Posts Tagged ‘sms’

le regard oblique des passants honnêtes

Monday, July 9th, 2007

fet se ke je di, tro pa se ke je fé lolllllllllllll

trolol1.JPG

(si tu peux pas lire, clique)
(numéros disponibles sur demande)

Diams et Kyo mangent des poneys de banlieue avec Ségolène Royal

Tuesday, June 6th, 2006

A l’approche de l’été, on fait le super régime miracle de Gaci pour être resplendissante cet été dans le nouveau bikini en vison, on planifie ses vacances au Tadjikistan, on se démerde pour laisser des tas de boulot au type qui va nous remplacer pendant les vacances et on demande au voisin s’il peut venir sortir les plantes et arroser le chien.

Mais bien des jeunes propriétaires de blog hésitent à partir de peur que leur protégé ne déperisse et que ses visiteurs n’aillent lâcher leurs coms ailleurs, ces sales ingrats.

Il est pourtant une solution aisée pour que votre blog se nourrisse seul et s’enrichisse de mille amusantes facéties pendant que vous vous fabriquerez de merveilleux souvenirs et des tas de coups de soleil dans un pays joli mais plein d’étrangers mais c’était quand même sympa, on a rencontré des belges au camping, ils reviennent là chaque année, il paraît que les prix ont vachement augmenté, et que vous ferez même des photos de coucher de soleil pour poster en septembre: adoptez des trolls.

Pour attirer le troll, c’est assez simple. Au début de le internet, le troll était, en gros, un gens qui semait la zizanie juste pour le plaisir. Aujourd’hui, avec la démocratisation d’internet et la pululation des forums et autres blogs, les gens se retrouvent entre gens qui pensent pareil et un troll, c’est juste un type qui pense autrement que vous et qui, ce con, le dit. Suffit donc d’émettre un avis tranché, ou même pas, sur un sujet polémique et d’attendre, le troll, par google alléché, finira bien par arriver et par amener ses copains. Vous pouvez bien sûr, pour accélérer un peu le processus, aller sur son terrain de jeu et y semer quelques miettes (soit en jouant vous-même le troll, soit en vous faisant passer pour un des siens, c’est selon)

Attention, choisissez comme il faut votre piège. Si vous voulez que votre troll s’exprime en sms, critiquez diams ou saez. Si vous préférez qu’il parle avec de vrais mots, parlez politique. Ne vous inquiétez pas, quelle que soit la forme choisie, ce qu’il dira n’aura pas forcément de sens. Pas grave. Ca fait partie de son charme.

Très vite, il vous sortira ses arguments favoris: “faut vraiment avoir du temps à perdre pour ainsi critiquer” (“fo vréman avoir du tan a perdr pour kritiké komsa mdrrrrrr”) ou “tu critiques, mais es-tu seulement capable de faire mieux?” (“tus kritik mé t pa kapabl de fer mie lollllllll”) Contrairement à l’ancien troll, le nouveau ne vous traitera pas forcément de nazi. Par contre, il vous menacera de procès.

Tout ça pour dire que M Pokora, c’est rien qu’un communiste, que les mac c’est un peu nul et que le foot, c’est pour les décérebrés sauf l’équipe de France, qui est très rigolote.

l’insoutenable légéreté (deux lettres)

Friday, December 23rd, 2005

Hier, une sympathique internaute (dont je tairai le nom) m’a demandé quelques conseils pour une oeuvre littéraire des plus sympathiques, puisque destinée à un charmant jeune homme.

Or, il faut bien reconnaître que blogueur, ça ne nourrit pas son homme, ni sa femme, encore moins son poney. Alors que marieur, si. La preuve, tout le monde s’y met, même le Temps et l’Hebdo qui sont des journaux plutôt sérieux, sauf l’Hebdo qui n’est pas un journal mais un hebdo, mais qui est plutôt sérieux, sinon.

Alors autant, sur le net, les sites de rencontre se ramassent à l’appel 3 francs 52 la minute, autant des sites qui t’expliquent quoi faire après pour dire à des chiffres et desl’être aimé que tu aimerais bien qu’il coure derrière toi comme un chien derrière son propriétaire mais sans sa baballe, merci, manquent à la pelle.

J’ai donc décidé de me lancer dans la vente de chiffres et de lettres d’amour enflammées. Vous pouvez donc choisir l’un des modèles ci-dessous, 1 franc chacun (à m’envoyer par e-mail).

