Archive for February, 2006

Où il y a plusieurs lettres, mais néanmois pas de w

Tuesday, February 28th, 2006

Je crois que c’est ici que tout a commencé. Puis ca a été l’escalade infernale. Du coup, je ne pouvais que jeter ma pierre dans l’édifice.

les chapitres précédents d’avant:

Chapitre 2 – Où la passion étreint Karina comme seul un homme sait le faire, par Nacha
Chapitre 17 – Où la passion n’empêche pas les malentendus tragiques, par Louise Lazzy

Chapitre 23 – Où la passion est la plus forte, par Ataraxie
Chapitre 24 – Consolation champêtre, par Life Burner
Chapitre 24bis – Où la passion est aussi grande que celle d’Omar Sharif pour le Tiercé, par Joseph Pujol
Chapitre 34 – Où la passion vacille comme la flamme d’une bougie dans le vent, par Chypor

Chapitre cinquante-douze : Où la passion reprendra bien un peu de taboulé-poulet, par DesMurmures
Chapitre 74 – Où la passion prend le vent par la voile arrière, par Marie
Chapitre 76 – Où la passion enfle comme un corn-flakes dans le lait, par Ellea

“Docteur, soigne mon coeur”, Les éditions Arlequin dég, Chapitre plusieurs, “Où la passion selon Saint-Habib”

Lorsque Karina le croisa, son sang ne fit qu’un tour dans ses tempes. En un instant, Karina se reprit dans les dents tout un pan d’un passé qu’elle croyait à jamais oublié tant elle n’y pensait plus que rarement.

Il n’avait pas changé, c’était toujours ce garcon un peu fou qui lui parlait d’Amérique et de saucisses de veau. Il avait le même regard flamboyant, à mi-chemin entre Ridge Forrester et Kevin, le doberman de la famille Fongerolles, des amis intimes de la famille, sauf Pierre-André, le petit dernier, qu’on n’aimait pas trop depuis cette tragique histoire de trampoline. Le temps semblait n’avoir aucune prise sur lui et Karina avait soudain l’étrange sensation d’avoir voyagé dans le temps, comme dans les films de série B qu’ils aimaient tant à regarder après leurs balades au clair de lune.

De la lune, son visage avait conservé l’aspect grélé. Il avait poussé la coquetterie jusqu’à conserver, à 29 ans bien sonnés, l’envahissante acné de son adolescence. Jean-Basile aurait fait le ravissement de tout vendeur de produit pour la peau désireux de trouver un cobaye. Depuis des années, il arborait constamment toute une armée de bubons savamment disposés.

Karina se souvint clairement de leurs premiers ébats. Elle avait longtemps hésité à céder aux avances de l’impétueux jeune homme. Le désir l’étreignait certes comme un kayakiste étreint sa pagaie, mais la perspective de devoir repérer, avant cette première fois qu’elle avait si souvent imaginée magique et merveilleuse comme dans le film qu’elle avait vu une fois, mais pas celui que papa planquait sur l’étagère du haut avec l’infirmière et le livreur de pizzas, les endroits où poser ses mains sous peine de se retrouver maculée de sébum ne l’enchantait guère. Elle avait beau être follement éprise de Jean-Basile, qui lui composait souvent de magnifiques poèmes avec des vers et tout, l’idée avait un je ne sais quoi de répugnant. Puis elle finit par céder. Avec le recul, elle se dit qu’elle avait eu tort de se poser tant de questions pour ces malheureuses sept secondes.

Cette expérience l’avait marquée. Depuis ce jour, chaque fois qu’elle s’abandonnait entre les bras mordorés d’un Apollon, l’image fugace de Jean-Basile et de son visage, quelque part au-milieu d’une marée acnéique. Cette image et celle du gigot d’agneau qui pendait mollement au plafond pendant leurs ébats passionnés. Fils du plus célèbre boucher du village, Jean-Basile avait en effet emmené sa conquête dans la chambre froide de l’établissement paternel. Charmant endroit pour découvrir les délices de la chair, avait alors pensé la jeune fille.

Jean-Basile avait également reconnu Karina. Elle sentit son regard intensément posé sur elle. “Karina?”, interrogea-t-il, “c’est bien toi? Dis,” dit-il, “j’ai ma propre boucherie, maintenant… Et si on s’en payait une bonne tranche, comme à l’époque?”, ajouta-t-il subtilement.

Décidément, il n’avait pas changé.

