Archive for October, 2011

Work in progress

Wednesday, October 19th, 2011

Faut-il être indépendant ou salarié ?
La plupart des patrons sont des gens sympathiques, souriants et qui sentent extrêmement bon, et je ne dis pas ça parce que des gens googlisant mon vrai nom usuel de la vie arrivent régulièrement sur ce blog. Cependant, être son propre patron présente foule d’avantage. Mais aussi foule d’inconvénients.

La journée du salarié est réglée comme du papier à rouler, 8 heures arrivée au bureau, 8 heures 27 pause café, 8 heures 53 lecture des journaux, 9 heures 43 consultation des réseaux sociaux afin de se tenir au courant des dernières tendances et des pokes en cours, 11 heures 12 préparation mentale à la pause de midi, 11 heures 51 travail, 11 heures 59 pause de midi, 14 heures 07 digestion, 14 heures 39 pause café, 16 heures 20 travail, 16 heures 25 réunion, 17 heures 32 plaintes sur les réseaux sociaux quant à l’âpreté dudit travail, 18 heures fin de la journée de travail et abandon de toutes les tâches en cours, lettre urgente, discussion avec Staub de la compta, sudoku.
Celui qui travaille à son compte peut en revanche aménager sa journée de travail plus souplement : 7 heures 30 réveil, 8 heures second réveil, 8 heures 55 réveil définitif, abultions matinales, déjeuner, parce que c’est important pour être en forme, taches ménagères urgentes, taches ménagères non urgentes, paperasses diverses, remplissage de la gamelle des chats, footing, dîner, sieste, Derrick, dépôt des chats dans leur classe de danse, origami, etc. puis dès 23 heures 50, début de la journée de travail proprement dite. Autre avantage, celui qui travaille à domicile peut aménager librement son dress code, attention toutefois si vous travaillez en slip à adapter votre tenue à vos rencontres avec vos clients.

De même, alors que le salarié doit passer huit heures par jour assis à un bureau avec une chaise trop basse et un écran trop petit, l’indépendant peut aller de sa terrasse, mais il y a trop de soleil, à son bureau, mais vraiment c’est pas motivant, ça fait trop studieux, à son canapé, oh non, trop mignon, le chat vient se coucher sur mon ordinateur, lol, vite, une photo sur Facebook et un petit Scrabble dans la foulée.

Avantage de taille : si vous êtes votre propre patron, à moins d’être vraiment très tatillon et très sélectif, vous n’aurez pas besoin, j’espère, de passer par les tristement célèbres étapes du CV, de la lettre de motivation et de l’entretien d’embauche.
En échange, il vous faudra convaincre des douzaines de centaines de clients que vous êtes vachement mieux que l’entreprise Staub SA. Des douzaines de centaines de clients qui annuleront à la dernière minute, vous demanderont s’ils ne peuvent pas vous payer l’an prochain, en stylos clignotants, diront que finalement, merci pour le travail, je vais le garder quand même, mais chez Staub SA, pour le même prix, ils nous offrent un renard empaillé en plus donc je vais finalement aller chez eux, mais merci quand même. Ou alors ils oublient malencontreusement de payer, vous comprenez, avec le voyage aux Maldives, ça faisait serré, mais promis, à la fin du mois, ça part. Enfin quand je dis le mois, il faut voir ça dans le sens métaphorique, hein, vous aviez compris ce mois-ci ? désolé !

Le défaut principal de l’indépendance, c’est les collègues. Vous vous retrouverez bien vite à parler du match d’hier soir (Incroyable !) avec votre machine à café, de vos futures vacances avec le chat, et à dire du mal de votre bras gauche à votre jambe droite. Mais le principal avantage de l’indépendance, c’est les collègues. Pas de vieux ronchon qui s’en fout de vos vacances, personne pour oublier de remettre du papier à la machine à café. L’organisation des soupers de boîte est nettement plus simple, une boîte de raviolis devant le devis à rendre pour avant-hier sans faute et c’est la fête.

