Archive for the ‘carte blanche’ Category

Comme l’intestin grêle après la vidange – Bonus Track

Tuesday, May 18th, 2010

Techniquement, la semaine du poney magique est terminée. Mais un joyeux retardataire m’a envoyé ce texte chatoyant, que je ne pouvais mettre de côté. L’occasion de vous remercier une fois encore d’avoir été si sémillants. C’est désormais scientifiquement prouvé, ce blog a les meilleurs lecteurs du monde.

– Oui, je sais bien que c’est trop tard, mais j’ai un billet.

Quiconque connaissait Monsieur Duètre ne se serait pas étonné de le voir manquer de ponctualité, mais aurait décelé un certain aplomb pour le moins déconcertant. Son interlocuteur ne s’en sentait lui-même pas pour autant moins décidé à le rembarrer fissa.

– Justement, pour les billets externes, je vous le dis : là, c’est trop tard. Si je commence à faire des exceptions avec une personne, demain il y en aura deux, après-demain quatre et avant même de l’avoir réalisé, je serai en train de devoir calculer des séries géométriques. Vous imaginez bien que je n’ai pas que ça à faire ! Si vous avez des choses à dire, allez l’écrire en commentaire sur 20minutes.ch, apparemment rien n’y est refusé…

– Non, non, mais quand je parle billet, je veux dire un billet de vous.

– Un billet de moi à mettre sur mon blog… oui, c’est effectivement un peu le principe. Vous voudriez aussi mon numéro de compte pour pouvoir y verser l’argent qui s’y trouve déjà ?

Duètre ne perçut pas l’ironie car il commençait à désespérer de se faire comprendre. Si c’était déjà à ce point compliqué alors qu’il n’avait même pas débuté les explications inévitablement compliquées sur son aventure, ne fallait-il pas renoncer tout de suite ? Il ne savait pas vraiment pourquoi il faisait ça, de toute façon. La gloire, comme les femmes, ne lui manquait pas.

– Non, mais je ne parle pas d’argent. Enfin, si, des fois, comme tout le monde, sauf sur mon salaire bien sûr, mais le fait est que ce billet, c’est juste un mot de votre part.

– Un mot ? Genre « Non ! » ? « Ouste ! » ? « Dehors ! » ? « Chleuasme ! » ?

Il le faisait exprès, pas de doute. Comment pouvait-il ne pas remarquer le papier agité sous son nez avec frénésie depuis le début de ce chat sur IRC ?

– Là. Une note écrite de votre part. Pour vous. Pas pour votre blog. Pour expliquer mon retard :

« Cher moi (comme  je te connaîs aussi bien que moi-même, je me permets de te jejoyer), merci d’excuser le retard de Monsieur Duètre. Un bête accident de poney, pas le temps d’expliquer. Toi. »

– C’est clair que ça ressemble à mon style, mais le plagiat, vous savez, c’est un genre littéraire qui demande du talent pour avoir un minimum d’intérêt. Maintenant que l’accès guest est terminé, il ne suffit plus d’ajouter le mot « poney » pour être publié. S’il y avait au moins des explications de paroles, une évocation des sept ans passés, des aventures préhistoriques ! Vous vous rendez-compte que c’est juste mauvais ? Et je dis ça pour être gentil ; parce que si je voulais être méchant, j’irais créer un groupe Facebook contre les enfants aveugles roux.

– Mais ce n’est pas un plagiat, ni même une blague, c’est bien vous. Regardez, c’est votre signature électronique.

Les bits lui étaient effectivement familiers. Repoussant cette idée déconcertante dans le placard des névroses non résolues, il se demandait où pouvait se trouver la supercherie. Peut-être s’appelait-il Alice ou Bob ? Et fallait-il vraiment continuer à s’imaginer abusé farouchement par un man-in-the-middle ?

– Écoutez, je me souviendrais si je m’étais écrit, non ? C’est quoi ce bordel, à la fin ? J’ai un clone ? Ça vient d’un univers paralèlle ? D’un moi du futur peut-être ?