  • jte kiff grav lolllll vi1 che moa jte jourE du tronbon ptdr
  • J’aimerais être une rose pour naître sur ta joue et toucher les ailes des oiseaux. Depuis notre rencontre, mon coeur saigne comme un bateau sans ailes sous le pont Mirabeau. Je suis très émue de vous dire que j’ai bien compris l’autre soir que vous aviez toujours une envie folle de me faire danser sur cette ballade de Kyo.
  • Monsieur,
    Par la présente, je vous informe de l’intérêt que je vous porte. Lors de notre rencontre du 22 ct. mon coeur s’est mis à accélérer, provoquant ainsi divers désagréments dont vous trouverez la liste en annexe. Toutefois, il me serait agréable de vous revoir dans le but de nouer une relation affective.
    En cas de non-réponse de votre part, je me verrai dans l’obligation de procéder à diverses mesures de rétorsion telles que la crevaison de vos pneus et/ou l’assassinat de votre chat.
    Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, mon gros roudoudou, l’expression de mes sentiments les plus distingués et plus si affinités.

awar

Friday, February 18th, 2005

C’est une terrible constatation: les jeunes ne savent plus écrire. Les éditions Raubair ont décidé de pendre les cornes du taureau pour que l’on puisse retrouver ses petits dans les chats et sortent leur premier “diksioner fransé-sms”

en voici quelques extraits:

Baignoire: loooooool tu c mèm pa c koi t tro nuls ou koi?

Encre: likid nouar ou diverceman kolorer utilizé pr ekrir. Atanssion, ne pa konfondr ac son omaunim Ancre

Orthographe: maniR d’ekrir 1 mo ki é konciderer kom la cel korekt

Palimpseste: looool tékon ou koi sa existes maim pa kom mos sa

***

Bal: franc. Ex: Ma mair él a mém pa voulus me filai 300 bal poure ke je vé amboite, cé tro une awar

Chien: enquiquinant. Ex: Ile é tro chien, ton klébar, sérieu, il arèt pa daboyés

Kiffé: question à vocation interrogative. Exemple: kes kiffé dan la vis ton pair?

Lol: Mot évoquant le rire. L’intensité de l’hilarité est modulable en démultipliant le o. Ex: Looooooooooooooool, el é trokoul listoir du fou ki repin sont plafons

Ca s’en va, lentin

Monday, February 14th, 2005

Nous sommes le 14 février 1312. Valentin Lessin est heureux: il vient de rencontrer la belle Bérénice, qui a accepté d’aller avec lui au bal de fin d’année.

Valentin aimerait bien faire des suggestions* à sa dulcinée. Mais il est d’un naturel timide. Il demande alors conseil à son cousin Germain, lequel a déjà eu moutarde maille à partir avec diverses représentantes du sexe féminin lors de ses expéditions en Mésopotamie.

“J’crois qu’elles aiment bien manger des chandelles et aussi qu’on leur offre des fleurs”, lui répond alors celui-ci, “et aussi qu’on leur dise des jolis trucs, tu sais, comme par exemple j’aimerais être une larme pour couler dans ta djeule, ou aussi je n’aime que deux choses, la rose pour un jour et les tartes aux quetsches. Ah pis aussi le feu est à l’amour ce que le vent qui souffle des fois, il ravive le petit et brûle des gens.”

Perplexe, Valentin se rend alors dans la grotte du vieil ermite au fond de la forêt, troisième porte à gauche. Mais celui-ci est parti refaire sa vie comme danseur de flamenco en Estonie, et le pauvre Valentin est bien dépourvu.

Mais à ce moment là, Bérénice envoie un message par pigeon voyageur: “Kikoo jte kiff tro, tu ve fer dé balad ds la foré ac moa tounus?”

Il accepte, mais c’est là que survient le drame. Il se rend compte que la belle est manchote et, en cette époque reculée de barbarisme où personne n’a encore tourné de films sur le pôle sud, c’est un handicap terrible: comment Bérénice pourra-t-elle participer au championnat du monde de tennis dans ces conditions? Valentin ne se laisse pourtant pas abattre et décide d’aller chez les parents de sa dulcinée pour demander la main de cette dernière.

Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d’enfants et un poêle en tefal.

*Via ici, puis ici

c’est mon choix

Sunday, January 11th, 2004

Etre étiqueté blog humoristique, c’est pas tous les jours facile. C’est vrai, des fois, on se dit je vais écrire un truc trop désopilant de la mort sur l’évolution du cours du nasdaq de la préhistoire à nos jours, on s’assied devant son clavier même qu’en fait on était déjà assis devant mais faut pas dire et on se rend compte que c’est un de ces terribles et funestes jours où on arrive pas à être drôle mais par contre on fait des phrases super longues.

