Archive for the ‘histoire drôle’ Category

PIOU PIOU

Wednesday, June 2nd, 2010

Nous sommes aujourd’hui mercredi (je peux le prouver), le jour des sorties cinéma.
Il y avait les adaptations de roman. Les adaptations de séries télévisées, aujourd’hui classiques. Les adaptations de jeux vidéo, en voie de banalisation, comme le récent Prince of Persia dans lequel Jake Gyllenhaal, après s’être fait découper trois fois par la même scie circulaire, en a marre et va plutôt faire un foot avec les copains. Et même les adaptations de blog, comme le récent Julie&Julia. Ou encore les adaptations de publicités, avec tous les James Bond récents, ou de chaussures, avec Sex and the City. Quel merveilleux terrains d’exploration reste-t-il aux réalisateurs ?

Eh bien, j’ai songé aux adaptations de gags classiques.

La mère de Toto a trois fils
Fils cadet d’une famille de la petite bourgeoisie londonienne, jalousant le succès de ses aînés Pim et Pam, Toto vit dans une perpétuelle recherche de lui-même qui l’emmène dans des questionnements intérieurs sans fin, jusqu’au jour où il rencontre la sculpturale Poum.

Tiens-toi bien au pinceau, j’enlève l’échelle
Jean-Helmut, un homme psychologiquement amoindri, s’accomplit grâce à la peinture. Il réalise de splendides fresques murales, mais sur des plafonds. Jusqu’au jour où il est victime d’un terrible accident d’échelle. Parviendra-t-il à remonter un jour la pente et aux barreaux ?

Paf le chien
Un chien traverse la route. Une voiture l’écrase.

C’est un Belge, un Français et un Guatémaltèque qui mangent des churros
Trois amis de nationalités différentes se rencontrent dans une fête foraine. Leurs destins vont irrémédiablement être bouleversés par l’arrivée d’un compère norvégien.

Oh non, je vais encore tomber
La vie décousue de Marie-Pamela, une jeune fille blonde à qui sa légère distraction fait vivre moult aventures trépidantes.

Les aventures de super-tomate
Le seul film de super-héros dont le héros est rouge, vole et porte une cape.

Lapin d’icitte

Thursday, April 9th, 2009

Il était une fois un petit lapin qui s’appelait Hans. Il était très gentil, très poli avec les vieilles dames, ses oreilles se dressaient fièrement.

Puis, un jour, il devint un grand lapin. Qui s’appelait Hans.

Puis, un jour, ce fut la crise. Hans se retrouva au chômage et s’en fut en sautillant à l’Agence Lapinesque pour l’Emploi.

– On a bien un truc pour vous !
– Ouais, super, super !
– C’est un poste temporaire, par contre. S’il vous plaît, monlapin, je suis en train de vous parler, là, attendez que j’aie fini pour…
– Ouais pardon, lol, je suis un peu trop chaleureux. Vous disiez ?
– Voilà, il faudrait aller distribuer des oeufs.
– Des oeufs ? Non mais oh, je suis pas une poule, je ponds pas des oeufs !
– Non mais faut pas les pondre, juste les distribuer, en plus, c’est des oeufs en chocolat !
– Non mais oh, je suis pas un Suisse, je ponds pas des oeufs en chocolat.
– Oui mais… Je vous ai déjà dit de ne pas entreprendre de rapports sexuels avec mes collègues de sexe féminin durant nos entretiens, que diable !

Hans s’en fut donc fêter son nouvel emploi au bistrot du coin.

– Mais alors, c’est quoi t’est-ce que tu vas faire ?
lui demanda un ami qui adorait manger des discours de Nicolas Sarkozy
– Distribuer des oeufs.
– Ah ouais, ouais super… c’est complètement con, comme job non ? Pourquoi tu fais ça ?
– J’ai pas bien compris, les humains ils ont un dieu, son fils est mort alors ils cachent des oeufs.
– C’est quoi un dieu ?
– Un mec qui distribue des carottes gratuitement si tu fais pas des péchés.
– C’est quoi des péchés ?
– Genre pratiquer le nanisme.
– Ah ouais les lapins nains je les aime pas. Mais pourquoi on a pas de dieu, nous ?
– Il est dit que le Grand Nanabozo créa le Monde et les Lapins à son image mais le quitta, furax, quand le Premier Lapin tenta de le violer.