– Oui… voilà. Cest un peu ça. Du futur. Je sais que ça fait cliché, hein. Enfin, pas autant que celui de le dénoncer en espérant qu’il sera pardonné, mais au point où j’en suis. Il faut dire que vous n’étiez pas censé le savoir, ni même apparaître une seconde fois dans l’histoire. Mais puisque nous y somme, je vous la fais courte, comme Bayne.
Ayant terminé mon texte hier, j’ai voulu l’envoyer une semaine avant, histoire d’être encore dans les délais. La poste n’étant plus ce qu’elle est, il me fallait trouver un autre moyen. J’ai donc consulté le Grand Oracle Omniscient, Gardien du Livre de l’Entendement, et ai cru comprendre que le seul moyen d’envoyer de l’information vers le passé, c’était en tuant mon grand-père. Seulement, j’en ai plus que deux, aux qualités aussi physiques qu’antiques, donc c’était pas vraiment pratique.

– Je… enfin… comment…

– Exactement ! Et c’est là que j’ai eu l’idée d’aller deux mois dans le futur, au moment de mes vacances pour ne pas trop me déranger, histoire de me demander comment j’avais réglé le problème, ce qui allait justement faire apparaître un paradoxe, que j’espérais aïeulicide.

– Et donc… vous m’avez croisé dans le futur ?

– Euh… j’imagine. En fait, je ne m’en souviens pas encore, puisque je ne l’ai pas encore vécu. Je me suis juste retrouvé ici avec ce papier…

– Bon. Je crois qu’on va passer un marché. Je publie exceptionnellement votre texte en antidatant, vous me donnez en échange une aspirine et vous me promettez de ne plus jamais parler de tout ça, même pas dans le futur, ok ?

– Ben, euh… justement, c’est là que se situe le dernier problème à propos duquel j’espérais pouvoir vous entretenir dans l’espoir que votre compréhension aurait permis de nous arranger en trouvant un compromis qui soit aussi une sorte de solution au souci qui se pose dans ma demande, à laquelle je voudrais ajouter que…

– OUI ?

– Que… c’est que ce que j’avais écrit… eh bien je l’ai oublié y a dans deux mois. Ce serait possible d’avoir un délai supplémentaire d’ici qu’on y soit ?

ce que vous ne lirez jamais sur bptp, sauf sous la plume du poney magique

Friday, May 14th, 2010

– on ne se rend compte que l’anticerne marche que quand les collègues vous disent que vous avez une tête de déterré le jour où on n’en met pas
– les pois chiches sont la meilleure invention de Dieu après la bière
– la catharsis version Brecht c’est über surfait
– ß ß ß ß ß ß ß ß ß ß
– le dernier CD de Lara Fabian déchire tout
– si à 50 ans tu n’as pas de charentaises tu as raté ta vie
. la vie est un long fleuve tranquille
. asv?
– je suis à jour dans la paperasse
– j’ai essayé de mélanger du maroilles, du curry et du concombre dans mon masque pour les cheveux et l’odeur ne s’en va pas
– j’ai claqué mon 13ième dans des Louboutin

Du moins, on ne l’a pas lu ces 7 dernières années. Comme quoi, il y a encore de quoi faire!
Au plaisir de lire flipflap (la girafe) encore les 7 prochaines.

Danse avec les poneys

Wednesday, May 12th, 2010

De Fabrizio Zucchini, producteur et manager de « D. Stardust And The Sparkling Cod »

à Raph, producteur et manager de bons poils

Sire,

Suite à votre aimable invitation à d’aptater musicale un de vos textes, nous tenons à vous faire part d’un léger désagréable : la partenaire de notre principale interprète est partie jodler en Australie au milieu d’une ébauche inachevée, laissant l’autre chantante très drunk dans sa cuisine. Et lors d’un mouvement colérique et financier, elle poste la vidéo de l’essai sur la toile cirée. Ce scandale, nous essayons de rattraper la situation conflictueuse, et de ne pas éclabousser réputation de vos ½uvres. Merci de votre comprenure.

Sincerely yours,

Brizio.

