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Le prince Harry fait de l’ordre à Phénix, dans les bois

Friday, July 20th, 2007

C’est ce soir que sort enfin l’oeuvre littéraire la plus attendue depuis “Les aventures de Jean-Pierre le vendeur de pianos”. C’est ce soir qu’enfin, on saura si c’est Harry qui meurt à la fin, si la fin c’est vraiment une fin ou si c’est une fin avec possibilité d’ouverture, si les lapins existent, si la Terre est ronde, si on nous aurait pas mené en bateau tout ce temps et si oui, si on pourrait s’arrêter à Rotterdam acheter des sandwiches aux anguilles, merci.

Le dénouement attendu depuis des années approche. Les fans zigzaguent entre le bonheur d’enfin savoir toute la vérité et la douleur d’être désormais un peu orphelins de leurs héros préférés.

Ce soir, en effet, sort le dernier volume des aventures de Harry, le fidèle compagnon de l’inspecteur Derrick. Ils ne se sont pas revus depuis des années et se croisent par hasard dans un restaurant. Harry travaille aujourd’hui avec un autre inspecteur à la brigade chaussettes dépareillées de la police hambourgeoise. Derrick, lui, a pris sa retraite depuis des années et a sombré dans une noire dépression. En effet, les télévisions françaises ont décidé de cesser immédiatement de diffuser des séries allemandes le jour où le célèbre inspecteur s’est fait contrôler positif à un contrôle antidopage inopiné (il avait un jour craqué et pris un mélange de coke, d’amphétamines et de disques de Modern Talking pour résister à la terrible pression d’un téléphone sonnant depuis plus de trois minutes).

Derrick n’a jamais oublié Harry. Ils se rapprochent. L’inspecteur se confie à son ancien assistant, lui avoue que depuis des semaines, il n’a pas réussi à élucider le mystère qui le tarabuste: qui lui vole systématiquement sa part de tarte à la cantine du home des Lilas? Harry tente de le rassurer. C’est à ce moment-là qu’intervient cette scène clé du film, mythique: dans un restaurant, l’inspecteur Derrick simule une enquête.

Mais alors que l’on pensait les voir repartir main dans la main, Harry décide de devenir inspecteur. C’est en effet sa seule chance d’un jour présenter le 20 heures de tf1. Derrick le lui pardonnera-t-il? Vais-je placer un jeu de mot à base de Harry Cover dans ce post? Et surtout, bordel, qui meurt à la fin? Le suspense sera bientôt enfin levé.


L’émouvante scène des retrouvailles

il dit qu’il a plus de genoux

Tuesday, February 6th, 2007

Pendant la Préhistoire, on passait pas mal de temps assis en tailleur devant un feu de bois, le cul sur la pierre. Autant te dire que, comme le ukulélé avait pas encore été inventé, le contage était une activité importante.

Parmi les histoires populaires, il y avait celle de UhhGrruhr et de Uhgruuhrkaia, deux jeunes gens des cavernes qui s’aimaient d’un amour beau comme une sagaie dans l’omoplate d’un mammouth au petit matin, mais leur amour était impossible, elle vit dans la grotte d’à côté et ils s’entendent pas trop depuis une sombre histoire de mammouth poursuivi alors qu’il avait manifestement pénétré dans le territoire voisin, on voit bien que l’arbitre était suédois!, et donc leur amour est impossible et à un moment elle lui dit UhhGrruhr, UhhGruhr, pourquoi es-tu UhhGrruhr et il lui répond ahah non mais pas du tout, je suis HuGrrrrrrruhr, son cousin, alors ils se marient et ont beaucoup d’enfants.
Alors forcément, on se racontait ça, on modifiait un deux passages, parce que on avait pas le respect de l’oeuvre, tu vois?, on enlevait un bout, ce qui fait qu’au bout d’un moment, l’histoire devenait celle d’un chasseur de mammouth conplètement obsédé par Pigloo, le mammouth blanc géant.

Puis, un jour, le jeune UhhhGruhuhur le malicieux inventa un système basé sur l’utilisation de genre de signes et alors chaque signe ça voudrait dire un son, par exemple on dirait que § ce serait uhg et ¬ gruhr, ce à quoi son chef HuhHgrur le clairvoyant mais un peu grossier sur les bords quand même lui répondit “non mais t’es complètement con ou quoi? c’est complètement con ton truc”.

