Archive for April, 2004

Joue-là comme Beckham

Monday, April 19th, 2004

David Beckham avait la réputation d’être un excellent tireur de coups-francs. Mais selon certaines révélations relayées par une certaine presse, il ne serait en fait pas très franc. (par contre le reste de la phrase est confirmé)
Alors bon, bien sûr, cette affaire est très triste. C’est vrai, Victoria Beckham apprend que son mari va à gauche alors que normalement il joue plutôt au milieu, c’est moche. Et elle avait pas besoin de ça, elle a déjà beaucoup souffert (elle a quand même été obligée de supporter tous les concerts des Spice Girls).
Mais au-delà de cette sordiditude, il y a une bonne nouvelle pour tous les gens avides de gloire et de télé. Parce que bon, même si apparemment la madame en question aurait bel et bien eu un aperçu de la célèbre force de pénetration de David Beckham, force est de constater que c’est assez facile de faire la une des journaux en racontant n’importe quelle connerie, et même de toucher plein de sous pour ça. Et va savoir, elle pourra peut-être même écrire un livre dans six mois.
Donc si tu es avide de gloire, de strass et de paillettes, le truc übertendance (il paraît que c’est tendance d’utiliser le préfixe über) (par exemple: moi, mon chat, je lui donne tous les jours du überfelix) c’est de balancer une révélation sur une star. Vraie si possible, mais sinon il faut broder. Suffit de savoir répondre aux questions du gens qui t’interviewe à la télé. Un peu comme à “qui veut gagner des millions”, mais sans l’appel à un ami.
Par exemple, tu affirmes : “Elodie Gossuin fait de la politique”, les gens y croient tellement qu’elle se fait élire.
Il suffit de prendre une star digne de faire la une des journaux. Ne t’avise pas de balancer une révélation sur Christophe Stephen, tu ne gagnerais pas assez pour couvrir les frais de procès.
Ensuite, il faut balancer une info vendeuse. Par exemple, si tu affirmes “j’ai fait un squash avec Britney Spears” ou “le prince William fait du water-polo”, aucun journal ne te donnera des millions.

J’ai discuté philosophie néo-hégelienne avec George Bush.

parce que bon, des fois, je sais pas quoi mettre comme titre

Monday, April 19th, 2004

Fin avril, c’est une période où beaucoup de Gens Bien ont leur anniversaire.

Mais c’est aussi la période des conférences de presse des festivaux, celles où ils dévoilent enfin leur programmation. (Selon les experts, ces deux événements ne seraient toutefois pas liés).

Donc dans quelques jours, Paléo expliquera que “cette année, nous avons opté pour une programmation tout public, avec plein de trucs qui vont attirer plein de gens et nous faire gagner plein de thunes, mais ça va faire râler les puristes”, Belfort va probablement annoncer une programmation qui va faire pleurer les gens qu’ont plus de sous.

Et donc, en attendant la conférence de presse, les programmateurs gardent précieusement le secret et, quand on est un peu potes avec eux et qu’on leur dit “alors, j’ai entendu dire que y aurait Yvette Horner en duo avec Korn cette année”, ils se contentent d’esquisser un sourire monalisesque.

Mais les artistes, qui sont des rebelz de la society, oublient souvent d’aider les programmateurs à faire leur petit effet. Et comme ils sont des rebelz de la society moderne, ils vendent la mèche sur leur site internet. Ils la vendent gratuitement, en plus, car ce sont des rebelz de la society super généreux.

Et donc, le truc qui fait hype et trendy une semaine avant les conférences de presse, c’est de dire à ses potes “Han, Paulo et son accordéon il sera au festival de Pompaples cette année, j’ai vu ça sur son site internet.”

Alors, quand on est avide d’hypeness et de trenditude, on explore un peu les sites ouaibes des artistes en vogue. Par exemple celui de Vincent Delerm, histoire de voir si il sera en concert quelque part ou si il se contentera, après Veruca Salt et Frank Black, son magnifique trio avec Keren Ann et Dominique A., de faire de la publicité pour les pastilles pour la gorge. Et après quelques recherches, ben en fait pas vraiment de scoop programmistique, mais un scoop quand même: apparemment, Christophe Miossec préparerait sa reconversion.

