Archive for the ‘Mars et Vénus sont dans un bateau’ Category

Ce post ne parle pas de Harley Davidson

Thursday, August 3rd, 2006

Je sais pas si tu as tellement remarqué, mais sur internet, il y a environ plusieurs sites de rencontre. Parce que les gens, de nos jours, ils ont envie de faire des rencontres, c’est plus pratique pour aller au bridge.

Bon. Mais une fois qu’on est sur le site de rencontre, voire même dans une boîte branchée des faubourgs, le supermarché de Melun ou un tunnel, il faut réussir à concrétiser la rencontre, parce que ça sert pas à grand chose de rencontrer des gens, si c’est pour paniquer ensuite. Heureusement, parfois, au gré d’une publicité intempestive sur un blog de qualité vert, on découvre des modes d’emplois, même que Paul Valéry, ça lui a changé sa vie.

Sauf que 39 euros pour une méthode qui a permis à Paul Verlaine de mener la conversation pendant le dîner, mais si jamais elle décide de rester après le dîner, hein, comment il fait, Paul et Virginie?

C’est pourquoi, dans un grand élan de générosité, je me permets de répondre aux questions soulevées à juste titre par le site suslinké et d’y répondre pour la modeste somme de 0 euros plus les frais de port.

Comment parler à n’importe quelle femme, n’importe où, pas à pas, en étant certain de ne jamais manquer de sujet de conversation qui vont l’intéresser !
Le truc, c’est que si tu pars sur sujet juste comme ça pour l’intéresser lors de votre premier rendez-vous, ça risque quand même de se voir. Evite donc les trucs auxquels tu ne connais rien comme la mode, les petits chiens et l’acupuncture. Mais ne lui parle pas de football non plus, si ça se trouve elle est fan de Istres et vous allez vous engueuler. Le mieux, c’est encore de prendre la carte du restaurant et de faire des commentaires intelligents, pour qu’elle se rende compte que tu es un érudit, comme par exemple “Ah tiens, ils ont de la salade au chèvre chaud, alors en fait, au début je croyais que on faisait chauffer des chèvres, mais c’est idiot, ça s’appellerait salade de chèvre chaude. Au fait, est-ce que tu savais que l’hectare carré est une unité de distance^4 ?” Mais tu peux aussi lui parler de la Mauritanie. Les femmes adorent la Mauritanie. Et l’équitation.

Ce qu’il ne faut surtout pas dire.
Tu ressembles beaucoup à ma mère; Je dois partir, ce soir y a Derrick à la télé; Parfois, je suis un vilebrequin; Parle plus fort, je suis dans un tunnel (sauf si vous êtes dans un tunnel); Au fait, je t’ai dit que la salade de mesclun, ça n’était pas fait à Mesclun?

Quoi faire pour que les femmes attendent que vous leur proposiez enfin un rendez-vous.
Ne jamais leur proposer de rendez-vous, sinon elles n’attendent pas.

Comment une femme décide si un homme lui convient (ou pas) et comment utiliser ce savoir à votre avantage.
Bon. C’est bien connu, les femmes attendent le prince charmant. Il faut donc posséder un cheval blanc, une épée, et demander à un pote de se déguiser en dragon (les vrais dragons, c’est hors de prix). Si tes amis n’aiment pas se faire trucider, tu peux toujours lui raconter la blague des deux castors, les femmes adorent les mecs qui ont de l’humour et qui aiment les castors.

Quand, comment, (et si) lui demander son numéro de téléphone.
Il ne faut jamais lui demander son numéro de téléphone, mais la regarder d’un air trouble et lui dire “au fait, ton numéro, c’est bien le 048 723 12 ?”, elle comprendra alors que tu es attentionné et que tu sais te servir d’internet. Les femmes adorent les gens qui savent se servir d’internet, parce qu’elles se disent qu’il pourrait leur réparer leur ordinateur pendant qu’elles vont faire du cheval avec leur voisin Juan-Pablo.