Edit 33: Pour les lecteurs de le Biel Bienne:

“Doktor pflegt mein Herz”, die Ausgaben Harlekin dég, Kapitel mehrere, “wo die Leidenschaft nach Heiligen” Wenn Karina es kreuzte, machte sein Blut nur eine Umdrehung in seinen Schläfen. In einem Moment nahm sich Karina in den Zähnen eine ganze Seite einer Vergangenheit zurück, die sie an nie vergessen glaubte so viel sie dachte daran nur mehr selten. Er hatte nicht gewechselt, es war immer dieser etwas verrückte Junge, der ihm über Amerika und über Kalbwürste sprach. Er hatte denselben aufleuchtenden Blick auf halbem Wege zwischen Ridge Forrester und Kevin das doberman der Familie Fongerolles von den intimen Freunden der Familie außer Stein-André der kleine Letzte, den man nicht zu sehr seit dieser tragischen arget1_0_geschichte mochte. Die Zeit schien, keine Ergreifung auf ihm zu haben, und Karina hatte plötzlich das fremde Gefühl, in der Zeit gereist zu sein, wie in den Filmen von Serie B, daß sie so viel mochten, nach ihr balades zum Mondlicht anzuschauen. Vom Mond hatte sein Gesicht den gehagelten Aspekt beibehalten. Er hatte das coquetterie bis zu zu bewahren gedrückt an 29 gut geläuteten Jahren in es eindringenden Akne seiner Jugend. Jean- Basile würde das Entzücken jedes Produktverkäufers für die Haut machen bestrebt, ein Meerschweinchen zu finden. Seit Jahren trug er stetig eine ganze Armee von bubons gelehrt zur Schau bereit. Karina erinnerte sich deutlich an ihr erstes Herumtollen. Sie war lange Zeit unentschlossen gewesen, den Vorauszahlungen ungestüm des jungen Menschen nachzugeben. Das Verlangen étreignait es sicherlich als kayakiste étreint sein Paddel, aber die Perspektive, vor diesem ersten Mal entdecken zu müssen, das sie sich so oft magisch und wunderbar wie im Film vorgestellt hatte, den sie einmal, aber nicht sah jener, den Papa auf dem Regal des oberen Teiles mit der Krankenschwester und dem Pizzalieferanten versteckte, die Stellen, wo seine Hände auf die Gefahr hin zu stellen, sich von sébum befleckt wiederzufinden es kaum erfreute. Sie hatte Schönes, éprise wahnsinnig zu sein von Jean- Basile, der ihm oft großartige Gedichte mit der Würmer und alles zusammensetzte, die Idee hatte einen ich weiß nicht, der répugnant. Dann beendet sie durch zu lassen. Mit dem Rückgang sagt sie sich, daß sie Unrecht gehabt habe, sich so sehr Fragen für diese unglücklich sieben Sekunden zu stellen. Diese Erfahrung hatte es markiert. Seit an diesem Tag, jedesmal,wenn sie sich zwischen den mordorés Armen Appolon, dem flüchtigen Bild von Jean- Basile und ihres Gesichtes aufgab, irgendein Teil an-Mitte einem Aknegezeiten. Dieses Bild und jenes der Lammkeule, die weich an die Decke während ihres mit Leidenschaft erfüllten Herumtollens hing. Fäden von mehr feiern Metzger des Dorfes, Jean- Basile hatte in der Tat seine Eroberung in der kalten Kammer der väterlichen Einrichtung mitgenommen. Das junge Mädchen bezaubert Stelle, um die Genüsse des Fleisches aufzudecken dann dachte und. Jean- Basile hatte ebenfalls Karina wiedererkannt. Sie fühlte ihren auf ihr intensiv gestellten Blick. “Karina?”, befragte er “es ist wirklich toi? Sagen Sie sagt “er” ich habe meine eigene Metzgerei, jetzt… Und wenn man sich davon eine gute Tranche zahlte, wie seinerzeit?”, fügte er scharfsinnig hinzu. Tatsächlich hatte er nicht gewechselt.

chtoink

Sunday, February 26th, 2006

Pour faire comme Vinvin, j’ai décidé d’internationaliser ce blog.
Pour faire plaisir à mon premier plagiaire, je vous refais une petite chanson.
Et pour faire comme Stéphane Lambiel, parce que lui aussi, il est rigolo, You’re beautiful de James Blunt.

