On ne change pas une équipe qui gagne

Tout le monde connaît la famille Armstrong: Louis, le trompettiste, Neil, le marcheur dans la lune et Lance, le mec qui sort avec Sheryl Crow.

(Et si un jour quelqu’un écrit un livre intitulé “Lance Armstrong”, ce sera un livre éponyme)

Mais moins connu est le cruel destin de Fernand Armstrong.

Fernand est le huitième enfant de Corentin et Pétronille Armstrong, agriculteurs. Jusqu’à l’âge de 16 ans, il envisage de reprendre le domaine familial. C’est donc tout naturellement qu’il entame des études de reprise de domaine familial à l’Université de Berlincourt. Il commence même une thèse, sobrement intitulée “la jachère, entre mythe socio-culturel et transubstantation prolifique”.

Et c’est là que le drame se noue. Alors qu’il souhaite consulter “analyse structurelle de la batavia pendant le haut moyen-âge”, il se trompe de rayon et tombe sur les mémoires de Gilbert Montagné. Dès lors, il se découvre une nouvelle vocation: il veut devenir célèbre.

Il abandonne alors les études et fait un brain-storming tout seul. Son instinct lui souffle qu’avec son patronyme, il devrait éviter de se lancer dans la musique: en effet, il n’aime pas trop Nîmes et plusieurs musiciens célèbres y ont déjà donné des concerts.

Fernand Armstrong trouve alors une idée géniale: il deviendra champion olympique de pédalo. Ses amis essaient de l’en dissuader, lui disant qu’il n’y arrivera jamais et que le pédalo c’est un truc de pédales. Mais le jeune homme leur rétorque: “Je n’ai pas quitté la paysannerie pour avoir des détracteurs, si t’es pas content c’est le même prix, c’est celui qui dit qui y est et mon papa est plus fort que le tien”

Il s’entraîne alors d’arrache-pied, sur le petit étang familial. Il se met à la recherche de sponsors, et parvient à décider le crédit agricole de Moléson-Village de lui offrir un autocollant gratuit, qu’il apposera à la proue de sa fière embarcation. Il fonde ensuite la Fédération Internationale de Pédalo et entreprend de récolter des signatures afin que son sport de prédilection devienne olympique.

Mais le CIO snobe ses efforts. Très vite, c’est la banqueroute. Fernand Armstrong est condamné à faire la manche devant la gare de Palézieux, où il interprète l’intégrale de Desireless à l’harmonica. C’est là qu’un agent le repérera et lui fera signer pour la nouvelle émission de téléréalité de TV-Gros de Vaud, “A la recherche du nouveau réparateur de fers à souder”.

One Response to “On ne change pas une équipe qui gagne”

  1. mlle-cassis says:

    Le coup du pédalo là, tu essaies de te faire passer pour le facteur Hyacinthe ou quoi?