Il fallut attendre plusieurs siècles pour que l’invention de l’écriture, en Mésopotamie, bouleverse la société et le marché de l’édition. (C’est à peu près à la même époque qu’en Anatolie mineure, un type marcha malencontreusement sur un oursin qui passait par là et hasard, ce qui n’a rien à voir avec cette histoire (ce fut l’invention des cris turcs))

Au début, on se servit de l’écriture plus pour les comptes que pour les contes. Mais il ne fallut pas attendre longtemps pour que l’humain, toujours inventif, décide de mettre cette nouvelle technologie au service de son imagination débordante.


La blague du fou qui repeint son plafond, en mésopopotamien (à l’époque, ils montaient sur des sapins de Noël, les échelles n’étaient pas solides)

Malheureusement, il est toujours des esprits obtus pour entraver la marche de la créativité, et l’auteur de la première oeuvre fictionnelle se vit répondre “ah mais c’est pas de la littérature, ça!” par son chef, Jean-Uhgrur le un peu chauve.

Il faut dire que ce n’était pas de la littérature, mais une liste de courses.

Chinspire

Monday, January 15th, 2007

De nombreux indices prouvent que William Shakespeare n’a jamais vraiment écrit les oeuvres qu’on lui attribue. La plupart de ses oeuvres auraient été réécrites par Paul-Loup Sulitzer et Pascal Sevran.

Mais rendons à César ce qui est à César, César moins le quart. William Shakespeare a tout de même brouillonné la plupart de ses pièces. Seulement, la dramaturgie n’était pas son point fort et nombre d’oeuvres ont dû être remaniées pour devenir les classiques qu’elles sont aujourd’hui.

Ainsi, Hamlet conte l’histoire d’un jeune contrôleur d’hygiène qui voit un jour en songe le fantôme de son père lui apparaître et lui dire : “Il y a quelque chose de pourri au royaume de Danemark, probablement du hareng”. Hamlet embarque alors sur un drakkar pour aller vérifier si c’est vrai. Il y rencontre Gudrun, une sémillante jeune fille originaire de la banlieue sud de Oslo, qui retourne dans son pays pour apporter à sa grand-mère du beurre salé et du poisson sucré. Ils tombent amoureuse, se marient. Elle devient ainsi officiellement la Hamlet norvégienne.

Passons sur Othello, le Mort de Venise, improbable histoire de gondolier zombie, qui sera très vite oubliée. Tout comme MecBête, l’histoire d’un type complètement con qui devrait hériter du royaume, mais finit par mourir bêtement, un jour qu’il repeignait son plafond, en tombant du pinceau. Oublions aussi Henri IV – Yvan 0, qui fera un bide, malgré une scène très drôle. Ainsi que le roi Lear, les aventures de Lear, un roi, qui décide un jour de tout quitter pour devenir chroniqueur aux grosses têtes.

Par contre, comment passer sous silence Beaucoup de bruit pour rien? La version originale, complètement remaniée, raconte l’histoire d’un petit noble qui aimerait devenir roi. Il s’attache alors les conseils d’un spécialiste autoproclamé en pigeons voyageurs pour gérer sa campagne d’étripage des prétendants au trône. Aussitôt intronisé, celui-ci se met à réaliser moult podcasts longs et inintéressants.

Mais le plus grands succès de Shakespeare est sans conteste Roméo et Juliette en vacances, une oeuvre majeure et révolutionnaire, qui préfigure le vaudeville. On y découvre Roméo et Juliette, deux jeunes gens que tout opposait quand ils se sont mariés, il y a dix ans. Leurs familles se détestent, et Roméo se plaint de encore devoir aller manger chez les Capulet, ce dimanche, je te parie que ta mère va encore nous faire de la dinde, elle sait bien que j’ai horreur de ça, c’est une pièce très drôle surtout la scène du balcon (Juliette voudrait repeindre le balcon en bleu fuchsia, mais Roméo trouve que ça ferait moche et en plus pas ce week-end, y a un tournoi de pétanque).

Sinon, il a aussi écrit des autres trucs.

