Posts Tagged ‘gens méconnus’

Un Marceau de choix

Sunday, September 23rd, 2007

Si je vous disais d’observer une minute de silence en hommage au mime Marceau, je serais probablement le 2112e aujourd’hui.

Je vais donc vous demander d’observer 43 secondes de silence en hommage au mime Marceau, mais aussi d’avoir une pensée émue pour son épouse Sophie et leur fils Karl.

Les parents de Karl Marceau espéraient de tout coeur voir leur fils embrasser comme eux une carrière artistique. Mime apprenait à son fils toutes les ficelles de son métier, Sophie lui enseignait comment subtilement dévoiler un sein l’air de rien. Même s’il était doué (il avait réussi à mimer François Berléand, Bernadette Soubirou et Britney Spears lors d’une partie mémorable du jeu où il faut mimer des trucs), Karl n’était pourtant que peu attiré par l’univers du strass et des paillettes. Lui, ce qu’il voulait, dans la vie, c’était battre le record du monde de barbe. Il était malheureusement aussi imberbe qu’une chaise, ce qui lui valait les quolibets de tous ses camarades de classe, vous savez comment sont les jeunes.

Mais c’est dans l’adversité que l’on reconnaît ses vrais amis, sauf si on souffre de problèmes de vue, et Karl Marceau fit la connaissance d’un jeune homme souffrant du même problème, ce qui était particulièrement embêtant vu qu’il était Hell’s Angel. Marceau et Angel décidèrent de consacrer leur vie à la pilosité et mirent le doigt sur le fait qu’il existe de terribles luttes dans les classes entre les très poilus et les imberbes et que c’est pas très bien. Karl Marceau est d’ailleurs à l’origine du Manifeste du rasoir unique. Ensuite, sur leur lancée, grisés par le succès, ils écrivirent un livre très intéressant sur les capitales du monde, où l’on apprend notamment que la capitale du Lesotho est Maseru et vraiment, je ne m’en serais pas douté une seule seconde, c’est très bien foutu comme bouquin, presque autant que Tempus Fugit.

Sinon, il mime aussi super bien le wapiti et non, vous ne rêvez pas, je vais vous laisser toute une semaine méditer sur ce post tout pourri.

une famille en or

Tuesday, July 31st, 2007

Il est des familles qui apportent beaucoup à l’Art. Des familles entières dont tous les membres se dévouent corps et âmes à la Muse. Des gens dont on se dit que la face du monde aurait été plus terne si leur aïeul Gérulphe avait été à la pêche le jour où il a rencontré la belle Rodomonthe dans un champ de fougères.

Ainsi en va-t-il de la famille Ritchie. Lionel, Christina, Nina, Raphaëlle, Poveri, tous ont, à leur manière, révolutionné l’art. Mais chaque famille a, hélas, ses moutons noirs, ses brebis galeuses, ses ânons manquants, ses canards laqués. Ainsi en va-t-il de Rodolphe Ritchie*.

Rodolphe était ce qu’il est convenu d’appeler un gentil. Le coeur sur la main. Toujours prêt à rendre service. Il ne disait jamais non (sauf quand on lui demandait le nom de la capitale du Tadjikistan). Il donnait sans hésiter (même aux mendiants qui ne savaient pas jongler mais ça commence à bien faire, cette histoire). Il recevait tellement peu en retour qu’il aurait pu faire un excellent tennisman**. Et il ne râlait même pas plus que ça.

Il rêvait de faire médecine, mais ses parents voulaient qu’il embrasse une carrière artistique. Rodolphe, la bonne pâte, était brisé. Devait-il se rebeller contre l’autorité parentale, au risque de se fâcher contre quelqu’un pour la première fois de son existence? Et comment pouvait-il avouer qu’il avait abandonné ses cours de tuba pour aller jouer en secret au docteur avec sa voisine, qui collectionait les stéthoscopes en secret.