Puis Hans partit travailler. Il distribuait force chocolats et moult friandises, tout en s’efforçant d’être discret, car les enfants ne devaient pas le voir, c’était stipulé sur son contrat.

Mais Hans n’était pas de ceux qui accomplissent fièrement leur dur labeur, contribuant ainsi à la grandeur de la nation. Lui, ce qu’il aimait, c’était se rouler dans les champs de pissenlits en picolant de la liqueur de carottes.

Et ce qui devait arriver arriva : il déboula, ivre mort, le poil jauni par ses activités rouladesques, dans le jardin de la famille Müller, dans un pavillon de banlieue, balança une douzaine d’oeufs n’importe où, tenta de s’accoupler avec le lièvre en plastique qui accompagnait si harmonieusement la famille de nains qui décoraient le jardinet tondu au cordeau, tout cela sous le regard réprobateur des nombreux invités présents à la Oster-Party des Müller, dont la petite Ermelinda, 6 ans, en pleurs.

– Maman, maman, il fait quoi le lapin ?
– Mais voyons, ma chérie, tu sais bien que les lapins n’existent pas !

(C’est un post avec plein de dialogues, je pense en effet en revendre les droits à Luc Besson).

Moralité:
Rond comme un ballon et plus jaune qu’un citron, c’est Pâques, man ! Pâques, man.

La truite de Brian Joubert

Monday, February 5th, 2007

tout ça, c’est de la faute à badibuh

Nous sommes au XIXe siècle, un mardi. Le jeune Maurice Berthier aimerait faire carrière dans la peinture et décide donc de s’inscrire au premier festival international de la création artistique, de la chaussure en bois massif et de la raviole. Il demande à sa cousine, Jacqueline Berthier, de poser pour lui.

Maurice Berthier décide d’intituler son drapeau “Jacqueline Berthier guidant un petit épagneul”, ode à la pureté, à la nature et aux épagneuls. Mais, soudain, c’est le drame. Jacqueline décide, dans une soudaine impulsion, de se départir de son corsage, histoire de faire plus artistique. Mais à l’époque, la connexion adsl n’existait pas et tous les gars du village accourent. Quand Maurice Berthier finit enfin son tableau, il rajoute encore un drapeau français, car il peint super bien les drapeaux. En effet, plus jeune, à l’école primaire de Charenton-Saint-Maurice, il a pris un cours à option point de croix, macramé et drapeaux du monde.

Plus tard, il rencontrera un impresario, qui lui conseillera de prendre un pseudo. Maurice Berthier, qui est pour l’eugénisme (mais il croit que ça a un rapport avec ingénue, sinon il serait contre) décide de se faire appeler Eugène. Et c’est en souvenir de ses années scolaires qu’il prendra comme patronyme Dupointdecroix-et-delabannière (parce que le macramé j’aime moins), mais il sera régulièrement, et abusivement, appelé Delacroix.
L’impresario lui dira aussi que Jacqueline Berthier guidant l’épagneul, c’est complètement con, maintenant que la pauvre bête git sous les pieds velus de hordes de mâles concupiscents, mais on le soupçonne fortement de ne l’avoir dit que pour prouver qu’il savait l’orthographier correctement. Il convainc le jeune peintre de rebaptiser “La Liberté guidant le peuple”. (Eugène, lui, aurait préféré “les Gros nichons de ma cousine”, mais avoue que ça aurait pas traversé les siècles)

Plus tard, il fera en sorte que l’on oublie l’histoire (en coulant son impresario dans du bronze liquide) et expliquera que ça parle de la liberté qui guide le peuple vers le supermarché du coin.

Bonne fête à toutes les Barbe

Monday, December 4th, 2006

Le jeune Badibuh m’a chargé de vous expliquer l’invention de la politique, ainsi que celle des sondages.

Bon alors la politique (de polis, la ville (exemple: Philippe Lavil, c’est pas le mec qui chantait Roxane?) et de tique, parasite suceur de sang), on s’en fout, tous des pourris.