•••

De Laura Brignoli, détachée de presse,

à « Undisclosed Récipients »

Découvrez la nouvelle sensation indépendante, foncez sur le nouveau titre de « D.Stardust Sans Sa Sparkling Cod » !

Après Björk qui chantait dans les toilettes, écoutez dès aujourd’hui le mixeur de D. Stardust ! Laissez-vous surprendre par son style unique, entre le lyrisme de Susan Boyle, le parler de Serge Gainsbourg à 3h du matin, et le roulement de tambour de la machine à laver. Son nouveau tube « Les Lapins », dont les paroles sont signées d’un R qui veut dire « attention talent de la Suisse», a été enregistré dans une cuisine indépendante tchèque, et orchestré par un grand chef zoulou dont nous préfèrerons taire le nom. Pour illustrer cette nouvelle atmosphère à la fois trop suave et légèrement dégoulinante, l’interprète, qui sait qu’une grande carrière l’attend grâce à son talent, a décidé de montrer comment elle sait murmurer à l’oreille des poneys bleus dans la boue. Gageons que l’ambassadrice de ce nouveau style obtiendra rapidement un Grawards à la prochaine cérémonie de Malmö !

Voici donc la vidéo qui va décoiffer vos yeux et assourdir vos sens :

Click here to view the video in english, and here c’est tout pareil.

Une création baveuse mais néanmoins exclusive de Nekkonezumi pour bptp.

À moi ! À moi !

Tuesday, May 11th, 2010

À ma dernière incursion en ces lieux, on m’avait sorti un article plutôt digeste à propos d’une casserole plutôt indigeste dénommée Justin Bieber dont je n’avais encore jamais entendu parler, grand bien m’en fasse. Et en revenant, j’ai rien compris à la vie : le dénommé Raph c’était fait envahir par un dénommé Jean-Pierre le Poney Magique, et sans réagir en plus ! Non que le susdit poney avait particulièrement mauvaise haleine (ce qui est plutôt étonnant vu la couleur de ses dents), mais il m’a complètement prise au dépourvu.
Alors j’ai pris la clé des champs (à Jean-Pierre le Poney Magique et, croyez-moi, ça a pas été facile ! Faute de mauvaise haleine, il se rattrape avec ses pets et je suis sûre qu’à côté de lui, même Shrek peut aller se rhabiller) et j’ai décidé, à l’unanimité après auto-consultation dans le dedans de moi-même, de squatter à mon tour le blog du dénommé Raph.
Donc me voilà et voilà aussi mon propre blog (à chaque fois que vous y posterez un commentaire, un nazi mourra quelque part sur la planète… ou bien un prof d’SVT, au choix. Soyez sympas, faites un geste pour les souris blanches)(mon propre blog parce qu’il est pas sale hein, alors essuyez-vous les doigts avant d’entrer. Nan, Jean-Claude, t’essuie pas les doigts sur ton morceau de PQ usagé !)
Quel crétin ce Jean-Claude.

Quand j’étais une gamine de six ans (oui parce que, aujourd’hui voyez-vous, je suis une gamine de 18 ans et puis sûrement vous en avez pas grand-chose à foutre) je croyais que “bah nan moi j’aurais jamais de poils parce que c’est trop moche”. Mais le destin en a décidé autrement, il m’est tombé dessus comme sur tous les autres, et j’ai dû passer à regret du parti des Nus Bleus à celui des Armes d’épilation Massives (me refusant de toucher à celui des Hair Max). Dure dure la politique. Alors Bon pour ton poil, c’est peut-être pas l’idéal pour moi, mais comme ça parle de chocolat, je me suis dis dans le dedans de ma tête que ça ne pouvait pas être mauvais. Et dans le dedans de mon ventre aussi.
Et comme malgré tout ça bah j’ai rien d’intéressant à écrire – à part que Germaine venait à peine de s’installer dans l’appartement de son copain quand celui-ci lui a demandé, d’un air scandalisé “Mais qui a mis des légumes dans le bac à bière ?!” Parce que vous savez, Germaine, elle est spéciale : elle met ses légumes dans le bas du frigo. Faut pas chercher, y a des meufs comme ça… Vous savez, c’est comme celles qui font leurs besoins dans le simulateur de raz-de-marée de Monsieur Canard en Plastique, lequel a déjà failli rester coincé dans le conduit avec leurs conneries ! – et bah je vais quitter ses lieux avant d’avoir dit quoi que ce soit, et (peut-être) laisser une trace sous forme d’un article pondu par ce con de Jean-Pierre le Poney Magique, ce qui est un peu la honte. Un peu.