Comment survivre aux longs silences qui cassent tout.
Il y a différentes solutions. Vous pouvez faire une grille de sudoku, entonner l’Internationale, lui couper une jambe.

Ce que pensent réellement les femmes quand elles vous disent quelque chose.
Ceux qui le savent ne sont plus de ce monde pour en témoigner.

Quand téléphoner, ni trop tôt ni trop tard (et quoi lui dire !).
Jamais entre minuit et quatre heures du matin, elle risque d’être en train de repeindre sa pelouse et les femmes détestent être dérangées dans ces moments là. Ensuite, le mieux c’est de lui dire “Allo? C’est Octave. Mais si, on a mangé l’autre jour ensemble, des pizzas au flan, j’avais oublié mon porte-monnaie… Mais si, rappelle-toi, il pleuvait sur brest, ce jour-là, heureusement on était à Biarritz, parce que tu n’avais pas ton parapluie… Non, ça te dit rien… Un instant, vous êtes bien madame Baillot? Ah non, excusez-moi, monsieur, au revoir”.

Lesquelles aborder et lesquelles ne valent pas la peine de passer plus de 2 minutes.
Les chauves et celles qui ont des porte-manteaux.

etc.
Ca, par contre, je sais pas trop.

l’insoutenable légéreté (deux lettres)

Friday, December 23rd, 2005

Hier, une sympathique internaute (dont je tairai le nom) m’a demandé quelques conseils pour une oeuvre littéraire des plus sympathiques, puisque destinée à un charmant jeune homme.

Or, il faut bien reconnaître que blogueur, ça ne nourrit pas son homme, ni sa femme, encore moins son poney. Alors que marieur, si. La preuve, tout le monde s’y met, même le Temps et l’Hebdo qui sont des journaux plutôt sérieux, sauf l’Hebdo qui n’est pas un journal mais un hebdo, mais qui est plutôt sérieux, sinon.

Alors autant, sur le net, les sites de rencontre se ramassent à l’appel 3 francs 52 la minute, autant des sites qui t’expliquent quoi faire après pour dire à des chiffres et desl’être aimé que tu aimerais bien qu’il coure derrière toi comme un chien derrière son propriétaire mais sans sa baballe, merci, manquent à la pelle.

J’ai donc décidé de me lancer dans la vente de chiffres et de lettres d’amour enflammées. Vous pouvez donc choisir l’un des modèles ci-dessous, 1 franc chacun (à m’envoyer par e-mail).

  • jte kiff grav lolllll vi1 che moa jte jourE du tronbon ptdr
  • J’aimerais être une rose pour naître sur ta joue et toucher les ailes des oiseaux. Depuis notre rencontre, mon coeur saigne comme un bateau sans ailes sous le pont Mirabeau. Je suis très émue de vous dire que j’ai bien compris l’autre soir que vous aviez toujours une envie folle de me faire danser sur cette ballade de Kyo.
  • Monsieur,
    Par la présente, je vous informe de l’intérêt que je vous porte. Lors de notre rencontre du 22 ct. mon coeur s’est mis à accélérer, provoquant ainsi divers désagréments dont vous trouverez la liste en annexe. Toutefois, il me serait agréable de vous revoir dans le but de nouer une relation affective.
    En cas de non-réponse de votre part, je me verrai dans l’obligation de procéder à diverses mesures de rétorsion telles que la crevaison de vos pneus et/ou l’assassinat de votre chat.
    Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, mon gros roudoudou, l’expression de mes sentiments les plus distingués et plus si affinités.

ben quoi?

Saturday, October 8th, 2005

L’événement littérarien de la rentrée, révélé par le soupape à pistons de la blogosphère, c’est bien sûr “des Moules et des Frites”, l’adaptation en roman du blog de Mo, “je prends des rateaux, c’est mytho” (JRSM)

Mo y raconte, avec humour et aussi des tas de mots, ses expériences sur les sites internets de rencontrage. Il y décrit ses soirées entières passées à déchiffrer des “é tu fé koi ds la vis lolll” et à faire semblant d’être captivé par cette conversation. Même au moment où la fille lui dit que ses passions dans la vie c’est “les sorti, lézami, é la muzik, 1 pe tou lé muzik mé kan mém pa le klasik lolllll”.