maux croisés

Saturday, April 17th, 2004

maux croisés.JPG

Horizontudement:
1) célèbre groupe gothique avec des paroles vachement trop touchantes
2) au milieu du gâteau au chocolat / mot vachement pratique dans les mots croisés
3) interjection exprimant le raclement de gorge / expression exprimant le mécontentement dans les films américains
4) truc dégueu
5) truc qui vogue quand il est écrit juste, ce qui n’est pas le cas ici
6) célèbre quotidien sportif espagnol / qui a un peu dû tirer la gueule quand ils ont été ridicules
7) onomatopée exprimant un certain mécontentement / pays qui exprime son mécontentement plutôt vivement
8) ex-vice plutôt gore / pays plat, mais là c’est ce qui est écrit sur les plaques, pas le nom du pays, parce que des pays en deux lettres y en a pas des masses

Verticalement:
un) trois fois la même lettre
deux) mot signifiant “il fait un peu froid, y a plus de saisons, de mon temps c’était pas comme ça” en dialecte martien
trois) arrêta d’avoir la même voix que M
quatre) code internet du Sao Tome e Principe
cinq) animal sympathique malgré sa queue plate
six) rire sardonique / interjection exprimant une soudaine hésitation
sept) pas elle / zut, j’ai mis deux fois le même mot dans cette grille
huit) truc qu’on peut mettre sur les tartines, sur les crèpes. Mais on peut aussi en mettre sur les vitres, si on veut
neuf) téléphone maison

épisode II: les bronzés passent le bac

Friday, April 16th, 2004

Résumé des épisodes précédents, pour ceux qui aiment pas les rallonges: pour le moment, il ne s’est rien passé.

Jean-Roger découvrit donc ses compagnons d’aventure.

Ils étaient au nombre de sept comme les sept nains, les sept samouraïs, les sept boules de cristal, laisse cette théière où elle est et télé-sept jours. Ils avaient tenu à engager un huitième histoire de pouvoir jasser le soir et parce que finalement, huit c’est un bon chiffre pour ce genre d’histoires.

L’un après l’autre, ils se présentèrent, chantèrent des trucs traditionnels de leur pays et déclinèrent leurs noms ainsi que ceux de leurs parents dans douze langues différentes. Mais on va la faire courte.

Comme il est de coutume, il y avait un elfe et un nain. L’elfe était grand, il était beau, il sentait bon le sable chaud. Mais il s’appelait Rodolphe. Vachkiri le nain était un ancien héros nostalgique qui, à cause de la récession, avait dû faire des métiers dégradants comme ouvreur dans un cirque et fermeur dans Fort-Boyard. Il aimait à raconter ses souvenirs du temps jadis, surtout la fois où il était venu à bout de Hojt, un guerrier pas gentil qui avait pour habitude d’écouter du hard rock le soir après 22 heures.

Il y avait aussi Svetlana, une farouche guerrière qui avait pratiqué durant de longues années le lancer du poids avant de se lancer dans le pétage de gueule d’orques, Ramon, un sorcier alcoolique, Greumleuk, un troll qui avait décidé d’être avec les gentils, pour voir, et qui s’était spécialisé dans le trollage de forums sur les sites consacrés à l’élevage des moutons Shetland, Pétronille, une magicienne qui savait super bien faire le tour du lapin qui sort du chapeau et Sacha, un dresseur de pokémon qui s’était trompé de porte.

“Ca en fait du monde” se dit Jean-Roger, qui avait l’esprit pratique.

“Bon alors voilà, nous, on est des gentils et on doit aller tuer un méchant qui veut faire du mal”, expliqua Rodolphe à Jean-Roger, histoire de le tenir au courant.

“Et pour commencer, on va aller passer le bac, histoire de donner un sens au titre de cette histoire.” Les huit compagnons enfourchèrent donc leurs cheveaux, sauf Jean-Roger qui avait toujours préféré ce noble animal accompagné de beurre café de Paris et se décida à y aller en stop.

Il se fit conduire par une sympathique retraitée qui lui dit que beau temps pour la saison, j’espère qu’il va pas pleuvoir dimanche.

