Archive for the ‘pipeul’ Category

yabadabadoo

Thursday, April 28th, 2005

Jean-Anaclet Lambert était un jeune homme ordinaire. Mais, un jour, il se fit piquer son harmonica par une bande de jeunes de banlieue, du côté de Neuilly (92).

Mais ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il s’agissait de jeunes de banlieue radioactif. Jean-Anaclet découvrit bientôt qu’il était doté d’étranges superpouvoirs, notamment celui de parler à son coiffeur pendant des heures et de se passionner pour la vie des princes du monde entier. Le jour, il n’est qu’un honnête employé de bureau comme vous et moi. Mais, quand vient le soir, il se transforme en SuperFiciel.

SuperFiciel ne se contente pas, comme les autres superhéros, de sauver la veuve et l’orphelin: son truc à lui, c’est de sauver les apparences. Un meurtre, un vol, un concours de lancer de nains, la concurrence qui sort juste avant moi le même article que celui sur lequel je me casse le cul depuis des semaines, une grand-mère qui agresse un caniche nain, un concert de Patrick Fiori? SuperFiciel intervient aussitôt. Enfin presque. Parce que d’abord, il doit enlever ses lunettes, enfiler ses collants rouges, son slip moulant Dolce & Gabbana, son masque de héros aux liposomes actifs, ses bottes de satin, ses protège-tibias ikea et sa fausse barbe en crin de poney. Il lui faut donc plusieurs heures pour se préparer.

S’il aime l’héroïsme, c’est surtout parce que ça permet d’être riche et célèbre et de se faire de nouvelles amies. SuperFiciel est de toutes les émissions télé, sauf Thalassa, mais ça c’est à cause d’une allergie. Aujourd’hui, le temps lui manque pour sauver le monde. Il entend donc engager de nouveaux collaborateurs qui feront le boulot à sa place pendant qu’il ira faire du jetsky avec Hervé Gaymard.

Rats singers

Wednesday, April 20th, 2005

Tout le monde connaît le sémillant Damien Saez, dont le fan’s club est à la hauteur de ses chansons. Mais plus méconnu est le destin de Benoît Saez

Benoît Saez était un garçon sympathique. Mais très renfermé. Et un peu moche de la gueule, aussi. Mais sympa, quand même. En tout cas, il dérangeait personne, il lisait ses magazines sur les abeilles mexicaines pendant que les autres jouaient à Monsieur l’Oignon l’Andouille dans la cour.
Ses camarades de classe l’aimaient beaucoup. Surtout pendant les interrogations de géometrie politique. Par contre, ils ne l’invitaient pas à leurs boums, faut quand même pas exagérer.

Mais un jour, tout bascula. Benoît découvrit, en regardant en reportage sur les lémuriens et sur Planète, sa chaîne préférée, que les mecs qui jouaient de la guitare se tapaient des tas de filles, un esprit malin ayant subtilement fait glisser son doigt sur le 6 au lieu du 42 sur la télécommande portative à piles familiale.
Or, Benoît était secrètement amoureux de Guenièvre Bluguk, une jeune fille de sa classe sympathique quoique très maquillée et encline à se gausser des jeunes gens qui ne ressemblaient pas à des clones de couverture de magazines pour décérebrées. (Il était à cet âge ingrat où la pression hormonale rend parfois sympathique un peu n’importe qui). Il se dit donc, car il lui arrivait parfois de regarder des séries américaines, peut-être que si je deviens un grand musicien, elle acceptera de m’accompagner au bal de terminale, même s’il n’avait pas la moindre idée de ce qu’était un bal de terminale ni de pourquoi il fallait y accompagner des gens.