Rusé comme un okapi, Rodolphe se lança alors dans une carrière de jongleur d’hôpital. Il n’était, à vrai dire, pas très doué. Mais, pour la première fois de sa vie, il reçut sans rien donner en échange. En effet, à force de se balader le coeur sur la main dans les couloirs peu hospitaliers de l’hôpital, il contracta un nénuphar ventriculaire et dut garder le lit pendant six mois (une tante à lui, se disant qu’il n’allait pas trop bouger, lui demanda en effet de surveiller son Öfensdröe Ikea de collection le temps qu’elle trouve dans quelle pièce de sa maison le placer).

Il se fit très vite apprécier des autres patients, car il avait toujours une attention, un mot réconfortant. Un jour, alors qu’il discutait avec une voisine de chambre dont les staphylocoques étaient aussi dorés que sa chevelure dorée, la Muse lui vint.

Il composa une chanson, émouvante et sensible, intitulée “Sépticémie”

Son oncle Lionel, qui passait par là, décida d’en modifier un peu les paroles et en fit le tube que vous savez. Rodolphe, lui, demanda la main de son inspiratrice, qui venait d’attraper une lèpre subite.

*Arrête de chercher: y a pas de jeu de mots.
**Là, si***.****
***Chien fidèle.
****Ah, non, en fait.

L’important, c’est pas la chute

Monday, March 19th, 2007

Vous avez peut-être déjà entendu parler de Lady Di, la sémillante princesse morte de décès avant même d’avoir pu toucher son troisième pilier (laisse, c’est une blague suisse)

Or, pour devenir un média sérieux de référence, il faut une révélation fracassante sur Lady Di (entre autres)(il faut aussi un sondage fracassant)(78% des suédois sont bien d’accord). Et bien je suis en mesure de vous révéler aujourd’hui qu’elle avait un frère caché prénommé Alain.

Il rêvait, comme sa soeur, d’un destin glorieux, de strass, de paillettes et d’un fils prénommé William. Las. Il était garagiste dans une entreprise de pompes funèbres. Sa seule apparition médiatique datait de 1974, quand il avait incarné le renne du père Noël. Et son fils s’appelait Auguste. Son seul point commun avec sa soeur était qu’il avait épousé une moche.

Alain avait beau dire que peu lui en chaudait, il était déprimé, aigri. Chaque événement était pour lui une nouvelle occasion de se plaindre. Il n’aimait pas l’été, détestait l’hiver, râlait contre les jeunes trop bruyants, les vieux trop lents à la caisse de Lidl, les petits lapins un peu trop espiègles. Quand un collègue obtenait une promotion, il se plaignait qu’on n’ait pas pensé à lui. Quand il obtenait une promotion, il râlait qu’il n’aurait plus de temps pour ses hobbies (regarder “Le Juste Prix”, la chasse au canard, la collection d’objets en rapport avec l’ostréiculture). Le seul moment où il décolérait un peu, et où certains observateurs attentifs prétedaient même l’avoir vu sourire, c’est quand il mangeait du pudding.

Il ne mourut pas dans un terrible accident de voiture, mais vécut longtemps, très longtemps, même s’il était persuadé que le fbi et le personnel du home des Lilas bleus étaient de mèche dans un complot international destiné à l’empêcher de révéler de révéler tout ce qu’il savait sur la mort de Daffy Duck ainsi que de regarder la finale 1978 de l’édition suédoise du Juste Prix (celle où Sven remporte finalement la super vitrine à la surprise générale, grâce à une magnifique estimation d’une étagère Ikea en contreplaqué massif dans les arrêts de jeu)

Toutefois, le rêve de sa vie a été exaucé puisque aujourd’hui encore, des millions d’employés de bureau emploient sans le savoir l’expression “Comment ça va? Comme Alain Di.”

Comment, savate?

