Archive for the ‘histoire drôle’ Category

Jouons un peu avec l’Histoire

Monday, December 12th, 2005

Mon dernier post était un peu défaitiste: va savoir, la gauche pourrait, par inadvertance, gagner en 2007.

Elle s’entraîne d’ailleurs de pied ferme.

Et pour ne pas rester en reste, se mettre à elle aussi réecrire l’Histoire. Mais à sa façon, par inadvertance. Sinon, on risquerait de se fâcher avec des gens.

58-51 avant Jésus-Christ: César décide de passer ses vacances à la Baule. Dans un instant d’étourderie, il envahit la Gaule.

1515: De passage à Marignan alors qu’elles cherchaient la route de Nice, les troupes de François Ier tombent sur des gens qu’elles prennent pour des dangereux terroristes et leur infligent une cuisante défaite. Depuis lors, les relations entre la France et la Suisse sont un peu tendues, mais ça va.

1572: Dans le charmant village de Saint-Barthélémy, des protestants entrent par erreur dans l’ancêtre d’un transformateur EDF. Ils meurent un peu, mais pas exprès.

1812: Napoléon tente d’envahir les îles Baléares. Manque de bol, il tenait la carte à l’envers.

1962: L’Algérie devient indépendante. En fait, les gens avaient compris “Tom et Jerry, de Vienne, avec un dé pendant”, alors ils ont cru qu’il s’agissait d’une sorte de jeu télévisé présenté par Guy Lux.

2002 et 2007: Le PS oublie complètement d’être présent au deuxième tour des élections.

2004: Kyo remporte trois victoires de la musique. Il s’agit sans doute d’une erreur.

sa vie son oeuvre (bis)

Monday, September 12th, 2005

Pologne.
Pays d’Europe de l’Est, entre l’Allemagne et des autres pays, notamment la Biélorussie
Langue: le polonais
Monnaie: le zloty
Capitale: cf. Sophie

Economie: cornichons, vodka, plomberie

La devise nationale est: “de l’épaule au nez, il n’y a qu’un pas”, ce qui, traduit, se dit “Cszwky na grucz kruszky grzt nahagluk ba porosz g”, un jeu de mots plutôt drôle en polonais (grucz pouvant vouloir dire entonoir, sempiternel ou attention, derrière toi, un ours de trois mètres de haut)

Histoire: La légende veut que la Pologne ait été fondée par un dénommé Lech. A force, ses habitants finirent par avoir la langue pâteuse et la gorge sèche. Ils inventèrent donc la vodka, un alcool très fort, distillé à partir de grains, de patate ou de ce qu’on trouve.
Coincée entre l’Allemagne et la Russie, la Pologne a passé son temps à se faire envahir par les uns, qui cherchaient un débouché sur le marché du cornichon, et les autres, qui cherchaient à déboucher des bouteilles de vodka.


Un vaillant guerrier polonais tente de repousser des envahisseurs, mais il a oublié de regarder derrière lui, ce con

Mais au Moyen-Âge, le marché de la vodka s’effondre. A force de petites améliorations, l’alcool devient trop corrosif et s’attaque aux tonneaux. Le roi Boleslaw XIVL (les Polonais, n’ayant jamais été envahis par les Romains, maîtrisent très mal les chiffres du même nom (romains, donc) (aucun lien avec Romain de la Starac, les Polonais ont déjà assez souffert comme ça avec Michal)) a une idée géniale: après trois premières années d’enseignement consacrées à l’écriture correcte de leur nom (c’est ça, moquez vous, j’aimerais vous y voir, vous, si vous vous appeliez Andrzej Szymkowiak, Wojcieh Kowaleski, Arkadiusz Baszczynszky (né à Szeczin) ou même Frédéric Chopin), ils sont initiés à la plomberie.


le tout premier robinet à vodka

Les Polonais fabriquent dès lors des tonneaux plombés et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. La société polonaise est divisée en trois classes: la noblesse, qui distille la vodka, la classe moyenne, qui fait de la plomberie, et le tiers-état, qui cultive des cornichons.


