remporter la Vénus au livre de bronze, une divinité dont on dit qu’elle aurait le pouvoir de faire fuir les indigènes et même les exogènes.

Titre

Monday, April 2nd, 2007

Si vous téléchargez des séries dans l’internet (c’est mal), peut-être cette mésaventure vous est-elle déjà arrivée: Vous vous apprêtez à regarder l’épisode 19, celui où Bree se rend au congrès mondial du fromage pour avouer à l’inspecteur Axel Bauer qu’elle est en fait la fille cachée du docteur Benton et de Phoebe, et que sa coiffeuse avait fait une pige dans Mars Attacks. Mais ô surprise, à l’écran, le déroulement est pour le moins inhabituel. Vous vous êtes probablement fait refiler un épisode d’une spin off, parce que les protagonistes sont visiblement plus en train de jouer aux (spin) docteurs que d’enquêter sur les étranges agissements de leurs voisins, avec qui ils se sont d’ailleurs visiblement réconciliés.

Mais quand je dis jouer aux docteurs, il faut concéder que les dialogues sont bien plus dépouillés que dans Urgences. Et que l’intrigue est bien plus simple que dans Top Models, même si au final, le résultat est le même, tout le monde finit au lit avec tout le monde sans qu’on comprenne trop bien pourquoi.

Tu pensais connaître le dénouement de la saison 3 de Desperate Housewives, tu constates que ça va, elles ont pas l’air si désespérées que ça. Tu te réjouis de regarder Heroes et tu te retrouves face à face avec des gens qui, certes, ont le pouvoir de se régénérer ultra-rapidement, mais ne s’en servent pas du tout pour sauver l’humanité. Tu pensais enfin savoir qui sont les Autres et tu constates que si les personnages sont Lost, ça a pas l’air de les gêner outre mesure.

Bref, pourquoi finit-on toujours par tomber sur des films de fesses quand on voulait simplement télécharger les 42 épisodes d’une série qui n’est même pas encore finie de tourner, pour pouvoir innocemment les regarder en version mal sous-titrée plutôt que mal doublée? Pourquoi, au lieu d’un épisode trépidant qui dévoile finalement qui est l’asassin du père du jardinier avec le chandelier dans la penderie tombe-t-on sur un film où tout le monde se dévoile sans trop qu’on comprenne pourquoi?

Pourquoi les gens ils font ça?

Eh bien, d’aucun pensent qu’il s’agissait à l’origine d’une basse vengeance de la mère du troisième perchman assistant qui en avait marre qu’on télécharge le travail de son fils au lieu d’aller le voir directement au théâtre, comme tout le monde. D’aucuns pensent que c’est une manipulation du syndicat mondial des gens tout nus pour faire avancer sa cause. D’autres avancent la thèse comme quoi cela serait un élément d’un vaste complot mené par le fbi dans le but évident de nier l’existence d’intelligences extra-terrestres.
D’autres, enfin, et cette hyopthèse me semble pour le moins intéressante, admettent la thèse émise le 13 juin 1928 par un groupe d’étudiants en 19èmes épisodes de l’University of Romainmôtier, qui est la suivante: selon eux, et ils s’appuient sur des études scientifiques complexes utilisant notamment des sondages représentatifs, des équations à trois inconnues et des écureuils, la cause de cet étrange phénomène serait que les gens sont des cons.

Barjabulle

Monday, December 11th, 2006

Lectrice, lecteur, aujourd’hui, une fois n’est pas couture, je voudrais rendre hommage à une femme sans qui la culture francophone ne serait pas tout à fait ce qu’elle est, une femme qui est au petit écran ce que le zwieback est à la gastronomie, une femme qui connaît personnellement Patrice Laffont, une femme qui mériterait le prix Nobel de la Paix, ou au moins celui de la Tranche panée, je veux bien entendu parler de Marie-Ange Nardi.

Marie-Ange Nardi a empreint de son aura divers jeux télévisés devenus mythiques.

Le monde abasourdi l’a découverte aux côtés de Laurent Broomhead dans Pyramide, ce jeu édifiant. Souviens-toi. Pyramide, ce jeu présenté par le grand Patrice Laffont lui-même, ce jeu toujours étonnant, avec des dialogues tels que “cheval? je vais dire antilope!”, ce jeu qui, grâce à la présence vivifiante de la sémillante Pépita, rappelait subtilement le glorieux passé colonial de la France.
Marie-Ange était capable de trouver les mots les plus improbables en trois briques, avec cette aisance et cette modestie qui font la marque des grands. Jamais elle ne s’énervait quand Michel hésitait, dans le ping-pong, alors que Laurent avait dit ventricule et Marie-Ange trompette, franchement, même un fan de Kyo aurait trouvé, mais pas Michel, et bien Marie-Ange ne lui en tenait pas rigueur, elle gardait ce petit sourire énigmatique mais franc

Son talent ne pouvait passer inaperçu. Alors que Laurent Broomhead continuait de deviner ptérodactyle et deux briques avec brio et maestria, tout en développant des jeux éducatifs que le monde lui envie, Marie-Ange pouvait voler de ses propres ailes. Et ce fut l’avènement de Qui est qui, ce merveilleux programme dont la portée philosophique dépassait largement le cadre étriqué du petit écran. Car, bien plus qu’un simple divertissement, Qui est qui était un message d’espoir. Tous les soirs, des candidats tntaient de deviner qui était l’ornithologue et qui était passionné de Michel Sardou. Et dans son rôle de présentatrice, Marie-Ange restait souriante, affable. Mais en filigrane, on devinait ce message: “L’habit ne fait pas le moine. Par exemple, moi, j’ai l’air ravie d’être là, mais ce que je voudrais, c’est être sur la Canebière en train de jouer à la pétanque avec Jean-Pierre Foucault.”

Puis ce fut la traversée du désert à la nage. Les fans, éplorés, se demandaient où était passée l’idole de toute une génération. Après un retour discret par la case Millionnaire, elle fait aujourd’hui un retour triomphal dans le monde fabuleux du jeu télévisé, puisqu’elle remplace le grand Olivier Minne lui-même dans La Cible. La Cible, c’est un jeu délicat à présenter puisque personne ne gagne jamais.
C’est une spécialité France Télévisions. Questions pour un champion, c’est le même principe, tu dois être surhumain pour pas repartir avec le dictionnaire des crustacés. Ils aiment tellement le concept des jeux où tu gagnes pas que même le Tour de France n’a plus de vainqueur.
Bref, la Cible, jeu merveilleux où tu as douze secondes pour citer 6 noms d’ingrédients traditionnels de la tourte ou de noms d’acteur tchèques qui commencent par Zly, a nettement gagné en crédibilité depuis que sa présentatrice faint à merveille de n’absolument pas comprendre de quoi elle parle, tellement que quand elle te demande des plats berrichons contenant des palmes, tu as l’impression que tu pourrais lui répondre Marlène Jobert sans que cela ne choque personne.

Tout ça pour dire qu’une fois n’est pas couture, je n’ai aucune idée pour la chute de ce post.