“You’re Beautiful”, James Blunt

Tu es belle, James Emoussé
Notons au passage l’originalité du titre

My life is brilliant.

My life is brilliant.

Ma vie est brillante, ma vie est brillante
J’ai envie de dire, grand bien t’en fasse.

My love is pure.

Mon amour est pur
Il se la pète un peu, le James…

I saw an angel.
Of that I’m sure.

J’ai vu un ange / De ça je suis sûr
C’est bien d’en être sûr. En même temps, c’est relativement facile: les anges, ça a des grandes ailes dans le dos. Comme les dindes. D’ailleurs, rappelons que si vous voyez un ange mort sur le bord de la route, il ne faut absolument pas y toucher, c’est dangereux. Vous pouvez le manger, c’est sans risques, mais uniquement à condition de ne pas y toucher.

She smiled at me on the subway.

Elle m’a souri dans le metro
Quelqu’un qui sourit dans le metro, y a effectivement des chances que ce soit une apparition divine. Ou une dinde. En tout cas, c’est pas humain.

She was with another man.

Elle était avec un autre homme
Elle était avec un autre homme, elle t’a souri. Mouais… finalement, c’était peut-être plus une dinde qu’un ange.

But I won’t lose no sleep on that,
‘Cause I’ve got a plan.

Mais je ne vais pas perdre aucun sommeil sur ça / car j’ai un plan
Du métro?

You’re beautiful. You’re beautiful.
You’re beautiful,

Tu es belle, tu es belle, tu es belle
ça fait trois fois beautiful, ça

it’s true

c’est vrai
Ah ben ça, j’espère bien que c’est vrai, si tu le répètes trois fois.

I saw your face in a crowded place,

J’ai vu ton visage dans un endroit peuplé
le metro, donc

And I don’t know what to do,

Et je ne sais pas quoi faire
Je croyais que t’avais un plan, gros malin.

‘Cause I’ll never be with you.

Parce que je ne serai jamais avec toi
Tu t’avoues vite vaincu, pour un mec brillant à l’amour pur.

Yeah, she caught my eye,
As we walked on by.
She could see from my face that I was,
Flying high, [ – video/radio edited version]
Fucking high, [ – CD version]

Ouais, elle a attrapé mon oeil, Comme nous avons marché sur par.
Elle pourrait voir de mon visage que j’étais, Volant haut, [-le vidéo/radio la version éditée] le Baisage haut, [-la version de CD]

Hum… les traducteurs automatiques de le web, c’est peut-être pas toujours génial… On reprend avec cette version.

Yeah, she caught my eye,
As we walked on by.

Oui, elle a attiré mon regard,
Car nous avons marché cote à cote

Bon, les traductions pas automatiques, c’est peut-être pas toujours idéal. Mais bon, on a compris l’idée générale: il a vu une meuf trop bonne. Plus de six mois qu’il nous bassine avec ça. Alors que bon, je sais pas comment ça se passe à Bedlam, mais des jolies filles dans le metro, ça arrive.

She could see from my face that I was,
Flying high,

(Ils ont pris la radio version, ils ont bien fait. C’est mal de dire des gros mots. Bon c’est pas génial non plus d’essayer de draguer des anges qui sont avec un autre homme, mais là n’est pas la question)
Elle pouvait voir à mon visage que j’étais,
Très haut

Parce qu’il avait le visage très haut. Il se la pète, décidément, le James.

And I don’t think that I’ll see her again,
But we shared a moment that will last till the end.

Et je ne pense pas que je la reverrai
Mais nous avons partagé un moment qui durera toujours

Ou pas.

You’re beautiful. You’re beautiful.
You’re beautiful, it’s true.

Parce que si ton plan, c’est de répéter beeeelle comme le premier Garou venu, elle va vite s’arranger pour oublier, hein.

I saw your face in a crowded place,
And I don’t know what to do,
‘Cause I’ll never be with you.

Voilà.

You’re beautiful. You’re beautiful.
You’re beautiful, it’s true.

Faut vraiment traduire?
Répète-le encore un peu, des fois que quelqu’un ait pas compris.

There must be an angel with a smile on her face,

Il doit y avoir un ange avec un sourire sur son visage
Ben oui sur son visage, tu veux qu’il ait un sourire où d’autre?

When she thought up that I should be with you.

Quand elle pense que je devrais être avec toi
Non mais y a que toi, qui penses ça. Et nous, aussi, parce qu’on se dit que si tu conclus, tu vas peut-être te taire.