A suivre
mais pas tout de suite

le blougou à propulsion inversée

Friday, April 16th, 2004

Jean-Roger déplia son journal. Il sauta rapidement sur le compte-rendu de l’assemblée du choeur mixte de Rebeuvelier, jeta un coup d’oeil distrait à son horoscope qui lui annonçait que Mercure lui apporterait félicité, opprobre, un café et l’addition et parcourut le chemin qui le séparait de la rubrique sportive, quand soudain son regard fut attiré par une offre d’emploi:

“Vous accompagnerez un groupe d’aventurier partant pour sauver le monde, libérer la princesse, retrouver un trésor, machin tout ça.
Vous assurerez le rôle de boute-en-train du groupe, afin que le public puisse s’identifier la moindre, parce que bon, tous ces héros qui pourfendent des gobelins, c’est pas fédérateur.
Vous êtes maladroit, froussard mais plein de bonté. De plus, votre apparence physique n’est pas trop à votre avantage, histoire que les jeunes filles tombent amoureuse du beau héros au regard ténébreux et pas de vous, faut pas déconner, quand même.”

Jean-Roger n’avait jamais envisagé de quitter son emploi: en dix ans de service, il avait acquis un talent certain dans la confection de colliers en trombones et connaissait sur le bout des doigts l’emploi de la machine à café.

Pourtant, une impulsion subite le poussa à répondre à la petite annonce.

Quelques jours plus tard alors qu’il n’y songeait plus, absorbé qu’il était à battre son record de démineur, son téléphone se mit à sonner:

“Bonjour, ici la société Truc, connaissez-vous notre nouvelle ligne de casseroles ultra-adhésives?” Il fut obligé d’admettre que pas vraiment, mais que jusque là il ne s’en portait pas trop mal.

Puis il s’installa dans son fauteuil pour regarder la rétrospective spéciale Dalida, non pas dans son fauteuil mais bel et bien dans son téléviseur, en s’accompagnant de chips au gorgonzola, quand le facteur sonna trois fois.

“Bonjour, je vous apporte une lettre”
“C’est fort aimable à vous”
“Beau temps pour la saison, n’est-ce pas?”
“Oui, j’espère qu’on aura soleil ce week-end, j’avais prévu de vidanger mes pétunias”

Il ouvrit la lettre et découvrit qu’il était convié à un entretien d’embauche, le lundi suivant à 11 heures 17.

Le lundi suivant à 11 heures 17, il se rendit à un entretien d’embauche.

“Bonjour, c’est pour l’entretien”
“Assieds-toi coco….tu sais jouer d’un instrument?”
“Ben…j’ai fait un peu d’ocariña quand j’étais petit”
“Ok coco…c’ets important la musique pour la bonne humeur dans le groupe. Tu connais des blagues cochonnes?”
“C’est un type qui croise un autre type et qui lui demande du feu…”
“Excellent coco…tu peux commencer tout de suite?”

Jean-Roger, qui n’avait pourtant jamais été d’un naturel impulsif, téléphona immédiatement à son patron et lui annonça qu’il venait de décéder dans d’atroces souffrances et que, par conséquent, il était obligé de présenter sa démission immédiate.

Le type de l’entretien regarda Jean-Roger et lui dit: “Encore un détail, coco…il faudra t’habiller en héros, pas en blaireau, c’est important pour la crédibilité de l’histoire.”

Il envoya donc Jean-Roger se faire relooker par Evelyne Thomas, qui lui donna de bon coeur un othographe. Et le relooka en guitar-heroe

Puis Jean-Roger s’en fut rejoindre ses nouveaux compères

A suivre.
Ou pas.

ajoutez ici le titre du billet

Thursday, April 15th, 2004

Quand l’âme est amorphe, ose (de Kafka) te contenter de pneu, me dis-je en substance après trois tentatives de postage morts-nées pour cause de billets sans tête, sans queue (mais c’est pas le genre de la maison, le billard est un sport dangereux) (je connais un type qui a du passer sur le billard pour une ablation de la rotule gauche et qui regarde régulièrement Julien Courbet (pas le peintre précurseur de nioulouke, l’autre)) et surtout sans grand chose entre deux.

Je me contenterai donc de vous conseiller de lire un livre que j’ai lu, car j’ai vu que ça se faisait sur les blogs.

Je vous conseille de lire un livre que j’ai lu.

Ou un autre. Ou le mode d’emploi d’un truc.

Ou de regarder la télé, ou de finir les restes de la blanquette.

Ou alors de tenter la traversée de l’atlantique en pédalo.

Ou bien d’organiser un combat entre un éléphant et un hippopotame, histoire de voir c’est qui le plus fort.