Sunday, September 17th, 2006

Tout le monde connaît la célèbre famille Schumacher: Michael, le joueur du FC Echichens, Joel, le Réalisateur, Scénariste, Producteur, Producteur exécutif, Costumier, Acteur américain, Harald, le catcheur et Ralf, le frère de l’autre. Mais moins connu est le funeste destin de Sean Schumacher.

Fils d’un cordonnier, Sean était mal chaussé. Alors que tous ses camarades arboraient de sémillantes chaussures de basketball munies d’une ravissante bande clignotante ou des soccolis fantaisie, le malheureux Sean était obligé d’aller par les rues flanqué d’horribles godasses même pas à la mode. A cette époque, la mode orthopédique jouissait d’une importance certaine, et le pauvre Sean était la risée de ses petits camarades (sauf d’un)(mais c’était un peu un con). Lorsqu’il demandait pourquoi il n’aurait pas le droit, lui aussi, à une paire de Doc Martens rehaussées fuchsias, car la mode avait changé depuis le début de l’histoire, son père lui disait que un jour, mon fils, tout ceci sera à toi et qui si tu commences à être bien chaussé, où va la tradition, c’est le début de l’anarchie, est-ce que tu pourrais me passer les patates s’il-te-plaît?, bref, c’était pas le pied. (son père lui disait aussi de boire beaucoup de café, car il trouvait le mocca sain, mais on s’éloigne totalement du sujet, je t’en prie)

Alors, Sean décida, en son fort intérieur (il s’était fabriqué un fort en cartons de grolles, à l’intérieur de sa chambre, pour déconner), qu’un jour il serait le roi de la chaussure. Pour s’entraîner, tous les matins, il faisait une série de pompes. Ce n’est pas tellement que ce métier le bottait, mais c’est qu’il voulait prendre sa revanche sur le destin et trouver chaussure à son pied chaque fois qu’il le désirerait.

Alors qu’il n’était encore qu’un étudiant en cordonnerie artistique, Sean Schumacher tomba éperdument amoureux d’Helge Würnsz, la ravissante fille d’un important fabricant de semelles orthopédique. “J’ai enfin”, inpetta le jeune homme, “trouvé chaussure à mon pied”. Las, quelque temps plus tard, la jeune fille tourna les talons et s’en fut avec un fabricant de ukulélé bulgare.

Sean était au plus bas. Il avait le moral dans les baskets. Il décida d’abandonner le monde du vêtement pédestre et partit vendre des chaussons aux pommes en Charentes, où il se maria et eut vingt-deux enfants, dont un est devenu trompettiste, mais pas les autres, merci.

Krrtzfx hnk

Monday, June 5th, 2006

Margaux et Foulque Bühler étaient les heureux parents de deux jeunes et beaux enfants, Patty et Cszubor.

Enfin, au début, Margaux était l’heureuse mère. Foulque, lui, au début, il trouvait ca moyennement amusant, ces gosses dont la principale occupation était de hurler. Jusqu’au jour où il eut la révélation. Il décida, comme monsieur Williams père, de faire de ses enfants des sportifs d’élite afin de gagner des tas de pépettes.

Mais il était hélas peu au fait des choses du sport. Il se dit que dans le football, y avait déjà des tas de concurrence, que le tennis, c’était dangereux à cause des risques de raquettes. Il décida de faire de ses enfants de grands champions de tchoukball.

L’enfance de Patty et Cszuber fut faite de nombreux sacrifices. Alors que tous les garcons et les filles de leur âge s’en allaient, deux par deux, disputer des tournois de bridge ou repeindre leur bichon, les deux malheureux s’entraînaient inlassablement sous le regard sévère, intransigeant, et légèrement hypermétrope de leur père qui ne leur permettait pas des masses.

Les années se succédèrent comme des ouf et, ce qui devait arriver arriva, les jeunes frère et soeur sortirent de l’enfance pour entrer dans l’adolescence, puis dans l’adultère. Ils durent se rendre à l’évidence: le tchoukball, question pépette, c’est pas Byzance. Question statut social, pas tellement, non plus.