Le coup du lapin sauvage

Monday, July 17th, 2006

Soudain, la nuit tomba. Seul et désemparé, Esteban errait au hasard des rues humides et goudronnées comme le lama erre dans la lande andine quand il croit qu’on va lui jeter des pastèques.
Ses retrouvailles avec Zia l’avaient chamboulé bien plus qu’il ne l’aurait cru. Pourtant, à l’époque, elle avait le don de l’agacer, avec sa voix haut perchée et sa constante perfection. Zia était parfaite. Elle ne jurait pas, ne rotait pas, n’était jamais injuste, ne fumait pas, ne traversait jamais la route en dehors des clous, ne mangeait pas avec ses doigts, ne pratiquait ni le sado-masochisme ni le cor des Alpes. C’est même pour ça qu’un matin, sous un futile prétexte, il avait fui sans se retourner, comme le couguar fuit souvent dans les Abruzzes quand il pense qu’on va lui faire écouter le dernier tube d’Hélène Segara. “Paraît qu’ils auraient retrouvé les cités d’Or”, lui avait-il dit, “je vais aller jeter un oeil”. “Très bien”, avait répondu la frêle jeune fille au regard sibyllin, “n’oublie pas ta crème solaire et préviens-moi si tu rentres tard, j’ai invité les Gomez, je leur préparerai du rôti à la vinaigrette.”
Vingt-trois longues années et une moyennement courte s’étaient écoulées depuis ce soir funeste. Esteban n’était plus le jeune godelureau insouciant de jadis et, souvent, lorsqu’il repensait aux jours heureux d’autrefois, il se prenait à regretter sa décision, surtout que ça faisait dix-huit ans, depuis son accident de pont et ses terribles conséquences, qu’il n’avait, comme il le disait parfois avec l’insidieuse nonchalance qui le caractérisait et en espagnol, plus niqué.
Las, elle avait probablement refait sa vie, peut-être bien avec Tao, qui lui avait toujours tourné autour, sauf une fois.

Ou alors avec Patou, son condor.

Le jour où il l’avait croisée, au hasard d’une rue, elle portait, il s’en souvenait très bien, une robe orange, un bandeau, un collier moche et des genoux. A sa vue, il s’était senti défaillir. Il n’avait pas songé, quand il avait pris la décision de revenir à Barcelone pour un symposium sur la dendrochronologie artistique appliquée à l’élevage du chinchilla en milieu urbain, qu’une rencontre lui ferait un tel effet. A vrai dire, il n’y avait pas vraiment songé, les chances de tomber subrepticement sur elle au hasard d’une rue étant, disons, à peu près égales à celles de Raymond Domenech de devenir un jour entraîneur de l’équipe de France de football sur gazon.

Esteban était perplexe. Foutrebleu, se disait-il, et si je lui disais que je m’étais perdu en allant lui chercher des croissants, y a une chance que ça marche?

drame de métro

Friday, June 30th, 2006

C’était dans le silence poussiéreux d’un matin nonchalant. Il tira sa main droite, dont il se servait régulièrement pour rissoler des pommes vapeur, de sa poche gauche et lui fit lentement parcourir le chemin qui la séparait de sa destination. Son geste, auquel certains observateurs auraient sans doute trouvé une certaine grâce, était net, précis. Il faut dire qu’il l’avait déjà accompli des milliers de fois et qu’aujourd’hui, il l’accomplissait machinalement.
Mais un je-ne-sais-quoi d’inéluctable flottait dans l’air ce jour-là. Un pressentiment l’avait déjà assailli, quelques minutes auparavant, alors qu’il achetait un paquet de fraises tagada pour Jean-Youki, son chinchilla artois, à la boulangerie au coin de la rue, mais pas celle qui est tenue par un yougoslave, ou roumain, je sais pas trop, l’autre, celle avec les volets bleus, ça me revient maintenant, je crois qu’il est fidjien.

Ou scandinave.

Il ne savait pas trop ce qui l’avait troublé, peut-être un scintillement iridescent dans l’air évanescent d’un juillet trop éthéré, peut-être le sourire évasif de la boulangère au moment où, dans un élan subit, il avait osé, pour la première fois, lui avouer qu’elle pouvait garder la monnaie. Mais quelque chose d’inhabituel se tramait, il en était certain.

Soudain, au moment où il s’apprêtait à ouvrir la porte de son modeste appartement des faubourgs de Kuala-Lumpur, survint le drame.
“Et merde”, pensa-t-il in petto en lui-même à l’intérieur de sa tête où se trouvaient par ailleurs divers organes, “j’ai oublié mes clés”. Dans un élan de lucidité subit, il ajouta: “à la boulangerie, probablement”.

Avec la rapidité et la grâce d’un supporter français après un improbable France-Espagne, il fit alors volte-face sur lui-même et repartit les chercher.