En résumé, l’idéal c’est encore d’avoir un grand-oncle très riche et très vieux, et pas tellement de petits-cousins.

C’est toutefois, lectrice, lecteur, bénévolement que je t’invite à lire les revendications politiques du WTF (Wallomandie, Tradition&Fermentation), les errances de Dieu (Maurice), et puis mes chroniques sur Vents Contraires, aussi, en attendant de me disperser encore un peu plus tout bientôt.

Sport Billy, des champions tu es le roi

Monday, October 17th, 2011

Faut-il plutôt faire du sport ou regarder du sport à la télé ?

On peut classer les sports en quatre catégories. Les sports qui sont pénibles à regarder, mais rigolos à pratiquer : curling, skeleton (enfin, je suppose, je n’ai jamais essayé, j’ai toujours eu peur de me faire péter la gueule par Musclon et son tigre de combat), beach-tchouckball. Les sports plus agréables à regarder qu’à pratiquer : hockey sur glace (surtout si tes capacités limités dans le domaine du patin t’obligent à ne jamais t’éloigner du bord de la patinoire de plus d’un bras), aérobic, hornuss. Les sports pénibles à regarder et à pratiquer : fléchettes, natation synchronisée, ultimate frisbee. Et enfin, la catégorie des sports pénibles tant à regarder qu’à pratiquer mais savoureux à manger : cheval.

Le lobby sportiste, avec l’appui des médias, tente de nous faire croire que le sport est sain. Pourtant, les statistiques le prouvent. Chaque année, les accidents dus au sport sont bien plus nombreux que les accidents dus à la télé. Alors que les sportifs coûtent, chaque année, des millions de francs aux caisses maladie, ceux qui préfèrent regarder la télé font vivre les publicitaires et les vendeurs de bière.
Alors que le sport en canapé permet de se décharger sainement de son agressivité en insultant Christian Jeanpierre, le sportif en extérieur, lui, a bien souvent besoin de se mesurer aux autres, de vérifier s’il serait pas le meilleur, et on a vu trop souvent des gens se croire prêts pour ça alors qu’ils n’avaient même pas le niveau pour ça. D’où dépression et entorses.
Mais ce n’est pas tout. Les sportifs, contraints de prendre parfois jusqu’à plusieurs douches par jour, gaspillent énormément d’eau ce qui, n’importe quel écologiste bien renseigné vous le dira, n’est pas très responsable.
De plus, le sport fait produire au corps de nombreuses endorphines, des composés opioïdes peptidiques. Est-cela que nous voulons pour nos enfants ?
Enfin, il est plus facile de se perdre dans les bois lorsqu’on pratique le jogging que lorsqu’on regarde la finale du championnat de France de water-polo.

Mais le sport a toutefois certains avantages : il permet de décompresser après une journée passée à regarder des photos de chats sur Internet. Et surtout, il est plus accepté socialement. Chez vous, essayez ces deux phrases (si vous vivez en couple, sinon, le test ne marchera pas) : « Mon roudoudou, j’aimerais beaucoup accéder ta requête et sortir les poubelles, mais je suis perclus de crampes suite à mon entraînement de trampoline » ou « Mon roudoudou, j’aimerais beaucoup accéder ta requête et sortir les poubelles, mais la retransmission de Bulgarie – Botswana sur ESPN Classics m’a épuisé ». Selon une étude, la première a 97% de plus de chances de fonctionner que la seconde.
Et le sport à la télé n’est pas toujours très sain. Les lecteurs de ce blog étant en majorité français ou suisses, ils sont habitués à passer par des états proches de la dépression et de la paranoïa : alors que le fan de sports télévisés helvète est incapable de s’enthousiasmer pour quoi que ce soit, parce que ça ne dure jamais bien longtemps, même avec Ovomaltine, le fan de sport français passe le plus clair de son temps caché sous sa table de salon, persuadé que si ses collègues de travail sont si désagréables, son facteur acariâtre, la météo si défavorable, c’est de la faute de l’arbitre.

En résumé, on peut donc dire que le mieux, c’est encore de lire des descriptions de sports sur wikipedia.