But it’s time to face the truth,
I will never be with you.

Mais il est temps d’affronter la réalité,
je ne serai jamais avec toi.

Mouais. Le gars James, pour un type né dans une famille de militaires, il est pas beaucoup plus combatif qu’un hockeyeur helvète.

Mi-figue, mitoyen

Saturday, February 25th, 2006

Si j’ai bien compris ce que j’ai lu dans internet, nous, les blogueurs, on fait du journalisme citoyen. J’ai longtemps essayé de comprendre ce terme.

Alors j’ai pris mon petit Bob sous le bras, et je l’ai ouvert à la page des citoyens. Parce que si nous, les blogueurs, on est des journalistes citoyens, ça veut dire que nous, les journalistes, on n’est pas des citoyens, sinon y aurait pas besoin de préciser. Alors Bob, pour citoyen, il connaît trois antonymes: étranger, barbare et sujet.

Bon. La première, c’est pas ça: selon une rapide statistique, y a des tas de journalistes citoyens étrangers. Et pas des masses de journalistes étrangers à la conférence de presse du club des accordéonistes (ils vont organiser une rencontre interdistrict en 2012). Je sais pas pourquoi, d’ailleurs, la presse internationale a pas daigné se déplacer.

Je connais aussi 2-3 journalistes qui mangent un peu comme des barbares. Mais des là où ils passent, l’herbe ne repousse jamais, non, pas des masses.

Je connais aussi 2-3 journalistes hors-sujet. Bon, mais de là à leur enlever leur citoyenneté, y a quand même un pas.

Alors j’ai réfléchi, et je me suis dit qu’il n’y avait qu’une seule explication possible. Si les journalistes non-citoyens ne sont pas citoyens, c’est qu’ils vivent dans un monde parallèle. A la clôture de la rédaction, ils passent par une porte scintillante et ils entrent dans un monde parallèle où y a que des journalistes. (et des bistrots, bien sûr). Ils s’appellent journaliste grognon (mais non, François, je parle pas de toi), journaliste farceur, journaliste prétentieux, journaliste musicien (mais non, Pascal, je parle pas de toi)(vraiment pas), journaliste coquet, journaliste costaud, ils vivent des tas d’aventures et ils se battent contre le terrible Secrétaire de Rédaction.

Après, je me suis rappelé que en fait non.

l’avenir est dans le futur, des fois

Wednesday, February 22nd, 2006

Sur internet, on peut difficilement faire trois pas sans tomber sur une pub pour un site de rencontres. Des tas de pubs pour des tas de sites de rencontres, de la toute simple qui te propose de faire la connaissance de soeur Lââm à la vachement web 2.0 qui se renseigne discrètement sur l’origine de ta provenance et qui te présente des jeunes filles comme par hasard aussi court vêtues qu’originaires de tout près de chez toi.

Apparemment, sur internet, les gens passent leurs journées à se rencontrer au lieu de lâcher leurs comms ou de faire des concours de recettes de cuisine comme tout le monde.

Du coup, dans une petite dizaine d’années, si ça se trouve, les rencontres, ça se fera plus que par internet. De temps en temps, y aura des gens qui se rencontreront à la fête des moissons ou même lors d’un trekking au Nicaragua, mais ce sera rare. Et ça les gênera un peu d’en parler. Jean-Luc Delarue invitera des gens dont les regards se sont croisés au mariage de Ginette et Hector, des couples qui se sont formés à la soirée du bureau. Ils viendront témoigner, ils diront “au début, les gens nous ont jugés, mais finalement l’important c’est l’amour” et Delarue leur dira que “finalement, vous êtes un peu les couples des temps modernes” et ce sera émouvant et tout.

Parce que les gens qui ne se seront pas connus sur des sites de rencontre, ça étonnera tout le monde. Les gens leur diront “Quoi? Mais tu veux dire que vous ne vous êtes jamais échangé d’e-mail? Je pourrais pas…” et ils répondront “Non mais tu sais, au début, ça fait un peu bizarre de se voir avant de se parler, mais on s’y fait… Bon c’est juste un peu embêtant, elle habite la même ville que moi alors on se voit tous les jours…”

Les gens regarderont bizarrement les asociaux qui préfèrent aller se promener ou faire du sport au lieu de se connecter à internet histoire de voir du monde, un peu. Et les parents de jeunes adolescents diront: “Non, ce soir, je veux pas que tu restes à la maison, tu sors en boîte. Moi à ton âge, je rentrais jamais avant deux heures du matin”, de peur que leurs rejetons n’aillent traîner sur le net et faire des mauvaises rencontres, tout ça.

