Archive for the ‘pipeul’ Category

Comment, savate?

Sunday, September 17th, 2006

Tout le monde connaît la célèbre famille Schumacher: Michael, le joueur du FC Echichens, Joel, le Réalisateur, Scénariste, Producteur, Producteur exécutif, Costumier, Acteur américain, Harald, le catcheur et Ralf, le frère de l’autre. Mais moins connu est le funeste destin de Sean Schumacher.

Fils d’un cordonnier, Sean était mal chaussé. Alors que tous ses camarades arboraient de sémillantes chaussures de basketball munies d’une ravissante bande clignotante ou des soccolis fantaisie, le malheureux Sean était obligé d’aller par les rues flanqué d’horribles godasses même pas à la mode. A cette époque, la mode orthopédique jouissait d’une importance certaine, et le pauvre Sean était la risée de ses petits camarades (sauf d’un)(mais c’était un peu un con). Lorsqu’il demandait pourquoi il n’aurait pas le droit, lui aussi, à une paire de Doc Martens rehaussées fuchsias, car la mode avait changé depuis le début de l’histoire, son père lui disait que un jour, mon fils, tout ceci sera à toi et qui si tu commences à être bien chaussé, où va la tradition, c’est le début de l’anarchie, est-ce que tu pourrais me passer les patates s’il-te-plaît?, bref, c’était pas le pied. (son père lui disait aussi de boire beaucoup de café, car il trouvait le mocca sain, mais on s’éloigne totalement du sujet, je t’en prie)

Alors, Sean décida, en son fort intérieur (il s’était fabriqué un fort en cartons de grolles, à l’intérieur de sa chambre, pour déconner), qu’un jour il serait le roi de la chaussure. Pour s’entraîner, tous les matins, il faisait une série de pompes. Ce n’est pas tellement que ce métier le bottait, mais c’est qu’il voulait prendre sa revanche sur le destin et trouver chaussure à son pied chaque fois qu’il le désirerait.

Alors qu’il n’était encore qu’un étudiant en cordonnerie artistique, Sean Schumacher tomba éperdument amoureux d’Helge Würnsz, la ravissante fille d’un important fabricant de semelles orthopédique. “J’ai enfin”, inpetta le jeune homme, “trouvé chaussure à mon pied”. Las, quelque temps plus tard, la jeune fille tourna les talons et s’en fut avec un fabricant de ukulélé bulgare.

Sean était au plus bas. Il avait le moral dans les baskets. Il décida d’abandonner le monde du vêtement pédestre et partit vendre des chaussons aux pommes en Charentes, où il se maria et eut vingt-deux enfants, dont un est devenu trompettiste, mais pas les autres, merci.

Krrtzfx hnk

Monday, June 5th, 2006

Margaux et Foulque Bühler étaient les heureux parents de deux jeunes et beaux enfants, Patty et Cszubor.

Enfin, au début, Margaux était l’heureuse mère. Foulque, lui, au début, il trouvait ca moyennement amusant, ces gosses dont la principale occupation était de hurler. Jusqu’au jour où il eut la révélation. Il décida, comme monsieur Williams père, de faire de ses enfants des sportifs d’élite afin de gagner des tas de pépettes.

Mais il était hélas peu au fait des choses du sport. Il se dit que dans le football, y avait déjà des tas de concurrence, que le tennis, c’était dangereux à cause des risques de raquettes. Il décida de faire de ses enfants de grands champions de tchoukball.

L’enfance de Patty et Cszuber fut faite de nombreux sacrifices. Alors que tous les garcons et les filles de leur âge s’en allaient, deux par deux, disputer des tournois de bridge ou repeindre leur bichon, les deux malheureux s’entraînaient inlassablement sous le regard sévère, intransigeant, et légèrement hypermétrope de leur père qui ne leur permettait pas des masses.

Les années se succédèrent comme des ouf et, ce qui devait arriver arriva, les jeunes frère et soeur sortirent de l’enfance pour entrer dans l’adolescence, puis dans l’adultère. Ils durent se rendre à l’évidence: le tchoukball, question pépette, c’est pas Byzance. Question statut social, pas tellement, non plus.