Les sondages ont été inventés à la Préhistoire. Le résultat du premier sondage de l’histoire fut “Plusieurs pour plusieurs estiment qu’on devrait migrer vers le sud. Plusieurs pour plusieurs pensent en revanche qu’on est bien ici, au moins on connaît et on est sûrs de pas tomber sur des sauvages, alors que plusieurs pour plusieurs voudraient savoir à quelle heure on mange”. Une révélation qui n’eut pas l’impact attendu. On répondit au génial inventeur, le jeune UhUGrhuhr “T’es gentil, mais tu pourrais arrêter tes conneries cinq minutes et aller vérifier si la caverne, là-bas, elle est vraiment vide?”

En inventant les chiffres, les Arabes perfectionnèrent nettement le truc et c’est pour leur rendre hommage que l’unité utilisée aujourd’hui encore est le fameux pour cent arabe.

Mais sous nos latitudes (enfin sous les tiennes je sais pas, mais sous les miennes)(47,279N), l’idée ne prit pas tellement. Quand on demandait “Sur une échelle de 1 à 10, êtes-vous content du gouvernement actuel?”, la plupart des gens affirmaient ne jamais tellement s’être posé la question, surtout sur une échelle, mais pendant que tu y es ramasse-moi un kilo de fraises, merci.

Ce n’est que bien plus tard, vers le XXe siècle, que le sondage devint enfin cet outil indispensable à la bonne marche d’une société démocratique et libérale, grâce à trois journalistes fin bourrés au fond d’un bar qui trouvaient que bon, le reportage sur l’ouverture de la pêche, cette année, ça nous saoûle un peu, à la place, on va demander à 100 personnes de nous dire si ils préfèrent le rôti de porc ou lancer des objets.

Histoire du cochon

Wednesday, August 23rd, 2006

En Italie, y a deux périodes où le bâtiment a bien marché: l’Antiquité, où ils fabriquaient des ruines, et la Renaissance.

La Renaissance, c’est une période ainsi nommée parce que beaucoup de gens en ont profité pour renaître. C’est aussi une période de renouveau artistique, l’époque de René Goscinny, de René Magritte et de Céline Dion. L’art marchait tellement bien que pour réussir, il fallait faire sculpture ou peinture, alors que les banquiers faisaient la honte de leurs parents et essuyaient les quolibets au fond du café.

C’est dans ce contexte que le jeune Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni décide de monter à Florence. Conscient que son nom est plutôt un handicap à sa carrière, il se choisit un pseudonyme: Michel Simon. Mais on lui dit que ca ne marchera jamais et, en hommage à son idole Walt Disney, il se rabat sur Mickey l’Ange.

Au début, le jeune Mickey tente de percer dans la sculpture. Un fiasco. Il se fâche avec son modèle et meilleur ami, David, qui lui reproche d’être devenu la risée du quartier suite à la confection d’une statue géante aux proportions hasardeuses.

Le Dave

Suite à cet incident, David part se consoler dans les bras de son amant, Jonhatan, se laisse pousser les sourcils et sombre dans le journalisme. Mais jamais il ne pardonnera à Mickey l’Ange de lui avoir sculpté d’aussi grandes mains.

Dépité, le jeune Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni décide d’essayer la peinture. Il faut dire que cette activité est très en vogue chez les gens qui ont raté leur carrière. Ainsi, le jeune Raphael, après s’être rendu compte qu’il ne pourrait jamais percer dans la chanson avec son petit filet de voix ridicule, peinture avec un certain succès, car, dit-il, il est plus facile de faire des tubes dans ce métier. (Comme il n’était pas rare, à l’époque, de mettre deux cordes dans son panier, Raphael persistera toutefois dans la chansonnette le soir, pour se détendre après une journée de fresques et on lui doit le célèbre “Caravage”)

Mais revenons à notre mouton. Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni s’entraînera beaucoup pour devenir un peintre reconnu. Heureusement, en cette période de post-moyen-âge, il y avait des tas d’églises partout. Mickey l’Ange foirera quinze chappelles avant de ráliser son chef d’oeuvre, logiquement intitulé Chappelle Sixtine.

Il fera la connaissance de nombreux papes et de plusieurs Médicis, mais mourra hélas sans réaliser son rêve, peindre la maison des trois petits cochons.