Je vais donc tenter une reconversion…

en blog d’adolescente dépressive

La froidure morne et froide de ce matin glacial et pas super chaud quand même me rappelle ton regard. Je m’enroule dans ce poncho en velours que tu m’avais offert quand nous déambulions le long des quais, t’en souviens-tu? Penses-tu encore à moi, seul sur la plage, les yeux dans l’eau, mon rêve était trop beau?

en sms-blog

Kikooo!
iR g vu le sainieur D ano, il é trop kiffan kom film loooooooool :-) aragorne ilé tro booooo! mé a un moman g pa tro compris paske j’avé étais au ciné avec grégory et il ma dis que sa respecté pa du tous le livre. Les gens ki ont écris le livre ils oré comem pu fair atansion a respecté mieu l’istoire de Piter Jaqson looooooool

en photoblog

Averse de printemps le soir au-dessus d’un châtaigner
Picture 67.jpg

en blog poétique

L’amour c’est très beau
Comme un radeau
Mais la guerre c’est pas bien
Ca tue des lapins

en blog animalier

Aujourd’hui, je vais vous parler du lama. Cet animal, de la famille des lamacidés, se caractérise par son pelage. Contrairement à sa cousine la vigogne, le lama n’est pas une vigogne mais un lama. Il vit dans les montagnes et, comme les autres herbivores, il mange de l’herbe.

en blog consacré uniquement à la culture du petunia

En cette saison, il n’est pas recommandé de cultiver des pétunias.

en blog sourd-muet

c’est méchant un renne

Tuesday, December 23rd, 2003

La scène se passe un soir de Noël. Une jeune fille aperçoit M. Noël Lepers en train de mettre des trucs sous le sapin et l’harangue ainsi: “Oh zyva papa, tu sais bien que je crois plus au père Noël, truc de fou”

Quand soudain, tout à coup, sans tambour ni trompette, sans crier gare ni aéroport, son père apparaît, ce qui fait une phrase pas très jolie à prononcer. La jeune fille le regarde, un je-ne-sais-quoi d’incompréhension dans le regard et lui dit: “Oh zyva, t’étais en père Noël y a deux secondes, truc de fou”

Faisant fi des bonnes manières, elle déballe immédiatement le cadeau déposé sous le sapin par l’employé du mois de la coca cola company et se saisit, ô merveille de la communication, d’un natel portable avec des sonneries je-sais-pas-quoi et des fonctions de la mort. Elle s’écrie alors, prouvant ainsi que jusqu’ici elle vivait recluse, sans téléphone portatif, pauvre enfant égarée, et kel coné pa enkor tro bi1 la teknoloji modern: “en plus, il peut même envoyer des messages, truc de fou”

Pendant ce temps là, mais uniquement sur les écrans cinématographico-helvétiques, un jeune homme est assis dans une gare. Il a un t-shirt des sex pistols, parce que c’est trop un rebelle, viva l’anarquia, la propriété c’est le vol, fuck la societé et god save the queen. Ou alors parce qu’il aime bien les sex pistols, je sais pas trop, personne pense à lui demander.

Mais ce jeune révolutionnaire vit tout de même avec son temps. Il sort donc son téléphone cellulaire, qu’il appelle handy parce qu’il est suisse allemand, en tout cas il est dans une gare suisse allemande. Il trifouille alors l’ingénieux appareil pour en faire ressortir la quintessence musicale. Quoi, se dit pendant une fraction de seconde le cinéspactateur, the exploited et les clash auraient composé des symphonies pour natel (4 francs 23 la minute)? En même temps, se dit, toujours pendant la même fraction de seconde le même cinéspectateur, les autres ils s’en foutent ils mangent des pop corn, même pas attentifs à la pub les gens de nos jours, franchement où va le monde si on regarde même plus les pubs, le punk, musicalement, c’est assez proche du nokia.

Mais bon, en fait, le jeune foutriquet, celui de la pub, pas celui qui la regarde, essayez de suivre, c’est quand même super simple, écoute des sonneries de trucs à la mode, dont the rasmus, le truc presqu’aussi énervant qu’evanescence au bout de la 63e écoute. Ce qui prouve que c’est encore un de ces gens qui mettent des t-shirts des sex pistols et qui font même pas des trucs passionnants comme boire de la bière à 50 centimes, lancer des bouteilles vides sur des agents de la police et se shooter aux lacrymos, tout ça dans l’espoir d’avoir un jour un monde meilleur. Lui en fait, c’est un rebelle de supermarché qui a un natel vachement cher que papa lui a offert quand il a fait une bonne note en rédaction, même que l’intitulé de la rédaction c’était : racontez vos vacances de noyel en langage sms, faut bien que les profs vivent avec leur temps, non mais.

Et bon, à la fin de la pub, pour ceux que ça intéresse et qui suivent encore, le type va prendre son train, il prend son galurin et constate qu’il y a plein de sous dedans, ahaha, c’est hilarant, en Suisse on est trop des bêtes question pub. Et il fait un sourire niais et des gens lui font aussi un sourire niais, un de ces sourires qui veut dire ça fait vingt minutes que t’emmbêtes le monde avec tes sonneries polyphoniques corses, je te pèterai bien la gueule à coup de tractopelles, mais dans le scenario de la pub je dois te faire un de ces sourires un peu niais et indulgent alors je me retiens sinon je touche pas mon salaire gargantuesque avec lequel je vais pouvoir m’acheter des bagues en velours, en plus y a pas des masses de tractopelles dans le coin.

Moralité: la pub c’est informatif et intelligent, les téléphones c’est pratique quand on doit passer un coup de fil, noël c’est merveilleux et ce texte il est vachement long.