Des cultivateurs de vodka après une soirée bien arrosée

Les Polonais continuent de se faire envahir par les Allemands et les Russes, à tour de rôle et parfois même en même temps, mais ils s’en foutent, ils ont des lavabos et de la vodka.
Après la deuxième guerre mondiale, la Pologne devient communiste: les Russes expliquent comment rationnaliser l’économie en fabriquant de la vodka, de la plomberie et des cornichons. Mais, un jour, le secrétaire de le parti communiste décide, pour faire plaisir à son pote Perez Troïka, de se retirer de la politique et de se lancer lui-même dans la vodka. Il a alors recours a un habile truc marketing: se faire succéder par un alcoolique.

Dès lors, la vodka russe supplante la polonaise. Très vite, le pays se retrouve avec 90% de plombiers. Dans certains appartements rudimentaires du centre de Lvov, on se retrouve plus de dix-sept lavabos.

La tragique histoire du pays est bien résumée par l’hymne national, une polka composée par un plombier dénommé Wyncenz Lagaszfsz et intitulée “Swzcz” (oh, qu’il est beau le lavabo).

Albi back

Saturday, August 27th, 2005

Pendant les vacances, j’aime bien me culturer un peu sur l’histoire des endroits où je va. Je m’en vais donc vous en faire profiter.

Nous sommes au Moyen-Âge. Al Bijois est un sympathique commerçant qui tient un magasin de sous-vêtements, la Croisade d’Al Bijois (la croisade était une sorte de coeur-croisé, mais en métal). Un jour, il décide d’importer des bas résille du Qatar. Au début, peu en chaut aux gens du coin mais un jour, un groupe de troubadours punk du coin (les Borne Toulouse) décide de s’en vêtir les jambes.
Les résilles Qatar se propagent alors comme un feu de paille dans la forêt languedocienne. Les bas résille sont très séduisants, et l’on a bien vite fait de surnommer les gens qui succombent à cette nouvelle mode les érotiques Qatar. Mais l’Eglise catholique ne voit pas ça d’un très bon oeil, surtout le gauche. Elle décide de combattre les érotiques et de les remettre dans le droit chemin à grand coups de lances dans ta gueule, car c’est bien connu, le meilleur moyen d’inciter un gens qui pense pas comme nous à penser comme nous, c’est encore de le trucider un peu.

Les érotiques se réfugient alors à Carcassone, où ils se font assiéger: les catholiques mettent des tas de sièges autour des remparts et quand on leur dit: “Poussez-vous, s’il vous plaît, j’aimerais aller à Carrefour acheter du cassoulet tradition”, ils refusent. Le but est de les faire mourir de faim pour les pousser à se rendre au cimetière. Mais le siège se prolonge, parce que y a des tas de restaurants à Carcassone.

Au bout d’un moment, les assiégeants trouvent que bon, ça commence à bien faire et usent d’un habile subterfuge: ils sonnent à la porte de la cité de Carcassone. La fin des résilles Qatar correspond avec cette célèbre phrase qui a donné son nom à la ville: “Je vais répondre, car ça sonne”.

Ca s’en va, lentin

Monday, February 14th, 2005

Nous sommes le 14 février 1312. Valentin Lessin est heureux: il vient de rencontrer la belle Bérénice, qui a accepté d’aller avec lui au bal de fin d’année.

Valentin aimerait bien faire des suggestions* à sa dulcinée. Mais il est d’un naturel timide. Il demande alors conseil à son cousin Germain, lequel a déjà eu moutarde maille à partir avec diverses représentantes du sexe féminin lors de ses expéditions en Mésopotamie.

“J’crois qu’elles aiment bien manger des chandelles et aussi qu’on leur offre des fleurs”, lui répond alors celui-ci, “et aussi qu’on leur dise des jolis trucs, tu sais, comme par exemple j’aimerais être une larme pour couler dans ta djeule, ou aussi je n’aime que deux choses, la rose pour un jour et les tartes aux quetsches. Ah pis aussi le feu est à l’amour ce que le vent qui souffle des fois, il ravive le petit et brûle des gens.”

Perplexe, Valentin se rend alors dans la grotte du vieil ermite au fond de la forêt, troisième porte à gauche. Mais celui-ci est parti refaire sa vie comme danseur de flamenco en Estonie, et le pauvre Valentin est bien dépourvu.

Mais à ce moment là, Bérénice envoie un message par pigeon voyageur: “Kikoo jte kiff tro, tu ve fer dé balad ds la foré ac moa tounus?”