Benoît Saez ne parvint jamais à compter les fleurettes de la tapisserie de Guenièvre, mais il devint plutôt doué musicalement parlant. Du moins, il savait chanter juste et jouer jeux interdits à la guitare. Il décidit donc de s’inscrire à un concours de jeunes chanteurs qui avait lieu dans sa région et sont le gagnant gagnait une incroyable participation à la fête de la pastèque de Moufflottes-sur-Garoube, en première partie de René le phénoménal homme-orchestre.
Il y cotoya notamment une blonde qui réussissait l’impossible exploit d’être le clone de toutes les chanteuses à voix du monde, sous les yeux d’un jury de connaisseurs composé entre autres d’un créateur de comédies musicales qui disaient que l’amour c’est beau comme aimer les ailes des oiseaux pour avoir envie d’aimer.

Benoît découvrit alors la douce ivresse de la célebrité: il était le chouchou du public, et même Guenièvre hurlait comme un lamantin égorgé quand elle le voyait poindre à l’horizon. Mais le malheureux ne gagna pas. Tout le monde l’oublia dans les 21 secondes qui suivirent la finale du concours.

Dépité, il décida alors d’entrer dans les ordres. Mais le démon de la musique revint le titiller. Il laissa tomber sa robe de bure dans la joie et fonda avec des potes capucins un groupe de punk-métal-variétoche. Leur morceau “Déjeuner con sur la route du chemin” devint vite numéro 256 du hit parade.

Puis le groupe retomba dans l’anonymat et plus personne n’a entendu parler de Benoît Saez depuis lors.

et le navet va

Wednesday, February 2nd, 2005

Toute sa vie durant, Jean-Michel Jarret s’était destiné à reprendre la boucherie paternelle. Il maniait le hachoir avec dextérité, comme d’autres manient le pinceau ou le poêlon. De loin à la ronde, les clients accouraient pour le voir débiter des tranches de rognons de chamois et, alors qu’il n’avait que 16 ans, 3 mois et 12 jours, il était devenu le plus jeune médaillé de l’histoire en catégorie escalopes.

Et puis, par un de ces jours funestes qui marquent une destinée tel le fer rouge comme le ciel de Provence quand le temps est à l’orage, alors qu’il ne se méfiait pas, insouciant et frétillant comme le jeune cabri qui n’a encore jamais entendu parler du rôti braisé aux douze épices ni de Lara Fabian, il rencontra, dans le bus qui le menait à l’Institut National de Boucherie Moutonnière, la ravissante Phulmène.

Or, l’on vivait alors une de ces périodes d’obscurantisme outrancier. Phulmène, jeune fille à la mode et au courant des dernières tendances grâce à la lecture assidue de Jeune&Jolie, Nous Deux et Le Journal du Rail, était végétarienne.

Le monde de Jean-Michel s’écroula. Il ne savait que faire pour impressionner la jeune fille, qui restait sourde à ses avances, quand bien même il lui avait offert des brochettes de tofu marinée au jambon fumé et lui avait également démontré ses talents d’imitateur de cris d’animaux morts.

Mais soudain, Jean-Michel se souvenut d’un ami de lycée qui jouait de la guitare et qui, selon l’expression consacrée à l’époque, se tapait des tas de meufs alors qu’il était chemo comme un glowux. Il ressortit alors son Bontempi du grenier et se mit à composer diverses mélodies, en s’inspirant à la fois de Sid Vicious et de Richard Clayderman.

Il n’eut jamais de relations privilégiées avec Phulmène, qui était sourde comme les impôts et qui, réflexion faite, était un peu conne. Mais, la musique de bouchers étant à la mode en cette période de staracadémisation outrancière, il devint riche et célèbre et put se racheter trois kilos de rumpsteak frais.

[Postambule: je tiens à remercier le googlisateur égaré et sa faute de frappe inspirée qui me l’ont donnée, l’inspiration, pas l’égarement, quoique, pour ce post.]

Duhit à gaines

Monday, December 13th, 2004

Préambule: Ce billet est la suite du précédent. Ca veut dire que, si par exemple, il faut lire le précédent si cela n’est pas encore fait. Mais comme c’est un blog et pas un livre des recettes ajoulotes ou une course de motocycles, le précédent ne se trouve pas avant, mais après. C’est à la fois un précédent et un postcédant. En résumé, les blogs, c’est le bordel.