Mickey l’Ange en compagnie d’amis à la sortie de son film préféré, ET

Crédit photo: wikipedia

Fabbrica materassi

Sunday, August 20th, 2006

Avoir un blog induit quelques obligations. Régulièrement, il faut soit poster une photo de son chat, soit critiquer les journalistes, soit raconter ses vacances.

Dont acte.

En Italie, le plus simple est d’aller à Rome: tous les chemins y mènent. Il a fallu ouvrir des tas de voies pour y mener, à cause de la longueur monotone des ouvriers italiens. Rome ne s’est pas faite en un jour.
D’ailleurs ca se voit. Et que je te mets un truc antique à côté d’un machin gothique, et que je viens fourrer mon bâtiment renaissance là au milieu, bref, du grand n’importe quoi, aucune unité architecturale, vraiment, ca vaut pas La Chaux-de-Fonds.

Mais y a une explication historique à ce laisser-aller.

Romulus et Remus sont deux mecs qui ont été élevé par une louve, mais comme ils sont morts plus personne ne leur en tient rigueur. De leur maman, ils gardent quelques habitudes désopilantes: manger de la viande crue (napper d’huile d’olive, garnir de rucola, de lamelles de parmesan et de câpres), hurler à la lune, pisser partout pour marquer leur territoire. Territoire qu’ils décideront d’appeler Rome, du nom de Romain Didier, leur idole.

Malgré l’odeur tenace, la ville a immédiatement du succès, des colons viennent s’y installer, la ville grandit et de fil en aiguille, Rome devient un immense empire qui s’étend vachement loin.

Puis l’empire romain s’effondre à cause du scandale des jeux du cirque truqués et la ville de Rome est conquise par la pape qui y construit des tas d’églises et la chappelle Sixitinine, qui est fermée le dimanche.

Puis l’empire papal s’effondre et la ville de Rome est envahie par les vespas. Pour arrondir leurs fins de mois, les Romains décident d’inventer le menú tipico. Rome est immédiatement envahie par les touristes.


Deux chemins qui mènent à Rome.

Pigeons
Un célèbre monument romain: Hercule combattant les terribles pigeons

la tour
Un célèbre monument romain: la tour Eiffel


Pour attirer le touriste, il faut savoir faire des sacrifices.


Si y a des gens qui font la queue, c’est qu’y a un truc à voir au bout (proverbe touriste)


Pour consoler les touristes qui, après vingt-trois heures de file, se sont vus signifier un cinglant “la fermata non c’e piu”, les Romains ont inventé la carte postale. L’avantage, par rapport aux soirées diapo de Ginette et Maurice, c’est que tu évites les photos du barbecue avec les Belges qu’ils avaient rencontré au camping

(ce post existe en version audio)

changement radical

Tuesday, April 11th, 2006

Jésus, c’était quand même un mec étrange. Le jour de son anniversaire, on mange une dinde et on offre le cache-cafetière en rotin dont on ne savait pas trop comment se débarasser à belle-maman; quelques annés plus tard, il meurt cruciverbiste, trois jours plus tard il se rend compte que c’est pas une vie et il annonce son retour en équipe de France il ressucite. Pour fêter ca, on cache des oeufs et des lapins.

Mais en fait, on se rend compte que les chrétiens ne sont pas les seuls à fêter Pâques. Il existe aussi la Pâque juive. Les rhéto-romanches célèbrent, au début du printemps, la Pâque rhète alors que sur l’île de Man ((c) Blaise), on fête la Pâque Man. Et, en Chine, sous la dynastie Han, il existait une fête similaire mais où on ne cachait que des demi-lapins et des oeufs avariés: la Pâque au rab´Han.

(Quant aux habitants de l’île de Pâques, ils ne foutent pas grand chose de leurs journées, ils sont là, plantés comme des statues, c’est vraiment des cons.)

L’origine de cette fête remonte à à peu près l’époque des cavernes. Il y avait alors une tribu dont tous les habitants s’appelaient Pascal, comme aujourd’hui l’île Maurice et les Philipines, dont les habitants s’appellent Maurice et Philippe, d’ailleurs les métissages entre ressortissants de ces deux sympathiques pays ont été strictement interdits par le lobby du non-fumage, mais revenons-en à nos Pascaux.