Ils sombrèrent donc dans une profonde dépression, surtout le jour où leur club décida de faire faillite à cause de la terrible augmentation des frais de trampoline. Ils décidèrent d’abandonner le tchoukball et de se lancer dans un sport sérieux, le polo-velo. Mais leurs espoirs de carrière professionelle furent vite déchus. Aujourd’hui, Patty travaille dans une mine et Cszuber est ingénieur en trous dans une usine de passoires.

et youpi ya

Friday, April 7th, 2006

En Suisse, tout le monde connait la famille Rey: Alexandre, footballeur qui marque des fois des buts, même certains pendant les matches sauf en ce moment, il joue à Xamax alors il a plus le droit, par contrat; Sébastien, animateur télé qui a dit un truc drôle une fois, il paraît, enfin c’est ce que prétend la rumeur et Micheline-Calmy, politicienne avec une coupe de cheveux qui fait un peu peur, mais des fois elle dit des trucs intelligents. Leur notoriété n’a que peu dépassé les frontières et c’est bien injuste.

Mais même en Suisse, personne ne connaît le malheureux Charles Rey, et c’est bien malheureux.

Charles Rey avait toujours aimé la musique. Il faut dire que dès le berceau, sa mère lui chantait moult berceuses (plus tard, quand il quitta le berceau pour aller au plumard, sa mère se mit à lui chanter des plumeuses, ce qui ne veut rien dire, mais j’ai pas trouvé de meilleur jeu de mots dans mon dictionnaire des synonymes) et autres douces mélopées. Charles, selon sa mère, chantait comme un pinson. Les autres gens l’affublaient également de divers noms d’oiseau lorsqu’il faisait entendre son ramage.

Charles avait coutume de dire: “toute la musique que j’aime, elle vient de là, elle descend de Montagné”. Il vouait une véritable admiration à Gilbert Montagné. Et nourrissait une idée fixe: celle de devenir aveugle pour, disait-il, “dégager une véritable émotion, comme Gilbert lorsqu’il balance son groove sous le soleil des tropiques”.

Mais il refusait de se crever les yeux comme ça, de but en blanc, parce que, je cite “ça pique un peu”. Il convainquit donc Claire, sa douce mère, de lui payer un stage dans un pays tropical afin d’aller se brûler les yeux au soleil. Louis, son père, trouvait ça, je cite, “complètement débile, il est fin bedoume, ce cradzet, ou bien?”

Arrivé sous le soleil des Tropiques, Charles Rey se dit que finalement, c’était plus sympa que La Brévine et décida d’y rester. Il ne perça jamais dans la musique et ne devint jamais aveugle, mais perdit par contre l’ouïe dans un terrible accident de perceuse. Il essaie aujourd’hui de subsister en vendant des petits briquets rigolos aux touristes de passage mais ça ne marche pas très parce que, je cite “aha mais je parie que c’est même pas un vrai sourd, je suis sûr que si je lui raconte la blague des pingouins il va rire comme une baleine”

Interlude

Wednesday, March 22nd, 2006

Tout le monde connaît les philosophes Aristote, Socrate et Platini. Mais moins connu est le terrible destin d’Esthomaque de Plouzargues, un philosophe totalement ignoré de son vivant avant de rester totalement ignoré après sa mort.

“Je n’ai qu’une philosophie”, disait ce grand homme, “toujours le poing levé”. Dès son plus jeune âge, il passait son temps le poing en l’air, ce qui lui valut l’antipathie* de ses camarades de classe qui le prenaient pour le chouchou de la maîtresse mais, comme ils ajoutaient en grec ancien, “on peut pas trop lui taper dessus parce qu’il a des lunettes”.

Mais les années passèrent et Esthomaque continua de se promener le poing en l’air. Il se fit très vite prendre en grippe (aviaire (et contre tous)) par les gens d’arme, qui le prenaient pour l’inventeur de la manifestation altermondialiste anti-on verra après quoi pour le moment on manifeste.

Finalement, Esthomaque mourut de faim à l’âge de 23 ans, faute de pouvoir entrer dans sa cuisine.