Bacalhao con natas

Wednesday, June 7th, 2006

Auteur de best-seller, c’est un peu la classe, comme job. J’ai donc décidé de me consacrer à l’écriture d’un roman:

Da Douanier Rousseau Code

Pénélope Christ est une jeune femme émancipée de 1973 ans. Elle a peu connu ses parents, décédés bien des années auparavant. Son père était un genre de magicien itinérant décédé dans de terribles circonstances, alors que sa mère aurait été, selon des rumeurs colportées dans son quartier, une femme de petite vertu. (Les rumeurs disent, en fait, ta mère la pute, mais c’est du langage codé pour dire femme de petite vertu)

Elle sait, à vrai dire, peu de chose de son père. Bien sûr, elle a lu les souvenirs de voyage de ses quatre amis Paul, Marc, Mathieu et Ringo, mais elle les soupçonne d’enjoliver un peu la vérité, surtout le coup du pain et des poissons. Elle même s’entraîne souvent à multiplier le tzatziki et les trombones, mais elle n’arrive jamais à en faire plus que dix ou douze d’un seul coup.

Un jour, Pénélope en a assez de vivre de petits miracles sur les marchés et décide de retrouver la trace de son père dans un ashram en Inde. Il n’y est pas. C’est alors qu’elle se rend compte qu’elle a été suivie par de dangereux tueurs qui veulent l’empêcher de révéler la recette du sandwich à la morue. Mais elle s’en débarasse en leur faisant le coup des sauterelles, un vieux truc que son grand-père lui a appris. S’ensuit alors une impressionnante course-poursuite sur les eaux du Doubs, parce que bon, Pénélope a décidé de s’installer à Pontarlier.

A la fin les gentils gagnent et Vikash Dhorasoo est sélectionné en équipe de France.

l’avenir est dans le futur, des fois

Wednesday, February 22nd, 2006

Sur internet, on peut difficilement faire trois pas sans tomber sur une pub pour un site de rencontres. Des tas de pubs pour des tas de sites de rencontres, de la toute simple qui te propose de faire la connaissance de soeur Lââm à la vachement web 2.0 qui se renseigne discrètement sur l’origine de ta provenance et qui te présente des jeunes filles comme par hasard aussi court vêtues qu’originaires de tout près de chez toi.

Apparemment, sur internet, les gens passent leurs journées à se rencontrer au lieu de lâcher leurs comms ou de faire des concours de recettes de cuisine comme tout le monde.

Du coup, dans une petite dizaine d’années, si ça se trouve, les rencontres, ça se fera plus que par internet. De temps en temps, y aura des gens qui se rencontreront à la fête des moissons ou même lors d’un trekking au Nicaragua, mais ce sera rare. Et ça les gênera un peu d’en parler. Jean-Luc Delarue invitera des gens dont les regards se sont croisés au mariage de Ginette et Hector, des couples qui se sont formés à la soirée du bureau. Ils viendront témoigner, ils diront “au début, les gens nous ont jugés, mais finalement l’important c’est l’amour” et Delarue leur dira que “finalement, vous êtes un peu les couples des temps modernes” et ce sera émouvant et tout.

Parce que les gens qui ne se seront pas connus sur des sites de rencontre, ça étonnera tout le monde. Les gens leur diront “Quoi? Mais tu veux dire que vous ne vous êtes jamais échangé d’e-mail? Je pourrais pas…” et ils répondront “Non mais tu sais, au début, ça fait un peu bizarre de se voir avant de se parler, mais on s’y fait… Bon c’est juste un peu embêtant, elle habite la même ville que moi alors on se voit tous les jours…”

Les gens regarderont bizarrement les asociaux qui préfèrent aller se promener ou faire du sport au lieu de se connecter à internet histoire de voir du monde, un peu. Et les parents de jeunes adolescents diront: “Non, ce soir, je veux pas que tu restes à la maison, tu sors en boîte. Moi à ton âge, je rentrais jamais avant deux heures du matin”, de peur que leurs rejetons n’aillent traîner sur le net et faire des mauvaises rencontres, tout ça.

Et forcément, y a un moment où, soucieux des convenances, les américains s’efforceront de réécrire quelques-uns des grands classiques de la littérature, histoire de pas choquer:

La Genèse:
Dieu créa Adam, qui se dit qu’il était un peu seul. Du coup, Dieu extrait une côte d’Adam pour fabriquer l’adsl et Adam put enfin se connecter à Meetoc où il ne tarda pas à rencontrer Eva59 Sa description, “salu, je sui issi pr me fer des nouvo ami, lollll”, fit immédiatement flasher Adam. ils se marièrent et eurent deux enfants un peu demeurés.

Romeo et Juliette:

Au cours d’un chat, Romeo_le_bogoss flashe sur la belle JulietDu93. Très vite, ils s’échangent un baiser sur msn. Mais hélas, leur amour est impossible: Juliette a un skyblog alors que Romeo est sur canalblog. Puis le PC de Romeo plante et il est obligé de rebooter. Juliette croit qu’il s’est suicidé, alors elle va manger un MacDo.