On constata très vite que la tribu des Pascals avait une forte propension à choper la grosse tête, surtout leur chef, Pascal, et leur shaman, Pascal. Leurs rivaux de la tribu voisine décidèrent donc de les occuper. Ils proposèrent à Pascal d’animer tous les soirs des débats sur le forum du village, dans lesquels Pascal serait invité régulièrement, surtout qu’il était rigolo, Pascal, avec sa manie de s’encoubler dans les mots. Au début, cela fonctionna bien, les rivaux répétant tellement que Pascal était le meilleur animateur de débats de l’univers que ca finit par deviendre vrai. Mais au bout d’un moment, Pascal se disputa avec son chef, Pascal. Il quitta le forum et il fallut bien trouver un moyen de l’occuper autrement.

Les tribus rivales proposèrent donc d’organiser une grande fête annuelle, dans laquelle on cacherait des lapins (proposition qui n’eut qu’un succès mitigé, les lapins passant leur temps à détaler (entre autres) comme des lapins) et des oeufs. Même que ce serait à Pascal d’écailler les oeufs.

Et à dans une semaine, les poussins

les onglets débarquent

Monday, March 13th, 2006

Ces derniers temps, on a pas mal parlé navigateurs dans les commentaires. Comme ce sujet passionne visiblement, je ne pouvais le passer sous silence.

Nous sommes l’avant-dernier mardi du Moyen-Âge. Le jeune Christophe Colomb rêve d’une carrière sur les planches. Il a developpé un tour de magie qui, pense-t-il, le rendra célèbre: il arrive à faire tenir un oeuf dur en équilibre sur une table. A chaque fois qu’il est invité quelque part, il fait le coup de l’oeuf. Forcément, ses amis trouvent ça un peu lourd et finissent par le lui dire. (Ils lui disent, dans le texte, “Colomb tu fais chier”, mais ce n’est pas mon genre d’humour)

Christophe décide alors de bouder dans son coin. Or, à cette époque, la terre est aussi plate qu’un film de Michael Youn. Passionné de navigation, il décide d’y aller en bateau.

Au bout de pas mal de jours de navigation, Christophe Colomb arrive à Cuba. Mais comme il ne croise pas Fidel Castro, il est persuadé d’avoir découvert l’Inde. A peu près aussi imaginatif qu’un supporter de foot moyen, il baptise tout ce qu’il croise: les habitants sont des Indiens, les animaux des cochons d’Inde, les oiseaux des dindes, la musique du indie rock, les villes Indianapolis ou San Salvador.

Quand il revient en Europe, il ne rencontre qu’un intérêt poli, vu que l’Inde a déjà été découvert quelques milénaires auparavant, à l’occasion de la coupe du monde de cricket. Mais jusqu’à sa mort, Christophe Colomb n’en démordra pas. Il sera juste un peu surpris de, je cite, “pas trouver un seul resto qui fasse un curry convenable”.

Mais le voyage de Colomb lancera une mode, celle des grands navigateurs. Tous veulent découvrir un coin de terre, histoire de pouvoir eux aussi donner des nouveaux noms. Des siècles avant le facétieux Bertrand Picard, c’est Magellan qui aura l’idée de faire le premier tour du monde. Malheureusement, il n’arrivera jamais au bout de son voyage. Des siècles avant l’invention des surgelés Picard, il mourra aux Philippines, d’une maladie liée à la malnutrition contractée alors qu’il traversait l’actuelle Indonésie.

Sur sa tombe on écrivit: “Désolé, ce navigateur ne supporte pas Java. Cliquez sur ok pour redémarrer.”

Attention, ce billet ne parle pas de Kreuzlingen

Saturday, February 4th, 2006

Au début du Moyen-Âge le développement de la féodalité provoque de nombreux bouleversements.

Il permet de construire des archers longs et qu’on peut l’échanger contre l’imprimerie avec les Aztèques, juste avant de leur mettre sur la gueule. Mais ça, c’est seulement dans Civilization IV, dans la vraie vie, les Aztèques jouent de la flûte de Pan devant le Prisu et, si au lieu de leur filer des pièces, tu mets la féodalité dans leur petit chapeau, ils tirent un peu la gueule.