Hakan Duhit TV, la grille de les programmes.

06:00 Hakan Duhit matin
Au menu bricolage, cuisine, fitness, trompette et téléachat.

07:30 Programme jeunesse
Jeunesse. Dessins animés (vu le peu de moyens de Hakan Duhit TV, il s’agit de dessins réalisés par Osasuna Duhit, 3 ans, animés d’un mouvement circulaire et placés devant la caméra)

09:00 Les feux de la passion de l’amour
Feuilleton. Fulgure Maheut, du deuxième, tente de séduire Ferdinand Sorel, du deuxième aussi (de l’autre côté du palier). Mais elle ignore tout de son ténébreux passé d’éleveur de ragondins.

10:00 Deux flics amis amis
Série. Les agents René Fonjallaz et Siméon Blup font leur ronde dans le quartier. Ils se plaignent à cause de l’insécurité et des effectifs qui sont pas assez suffisants: hier, ils ont dû amender trois grands-mères dont le caniche s’était oublié hors des endroits prévus à cet effet selon le point 7.8 de l’ordonnance municipale sur les déjections canines, soit une augmentation de 300% par rapport à la veille à pareille époque.

11:00 Bouche cousue
Jeu. Patty Duhit fait ses devoirs de français, en silence.

11:30 la cuisine des Duhit
Cuisine. Aujourd’hui: la pizza surgelée.

12:00 Attention à la marche
Divertissement. Gérémonde Groslay, la grand-mère grabataire de Svetlana Duhit, monte chez sa petite-fille, au quatrième étage, pour le dîner.

12:30 Les amours
Jeu. Svetlana Duhit pose des questions à Hakan Duhit. Celui-ci préférerait faire la sieste en buvant son café.

13:00 le journal de la mijaurée
Informations. Présenté par Hermeline Duhit.

14:00 Housse d’oreiller d’Eric
Série allemande. Eric Duhit tente de résoudre un bien mystérieux mystère: qui a volé le tour de lessive familial? Très vite, ses soupçons se portent sur madame Ruchon, du troisième étage.

17:00 Lâchant ses chaussons
Divertissement. Gérémonde Groslay invite ses amies à prendre le thé. Ensemble, elles chantent des trucs de leur époque.

17:30 Déchiffrer des lettres
Jeu. Deux candidats tentent de comprendre le skyblog de Kevin Duhit, 14 ans.

18:00 On a tout essuyé
Truc. La famille Duhit fait la vaisselle. Pour se donner du coeur à l’ouvrage, Olaf fait de mauvais jeux de mots qu’il ponctue de sonores éclats de rire.

19:00 Duhit academy
Télé-alitée. Lequel des douze enfants Duhit devra-t-il quitter le logis familial cette semaine? Le public est invité à voter. Cette semaine, les nominés sont Gordon, 18 ans, surpris par son père à fumer de la drogue, Pétronille, 14 ans, qui répète à l’envi “de toutes façons moi je vais fuguer, je suis trop une incomprite, je suis sûre que vous êtes pas mes vrais parents” et Jean-Fatim, 32 ans.

19:58 Caméra cassée
Série pseudo-humoristique. Toute la famille se presse devant la caméra, pour voir pourquoi elle est cassée. Mais en fait, elle marche.

20:00 Informations régionales
Informations régionales. Ben des informations, quoi, mais régionales.

20:30 Tiercé
Découvrez les pronostics d’Hakan Duhit.

20:40 Loto
Cette semaine, les Duhit n’ont pas gagné au loto. Ils sont un peu déçus.

20:50 La septième Compe Annie au clair de lune
Film français. Rodolphe Duhit, 19 ans, présente à ses parents sa nouvelle conquête, Annie Compe, avant de tenter de l’emmener au clair de lune pour compter ses fleurettes.