Bonne continuitude de votre poilitude,
Et bon anniversaire le blog,

Lio

JPLPM a une vie de merde.

Tuesday, May 11th, 2010

Aujourd’hui et depuis que je suis né, je suis un poney magique.

Le seul truc magique, c’est que je ne grandi plus. Ah oui, j’ai une crinière multicolore. Alors fatalement cela attire des gens bizarres. Il y a le gars mauve des Teletubbies qui m’aime un peu trop, les bisounours qui me tannent pour que je me fasse tatouer un coeur ou une étoile sur le ventre, Bob l’éponge qui se confie à moi parce qu’il en a marre de se faire jeter et surtout Barbie avec ses problèmes de couple. Elle me dit que si j’étais plus grand, les choses auraient pu être différentes, mais elle ne veut surtout pas “que ça entrelarde notre amitié enfin tu vois ce que je veux dire.”

Quand je sors c’est l’horreur intégrale avec toutes les options. Aller en boîte c’est pas évident. Déjà on me demander toujours ma carte d’identité. Il paraît que je ne les fais pas. Ensuite une fois sur deux le videur regarde mes sabots et dit : “je crois pas que ça va être possible”. Alors j’ai essayé les endroits un peu plus alternatifs. Pas mieux. Je me fais toujours aborder par une fan de CocoRosie qui me dit qu’elle “adôre” mon travail sur la pochette de Noah’s Ark. Et elle enchaîne TOUJOURS entre deux fous rires en me disant que je dois être bien monté. Ben non, pas vraiment, c’est à la même taille que le reste. Résultat, je finis toujours au buffet de la gare car “ici on n’est pas trop à cheval sur les principes.” Haha. “Alors, Poney qu’est-ce que je te sers, un express ?” Ah merde le festival des vannes pourries a déjà commencé ?

Il y a aussi les gamins. Je ne peux plus les voir. Marre des “ooooh, là, comme il est mignon” ! “Je peux le toucher ?” Non tu peux pas, t’as les mains collantes et t’arrête pas de me tirer la crinière ! Après je dois me faire reprendre mon brushing et taper la causette avec la coiffeuse. “Vous savez, je n’ai rien contre les gens de couleurs, mais il faut vous intégrer, trouver un travail. Vous avez essayé le Manège Enchanté ?” Oui, mais non. Ils n’ont pas de syndicat, pas de contrat de durée illimitée.

Pour l’instant, je bosse comme bruiteur au cinéma. Devinez ma spécialité. Ben oui, les noix de coco, faut les faire venir de loin, ça coûte cher. “Faut du local” qu’ils disent. Je suis aussi donneur de crins pour l’industrie des archets. Il paraît que j’ai du potentiel et qu’ils visent un nouveau public, plus jeune. Non je ne fais que ces couleurs-là. C’est du boulot pour entretenir tout ca. Dans mon métier, mes crins sont mis à rude épreuve, c’est pourquoi j’utilise un pré-, un shampoing et un post-adoucissant pour garder le poil soyeux et des couleurs éclatantes. Parce que c’est mon fond de commerce. A mon âge, c’est rude de se maintenir à un bon niveau coloratif. Il faut conjuguer brillance et endurance parce que les jeunes derrière ne manquent pas d’arguments. Ils n’ont pas d’états d’âme, ils recyclent les vieilles recettes. Le fluo ? C’était moi ! Les paillettes ? Aussi, et depuis des lustres ! Et je ne vous parle pas du dopages. Ces gamins sont prêts à avaler n’importe quoi pour obtenir les bonnes couleurs. Tant que le client paie. Un jour P. Diddy m’a dit : “Hey man, you ain’t nothin’ yet but i wanna make you a damn motherf***ing star”(1). Are you in or out ?” J’ai refusé, je ne fais pas dans le bling bling(2). C’est mon pote Poney Poney Run Run qui a été engagé. Il a failli finir noyé dans le champagne d’un jacuzzi. VDM

John Peter The Magical Poney

(1) Hé monsieur,  ta haine n’est rien encore mais je te vanne que ta dame de mère elle te veut en trois étoiles. Tu rentres ou tu sors ?