Mais revenons-en à notre mardi: avec la féodalité, des tas de gens deviennent ducs, barons, comtes, ce genre de choses. Comme ils se font tous construire des châteaux luxuriants, le bâtiment marche bien. Mais, à l’époque, il est une tradition dans ce secteur: celle de raconter n’importe quoi. Les contremaîtres prétendent que pour un château avec deux tourelles et une échauguette, il va falloir compter dans les 300 briques et quand ils présentent la facture finale, le montant a doublé, faut comprendre, on a eu des frais.

De nombreux constructeurs de châteaux découvrant immédiatement que leurs oubliettes sont super bien foutues, sauf au niveau de l’isolation, quelques rebelles décident de toujours dire la vérité. L’ordre des franc-maçons est né.

Seulement, (S’il y a des enfants dans le coin, je les prie de ne pas lire la phrase suivante) la franchise ça ne paie pas. Quand les seigneurs demandent un devis, s’entendre répondre “Bon alors, ça va nous prendre une quinzaine d’années pour construire ça, faut dire que nos ouvriers au noir ligures vont sans doute se faire arrêter, après faudra qu’on engage des Rauraques… et on va vous le faire pour moins cher que la concurrence, sauf qu’on va essayer de vous rouler sur la qualité de la brique et que l’architecte qui a dessiné les plans est aveugle”, ça leur plaît pas. En plus, les maçons normaux aiment pas trop les franc-maçons, qui révèlent des tas de secrets jalousement gardés.

Du coup, les membres de l’ordre des francs-maçons décident de se cacher dans des loges et élaborent des tas de codes secrets rigolos. Au lieu de construire des châteaux en briques, ils développent des nouveaux jeux. Ils devront malheureusement attendre dix siècles pour que les magazines spécialisés les achètent et trouveront le temps un peu long. C’est pour le passer que le frère Zinedinus, un de leurs chefs spirituels, inventera le coup-franc.

Septante

Saturday, January 7th, 2006

Si vous lisez des blogs sérieux, vous avez probablement entendu parler du web 2.0.

Si vous ne lisez pas de blogs sérieux, vous n’avez probablement pas entendu parler du web 2.0, votre coiffeur se contentant de vous résumer brièvement les dernières chroniques de Philippe Jeanneret et votre boucher vous déclarant, comme ça, sans crier gare, “ça fait 2.1, ça ira quand même? Et avec ça, ce sera tout?”

Si vous ne savez pas si les blogs que vous lisez sont sérieux ou non, vous pouvez faire ce test très simple: lâchez un Nicolas Sarkozy. Si le blogueur le tutoie, c’est un blog sérieux, s’il le vousoie, c’est un blog pas sérieux.

Bref, lectrice, lecteur, j’ai été au péril de ma vie faire un tour des blogs sérieux et, si j’ai bien compris, le le web 2.0, c’est comme internet, mais en plus ça fait briller les vitres grâce à un procédé révolutionnaire: l’Ajax.

Ajax est né il y a longtemps, en Grèce. Il s’est fait connaître lors de la guerre 2.3, où il s’était un peu engueulé avec Ulysse à cause d’une histoire de petit robot buggé. Grâce à un code secret subtilement dissimulé dans les tableaux de Maurice van Gogh, on sait désormais que Ajax n’est pas vraiment mort lors de la guerre 2.3, mais qu’il est discretos parti en exil en Hollande, parce qu’il aimait bien le fromage. Sauf qu’à l’époque le fromage n’avait pas encore été inventé et les Bataves se contentaient de manger de la salade.
La caravane non plus n’avait pas encore été inventée. Du coup, les habitants étaient obligés de rester chez eux en été et le pays était surpeuplé. Ajax décida alors de fonder une nouvelle ville qu’il appela Amsterdam ce qui veut dire “Ah tiens, je pourrais fonder une nouvelle ville” en Grec ancien.

Ajax avait rapporté de son pays natal de la feta, mais ça on s’en fout, et une vieille recette de produit à nettoyer les vitres. Très vite, l’industrie de la vitre propre fit d’Amsterdam une ville mondialement reconnue et on vint de loin pour y faire du lèche-vitrines avant d’aller boire un café dans la rue d’à côté.

Bon, mais quel est le rapport entre cette histoire et le web 2.0, me direz-vous?