Puis il aborde le chapitre des rencontres, 12 en une année, dont 1 ont fini sous sa couette. Avec un tas de détails, histoire de se faire un peu de pub gratuite quand viendront les premiers procès, il y raconte ses soirées: la demoiselle maquillée comme un camion de pompiers volé, celle qui s’était décrite, avec un sens de l’euphémisme exacerbé, comme “un peu enveloppée”, celle qui était championne de jiu-jitsu, celle qui était persuadée d’être la réincarnation d’une fourchette et aussi des autres mais je vous laisse un peu de suspense.

En vente dans toutes les bonnes boucheries.

peindre ou faire du squash

Thursday, September 1st, 2005

On a souvent dit que l’homme était l’être le plus intelligent de la création. C’est totalement faux. La preuve, c’est que dans les mots-clés qui amènent les gens ici, on trouve régulièrement la requête “comment draguer”. Et jamais “comment faire la roue” ou “comment remuer mon espèce de goître de manière absolument ridicule”. Cela suffit amplement à prouver la supériorité du paon et de l’iguane sur l’humain. Et pourtant, j’espère ne choquer personne en disant cela mais les paons, c’est stupide.

Mais d’un autre côté, c’est rassurant de savoir que contrairement aux idées reçues, internet n’isole pas l’humain, à part les sites consacrés à la laine de verre, qui ne se fabrique pas en tondant des bouteilles.

Et comme Bon Pour Ton Poil est un blog à vocation éducative, je m’en vais répondre à cette interrogation ô combien: “comment draguer”. Un sujet qui préoccupe l’homme depuis des générations, comme le prouve cette gravure.

Nous nous intéresserons ici au cas d’un jeune homme de sexe masculin désireux de séduire une demoiselle du sexe opposé. La première phase est dite d’approche: il s’agit d’engager la conversation. Le plus simple est encore de dire: “Halte là, pourriez-vous m’aider à recharger mon zèbre, je crois que ses piles sont mortes”. Elle ne pourra refuser.

Mais ensuite, il faut très vite faire bifurquer la conversation. En effet, au bout d’un moment, les spécificités techniques de votre zèbre vont la lasser, même s’il passe de 0 à 100 kilomètres en moins de deux cent mètres. Il faut lui poser des questions sur elle, vous intéresser à ses passions, sauf si elle aime le sudoku, échanger avec elle des fiches cuisine puis lui propser d’aller chez vous pour admirer les murs que vous avez récemment repeint en vert. Et contre tous, évidemment.

Après, je sais pas. Par contre, la laine de verre, ça gratte.

tout ça pour ça

Tuesday, April 26th, 2005

Attention, ce texte est abusé grave long, il n’est donc pas recommandé aux gens qui aiment les textes courts

Il attend. Dans une main, un bouquet de fleurs qu’il tient le plus précautionneusement possible, quand bien même il se sent obligé de vérifier l’orthographe de ce mot dans le dictionnaire, dans l’autre, une clope sur laquelle il tire nerveusement. Les gens évitent de l’approcher de trop près.
Il faut dire que son eau de toilette, dont il s’est abondamment arrosé, jure un peu avec le déo pour l’homme moderne dont il a fait un usage répandu, le stress l’incitant à une transpiration qui serait malvenue vu les circonstances. Il s’est rasé de si près que sa chair meurtrie en garde de rougeoyants stigmates. Au fur de la mesure du temps qui passe, son visage passe par diverses expressions.
Les minutes succèdent aux secondes, le mauvais téléfilm érotique qu’il jouait dans sa tête depuis des heures s’estompe. Sur son visage, on ne lit plus “J’ai hâte qu’elle arrive” mais “Ahah les femmes adorent se faire attendre”, pui “Pourvu qu’il ne lui soit rien arrivé”, suivi de “Non mais quand même, elle exagère un peu, quand même”, “On avait bien dit au café du Pingouin Bleu, j’espère”, “Si elle est pas là à et quart, je me casse, parce que merde”. Pourtant, quand elle lui dira en souriant “J’espère que je suis pas trop en retard”, il répondra simplement “Mais non, je viens d’arriver, aha”.

