Ca s’en va, lentin

Nous sommes le 14 février 1312. Valentin Lessin est heureux: il vient de rencontrer la belle Bérénice, qui a accepté d’aller avec lui au bal de fin d’année.

Valentin aimerait bien faire des suggestions* à sa dulcinée. Mais il est d’un naturel timide. Il demande alors conseil à son cousin Germain, lequel a déjà eu moutarde maille à partir avec diverses représentantes du sexe féminin lors de ses expéditions en Mésopotamie.

“J’crois qu’elles aiment bien manger des chandelles et aussi qu’on leur offre des fleurs”, lui répond alors celui-ci, “et aussi qu’on leur dise des jolis trucs, tu sais, comme par exemple j’aimerais être une larme pour couler dans ta djeule, ou aussi je n’aime que deux choses, la rose pour un jour et les tartes aux quetsches. Ah pis aussi le feu est à l’amour ce que le vent qui souffle des fois, il ravive le petit et brûle des gens.”

Perplexe, Valentin se rend alors dans la grotte du vieil ermite au fond de la forêt, troisième porte à gauche. Mais celui-ci est parti refaire sa vie comme danseur de flamenco en Estonie, et le pauvre Valentin est bien dépourvu.

Mais à ce moment là, Bérénice envoie un message par pigeon voyageur: “Kikoo jte kiff tro, tu ve fer dé balad ds la foré ac moa tounus?”

Il accepte, mais c’est là que survient le drame. Il se rend compte que la belle est manchote et, en cette époque reculée de barbarisme où personne n’a encore tourné de films sur le pôle sud, c’est un handicap terrible: comment Bérénice pourra-t-elle participer au championnat du monde de tennis dans ces conditions? Valentin ne se laisse pourtant pas abattre et décide d’aller chez les parents de sa dulcinée pour demander la main de cette dernière.

Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d’enfants et un poêle en tefal.

*Via ici, puis ici

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