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comme une chandelle qui souffle dans le vent

Sunday, August 7th, 2005

Vous n’êtes pas sans savoir que Zinedine Zidane va faire son retour en équipe de France et que Lilian Thuram, Claude Makélélé, Michel Platini, Just Fontaine et Thierry Henry devraient suivre son exemple.

Mais connaissez-vous le cruel destin d’Hugo Frei, qui a récemment annoncé être à disposition de n’importe quel sélectionneur national et ce dans une indifférence générale?

Dès son plus jeune âge, Hugo désirait devenir footballeur. En effet, il rêvait de faire une grande carrière dans la publicité et il avait remarqué que les footballeurs étaient particulièrement sollicités. Hugo rêvait de ressembler à la star du football-club local, Jean-Pierre Zizou qui, malgré sa calvitie naissante et son air un peu gentil, avait réussi à faire plus de pubs que bien des blondes à forte poitrine à l’air un peu bovidé, notamment la pub pour le traditionnel concert de musique champêtre du mercredi soir au restaurant de la Grattavache.
De plus, il savait que les footballeurs, même les chauves, se mariaient tous avec des top models et cette perspective lui plaisait car c’était sa série préférée, surtout l’épisode où Ridge annonce à Brooke qu’il n’y a plus de moutarde.

Mais hélas, trois fois hélas, Hugo Frei jouait au football comme un pied (mais plus comme celui de Karembeu, par exemple). A l’école, c’était toujours lui qu’on choisissait en dernier quand on tirait les équipes, même une fois on avait tiré Helmut, le labrador des voisins, avant lui. Dans le club du village, l’ICO Saint-Thiano, il remplissait des fonctions importantes: c’est lui qui était chargé de ranger les maillots et les sautoirs (qui sont des trucs qu’on se met autour du cou et non pas des trucs qu’on fait sauter à feu vif dans de l’huile chaude comme pourraient le croire les gens qui n’ont pas une longue carrière footballistique derrière eux), et de s’échauffer à la mi-temps au cas où. Il avait passé tellement de temps à s’échauffer au cas où qu’il était devenu un des plus grands spécialistes en échauffement de la planète.

Au bout de onze ans de football, pendant lesquels il passa tout de même sept minutes sur le terrain dont trois pendant le match, Hugo Frei se dit que bon, ses chances de taper dans l’oeil de l’entraîneur national du pays étaient minces, quand bien même il disposait d’un passeport luxxembourgeois et il décida, la mort dans Laam, de renoncer à sa brillante carrière pour enregistrer une série de dvd sur l’art de l’échauffement.

C’est là que sa vie bascula: il décida d’interpréter lui même la musique de les dvd, parce que ça fait toujours ça de moins à payer. Il décida donc de traduire en français les paroles des chansons de son chanteur préféré, Schnappi le crocodile, et de s’accompagner au ukulélé et à la mandoline multilames M-Budget. Le succès fut vite au rendez-vous. Le dvd fit un bide monumental, mais la musique fit un carton le jour de la brocante municipale.

Dès lors, Hugo Frei décida de faire carrière en traduisant des paroles de chanson, à part l’hymne officiel du club et une ode au cheval de sa grand-mère qui portait un prénom ridicule, le cheval, mais réflexion faite la grand-mère aussi, mais la chanson n’en parlait pas.