A la préhistoire, cette histoire se serait passée différemment. Les deux jeunes tourteaux ne se seraient en effet pas donné rendez-vous à 20 heures devant le café du Pingouin Bleu, mais bel et bien “Quand les premiers rayons du soleil auront fait fondre la rosée matinale qui perle sur les rochers du matin lorsque la sève gorge les cyclamens de mille fariboles”.
A cette époque, le métro n’était jamais en grève. Pourtant, les retards étaient plus conséquents qu’aujourd’hui. La mesure du temps variait souvent d’une grotte à l’autre et on raconte que le jeune Gruuunt dut attendre sa promise Gruuunt (les noms étaient moins variés à l’époque qu’aujourd’hui) pendant l’équivalent de trois de nos mois avant de se demander si quelque chose clochait. Elle lui avait dit: j’en ai pas pour long, je vais juste me changer, attends-moi. Mais en fait, elle était morte entre temps, l’exemple est donc mal choisi, au temps pour moi.

A la limite, pour aérer un peu, je pourrais mettre des photos de poneysPoney

A l’époque des cadrans solaires, la ponctualité était toute relative. Il était alors facile de justifier ses retards: “J’vous jure, m’sieur, c’pas ma faute, mon réveil il a pas sonné parce que y a un nuage qu’est passé devant”.
Mais plus le temps passe, plus l’humanité veut savoir qu’il passe.
Vers la fin du XIIIème, un dangereux anarchiste invente, afin de se venger de la société, l’horloge. C’est le début de la dangereuse escalade du comptage du temps. L’horloge qui sonne, inventée plus tard, l’impose à grand coups de dong.

Mais, à l’époque, le rendez-vous galant n’est pas encore complètement soumis à ce diktat, à moins qu’il ne soit donné sur le parvis d’une église, mais dans ce cas là c’est rapé pour la partie du rendez-vous qui, depuis l’époque des cavernes, est celle qui intéresse le plus la gent masculine. Ceux qui insistaient vraiment pour faire les cent pas en regardant nerveusement l’heure étaient obligés d’amener avec eux la pendule de l’entrée, pour peu qu’elle ne fût pas arrêtée sur midi. La comtoise est alors très en vogue. (Pour les Parisiens qui nous lisent, la comtoise est une pendule qui tire son nom d’une région de France (le pays qui est autour de Paris), où l’on produit du fromage et des pendules, mais où on s’amuse bien quand même (enfin, surtout si on est bourré) et dont les habitants s’appellent des hobbits)

gna

Il faudra encore attendre plusieurs tours de cadran pour que la montre-bracelet se démocratise. Ainsi, dans les années 80, funeste époque s’il en est, les gens en avance pouvaient, en attendant les gens en retard, calculer la racine huitième de 724 et connaître la température à l’aide de leur montre japoniaise. Aujourd’hui, ils ont acheté une vraie montre avec des aiguilles dessus, donc ils ne peuvent plus. Alors en attendant, ils attendent. Mais finalement, les gens en retard sont gentils quand même.

C’est vraiment long, quand même, on est sur un blog ici, pas dans un genre de trucs où on écrit des textes longs

le ciel est bleu

Friday, April 8th, 2005

Hier, donc, j’avais dix minutes à tuer avant de prendre le train. Donc, logique, j’ai été au kiosque pour acheter de la lecture. Je me suis dit, je vais bien trouver un truc intéressant, genre un mickey parade, un rocktruc (même si c’est écrit en étranger, même ceux qui sont écrits en français) ou alors un france football (même si, en ce moment, c’est un peu antonymique).