Et forcément, y a un moment où, soucieux des convenances, les américains s’efforceront de réécrire quelques-uns des grands classiques de la littérature, histoire de pas choquer:

La Genèse:
Dieu créa Adam, qui se dit qu’il était un peu seul. Du coup, Dieu extrait une côte d’Adam pour fabriquer l’adsl et Adam put enfin se connecter à Meetoc où il ne tarda pas à rencontrer Eva59 Sa description, “salu, je sui issi pr me fer des nouvo ami, lollll”, fit immédiatement flasher Adam. ils se marièrent et eurent deux enfants un peu demeurés.

Romeo et Juliette:

Au cours d’un chat, Romeo_le_bogoss flashe sur la belle JulietDu93. Très vite, ils s’échangent un baiser sur msn. Mais hélas, leur amour est impossible: Juliette a un skyblog alors que Romeo est sur canalblog. Puis le PC de Romeo plante et il est obligé de rebooter. Juliette croit qu’il s’est suicidé, alors elle va manger un MacDo.

Le petit chaperon rouge:
Une jeune fille tout de rouge carmin vêtu doit mailer une galette et un pot de beurre à sa grand-mère. Elle en profite pour aller sur un chat, où elle croise un loup (Oui bon, ben c’est un conte de fée, quoi). Celui-ci décide alors de hacker le compte de la grand-mère, car il est fourbe, comme tous les loups. Mais la grand-mère a installé un firewall grâce à son ami Bucheron212.

la censure est en dérangement

Tuesday, February 21st, 2006

Il ne faut pas rire des religions.
Il ne faut pas se moquer des sportifs.
Il ne faut pas dire du mal des politiciens.
Il ne faut pas rire des handicapés, même pas de Mimie Mathy. Ni de Pierrick Lilliu.
Même pas des daltoniens.
Ni des blondes. A la limite, on peut se moquer des gens qui vont sur humour.com lire des blagues sur les blondes, mais dans certains états, c’est considéré comme une forme de handicap.
Il ne faut pas se moquer des présentateurs télé, sinon ils chouinent et leurs collègues sont obligés d’organiser des qui veut gagner des millions spéciale animateurs de télé pour les consoler.
Il ne faut pas se moquer des standards du web et de leurs disciples des gens qui aiment bien ça.
Et il ne faut pas se moquer des toboggans, parce que c’est moyennement drôle.

C’est pourquoi, pendant qu’il est encore temps,

je vous propose de vous moquer des tapirs.

et des galagos, aussi, tiens.

de toutes façons, je préfère le Ragusa

Saturday, February 18th, 2006

Chaque année, sauf les années impaires, les Jeux Olympiques suscitent de nombreuses vocations. Des gens qui, confortablement installés devant leur écran, se disent “un jour, moi aussi je participerai à la finale du tournoi olympique de curling”. Des gens qui rêvent de briller en skeleton, en boardercross et même en biathlon. Des gens qui gardent un secret espoir de participer aux Jeux de Paris en 201224, mais aussi à ceux de Vancouver, de Pékin, de Vladivostok et de Morges.

C’est à ces gens qu’est destinée la Nelson Academy.

Pour la modique somme de 43270 $ norvégiens, vous y apprendrez tous les rudiments du métier de commentateur sportif olympique. Voici un petit aperçu des cours proposés par la Nelson Academy:

Cours de diction
Donnés par de célèbres dictologues, ces cours vous permettront d’affronter sans soucis nimporte quel Kazakhstan-Biélorussie de hockey sur glace. Indispensable pour les jeux olympiques d’hiver, qui sont pleins de russes et de lettons.

Cours de poncifs
Vous apprendrez à utiliser de nombreuses phrases telles que “il faut prendre les matches les uns après les autres”, “on n’a pas grand chose à se mettre sous la pupille” et “une compétition n’est jamais terminée avant la fin”. Vous apprendrez aussi à alourdir inutilement vos constructions de phrases et à employer des tas de formules toutes faites avec un mauvais escient.