(2) ding dong

Ô koudou au cou doux

Tuesday, May 11th, 2010

Attention lecteur, ce billet est authentiquement inspiré de faits réels tirés d’une histoire vraie.

Les plus grands spécialistes en zoologie, sociologie et petits logis, s’accordent à penser que le taux de criminalité serait moins élevé dans la jungle luxuriante que dans notre environnement urbain habituel. Quand j’ai lu ça entre 2 gifs sautillant sur le skyblog de bogossdu34, j’ai pris le premier avion pour la Tanzanie.

C’est un charmant pays, avec à l’est des pirates à la gâchette facile, à l’ouest des barbares à la machette facile, et au milieu des lions à la mâchoire facile. Autant te dire que c’est pas de la petite jungle en mousse de polychloroprène, et que je commençais à vaguement douter de l’avis des spécialistes. C’est là que j’ai aperçu mon premier koudou.

Je vais pas te faire un cours de zoologie, le koudou est un cousin du poney, version gazelle. Une sorte d’impala tuné, quoi. Inutile de te dire que je suis tombé amoureux sur le champ (enfin, sur la pampa plutôt), d’autant que le matois animal effectuait une suggestive nutation. (Je vais pas te faire un cours de français, la nutation est une cousine du dodelinage, une sorte d’oscillation involontaire de la tête, qui me permet de me la raconter grave sa mère avec des mots ke je connais pas LOL t’as vu)

Bref, le koudou, pas si bête, comprit quel danger potentiel représentait ma présence, et avec l’agilité de la belette aquatique et la vélocité du cormoran des sables, il s’élança dans la brousse. Mais hélas, le c½ur a ses raisons que le raisin de connait point, et je ne pu m’empêcher de courir à la poursuite du mammifère, à moitié curieux, à moitié fébrile, et à moitié en pensant que la blague du mec qui ne sait pas compter les moitiés a sans aucun doute déjà été écrite ici même il n’y a pas si longtemps.

La poursuite s’avéra laborieusement répétitive : à chaque coup, je rattrapais le koudou pour qu’il s’échappe à nouveau. Et l’animal tenace (ou joueur ?) me fit le coup une bonne centaine de fois, si bien qu’à la fin je dû suspendre mes jambes fatiguées pour rétablir une circulation veineuse de premier choix avec de vrais morceaux de globules rouges à l’intérieur. C’est un vieux remède d’optimisation du système artériel que ma enseigné un marathonien. Ou ma grand-mère, je ne sais plus.
Quoiqu’il en soit, de ma poursuite à travers la savane est née l’expression que vous connaissez sans doute : “pendre les jambes à cent coups”.

Docteur Tralala

Monday, May 10th, 2010

Quand le docteur T. reçut ce patient, il songea d’abord à se défenestrer, puis se dit qu’il se devait de faire l’effort de le sermonner hypocritement.

T. – Bonjour, allongez-vous s’il vous plaît.

P. – (en s’étirant le plus possible) je suis assez allongé là?

T. – François Pérusse l’a déjà faite celle-là (abruti).

P. – Justement c’est bien ça le problème.

T. – Je suis tout ouïe.

P. – D’abord il faut que vous sachiez que je possède un blog depuis ces temps…

T. – Sept ans! Pas mal dis donc!

P. – Non vous ne m’avez pas laissé finir. J’allais dire depuis ces temps reculés ou l’on a inauguré le troisième tube du tunnel du Baregg sur l’autoroute A1.