Et là, je me suis rendu compte d’un truc.
Au rayon presse féminine, y avait sept magazines (enfin six et un truc dont le titre laisse entendre qu’il s’adresse aux vingtagenaires (et la couverture laisse entendre qu’il s’adresse aux obsédées sexuelles ayant le vocabulaire moyen d’une chanson de Lorie)) et, sur ces sept magazines, sept parlaient, en couverture, de régime miracle, de mincir sans souffrir, de comment le faire grave kiffer comme un ouf pour qu’il soit ouf de désir en perdant grave du poids.

Ce thème semble donc important. Et il se trouve que, sur terre, plus de la moitié des hommes sont des femmes. Et comme la démocratrie, c’est la dictature de la majorité, voici mes conseils pour perdre du poids grâce à un régime miracle vachement bien réalisé par des docteurs:

– faites beaucoup du sport. Tous les matins, avant de partir au travail, courez un marathon, avec une enclume attachée autour du bras gauche (le fer brûle les graisses)

– on ne le dira jamais assez, la cause première de la surcharge pondérale, c’est l’alimentation. Cessez de manger. A la place, faites des marathons.

– pour accélérer le processus, rien de tel qu’une tourista: lors de prochaines vacances au soleil, buvez de l’eau. Beaucoup. Du robinet. L’effet est garanti, très vite, vous pourrez enfiler votre magnifique bikini (même si vous ne pourrez pas en profiter très longtemps)

Ca s’en va, lentin

Monday, February 14th, 2005

Nous sommes le 14 février 1312. Valentin Lessin est heureux: il vient de rencontrer la belle Bérénice, qui a accepté d’aller avec lui au bal de fin d’année.

Valentin aimerait bien faire des suggestions* à sa dulcinée. Mais il est d’un naturel timide. Il demande alors conseil à son cousin Germain, lequel a déjà eu moutarde maille à partir avec diverses représentantes du sexe féminin lors de ses expéditions en Mésopotamie.

“J’crois qu’elles aiment bien manger des chandelles et aussi qu’on leur offre des fleurs”, lui répond alors celui-ci, “et aussi qu’on leur dise des jolis trucs, tu sais, comme par exemple j’aimerais être une larme pour couler dans ta djeule, ou aussi je n’aime que deux choses, la rose pour un jour et les tartes aux quetsches. Ah pis aussi le feu est à l’amour ce que le vent qui souffle des fois, il ravive le petit et brûle des gens.”

Perplexe, Valentin se rend alors dans la grotte du vieil ermite au fond de la forêt, troisième porte à gauche. Mais celui-ci est parti refaire sa vie comme danseur de flamenco en Estonie, et le pauvre Valentin est bien dépourvu.

Mais à ce moment là, Bérénice envoie un message par pigeon voyageur: “Kikoo jte kiff tro, tu ve fer dé balad ds la foré ac moa tounus?”

Il accepte, mais c’est là que survient le drame. Il se rend compte que la belle est manchote et, en cette époque reculée de barbarisme où personne n’a encore tourné de films sur le pôle sud, c’est un handicap terrible: comment Bérénice pourra-t-elle participer au championnat du monde de tennis dans ces conditions? Valentin ne se laisse pourtant pas abattre et décide d’aller chez les parents de sa dulcinée pour demander la main de cette dernière.

Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d’enfants et un poêle en tefal.

*Via ici, puis ici

les hommes mangent du mars, les femmes du snickers

Tuesday, February 8th, 2005

Vous n’êtes pas sans savoir (même les geeks) qu’il existe diverses différences entre les individus de sexe féminin et ceux de sexe masculin.
Inutile d’insister sur les différences de type morphologiques, que chacun a, je pense, à l’esprit: la femme a les cheveux longs, l’homme porte un blouson.