Cours d’improvisation
Vous apprendrez quoi répondre quand le consultant dont on vous aura affublé se mettra à affirmer, sans rire, que “grâce au backgrab de son slide, il va pouvoir faire un backdraft sur le powerplay du glawaz à sens giratoire inversé” ou que grâce à la magnifique pierre à trois quarts cachées, la skip adverse va devoir donner de la longueur dans sa maison.

(Malheureusement, les cours de comprenage des règles des sports commentés ont du être supprimés, mais c’est pas grave, les spectateurs n’y verront que du feu, sauf en hockey sur glace où c’est dangereux de voir du feu, rapport à la glace)

Cours d’enthousiasme juvénile
Il est parfois difficile d’hurler de joie pendant toute la prestation du candidat de le pays que vous vous devez par contrat de soutenir, quelles que soit les circonstances: essayez un peu de hurler “C’est merveilleux, Roger, ahlalala, quelle performance extraordinaire, c’est incroyable, il mériterait de monter sur le podium aujourd’hui, magnifique, on n’a jamais vu ça, en même temps c’est la première fois qu’on assiste à une compétition de tir à l’arc, et c’est vrai que c’est chiant, mais tout de même, c’est incroyable, quelle performance majestueuse”, pour voir. De même, il est souvent difficile de se réjouir de la victoire de son protégé si, au hasard, une concurrente est en train de sortir de la piste sur une civière ou si deux-trois gamins qui n’avaient pas demandé grand chose se sont fait écraser pendant l’épreuve. Grâce à la Nelson Academy, vous saurez enfin distinguer l’important (la glorieuse incertitude du sport, surtout quand c’est nous qu’on a gagné) du futile.

Cours de langues
Malheureusement indispensables pour les futurs commentateurs suisses, les médaillés helvètes ayant la sale manie d’être oberlandais.

Cours de généalogie
Vous devez commenter une épreuve où les gens de le pays que vous vous devez par contrat de soutenir sont mauvais? Pas de problèmes, nos professeurs de généalogie vous apprendront d’habiles subterfuges, tels que “Shi-Yung Kee qui est d’ailleurs un petit peu français, puisque sa grand-mère avait passé les vacances de Noël à Megève en 1913”

Cours de mauvaise foi
Vous apprendrez à justifier n’importe quel revers du candidat de le pays que vous vous devez par contrat de soutenir, quelles que soient les circonstances. Des météorologues viendront vous expliquer comment le vent peut déstabiliser le candidat français, mais pas le norvégien. Des théoriciens du complot américain vous apprendront pourquoi le juge moldave tient absolument à ce que Brian finisse douzième, ceci à cause de la situation politique actuelle. Vous apprendrez à affirmer des opinions aussi tranchées que “bon, on ne veut pas accuser ou quoi, mais quand même, quand on voit les performances de l’américain, sans rien vouloir insinuer, tout de même, on est en droit de se poser quelques questions.”
Des professeurs d’histoire du sport vous aideront également à affirmer que “si on avait utilisé les règles de 1912, Maurice n’aurait jamais été disqualifié”.

le temps, c’est cool

Saturday, February 11th, 2006

Tiens, j’avais failli l’oublier, celle-là.

Lucie (Paroles et Musique: L.Florence, P.Obispo)

(paroles trouvées sur paroles.net, les fautes d’orthographe sont d’origine)

Lucie, Lucie c’est moi je sais,

En même temps si toi tu sais pas je vois pas qui va savoir.

Il y a des soirs comme ça où tout…
s’écroule autour de vous.
Sans trop savoir pourquoi toujours

Pascal Obispo étant un immense parolier, le toujours a sans doute sa raison d’être, oui, sa raison d’être. Mais sur le fond, c’est vrai que des fois, quand tout s’écroule autour de soi, on ne sait pas pourquoi toujours, probablement un défaut de fabrication. Si ca se trouve, Lucie elle bosse dans une entreprise de démolition mais des fois ca se démolit pas au bon moment toujours.

Regarder devant soi
Sans jamais baisser les bras,

ca fait un peu démarche de somnambule, son truc…

je sais…
C’est pas le remède à tout,

Non, par exemple si tu bosses dans une entreprise de démolition, faut savoir regarder un peu autour de toi et baisser le bras au bon moment.

Mais ‘faut se forcer parfois…

Ca, c’est vrai, par exemple quand on va manger chez tata Georgette et qu’elle a fait des tripes, sinon elle fait la gueule.