Ils sombrèrent donc dans une profonde dépression, surtout le jour où leur club décida de faire faillite à cause de la terrible augmentation des frais de trampoline. Ils décidèrent d’abandonner le tchoukball et de se lancer dans un sport sérieux, le polo-velo. Mais leurs espoirs de carrière professionelle furent vite déchus. Aujourd’hui, Patty travaille dans une mine et Cszuber est ingénieur en trous dans une usine de passoires.

et youpi ya

Friday, April 7th, 2006

En Suisse, tout le monde connait la famille Rey: Alexandre, footballeur qui marque des fois des buts, même certains pendant les matches sauf en ce moment, il joue à Xamax alors il a plus le droit, par contrat; Sébastien, animateur télé qui a dit un truc drôle une fois, il paraît, enfin c’est ce que prétend la rumeur et Micheline-Calmy, politicienne avec une coupe de cheveux qui fait un peu peur, mais des fois elle dit des trucs intelligents. Leur notoriété n’a que peu dépassé les frontières et c’est bien injuste.

Mais même en Suisse, personne ne connaît le malheureux Charles Rey, et c’est bien malheureux.

Charles Rey avait toujours aimé la musique. Il faut dire que dès le berceau, sa mère lui chantait moult berceuses (plus tard, quand il quitta le berceau pour aller au plumard, sa mère se mit à lui chanter des plumeuses, ce qui ne veut rien dire, mais j’ai pas trouvé de meilleur jeu de mots dans mon dictionnaire des synonymes) et autres douces mélopées. Charles, selon sa mère, chantait comme un pinson. Les autres gens l’affublaient également de divers noms d’oiseau lorsqu’il faisait entendre son ramage.

Charles avait coutume de dire: “toute la musique que j’aime, elle vient de là, elle descend de Montagné”. Il vouait une véritable admiration à Gilbert Montagné. Et nourrissait une idée fixe: celle de devenir aveugle pour, disait-il, “dégager une véritable émotion, comme Gilbert lorsqu’il balance son groove sous le soleil des tropiques”.

Mais il refusait de se crever les yeux comme ça, de but en blanc, parce que, je cite “ça pique un peu”. Il convainquit donc Claire, sa douce mère, de lui payer un stage dans un pays tropical afin d’aller se brûler les yeux au soleil. Louis, son père, trouvait ça, je cite, “complètement débile, il est fin bedoume, ce cradzet, ou bien?”

Arrivé sous le soleil des Tropiques, Charles Rey se dit que finalement, c’était plus sympa que La Brévine et décida d’y rester. Il ne perça jamais dans la musique et ne devint jamais aveugle, mais perdit par contre l’ouïe dans un terrible accident de perceuse. Il essaie aujourd’hui de subsister en vendant des petits briquets rigolos aux touristes de passage mais ça ne marche pas très parce que, je cite “aha mais je parie que c’est même pas un vrai sourd, je suis sûr que si je lui raconte la blague des pingouins il va rire comme une baleine”

Interlude

Wednesday, March 22nd, 2006

Tout le monde connaît les philosophes Aristote, Socrate et Platini. Mais moins connu est le terrible destin d’Esthomaque de Plouzargues, un philosophe totalement ignoré de son vivant avant de rester totalement ignoré après sa mort.

“Je n’ai qu’une philosophie”, disait ce grand homme, “toujours le poing levé”. Dès son plus jeune âge, il passait son temps le poing en l’air, ce qui lui valut l’antipathie* de ses camarades de classe qui le prenaient pour le chouchou de la maîtresse mais, comme ils ajoutaient en grec ancien, “on peut pas trop lui taper dessus parce qu’il a des lunettes”.

Mais les années passèrent et Esthomaque continua de se promener le poing en l’air. Il se fit très vite prendre en grippe (aviaire (et contre tous)) par les gens d’arme, qui le prenaient pour l’inventeur de la manifestation altermondialiste anti-on verra après quoi pour le moment on manifeste.