T. – Donc depuis 2003.

P. – Oui.

T. – Donc depuis sept ans.

P. – Oui.

T. – (abruti) Continuez.

P. – Et tout à coup, κενό, le Dieu de la page blanche a abattu sa colère sur moi! Mon problème est que j’ai voulu dissimuler ma honte en laissant n’importe qui poster sur mon blog.

T. – Vous êtes dérangé… Je vous conseille vivement de faire le ménage dans votre vie.

P. – Mais j’ai essayé de de boire de l’eau de javel. Ça ne m’a pas réussi.

T. – (mais, abruti) Pourtant vous avez le poil sémillant.

P. – C’est bien ça le souci : je m’en contrefiche, j’aime les pingouins et tous les jeux de mots qui vont avec. Aidez-moi!

T. – Vous aider? Ah non il y a erreur. Moi je suis juste venu vous traiter trois fois d’abruti sur votre propre blog.

P. – Et vous pensez que je vais valider cette note?

T. – Si je fait une boutade à propos d’un kangourou et d’une truite?

P. – Essayez toujours…

T. – Alors cet examen ? demande papa kangourou à sa fille qui rentre de l’école. – Pas de problème, c’est dans la poche!

P. – Et la truite?

T. – Oui je sais je me suis trompé. Alors?

P. – On verra.

T. – C’est toi le porc.

Aujourd’hui j’ai pas poney

Monday, May 10th, 2010

Ya des matins comme ça

Photo de chaton.

Saturday, May 8th, 2010

Chaton

Lauréat, parce que je le vaux bien.

Saturday, May 8th, 2010

Comme à l’accoutumée, je vérifiais compulsivement les flux RSS qui s’agrégeaient dans mon Netvibes, les billets de blogs tombant incessamment tels les myriades de gouttes de pluie de la mousson tombant sur la plaine Indo-Gangétique au petit matin.

Quand soudain, je tombai nez à flux avec un article qui allait changer ma vie et transcender les fondements immémoriaux de l’humanité. Raph refilait les clés de son bleu blog. Du simple néophyte de passage à l’adepte fanatique, tous étaient conviés à pénétrer dans le saint des saints des saints (des saints etc.) pour y laisser sa propre empreinte personnelle à soi.

Mon sang ne fit qu’un demi-tour : l’opportunité était à portée de clavier. Enfin, bientôt, je serai le maître du monde.

Il ne restait donc qu’à trouver l’idée ultime, le sujet drôle qui allait rendre la blogosphère hilare jusqu’aux confins de l’univers. Je me tournais donc vers mon troupeau de poneys conseillers en quête d’inspiration et immédiatement les inepties ineptes tombèrent telles les innombrables gouttes de pluie tombant sur ma crêperie bretonne préférée à St Kergoulen-sur-Lolec :

–         Tout simple, hennit l’un, écris l’histoire de Uuuugrrhhur à la préhistoire, un mardi…

–         Non, coupa l’autre, on devrait caser un maximum de mignons chatons et de sexe sauvage pour le référencement !

–         MER IL ET FOU ! le railla un troisième, Vo miE ri1 ékrir C + miE MDR !!!1

Après avoir dévoré sans faim environ 1532 steaks de poney, l’angoisse de la page blanche commença à regarder par le trou de la serrure, comme on dit dans les trop rares cossus boudoirs de Basse-Meuse. Les sources d’inquiétudes tombèrent dans mon esprit fiévreux tel les gouttes belliqueuses perlant sur le front du geek combattant un boss level 15 avec la même ardeur qu’au premier soir.

Sans sémillante idée lolesque, s’en serait fini de mes rêves de conquête mondiale. Voyons voir, une bonne louche de jeux de mots et une dose d’absurdité sur un thème actuel, ce devrait pourtant être jouable ! Et puis un bon titre, c’est important. Alors ? En Islande, les avions volent quand ? En Louisiane, l’homard est noir ? Piratage : l’essayer c’est l’hadopi ?

Ce n’était pas encore ça, mais patience, patience… Il restait encore quelques heures pour récidiver…