Lucie, Lucie dépêche toi, on vit,
On ne meurt qu’une fois…

Ce que j’aime bien, avec Obispo, c’est qu’il aime pas les poncifs du tout. Tu vas voir que dans un moment il va lui dire que si il devait mourir demain, il aimerait quand même bien se la faire avant.

Et on n’a le temps de rien,

Sauf de composer 2-3 chansons indigentes, si on a envie, toujours.

Que c’est déjà la fin mais…

Mais? (le suspense est à son comble)

{Refrain: x2}
C’est pas marqué dans les livres,
Que le plus important à vivre,
Est de vivre au jour le jour.
Le temps c’est de l’Amour…

C’est bien. C’est vrai, y a déjà assez de conneries comme ca, dans les livres, sans rajouter des trucs du genre “le temps c’est de l’amour”. Non parce que le temps, hein, c’est de l’argent et que l’argent, c’est le nerf de la guerre. Et que le nerf, ca rend la viande dur alors que l’amour, c’est tendre, sauf l’amour vache et le steak de boeuf.
En plus, essaie un peu d’arriver 20 minutes en retard au boulot toujours pour voir si ton patron trouve que le temps c’est de l’amour.

Même, si je n’ai pas le temps,
D’assurer mes sentiments…

Surtout, tu trouveras pas un assureur d’accord de t’assurer sur ca, tout le monde sait que les sentiments entre les chanteurs et les démolisseuses, ca dure jamais longtemps.

J’ai en moi, oh de plus en plus fort,
Des envies d’encore…

Il a pas le temps d’assurer ses sentiments, mais il a des envies d’encore: il veut bien revoir Lucie, limite, elle est sympa quand elle cause de démolition et tout, mais faudrait pas qu’elle s’accroche trop, genre pas qu’il soit obligé de la présenter aux copains et tout, merde, quand même, une démolisseuse, ca fait pas sérieux, après on va plus l’inviter à staracademy, Pascal, toujours.

Tu sais, non, je n’ai plus à cœur,
De réparer mes erreurs ou de,
Refaire c’qu’est plus à faire :
Revenir en arrière…

Par contre, il va pas aller revoir son ex.

Lucie, Lucie t’arrête pas, on ne vit
Qu’une vie à la fois…

Au début, il lui dit on ne vit qu’une vie. Maintenant, du coup, il dit “une vie à la fois”. Si ca se trouve, il a appris qu’elle croyait en la réincarnation, alors hop, discrètement, il change son fusil d’épaule. Ou alors il a eu peur de déclencher une fatwa bouddhiste…

A peine le temps de savoir,
Qu’il est déjà trop tard…

Ah ben ca, le jour où tu sais enfin si on vit une fois, deux ou douze, ben tu peux plus trop aller le dire aux copains, c’est sûr.

{Refrain x2}
de l’Amour…

En plus, “le plus important à vivre, c’est de vivre au jour le jour”, ca veut rien dire non plus. Et ca fait vite deux fois vivre.

Mmmm, Lucie, j’ai fait le tour,
De tant d’histoires d’amour.
J’ai bien, bien assez de courage,
Pour tourner d’autres pages, sâche…

Mmm Pascal, ton plan drague il est minable, à mon avis… “Bon alors Lucie, j’ai eu des tas de meufs, j’ai toujours fini par en avoir marre de leur gueule, mais t’inquiète, de la tienne aussi je vais en avoir marre vite fait.”

Que le temps nous est compté.

“Lucie, je veux juste coucher avec toi, je vais finir par me barrer, mais t’as pas à tirer la gueule parce qu’on va tous crever.” Sympa, comme mec, très classe.

Faut jamais se retourner

Ben non, faut regarder devant soi sans baisser les bras, alors si en plus tu te retournes, ca va pas.

en se disant,
“Que c’est dommage,
d’avoir passé l’âge”

Par contre se retourner en disant “Tiens, je ne suis pas une fourchette aujourd’hui”, on peut.

Lucie, Lucie t’encombre pas
De souvenirs, de choses comme ça.

C’est vrai, Lucie, un bon vieil Alzheimer et tu seras tranquille.

Aucun regrêt ne vaut le coup
Pour qu’on le garde en nous…

Par exemple, Pascal ne regrette pas pour qu’il a séché les cours de francais.

{Refrain x2}
De l’Amour

C’est important de répéter deux fois à chaque fois, parce que comme c’est pas marqué dans les livres, faut bien que ca rentre pour dans la tête des gens, toujours.