* Antipathie, n.f., de Antilles, un endroit où il fait plus chaud qu’à la Brévine et pa’tie, partie avec l’accent antillais – fait de pas trop aimer quelqu’un, par exemple par jalousie parce qu’il est parti refaire sa vie au soleil au lieu de se geler comme vous et moi.

Interlude musical

Monday, December 5th, 2005

Lala Chostackowich est née le 11 janvier 1974 dans une petite ferme près de Münchenbuchsee. Très jeune, elle marque un vif intérêt pour le droit. Mais ses parents, désireux de la voir faire un métier sérieux, l’inscrivent contre son gré dans une école de jonglage.
Malheureuse comme les pierres, du moins celles qui sont malheureuses parce que la plupart d’entre elles ont tendance à s’en foutre, surtout la malachite qui est vraiment une conne, elle fugue.

Elle part, en stop, rejoindre Dipsy Rodriguez, un sympathique jeune homme rencontré alors qu’elle était en vacances à La Baule et lui au Togo. Dipsy qui, entre temps, s’est laissé pousser la barbe, lui dit qu’elle peut rester, à condition de l’aider à faire des expériences mathémathiques sur les polygrammes. Ils vont alors sombrer dans la spirale infernale de la délinquance: très vite, ils se mettent à traverser en dehors des passages piétons et à manger avec leurs doigts. Recherchés par toutes les polices du village, ils fuient. C’est là qu’ils sont reperés par Tinky Winky Chompard, un dangereux traficant d’horloges comtoises, et sa compagne Po Flanagan.

Les quatre compères sont activement recherchés par le FBI, qui les suspecte et décident de se choisir une couverture, surtout qu’il ne fait pas chaud pour la saison. Mais un voisin, au courant du trouble passé de Dipsy, décide de les faire chanter. Ils gagnent deux trois disques d’or, mais comme ils ne veulent pas finir comme les Beatles, morts, ils décident de chercher une autre activité moins dangereuse.
C’est là qu’un groupuscule d’extrême-centre les contacte et leur propose d’enfiler un costume ridicule et d’espionner les petits enfants, soupçonnés d’être de dangereux militants communistes. Les quatre compères acceptent, les teletubbies sont nés.
Le succès est immédiat: les gosses ne se doutent de rien. Tous les soirs, les Teletubbies font passer des messages codés à leur gouvernement pendant que les gosses, ces imbéciles, rient bêtement.
Ainsi, lors d’un épisode mémorable, ce dialogue lourd de signification était échangé:

Lala a deux tubbytoasts, Lala a deux tubbytoasts
Po a deux tubbytoasts, Po a deux tubbytoasts
Dipsy a deux tubbytoasts, Dipsy a deux tubbytoasts
Tinky Winky n’a pas de tubbytoasts, Tinky Winky n’a pas de tubbytoasts.

comme une chandelle qui souffle dans le vent

Sunday, August 7th, 2005

Vous n’êtes pas sans savoir que Zinedine Zidane va faire son retour en équipe de France et que Lilian Thuram, Claude Makélélé, Michel Platini, Just Fontaine et Thierry Henry devraient suivre son exemple.

Mais connaissez-vous le cruel destin d’Hugo Frei, qui a récemment annoncé être à disposition de n’importe quel sélectionneur national et ce dans une indifférence générale?

Dès son plus jeune âge, Hugo désirait devenir footballeur. En effet, il rêvait de faire une grande carrière dans la publicité et il avait remarqué que les footballeurs étaient particulièrement sollicités. Hugo rêvait de ressembler à la star du football-club local, Jean-Pierre Zizou qui, malgré sa calvitie naissante et son air un peu gentil, avait réussi à faire plus de pubs que bien des blondes à forte poitrine à l’air un peu bovidé, notamment la pub pour le traditionnel concert de musique champêtre du mercredi soir au restaurant de la Grattavache.
De plus, il savait que les footballeurs, même les chauves, se mariaient tous avec des top models et cette perspective lui plaisait car c’était sa série préférée, surtout l’épisode où Ridge annonce à Brooke qu’il n’y a plus de moutarde.