Par contre, il est également des différences d’ordre psychologique, qu’il est utile de connaître, par exemple si l’on envisage d’avoir des activités communes prolongées avec des personnes de l’autre sexe.
Comme le dit le dicton, dis moi qui tu lis, je te dirai quoi tu es. Nous allons donc nous pencher sur les magazines dits féminins, type “Elle” ou “Nous Deux” et les magazines de type masculins, type “Lui” ou “Noulouque”.

La couverture des deux journaux est sensiblement pareille: une jeune fille, plutôt jolie, sourit, plutôt bêtement. Elle est en tailleur dans le magazine féminin et en bikini dans le masculin: les hommes sont en effet nettement plus sportifs. Au niveau thématique, là aussi, quelques similitudes. Amour, sexualité, psychologie, mode, beauté pour les magazines féminins. Plus ou moins la même chose chez les hommes, sauf la psychologie et les grands tests. De plus, les deux premières rubriques ont, par souci d’économie, fusionné.

Les différences formelles sont donc minimes. Cependant, on constatera que les magazines féminins comportent souvent des fiches-recettes à découper, alors que dans les masculins, on trouve des posters géants. On peut logiquement en déduire que l’homme s’intéresse à la décoration, alors que la femme ne pense qu’à la bouffe.

Dans les deux, on trouve parfois des romans-photos. L’intrigue est généralement plus complexe dans le magazine féminin, où les choses se passent en général ainsi: Germaine aime Romuald, mais celui-ci fréquente déjà Pénélope, l’ex d’Ulrich, qui est secrètement amoureux de Germaine. A la fin, Germaine embrasse Ulrich et Pénélope mange un flan. Dans les romans-photos pour hommes, les choses se passent en général ainsi: Jennifer a un peu chaud, elle enlève ses vêtements. Quand, par hasard, il y a plusieurs intervenantes, leurs rapports humains sont en général plus harmonieux. On peut en déduire que les hommes se foutent totalement de savoir si Ulrich et Pénélope vont se remettre ensemble.

Le magazine féminin se trouve souvent dans les salles d’attente, le masculin pratiquement jamais. Cela tendrait à prouver que les hommes jouissent d’une meilleure santé. Par contre, on trouve plus de noulouques dans les casernes, alors que les magazines féminins, même “Maison et Décoration”, en sont quasiment absents. Cela tendrait à prouver que les femmes jouissent d’une meilleure santé mentale.

Enfin, les femmes achètent des magazines féminins au vu et au su de tout le monde, comme ça, dans la rue, devant tout le monde, même si y a dedans un grand test “feriez-vous une bonne lanceuse de javelot” et 45 conseils pour lui donner envie de jouer du ukulélé. Les hommes, par contre, lorsque on les observe en train d’observer un magazine pour hommes, se sentent obligés de préciser “ah mais je le lis que pour les articles”, alors que bon, on s’en serait douté, personne n’achète de magazine pour les numéros de page. On peut donc en déduire un truc, mais je sais pas quoi.

même pas peur

Saturday, September 25th, 2004

Un appart de fille, c’est un truc un peu étrange.

La première fois qu’on y entre, elles disent en rougissant: tu feras pas gaffe, y a du désordre. Et effectivement, on fait pas gaffe, parce que bon, y a des trucs plus passionnants à faire dans un appart’ de fille que de chercher pendant trois heures où peut bien être rangé le susmentionné désordre.

En général, dans un appart’ de fille, y a rien qui traîne par terre, même pas de chaussettes. Paraît qu’elles ont des espèces de paniers pour y mettre leur linge sale et que, en plus, elles les utilisent.

Dans la salle de bains (oui bon, normalement, c’est pas par là qu’on commence la visite), y a des tas de trucs et de machins, trois shampooings différents, cinq savons dont un pour les mains moyennement à très peu sale et un pour le lobe inférieur de l’oreille gauche et des etcetera, des brosses à cheveux et même un foehn, une armoire à pharmacie avec des tas de trucs et de machins pour si jamais, on sait jamais. Y a aussi des peignoirs assortis aux linges de bain et un espèce de machin rigolo pour mettre sur la tête qui pendouille dans la douche.