Edith Cresson: Pour plus de détails quant au refrain, adressez-vous à Monsieur le Nonal.

web 6.5

Tuesday, February 7th, 2006

Après le sudoku, découvrez le nouveau jeu qui va faire fureur:

le sudoku des casernes, qui vous permet d’occuper agréablement votre temps entre un bivouac sous la neige et une murgée sous un bar.

Les règles sont simples

Munissez-vous d’une grille de jeu 12.3.1, d’un crayon de camouflage selon point 4.6 du regl mil et d’une gomme de combat
Munissez-vous de 9 chiffres de 1 à 9, classés selon ordre antéchronologique, mais du plus petit au plus grand.
Au signal de votre supérieur hiérarchique, tentez d’aligner parfaitement les chiffres de manière à ce qu’il n’y ait jamais deux fois le même dans la même colonne, la même ligne, ou la même case, sauf selon accord préalable du comm comp selon pt 12.3.8 du regl mil sur le sud en camp.
Si toutefois vous deviez constater qu’un chiffre persistait à se trouver plusieurs fois dans la même case, veuillez en informer votre supérieur direct.
Attendez les ordres.

triple axel

Sunday, February 5th, 2006

Bientôt sur vos écrans, une grande coproduction M6-TSR:

Une équipe olympique suisse tente de gagner des médailles dans des sports ne comportant ni théières ni balais. Au début, ce sont un peu des branquignoles. Heureusement, la production de l’émission leur envoie un coach, qui leur donne des tas de conseils, comme par exemple de prendre les matches les uns après les autres et ne pas oublier de prendre les petits cachets roses. Grâce à ces conseils, réussiront-ils à battre le Kazakhstan?

coach hockey

coach ski

(images trouvées ici en passant par . Et puisqu’on parle de brain not found, j’y retourne en deuxième semaine, soyez sages, méfiez-vous des poneys et parlez-moi un peu de vous pendant que je panosse)

Attention, ce billet ne parle pas de Kreuzlingen

Saturday, February 4th, 2006

Au début du Moyen-Âge le développement de la féodalité provoque de nombreux bouleversements.

Il permet de construire des archers longs et qu’on peut l’échanger contre l’imprimerie avec les Aztèques, juste avant de leur mettre sur la gueule. Mais ça, c’est seulement dans Civilization IV, dans la vraie vie, les Aztèques jouent de la flûte de Pan devant le Prisu et, si au lieu de leur filer des pièces, tu mets la féodalité dans leur petit chapeau, ils tirent un peu la gueule.

Mais revenons-en à notre mardi: avec la féodalité, des tas de gens deviennent ducs, barons, comtes, ce genre de choses. Comme ils se font tous construire des châteaux luxuriants, le bâtiment marche bien. Mais, à l’époque, il est une tradition dans ce secteur: celle de raconter n’importe quoi. Les contremaîtres prétendent que pour un château avec deux tourelles et une échauguette, il va falloir compter dans les 300 briques et quand ils présentent la facture finale, le montant a doublé, faut comprendre, on a eu des frais.

De nombreux constructeurs de châteaux découvrant immédiatement que leurs oubliettes sont super bien foutues, sauf au niveau de l’isolation, quelques rebelles décident de toujours dire la vérité. L’ordre des franc-maçons est né.

Seulement, (S’il y a des enfants dans le coin, je les prie de ne pas lire la phrase suivante) la franchise ça ne paie pas. Quand les seigneurs demandent un devis, s’entendre répondre “Bon alors, ça va nous prendre une quinzaine d’années pour construire ça, faut dire que nos ouvriers au noir ligures vont sans doute se faire arrêter, après faudra qu’on engage des Rauraques… et on va vous le faire pour moins cher que la concurrence, sauf qu’on va essayer de vous rouler sur la qualité de la brique et que l’architecte qui a dessiné les plans est aveugle”, ça leur plaît pas. En plus, les maçons normaux aiment pas trop les franc-maçons, qui révèlent des tas de secrets jalousement gardés.

Du coup, les membres de l’ordre des francs-maçons décident de se cacher dans des loges et élaborent des tas de codes secrets rigolos. Au lieu de construire des châteaux en briques, ils développent des nouveaux jeux. Ils devront malheureusement attendre dix siècles pour que les magazines spécialisés les achètent et trouveront le temps un peu long. C’est pour le passer que le frère Zinedinus, un de leurs chefs spirituels, inventera le coup-franc.