23:00 Y a que le vérité qui est vraie
Les enfants Duhit vont se coucher, leurs parents se racontent leurs journées et ferment les rideaux.

00:00 Programmes de la nuit
Au programme téléachat, émission sur la pêche et, quand les Duhit l’ont (la pêche), téléfilms érotiques.

Télé féérique

Sunday, December 12th, 2004

Hakan Duhit était féru d’émissions télévisées. Mais il ne passait pas ses journées devant Taupe Modèle, Derrick, la Chanse aux Chansons et Fort Boyard pour le rêve et l’évasion. Son truc à lui, c’était de devenir une grande star du petit écran. Quand il voyait les émissions de la télévision, il se disait sans rémission “si ces gars là peuvent le faire, je peux le faire aussi”.

Ainsi, lorsqu’il regardait des téléfilms français, il se disait: “Moi aussi, je peux être acteur”. Quand il entendait la nouvelle idole de tous les prépubères, le petit Grégory, miauler tous les plus grands succès de la chanson, il se disait “Moi aussi, je peux devenir chanteur”. Quand il regardait Gérard, le sympathique candidat du Rhône-Ardèche, remporter la vénus au livre de bronze lors de la grande finale de question pour un champion, après un magnifique quatre à la suite sur le thème “les joueurs d’ocariña dont le nom commence par un W” et une finale menée tambour battant ni trompette, il se disait “Moi aussi je peux devenir sculpteur”.

Hakan Duhit s’inscrivit alors à tous les castings possibles et inimaginables: Vis ma vie, à la recherche de la nouvelle star, Qui veut gagner des millions, les aventuriers de Koh-Largol et même 30 millions d’amis. Rien n’y faisit, personne ne voula de lui, même pas le journal de 20 heures de tf1. Il fit tout au plus une apparition aussi éclair qu’une fermeture dans un épisode de Ca va se savoir, dans lequel un type apprenait que sa femme l’avait trompé avec la soeur de Léon Zitrone.

Hakan Duhit allait sombrer dans la boisson et les mots croisés de télé-7 jours, quand soudain il eut l’idée géniale qui allait révolutionner sa vie: Il s’acheta une caméra et créa sa propre chaîne de télévision.
Le matin, vous pouvez le voir dans “le téléachat d’Hakan Duhit”, où il essaie de vendre des tupperwares et des chiffons magiques histoire de financer son installation.
Puis vous l’apercevrez dans les feux de la passion de l’amour, feuilleton qui présente les derniers potins de l’immeuble d’Hakan Duhit. On n’y apprend notamment que Monsieur Gruchon, du quatrième, aurait une liaison avec Pénélope, la boulangère. Madame Gruchon découvrira-t-elle la supercherie? Vous le saurez dans le prochain épisode des feux de la passion de l’amour.

Vous aller kiffer

Wednesday, November 24th, 2004

Bojan Mitic était un jeune homme sympathique, pas acerbe pour deux sous. Son truc à lui, c’était de voir le bonheur poindre aux joues émues et sémillantes de ses amis.

Dès toute jeune, il se mit dans la tête de créer des couples. Son premier succès, ce fut quand Svonimir, son jeune caniche à poil mi-ras, s’en fut refaire sa vie avec Brent, le propre ours en peluche de Mitic.

Très vite, il montra un certain talent pour le couplage de gens. Les timides prirent l’habitude de s’adresser à lui afin qu’il leur trouvasse une dulcinée.

Le jeune Cupidon était cupide. Lorsque il voyait ses amis s’en aller, main dans la main, yeux dans les yeux, regarder couler la Seine sous le pont Mirabeau, il ne manquait pas de leur rappeler que si une telle joie avait été rendue possible c’était grâce à lui, que tout travail mérite salaire et que si tu me files pas de la thune, je révèle immédiatement à Svetlana ton lourd passé de taxidermiste.