étroits héros

Wednesday, April 14th, 2004

Parmi les traditions en Helvétie, il en est une qui est très traditionnelle: en Suisse francophone, il est de coutume de trouver les français énervants.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas à cause de leur façon amusante d’appréhender la conduite automobile que les citoyens de l’Hexagone irritent ceux du pays du Gruyère sans trou. (Quoique.)

En fait, si les français agacent, c’est à cause de la télé. Parce que en Helvétie, les choix qui s’offrent à nous sont: l’abstinence télévisuelle, mais dans ce cas comment se tenir au courant des nouvelles offres sur le marché des machines à faire des muscles?, le regardage de la tsr, qui rend dépressif à court terme, ou le regardage de chaînes françaises.

Alors bon, nous passerons sur le cas de m6, qui caste trois suisses histoire de pouvoir vendre ses chanteurs sur catalogue mais situe Lausanne au coeur des Alpes, ce cas n’étant là que pour me permettre de placer un jeu de mot idiot.

Car c’est de la plus noble conquête de la télévision que je veux parler: la retransmission sportive. De ce côté du Jura, on invente le concept énervant de défaite honorable, on est prudent, on hésite à crier vistoire quand on pourrait crier un autre prénom rigolo, même quand un joueur est capable de fédérer les foules confédérées: “Bien sûr, Rodgeure a encore 12 balles de match, mais il ne évidemment, il ne faut jamais tuer la peau de l’ours avant d’avoir tué la cremière.”

Outre-Doubs, le commentateur sportif est tellement persuadé que son équipe est la plus forte que ça finit par être vrai. Et quand ça ne l’est pas, il a recours a d’habiles subterfuges: le criticage arbitral ou temporel (“bien sûr, les anglais nous ont mis minables, mais sans quelques décisions contestables et le vent qui soufflait que quand c’est nous qu’on avait la balle, on aurait pu gagner”) ou l’appropriage (“cette victoire est tout de même un peu la nôtre, puisque la grand-mère du voisin du propriétaire du chat dont les boyaus ont servi à faire la raquette de Roger Feudeureure possède une magnifique boule à neige tour eiffel”)

Du coup, quand y a des matches France-Suisse, on espère toujours. En coupe des vices, on s’est planté parce que le vent soufflait trop fort, en football on va probablement se prendre une tatanée mais cette victoire sera un peu la nôtre parce que la grand-mère de Zizou connaît un bien un type qui va des fois à la piscine à Renens. Reste plus que le hockey (mais ça intéresse que les suisses et en général on perd quand même) et le curling.

cache pieds

Thursday, April 8th, 2004

Commander un ordinateur en ligne, c’est un véritable parcours du combattant.

Tout d’abord, il faut décider le modèle, la marque, tout ça.
Ensuite, il faut aller sur le site du fabricant, choisir le modèle tout ça et configurer plein d’options. Et à chacune, hésiter trois jours avant de valider.

Puis, une fois validé, faut donner son nom, son adresse, et répondre consciencieusement à cette question:

Ces produits seront-ils utilisés dans le cadre de projets d’armes de destruction massive, c’est-à-dire : applications nucléaires, technologie des missiles, armes chimiques ou bactériologiques?

Et là, on se dit ahahah génial, mais c’est là qu’on nous rétorque “mais non, fais pas un post là-dessus, tout le monde en a déjà parlé” et c’est un peu frustrant quand même.

Ensuite, il faut attendre 3-4 jours que la bébête arrive. 9 jours plus tard, le site du fournisseur, c’est génial la technologie moderne, nous informe qu’elle a été expédiée. Et 4 jours plus tard, le site du livraisonneur nous informe que le tant convoité pc est toujours à Limerick, en Irlande. C’est là qu’on se rend compte qu’on a commandé un pc alcoolique qui préfère boire des bières que venir chez moi, le saligaud.

Ensuite faut attendre qu’il arrive et là, c’est compliqué, faut guetter jour et nuit le livreur qui prévient jamais quand il arrive, il aime bien son petit effet de surprise, c’est un facétieux coquin.

Ou alors faut se faire livrer au boulot, c’est plus frime.

Ensuite, faut réinstaller le machin, retrouver plein de cds d’installation et de mot de passe, réinstaller plein de programmes vitaux (trillian et kazaa).