Il accepte, mais c’est là que survient le drame. Il se rend compte que la belle est manchote et, en cette époque reculée de barbarisme où personne n’a encore tourné de films sur le pôle sud, c’est un handicap terrible: comment Bérénice pourra-t-elle participer au championnat du monde de tennis dans ces conditions? Valentin ne se laisse pourtant pas abattre et décide d’aller chez les parents de sa dulcinée pour demander la main de cette dernière.

Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d’enfants et un poêle en tefal.

*Via ici, puis ici

Le franc, j’y pane.

Thursday, January 6th, 2005

Aujourd’hui, 6 janvier, c’est le jour de l’Epiphanie, jour traditionnellement consacré au mangeage de galettes. Le jour de l’Epiphanie, celui qui trouve la fève dans sa galette devient le roi de sa maison jusqu’à la fin de la journée. Il peut alors lever des armées, prélever de nouveaux impôts, déclarer la guerre aux maisons voisines et exercer son droit de cuissage (le droit de pincer les cuisses de ses frères et soeurs).

Mais d’où vient cette étrange coutume?

Nous sommes le 6 janvier 1, en Galilée, (là où les mappes-monde ont été inventée). Fidèles comme une ombre, Melchior, Gaspard, Balthazar et Fanny suivent des yeux l’étoile du Berger. Un peu comme Christophe Colomb et ses trois caravelles. Ils ont dans leur bagages Laure, la mire et l’anse d’Hans, qu’ils veulent offrir au petit Jésus, le douzième fils de leur concierge. Ce sont de jeunes mages ambulants, qui véhiculent de par le monde l’Art Secret que leur a transmis le grand Garcimore lui même. L’un d’entre eux sait même faire disparaître des lapins, mais la légende ne dit pas lequel (la légende est une conne).

Soudain, les mages prennent une décision qui va changer diagonalement le cours tumultueux de leur existence. Ils s’arrêtent dans une modeste auberge, afin d’y savourer quelque frugal repas. Pour le dessert, ils s’accordent une petite galette. Le malheureux Melchior croque malencontreusement dans un disque de Dave que le boulanger avait perdu dans sa pâte. Il se casse une dent et doit alors se faire poser une couronne. Son ami Balthazar qui, malgré son nom ridicule, a toujours le mot qui console, lui dit: “On dirait que ce serait toi le roi”.

Depuis, la tradition est restée, sauf que le Dave a été remplacé par une fève, plus digeste.

je suis pas pythie!

Friday, September 17th, 2004

Dans la Grèce antique (une période très romantique), y avait pas encore de courriers des lecteurs de OK-Podium, jeune et jolie ou fhm.

Alors, pour répondre aux questions de les gens, y avait la Pythie. Son boulot était pénible et astreignant. Elle avait le teint hagard et la cerne malicieuse de ceux qui abusent des heures supplémentaires. (d’où l’expression “il vaut mieux faire envie que Pythie” (par contre, elle arrivait toujours au boulot avec un sandwich aux crudités))

“Mais comment diable la Pythie faisait-elle pour trouver les réponses aux questions les plus fuligineuses?” vous demandez-vous sans doute en ce moment. (ou pas)

Et bien elle s’adressait au dieu des questions saugrenues, Gugol. Sur un petit boîtier sacré, elle imputait les questions que lui apportait la populace. Les gens se posaient des questions importantes, comme comment draguer une fille dans la rue, rasage ou pas rasage, que veut dire etre has been ou maïté recette sanglier. La Pythie demandait à gugol, qui cherchait des réponses dans ses connaissances infinies.

Le problème, c’est que le dieu gugol avait une conception très personnelle de la notion de pertinence des informations. Pour lui, plus les gens étaient nombreux à dire un truc, plus ce truc était vrai. Ainsi, pour gugol, la terre était plate et Jean-Marie Bigard était drôle.

Parfois, les réponses de gugol étaient un peu étranges. Parfois, elles étaient à côté de la plaque. Il se murmure que parfois, gugol apportait des réponses sensées. Mais souvent, la Pythie se montrait sybilline. (alors que la Sybille se montrait régulièrement pythoyable). Ainsi, quand on lui posait des questions plutôt claires comme passer sur le billard chat film d’horreur, la Pythie répondait n’importe quoi.

Au bout d’un moment, elle en eut marre, car le job ne payait pas. La Pythie partit refaire sa vie. Le temps passa et le dieu gugol fut oublié de tous. Jusqu’au jour ou des informaticiens le redécouvrirent et relancèrent son culte.