Mais comme il savait trop bien créer des couples, tous les gens en mal de sentiments exacerbés de la petite ville de Svcna acceptaient de lui verser une modeste obole. (100 roupies le rendez-vous, plus les frais, plus un pourboire de 470 pesos si l’objet de vos plus tendres pensées, celle qui fait battre votre coeur et remuer vos paupières, couche le premier soir).

Bien vite, le marché fut saturé. Un jour qu’il était au café en train de siroter un jus de betterave, Mitic entendut alors subreptiscement cette phrase qui allait faire date dans l’histoire de sa destinée: “Internet, c’est trop cool”

“Cornegidouille”, pensa-t-il alors, “comment diable n’y ai-je point pensé plus tôt, était-ce l’aveuglement qui m’aveuglait ainsi?” Mitic se lança alors dans l’internet et commença à créer des tas de couples de par le monde. Il publicita intensivement. “Je veux redonner espoir à tous les gens qui ont perdu espoir en l’amour”, disait-il. “Pis y a pas à dire, ça gagne bien, les gens croivent vraiment n’importe quoi, ahahaha”, ajoutait-il parfois lors de ses réunions de scrabble avec ses voisins.

Et, depuis, de par le monde, des tas de gens remplissent des fifiches pour trouver l’élu(e) de leur coeur et donnent des tas de sous à Mitic, qui est vraiment trop un bienfaiteur de l’humanité.

l’empire contre attaque

Friday, October 29th, 2004

Hermann Suppe naquit par un beau jour de printemps, sur la sympathique et joviale planète Krypton.

Un jour, alors qu’il faisait une partie de cache-cache avec son frère Norman, il se perdit dans l’espace intersidéral, tant et si bien qu’il se retrouva alors sur une planète nommée la Terre. Mais il ne le savait pas, il savait juste qu’il était sur une planète. Malheureusement, pendant la chute, son natel portable s’était brisé et il ne put rappeler ses parents. Fort bien lui en prit car, entre temps, ceux-ci oublièrent d’éteindre le gaz après avoir cuisiné un gaspacho à l’armoricaine, ce qui provoqua l’explosion de la planète Krypton.

Hermann Suppe se retrouve donc sur la Terre seul, malheureux et désemparé. En plus, il a un peu honte car ses parents l’ont obligé à se vêtir d’un collant ridicule et d’une cape ayant appartenu à son père, Mordoch Suppe. En plus, il a les poches pleines de kryptonite, just go ahaed now.

Mais heureusement pour lui, une famille de sympathiques habitants de Smallville (USA) le recueille. Le petit Hermann ne parle pas très bien l’américain et ne peut rien faire quand on lui dit qu’il s’appellera Clark, en hommage au célèbre acteur Yves Mourousi et au chanteur folklorique Hugues Aufray.

Hermann court très lentement pour un kryptonien. Mais cela lui suffit à se péter la frime sur sa planète d’accueil, la Terre. Seulement, les Kent sont des calvinistes à tendance luthérienne. Il lui disent d’arrêter un peu ses conneries, sinon l’agence mondiale antidopage va le suspendre à la plus haute branche d’un châtaigner.

Clark coule une enfance heureuse, il fait des tas de trucs comme jouer aux billes, manger des potirons, chasser le ibis, enfin des trucs de jeunes. Mais vient l’adolescence et là, au grand désespoir de ses parents adoptifs, il sombre, en bon sportif frustré, dans les études de journalisme. Après un stage dans le journal local et un article très remarqué sur la fête de la citrouille, il décide alors de monter à la ville et y devient journaliste dans un journal. Il s’éprend alors de la belle Lois Lane, ce qui prouve que les kryptoniens sont un peu sots.Un jour, pour l’impressionner, il décide alors d’enlever ses lunettes ridicules, de se gominer les cheveux et de mettre la cape de son père. En effet, les kryptoniens, comme les paons, se parent de couleurs chatoyantes pour la parade nuptiale.

