tout ça, c’est de la faute à badibuh
Nous sommes au XIXe siècle, un mardi. Le jeune Maurice Berthier aimerait faire carrière dans la peinture et décide donc de s’inscrire au premier festival international de la création artistique, de la chaussure en bois massif et de la raviole. Il demande à sa cousine, Jacqueline Berthier, de poser pour lui.
Maurice Berthier décide d’intituler son drapeau “Jacqueline Berthier guidant un petit épagneul”, ode à la pureté, à la nature et aux épagneuls. Mais, soudain, c’est le drame. Jacqueline décide, dans une soudaine impulsion, de se départir de son corsage, histoire de faire plus artistique. Mais à l’époque, la connexion adsl n’existait pas et tous les gars du village accourent. Quand Maurice Berthier finit enfin son tableau, il rajoute encore un drapeau français, car il peint super bien les drapeaux. En effet, plus jeune, à l’école primaire de Charenton-Saint-Maurice, il a pris un cours à option point de croix, macramé et drapeaux du monde.
Plus tard, il rencontrera un impresario, qui lui conseillera de prendre un pseudo. Maurice Berthier, qui est pour l’eugénisme (mais il croit que ça a un rapport avec ingénue, sinon il serait contre) décide de se faire appeler Eugène. Et c’est en souvenir de ses années scolaires qu’il prendra comme patronyme Dupointdecroix-et-delabannière (parce que le macramé j’aime moins), mais il sera régulièrement, et abusivement, appelé Delacroix.
L’impresario lui dira aussi que Jacqueline Berthier guidant l’épagneul, c’est complètement con, maintenant que la pauvre bête git sous les pieds velus de hordes de mâles concupiscents, mais on le soupçonne fortement de ne l’avoir dit que pour prouver qu’il savait l’orthographier correctement. Il convainc le jeune peintre de rebaptiser “La Liberté guidant le peuple”. (Eugène, lui, aurait préféré “les Gros nichons de ma cousine”, mais avoue que ça aurait pas traversé les siècles)
Plus tard, il fera en sorte que l’on oublie l’histoire (en coulant son impresario dans du bronze liquide) et expliquera que ça parle de la liberté qui guide le peuple vers le supermarché du coin.