Mais hélas, trois fois hélas, Hugo Frei jouait au football comme un pied (mais plus comme celui de Karembeu, par exemple). A l’école, c’était toujours lui qu’on choisissait en dernier quand on tirait les équipes, même une fois on avait tiré Helmut, le labrador des voisins, avant lui. Dans le club du village, l’ICO Saint-Thiano, il remplissait des fonctions importantes: c’est lui qui était chargé de ranger les maillots et les sautoirs (qui sont des trucs qu’on se met autour du cou et non pas des trucs qu’on fait sauter à feu vif dans de l’huile chaude comme pourraient le croire les gens qui n’ont pas une longue carrière footballistique derrière eux), et de s’échauffer à la mi-temps au cas où. Il avait passé tellement de temps à s’échauffer au cas où qu’il était devenu un des plus grands spécialistes en échauffement de la planète.

Au bout de onze ans de football, pendant lesquels il passa tout de même sept minutes sur le terrain dont trois pendant le match, Hugo Frei se dit que bon, ses chances de taper dans l’oeil de l’entraîneur national du pays étaient minces, quand bien même il disposait d’un passeport luxxembourgeois et il décida, la mort dans Laam, de renoncer à sa brillante carrière pour enregistrer une série de dvd sur l’art de l’échauffement.

C’est là que sa vie bascula: il décida d’interpréter lui même la musique de les dvd, parce que ça fait toujours ça de moins à payer. Il décida donc de traduire en français les paroles des chansons de son chanteur préféré, Schnappi le crocodile, et de s’accompagner au ukulélé et à la mandoline multilames M-Budget. Le succès fut vite au rendez-vous. Le dvd fit un bide monumental, mais la musique fit un carton le jour de la brocante municipale.

Dès lors, Hugo Frei décida de faire carrière en traduisant des paroles de chanson, à part l’hymne officiel du club et une ode au cheval de sa grand-mère qui portait un prénom ridicule, le cheval, mais réflexion faite la grand-mère aussi, mais la chanson n’en parlait pas.

Sans zèle

Thursday, July 28th, 2005

A l’instar de la famille Armstrong, la famille Lama a son lot de célébrités:
le plus connu est sans doute Dalai Lama, réincarnation du 13e Dalaï Lama qui lui-même était la réincarnation du 12e, (et je crois que je vais m’arrêter là, le concept de base est plutôt simple (bon allez, encore un petit pour être sûr que c’est bien intégré, mais après j’arrête)) qui lui même était la réincarnation du 11e (si quelqu’un ne comprend pas le principe, M6 cherche de nouveaux animateurs). Sa méthode pour soigner les ongles réincarnés grâce à la méditation l’a fait passer à la postérité, ce qui n’a rien à voir avec des posters, je le répète au cas où.

Bernard Lama, 8e réincarnation de Jean Passoire, l’inventeur de la passoire, est lui aussi un homme de foi, qui s’est sacrifié pour une noble tâche: défendre les buts du PSG.

Serge Lama, 3e réincarnation d’un petit-cousin par alliance de Napoléon (le maniaque qui allait en Egypte voler des trucs pointus), est le célèbre interprète d’une publicité pour les médicaments.

Enfin, plus près de nous, Antonella Lama, réincarnation de James Dean, miss body-building automne-hiver 2005, a récemment défrayé la chronique en faisant la une du Matin 752 jours de suite, grâce à un habile subterfuge.

Mais connaissez-vous le tragique et terrifiant destin de Cosime Lama?
Huitième fils d’une famille de onze enfants, Cosime vécut une enfance plutôt malheureuse, sauf un jour quand il avait été visiter le zoo de Mulhouse avec son cousin Berndt, visite qui n’aura pourtant strictement aucune incidence sur sa vie future, je ne sais même pas pourquoi je vous en parle.