Mais Lois qui est vraiment stupide le prend pour un superhéros. Ce d’autant plus que Hermann Suppe sauve Rodrigo, un jeune chaton épagneul qui s’était perdu dans un arbre.

Pendant des années, Clark-Kent refuse que l’on sache qu’il est Hermann Suppe. Mais un jour, il décide de révéler la supercherie au grand jour afin de se taper sa super-chérie. Et c’est là qu’il se rend compte que ses parents adoptifs avaient raison. En effet, dès ce jour, il n’a plus de répit. Il est tout d’abord invité par Marc-Olivier Fogiel, qui se moque de sa cape rouge, puis par Mireille Dumas et enfin par Evelyne Thomas qui le relooke en Batman.

Hermann Suppe tombe alors de cheval dans la dépression et devient danseur-étoile dans la troupe de Kamel Ouali.

(ci-dessous, une photo d’Hermann Suppe lors de la fête annuelle des saucisses (crédit photo calek)

ce serait pas un albatros?

Thursday, September 2nd, 2004

Un nouvel épisode de notre grande série: la vie méconnue des gens méconnus aussi.

Aude Lafontaine était une jeune fille studieuse et révérencieuse. Toute petite déjà, elle prenait soin de ses petits camarades et ne manquait jamais une occasion de les remettre sur la voie du bonheur et de la sagesse.

Par exemple, quand le petit Paul-Kévin essayait de regarder par-dessus son épaule pendant les interrogations de mathémathiques, elle prenait soin d’en informer la maîtresse. Aude aimait à accompagner ses actes de petites phrases telles que “tel est pris qui croyait prendre”, “qui rit vendredi fera moins le malin samedi”, “un tiens vaut mieux que deux tu l’auras, sauf si c’est un gros tiens qui bave” et la fameuse et intemporelle “c’est pour ton bien tu me remercieras plus tard”.

Disons le tout net, en un mot comme en cent, ne tergiversons pas, Aude Lafontaine était chiante.

Peu à peu, elle voyait se détourner d’elle ses rares amis qui, lentement, se lassaient de se faire rappeler à l’ordre chaque fois qu’ils voulaient tricher au jass, manger avec leurs doigts, dire que la raison du plus fort était un peu pourrie, regarder la téléréalité, massacrer des lemmings ou lire france dimanche.

Au début, Aude se disait que han, si ils ne veulent pas voir la vérité, c’est tant pis pour eux et nananère, moi je serai sage et vertueuse et même pas eux, nananère. Mais bon, au bout d’un moment, elle en eut marre de jouer avec Jean-Charles, son hamster du Gabon. Elle refléchissait à un moyen de reconquérir l’amitié de ses amis.

C’est à ce moment que les camarades de classe d’Aude décidèrent de jouer un tour bien pendable, quand même, limite machiavélique, à la pauvrette: ils insérèrent diverses substances psychotropes dans son yop à la banane flambée.

Aude se mit alors à délirer veugra. Elle voyait Pélagno, le loup, tenir des propos incohérents, une cigale danser à moitié nue dans un cabaret louche, et un renard et un corbeau en train de s’engueuler pour un bout de fromage.

Toutes larmes dehors, elle s’en fut narrer l’aventure à la maîtresse qui lui ricana au nez: “zyva, tu racontes trop des fables, toi, tout le monde sait que les corbeaux ça mange des animaux morts.”

Aujourd’hui, la fillette est devenue grande et s’appelle Aude Wrubuk (aha y a un excellent jeu de mots là)(ah ben en fait non). Elle s’est en effet mariée.

Mais elle est toujours aussi chiante, hein, c’est juste que son époux il comprend pas ce qu’elle dit.

Moralité: les moralités, c’est pour les cons.