Puis ensuite, faut se reconnecter sur le site du fournisseur, pour aller copier coller la question

Ces produits seront-ils utilisés dans le cadre de projets d’armes de destruction massive, c’est-à-dire : applications nucléaires, technologie des missiles, armes chimiques ou bactériologiques?

en se disant ahahaha m’en fous je le fais quand même mon post désopilant, na!

Et là, tomber sur ça:
Pour l’achat d’un Ordinateur de bureau comme celui que vous venez d’acheter , recevez pour un euro supplémentaire un des cadeaux suivants au choix:

Une Imprimante vachement bien, un Lecteur MP3 trop cool ou Appareil Photo Numerique qui fait même des photos

et là on se dit que je vais jamais avoir le courage de refaire tout ce parcours du combattant, même pour avoir un appareil photo à un euro.

Jamais quatre sans quatre

Tuesday, April 6th, 2004

Il y a un problème avec la page que vous essayez d’atteindre ; elle ne peut pas être affichée.

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Essayez de la manière suivante :

– Ouvrez un yoghourt aux fruits.

– Cliquez sur le bouton Actualiser 742 fois de suite en vous énervant quand même un brin.

– Cliquez sur Rechercher pour rechercher des trucs, par exemple votre double de clés, un tuyau de douche ou une épingle à cheveux.

– Vous pouvez également consulter des autres sites, parce que celui là de toutes façons il était pas intéressant que diable.

– Vous pouvez aller faire un squash avec des amis.

– Si la page que vous souhaitiez consulter traite de la pousse des ongles chez les labradors nains du Bengale, vous pouvez vous adresser à un spécialiste en labradors nains du Bengale.

– Vous pouvez également faire comme si de rien n’était et siffloter innocemment.

– Vous pouvez vous prendre le cavalier b2 avec la tour e5

– Vous pouvez aussi brûler un cierge

– Ou alors brûler un siège, mais attention s’il est en plastique ça risque de sentir

– Ou alors c’est que cette page existe pas, alors arrête d’insister, bordel.

Http 128902 – Truc chelou
Internet explorer

Histoire Kurt

Monday, April 5th, 2004

Comment marche le principe de la supermarchisation?

Imaginez, vous fabriquez un truc. Vous aimeriez le vendre, tant qu’à faire. C’est vrai, quoi, y a tout un stock de trucs au garage, si on pouvait les vendre, ça ferait de la place.

Et bien c’est simple: il faut supermarchiser votre produit, il faut convaincre le badaud qu’il en a besoin. Et pour ça, vous avez deux armes: la télévision et la radio.

Le principe est simple: si le badaud entend parler une fois de votre machine à attraper les criquets, il oublie. S’il en entend parler 987 fois, il commence à se dire que ouhlala mais ça doit être génial ce truc que j’ai vu sur la télé, pourquoi moi j’en ai pas.

Ca marche pour les machines à attraper et pour la lessive deux en un qui fait aussi shampoing et porte-clés, mais ça marche aussi pour les livres (je dis pas ça pour toi, hein, j’espère bien avoir un exemplaire dédicacé par Evelyne Thomas). Ca peut aussi fonctionner pour un film: tu fais un film tout pourri (enfin je l’ai pas vu, mais je pars du principe qu’il est tout pourri, totalement gratuitement) mais qui fait polémique. Du coup, les gens vont le voir pour se faire une idée et paf, c’est tout bénéf.

A la limite, ça pourrait même marcher pour des blogs: imaginons un hébergeur qui aurait une solution de blogs toute pourrite, mais qui ferait plein d’interviews à la télé, dans les journaux, et même pas dans mickey parade, hein, dans des vrais journaux pour dire que quand même, le blog c’est l’avenir du futur et ben ça pourrait probablement marcher.

Et ça marche aussi si tu as un chanteur à vendre. Tu lui fais faire plein de télés, dont deux trois pour des bonnes causes comme ça il a l’air sympa et un passage à starac où il dit que ces jeunes ont plein de talons, comme ça il a l’air sympa et bingo, ton chanteur vend toutes les chansons qu’il avait en stock dans son garage. Ou alors t’attends qu’il soit mort et tu lui fais refaire des disque, des compils, tout ça.

Malheureusement, il existe une frange de la population totalement hermétique à la supermarchisation, des empêcheurs de commercer en ronds qui ont tendance à se dire rahlala marre de le voir partout celui là. Des graines de communistes, quoi.

J’espère juste que je vais pas finir par en avoir marre de Nirvana.