Arrivé à l’âge adulte, Cosime abandonne ses études de solfège moléculaire pour tenter sa chance dans sa grande passion: la fabrication de fromage à raclette. Il fait une petite étude de marché, comme ça, un soir, au bistrot, pendant que ses potes jouent au baby-foot, parce qu’il a horreur de ça, une haine viscérale qui remonte à un événement tragique de son enfance, mais ne nous égarons pas (de l’ouest), et détermine que le marché sénégalais du raclette est à prendre. Il fonde alors son usine de fromage à raclette, “au bon fromage à raclette fait avec du lait de vaches mais pas de cornichons, ça on les rajoute séparément après SA”. Au début, les affares marchent bien: il faut dire qu’il est l’unique producteur de raclettes de Swøjårskstaåatshafen, un petit village scandinave danois.

Et puis un jour, à cause d’une sordide histoire d’AOC , il est obligé de renommer son entreprise.
Cosime est désormais le premier producteur mondial de fromage à raquettes. Il en produit sept meules par an, qu’il est obligé de manger lui-même: l’exportation, finalement, ça s’est pas fait à cause d’un problème de visa et son magasin a brûlé lors du terrible incendie (enfin terrible pour Swøjårskstaåatshafen, ailleurs c’est passé inaperçu, mais quand même, c’était terrible, y avait des flammes et tout). Sa femme et leurs onze manchots sont partis après avec un producteur de bernerröstis fidjien après la dix-neuvième soirée raclette consécutive.

Même pas tiré par les cheveux du tout

Friday, July 22nd, 2005

Gérald Houppe aimait sa fille, Ulla, comme une fille. Quand son épouse Gérémonde était partie refaire sa vie au Kansas avec un éleveur de poulpes nains d’Oklahoma, il ne s’était pas laissé trop trop abattre, quand bien même Gérémonde avait engagé plusieurs tueurs à gage, mais Gérald s’en était débarrassé grâce à un habile subterfuge (il leur avait fait croire que quand un tueur à gage remplit son contrat, on lui donne un gage, par exemple rester debout sur un pied pendant toute une journée ou être obligé d’aller au premier rang d’un concert de Kyo déguisé en labrador)

Gérald aimait beaucoup sa fille Ulla. Il lui apprit le tennis, même s’il ne savait pas trop compter les points (d’où la désormais célèbre expression 36-15 Ulla). Il rêvait qu’elle fasse une grande carrière dans un métier sérieux, comme par exemple caissière à carrefour parce que, disait-il, “elles ont des très jolies blouses”. Gérald, en effet, était fan de blouses.

Mais hélas, la jeune Ulla ne l’entendit pas de cette oreille, qu’elle avait musicale. Sa passion à elle, c’était la trompette. Alors qu’elle n’avait même pas 16 ans, mais 17, elle rencontra Maurice Armstrong, qui lui affirma être un célèbre producteur de trompettes et qu’il allait la rendre riche et célèbre et tout. Mais hélas, Maurice cherchait surtout à détourner la jeune demoiselle du droit chemin, il faut dire que c’était un sacré déconneur, le Maurice. Mais la jeune Ulla ne se méfia pas et suivit Maurice.

Il s’ensuivit des années de galère pendant lesquelles la pauvre enfant était obligée de jouer de la trompette à des mariages ou dans des films d’art et d’essai serbo-croate. Un beau jour, ou peut-être une nuit, elle décida de prendre à deux mains ce qu’elle pouvait faire le jour même et, sans tambour, elle s’enfuit avec sa trompette.

Fort peu content, Maurice la poursuivit alors par mont et par vaux vache cochon couvée. Il la traqua tant et si bien qu’un jour, il la retrouva et, de rage, lui boucha sa trompette avec un coton-tige géant. Ulla était bien attrappée, car le soir même, elle devait jouer quelques notes en première partie de la chorale de l’école primaire de Morges. Elle se réjouissait, car elle savait qu’un important producteur serait là le soir même (Marcel Calmuche, le plus important producteur céréalier de la région)

Elle se retrouva bouche bée devant sa trompette bouchée. Mais elle eut une idée ingénieuse, alors même qu’elle avait très vite renoncé aux études du même nom à cause qu’il y avait un peu trop de maths et pas assez de trompette: elle décida de postuler à carrefour, histoire d’avoir une belle blouse. Aujourd’hui réconciliée avec son papa Gérald, elle a abandonné toute vélléité trompettière et se consacre à sa nouvelle passion, le passage des marchandises devant la caisse-enregistreuse, avec joie et volupté, même si certains disent qu’elle chante parfois, en blouse, le soir au fond des bois, la magnifique chanson composée pour elle par les rugbymen à l’issue du match France-Galles.