étoile à matelas

Wednesday, August 4th, 2004

Pierre Auswendig est un jeune homme normal, qui rêve de trucs normaux, gagner plein de thunes, séduire la belle Jeanine, manger des corn flakes et pouvoir se lécher les orteils.
Mais un jour, il se fait mordre par un yorkshire génétiquement modifié. Il développe alors d’étranges superpouvoirs. Avec son pote Marcel, il décide alors de se mettre au service du Bien, en espérant que ça l’aidera à se taper des meufsparce que le Bien, c’est bien.
Il décide aussi de s’acheter un collant bleu pour quand il sert le Bien. Pour déconner. Et il se fait appeler Yorkshire-Man.
Son ennemi juré, le Géant Vert, débarque alors et tente d’ensevelir la ville sous des grains de maïs, on sait pas bien bien pourquoi. Faut pas chercher, avec les méchants, ils arrêtent pas de foutre le bordel.
Ils se livrent alors une lutte sans merci, sauf l’intrépide Yorkshire-Man qui est un bon garçon bien éduqué, qui dit merci et s’il vous plaît. Y a une scène d’action trépidante avec une poursuite et tout. Sauf que bon, Yorkshire-Man jappe tout le long, alors c’est un peu chiant.
A la fin, c’est le Bien qui gagne, grâce à ses terribles armes secrètes.

On ne change pas une équipe qui gagne

Tuesday, July 27th, 2004

Tout le monde connaît la famille Armstrong: Louis, le trompettiste, Neil, le marcheur dans la lune et Lance, le mec qui sort avec Sheryl Crow.

(Et si un jour quelqu’un écrit un livre intitulé “Lance Armstrong”, ce sera un livre éponyme)

Mais moins connu est le cruel destin de Fernand Armstrong.

Fernand est le huitième enfant de Corentin et Pétronille Armstrong, agriculteurs. Jusqu’à l’âge de 16 ans, il envisage de reprendre le domaine familial. C’est donc tout naturellement qu’il entame des études de reprise de domaine familial à l’Université de Berlincourt. Il commence même une thèse, sobrement intitulée “la jachère, entre mythe socio-culturel et transubstantation prolifique”.

Et c’est là que le drame se noue. Alors qu’il souhaite consulter “analyse structurelle de la batavia pendant le haut moyen-âge”, il se trompe de rayon et tombe sur les mémoires de Gilbert Montagné. Dès lors, il se découvre une nouvelle vocation: il veut devenir célèbre.

Il abandonne alors les études et fait un brain-storming tout seul. Son instinct lui souffle qu’avec son patronyme, il devrait éviter de se lancer dans la musique: en effet, il n’aime pas trop Nîmes et plusieurs musiciens célèbres y ont déjà donné des concerts.

Fernand Armstrong trouve alors une idée géniale: il deviendra champion olympique de pédalo. Ses amis essaient de l’en dissuader, lui disant qu’il n’y arrivera jamais et que le pédalo c’est un truc de pédales. Mais le jeune homme leur rétorque: “Je n’ai pas quitté la paysannerie pour avoir des détracteurs, si t’es pas content c’est le même prix, c’est celui qui dit qui y est et mon papa est plus fort que le tien”

Il s’entraîne alors d’arrache-pied, sur le petit étang familial. Il se met à la recherche de sponsors, et parvient à décider le crédit agricole de Moléson-Village de lui offrir un autocollant gratuit, qu’il apposera à la proue de sa fière embarcation. Il fonde ensuite la Fédération Internationale de Pédalo et entreprend de récolter des signatures afin que son sport de prédilection devienne olympique.

Mais le CIO snobe ses efforts. Très vite, c’est la banqueroute. Fernand Armstrong est condamné à faire la manche devant la gare de Palézieux, où il interprète l’intégrale de Desireless à l’harmonica. C’est là qu’un agent le repérera et lui fera signer pour la nouvelle émission de téléréalité de TV-Gros de Vaud, “A la recherche du nouveau réparateur de fers à souder”.