Dans la cuisine, y a tout un tas d’épices bizarres. Dans le frigo, y a pas de bières. Mais y a des tas de produits allégés. Y a aussi des livres de recettes, une plante verte et une nappe sur la table. Dans l’armoire, y a plusieurs assiettes pour si au cas ou y a de la visite. Elles ne sont pas ébrechées et, en plus, elles se ressemblent toutes.

Dans la chambre, y a une bibliothèque, avec des tas de magazines de fille et de bouquins de Gavalda. Et une plante verte. Les CD sont rangés dans un ordre qui répond à une logique quelconque (mais une logique féminine, donc pas forcément compréhensible). On y trouve très peu de heavy metal. Le lit est fait et le chat obèse est allongé pas loin d’un castor en peluche. Contre les murs, y a des trucs pour faire joli, genre un tapis indien acheté en Espagne. Par contre, si y a un poster avec une licorne et une cascade, là, vaut mieux partir immédiatement.

Un appart de mec, ben c’est normal.

Alors si, par exemple, un mec devait ranger son appart de mec pour laisser la place à une fille d’y faire son nid, par exemple, j’comprendrais qu’il sache pas trop par où commencer.

Banane à Ljubljana (parce que Split, ça fait loin en cette saison)

Tuesday, March 30th, 2004

Il était une fois une chatoyante princesse qui était la plus belle en son royaume, vu que les auteurs de contes ne sont rien que de sales matérialistes et que leurs princesses ne sont jamais les plus moches en leur royaume.

De partout, des princes venaient lui jouer des ballades de Bryan Adams à la mandoline, car ils espéraient vivement aller à la chasse aux papillons avec elle.

Seulement voilà, elle les répudiait, parce que c’est bien connu les princes ça fait grossir. Quand bien même elle était belle comme un arrêt de tram le soir par temps d’orage, elle se trouvait la cambrure des reins un rien adipeuse, le ventre ventripotent et quelques surplus pondéraux de ci de là. Bref, à force d’avaler du magazine féminin à tous les déjeuners, elle avait fini par se convaincre qu’elle avait absolument besoin de faire un régime.

Pas un régime de bananes parce que j’ai pas le droit, ni un régime militaire, parce que c’est pas le genre de la maison.

Elle tenta donc le régime à l’ananas, les pilules qui font maigrir. Partant du principe que arrêter de fumer fait grossir, elle se mit à fumer ses trois paquets par jour. Elle pratiqua également divers sports. Malheureusement, sa préférence allait aux demi-finales de la Champion’s League sur canapé avec six pack de bière.

Elle acheta moult produits allégés qui allégèrent considérablement son plaisir de les manger mais s’avérèrent infructueux.

Elle essaya aussi un célèbre régime américain: chaque semaine, elle devait payer pour aller se peser. Au bout de quelques semaines, après avoir dilapidé tout son pécule, elle se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue et commença un régime uniquement constitué d’ongles rongés.

Mais comme elle était princesse, elle leva une armée pour aller envahir un royaume voisin, histoire de se refaire un peu. Et faut bien dire ce qui est, ça détend toujours.

Manque de bol, le royaume voisin était connu pour ses chocolats, moins bon que les suisses, faut pas déconner, mais pas mauvais quand même.

Quelques semaines et quelques kilos plus tard, elle tomba sur un grimoire enseignant l’art du régime dissocié. “Vous pouvez manger de tout, mais pas en même temps. Par exemple, vous pouvez manger des pâtes carbonara à condition de manger les pâtes le lundi, la sauce le mardi et un kiri vendredi”. Elle se dit que c’était un concept trop de la balle. Le seul problème, c’est que ça marchait pas.

Moralité: les magazines féminins, c’est dangereux.

(P.S.: Ce post n’a stristement rien de personnel. D’après Internet, qui sait manier l’euphémisme, un plan d’amincissement n’est guère recommandé dans mon cas. Quant à elle, ben elle est belle picétou)