Finalement, Esthomaque mourut de faim à l’âge de 23 ans, faute de pouvoir entrer dans sa cuisine.

* Antipathie, n.f., de Antilles, un endroit où il fait plus chaud qu’à la Brévine et pa’tie, partie avec l’accent antillais – fait de pas trop aimer quelqu’un, par exemple par jalousie parce qu’il est parti refaire sa vie au soleil au lieu de se geler comme vous et moi.

Interlude musical

Monday, December 5th, 2005

Lala Chostackowich est née le 11 janvier 1974 dans une petite ferme près de Münchenbuchsee. Très jeune, elle marque un vif intérêt pour le droit. Mais ses parents, désireux de la voir faire un métier sérieux, l’inscrivent contre son gré dans une école de jonglage.
Malheureuse comme les pierres, du moins celles qui sont malheureuses parce que la plupart d’entre elles ont tendance à s’en foutre, surtout la malachite qui est vraiment une conne, elle fugue.

Elle part, en stop, rejoindre Dipsy Rodriguez, un sympathique jeune homme rencontré alors qu’elle était en vacances à La Baule et lui au Togo. Dipsy qui, entre temps, s’est laissé pousser la barbe, lui dit qu’elle peut rester, à condition de l’aider à faire des expériences mathémathiques sur les polygrammes. Ils vont alors sombrer dans la spirale infernale de la délinquance: très vite, ils se mettent à traverser en dehors des passages piétons et à manger avec leurs doigts. Recherchés par toutes les polices du village, ils fuient. C’est là qu’ils sont reperés par Tinky Winky Chompard, un dangereux traficant d’horloges comtoises, et sa compagne Po Flanagan.

Les quatre compères sont activement recherchés par le FBI, qui les suspecte et décident de se choisir une couverture, surtout qu’il ne fait pas chaud pour la saison. Mais un voisin, au courant du trouble passé de Dipsy, décide de les faire chanter. Ils gagnent deux trois disques d’or, mais comme ils ne veulent pas finir comme les Beatles, morts, ils décident de chercher une autre activité moins dangereuse.
C’est là qu’un groupuscule d’extrême-centre les contacte et leur propose d’enfiler un costume ridicule et d’espionner les petits enfants, soupçonnés d’être de dangereux militants communistes. Les quatre compères acceptent, les teletubbies sont nés.
Le succès est immédiat: les gosses ne se doutent de rien. Tous les soirs, les Teletubbies font passer des messages codés à leur gouvernement pendant que les gosses, ces imbéciles, rient bêtement.
Ainsi, lors d’un épisode mémorable, ce dialogue lourd de signification était échangé:

Lala a deux tubbytoasts, Lala a deux tubbytoasts
Po a deux tubbytoasts, Po a deux tubbytoasts
Dipsy a deux tubbytoasts, Dipsy a deux tubbytoasts
Tinky Winky n’a pas de tubbytoasts, Tinky Winky n’a pas de tubbytoasts.

comme une chandelle qui souffle dans le vent

Sunday, August 7th, 2005

Vous n’êtes pas sans savoir que Zinedine Zidane va faire son retour en équipe de France et que Lilian Thuram, Claude Makélélé, Michel Platini, Just Fontaine et Thierry Henry devraient suivre son exemple.

Mais connaissez-vous le cruel destin d’Hugo Frei, qui a récemment annoncé être à disposition de n’importe quel sélectionneur national et ce dans une indifférence générale?

Dès son plus jeune âge, Hugo désirait devenir footballeur. En effet, il rêvait de faire une grande carrière dans la publicité et il avait remarqué que les footballeurs étaient particulièrement sollicités. Hugo rêvait de ressembler à la star du football-club local, Jean-Pierre Zizou qui, malgré sa calvitie naissante et son air un peu gentil, avait réussi à faire plus de pubs que bien des blondes à forte poitrine à l’air un peu bovidé, notamment la pub pour le traditionnel concert de musique champêtre du mercredi soir au restaurant de la Grattavache.
De plus, il savait que les footballeurs, même les chauves, se mariaient tous avec des top models et cette perspective lui plaisait car c’était sa série préférée, surtout l’épisode où Ridge annonce à Brooke qu’il n’y a plus de moutarde.