Tel est le tragique destin de Ulla, fille d’Gérald.

dézolation

Tuesday, July 12th, 2005

Hier, j’ai pris un raccourci un peu rapide et attribué l’oeuvre “Au bonheur d’Edam” à Hugo. Fort heureusement, grâce à la promptitude d’une sagace journaliste, vous pûtes rendre à César ce qui est à Fido et à Zola ce qui n’est pas à Figo.

Afin que ce blog gardasse sa vocation instructrice, je me suis un peu renseigné sur le gars en question. La famille Zola a déjà trois fils, Emile, Cszabor, Gianfranco et Arlette quand le père, Raymond Zola, décide de prendre un cours de pêche artistique du côté de Saint-Gorgon (Vosges). Il en profitera pour lier de solides liens d’amitié avec plusieurs habitantes du village.

Le petit Gorgon voit le jour quelques mois plus tard. Son père ne le reconnaîtra pas, affublé qu’il est du strabisme de divers gens. Mais rusé comme un chamois, le bambin ne tardera pas à découvrir le poteau rose que sa mère a planté dans le jardin en souvenir de ses étreintes passionnées avec Zola père. Comme son illustre demi-frère, Gorgon décidera très vite d’embrasser une carrière artistique. Il se lancera d’abord dans l’humour: c’est lui qui est à l’origine du fameux “Monsieur et Madame Use ont un fils”. Malheureusement, ce sera un fiasco. Un siècle avant Frank Dubosc, la tolérance humourienne n’est pas encore ce qu’elle est.

Il se lance alors dans l’écriture. On lui doit le cycle des “Rougon moins le quart”, une série de livres qui parle de ses voisins, au village, qui ont la fâcheuse tendance d’arriver un quart d’heure avant quand on les invite. Malheureusement, un siècle avant les blogs, le peuple n’est pas encore prêt à comprendre l’importance capitalissime de ce genre d’écrits.

Gorgon Zola n’aura guère plus de succès avec son ouvrage, peut-être trop audacieux pour l’époque, “Germinator”, dans lequel un mineur du futur vient exterminer Toussaint Maheut parce qu’il porte un prénom ridicule. Ce livre mérite pourtant d’être redécouvert, notamment parce qu’il y a un lapin dedans.

Déprimé, il se tournera alors vers le cyclisme, comme son vieux pote Victor Hugo.

la cuisine ewok

Tuesday, June 7th, 2005

Il y a bien longtemps, dans une très, très lointaine galaxie.

La République république depuis plusieurs belles lurettes. Tout le monde est content, chante, danse et mange des fleurs, tout va pour le mieux sauf qu’on s’ennuie un peu le samedi soir.

Alphonse Skywalker découvre en rangeant son grenier un étrange appareil ayant appartenu à un de ses ancêtres aujourd’hui mort. Il s’agit d’une espèce de barre lumineuse qui fait qu’on a de la Force en soi.

Skywalker

Depuis ce jour, Alphonse Skaywalker se fait appeler Skywalker Texas Ranger, le justicier de la justice.

Aujourd’hui, il sillone dans son camion les routes de l’univers intersidéral pour accomplir sa mission: faire régner la justice, l’ordre, la joie et les brocolis braisés, mais surtout vendre des tas de barres lumineuses qui donnent la Force dans son émission, The Amazing Skywalker Texas Ranger Teleachat Show pour gagner des tas d’argent et ainsi engager une femme de ménage compétente mais néanmoins joviale et dynamique afin de ranger son trois pièces en plein centre de Paris, Texas, d’où son surnom amusant de Skywalker Texas Ranger.

De nombreux gens ont déjà succombé. Si toi aussi, tu serais intéressé, compose le 12-98. Pour tout achat de douze bâtons lumineux qui donnent de la Force, tu recevras une photo de Jean-Pierre Raffarin dédicacée.