Mais hélas, trois fois hélas, Hugo Frei jouait au football comme un pied (mais plus comme celui de Karembeu, par exemple). A l’école, c’était toujours lui qu’on choisissait en dernier quand on tirait les équipes, même une fois on avait tiré Helmut, le labrador des voisins, avant lui. Dans le club du village, l’ICO Saint-Thiano, il remplissait des fonctions importantes: c’est lui qui était chargé de ranger les maillots et les sautoirs (qui sont des trucs qu’on se met autour du cou et non pas des trucs qu’on fait sauter à feu vif dans de l’huile chaude comme pourraient le croire les gens qui n’ont pas une longue carrière footballistique derrière eux), et de s’échauffer à la mi-temps au cas où. Il avait passé tellement de temps à s’échauffer au cas où qu’il était devenu un des plus grands spécialistes en échauffement de la planète.

Au bout de onze ans de football, pendant lesquels il passa tout de même sept minutes sur le terrain dont trois pendant le match, Hugo Frei se dit que bon, ses chances de taper dans l’oeil de l’entraîneur national du pays étaient minces, quand bien même il disposait d’un passeport luxxembourgeois et il décida, la mort dans Laam, de renoncer à sa brillante carrière pour enregistrer une série de dvd sur l’art de l’échauffement.

C’est là que sa vie bascula: il décida d’interpréter lui même la musique de les dvd, parce que ça fait toujours ça de moins à payer. Il décida donc de traduire en français les paroles des chansons de son chanteur préféré, Schnappi le crocodile, et de s’accompagner au ukulélé et à la mandoline multilames M-Budget. Le succès fut vite au rendez-vous. Le dvd fit un bide monumental, mais la musique fit un carton le jour de la brocante municipale.

Dès lors, Hugo Frei décida de faire carrière en traduisant des paroles de chanson, à part l’hymne officiel du club et une ode au cheval de sa grand-mère qui portait un prénom ridicule, le cheval, mais réflexion faite la grand-mère aussi, mais la chanson n’en parlait pas.

la cuisine ewok

Tuesday, June 7th, 2005

Il y a bien longtemps, dans une très, très lointaine galaxie.

La République république depuis plusieurs belles lurettes. Tout le monde est content, chante, danse et mange des fleurs, tout va pour le mieux sauf qu’on s’ennuie un peu le samedi soir.

Alphonse Skywalker découvre en rangeant son grenier un étrange appareil ayant appartenu à un de ses ancêtres aujourd’hui mort. Il s’agit d’une espèce de barre lumineuse qui fait qu’on a de la Force en soi.

Skywalker

Depuis ce jour, Alphonse Skaywalker se fait appeler Skywalker Texas Ranger, le justicier de la justice.

Aujourd’hui, il sillone dans son camion les routes de l’univers intersidéral pour accomplir sa mission: faire régner la justice, l’ordre, la joie et les brocolis braisés, mais surtout vendre des tas de barres lumineuses qui donnent la Force dans son émission, The Amazing Skywalker Texas Ranger Teleachat Show pour gagner des tas d’argent et ainsi engager une femme de ménage compétente mais néanmoins joviale et dynamique afin de ranger son trois pièces en plein centre de Paris, Texas, d’où son surnom amusant de Skywalker Texas Ranger.

De nombreux gens ont déjà succombé. Si toi aussi, tu serais intéressé, compose le 12-98. Pour tout achat de douze bâtons lumineux qui donnent de la Force, tu recevras une photo de Jean-Pierre Raffarin dédicacée.