Le petit chaperon rouge:
Une jeune fille tout de rouge carmin vêtu doit mailer une galette et un pot de beurre à sa grand-mère. Elle en profite pour aller sur un chat, où elle croise un loup (Oui bon, ben c’est un conte de fée, quoi). Celui-ci décide alors de hacker le compte de la grand-mère, car il est fourbe, comme tous les loups. Mais la grand-mère a installé un firewall grâce à son ami Bucheron212.

et si c’était un peu vrai, quand même?

Thursday, September 15th, 2005

Les blogueurs sont des gens étranges. Ils commencent par passer du temps à expliquer pourquoi les médiis traditionnels c’est tout pourri alors que sur les blogs, tu peux lâcher tes comms et paf, dès qu’on leur propose un bouquin, une émission de télé ou même de radio, ils frétillent comme de jeunes poneys dans la prairie grasseillante alors que bon, qui écoute encore la radio de nos jours ?

Alors bon.

C’est l’histoire d’un mec, sympa mais un peu nunuche, quand même, ses parents ils meurent dans un accident de voiture. Il est élevé par son oncle et sa tante qui sont des cons, surtout son oncle, et grandit avec son cousin qui est pas très cool non plus. Le héros est de plus affligé d’un physique ingrat (il porte des genres de lunettes ridicules) et, très vite, il développe des complexes terribles, surtout par rapport à tout ce qui concerne la nourriture japonaise, parce que son père avait été au Japon une fois.

Le type grandit et commence à développer des comportements étranges, par exemple quand il va prendre le train, il essaie régulièrement de passer entre la voie 7 et la voie 8, et se fait le mur.

Complètement déconnecté de la réalité, le jeune homme se met alors en tête d’aller balancer un anneau, qui est dans la famille depuis au moins plusieurs années, dans le feu, mais un feu très loin, accompagné par son fidèle ami Alexandre-Benoît.

Ils se perdent un peu dans le brouillard et tout, jusqu’au moment où ils découvrent que en fait, si on divise le nombre de cheveux de la Joconde par pi au carré, on résoud la solution à tous les problèmes du monde. (mais finalement, ils décident de s’acheter une carte)

Le type décide ensuite de se lancer dans l’élevage de fourmis, et c’est au magasins de fourmis qu’il rencontre Iseult, une sculpturale blonde, capitaine des majorettes de sa ville, dont il s’éprend au premier regard, mais leur amour est impossible car elle est déjà mariée à un riche milliardaire. Mais l’amour c’est plus fort que tout alors ils décident de s’enfuir ensemble dans la forêt où ils sont enlevés par sept personnes de petite taille.

dézolation

Tuesday, July 12th, 2005

Hier, j’ai pris un raccourci un peu rapide et attribué l’oeuvre “Au bonheur d’Edam” à Hugo. Fort heureusement, grâce à la promptitude d’une sagace journaliste, vous pûtes rendre à César ce qui est à Fido et à Zola ce qui n’est pas à Figo.

Afin que ce blog gardasse sa vocation instructrice, je me suis un peu renseigné sur le gars en question. La famille Zola a déjà trois fils, Emile, Cszabor, Gianfranco et Arlette quand le père, Raymond Zola, décide de prendre un cours de pêche artistique du côté de Saint-Gorgon (Vosges). Il en profitera pour lier de solides liens d’amitié avec plusieurs habitantes du village.

Le petit Gorgon voit le jour quelques mois plus tard. Son père ne le reconnaîtra pas, affublé qu’il est du strabisme de divers gens. Mais rusé comme un chamois, le bambin ne tardera pas à découvrir le poteau rose que sa mère a planté dans le jardin en souvenir de ses étreintes passionnées avec Zola père. Comme son illustre demi-frère, Gorgon décidera très vite d’embrasser une carrière artistique. Il se lancera d’abord dans l’humour: c’est lui qui est à l’origine du fameux “Monsieur et Madame Use ont un fils”. Malheureusement, ce sera un fiasco. Un siècle avant Frank Dubosc, la tolérance humourienne n’est pas encore ce qu’elle est.

Il se lance alors dans l’écriture. On lui doit le cycle des “Rougon moins le quart”, une série de livres qui parle de ses voisins, au village, qui ont la fâcheuse tendance d’arriver un quart d’heure avant quand on les invite. Malheureusement, un siècle avant les blogs, le peuple n’est pas encore prêt à comprendre l’importance capitalissime de ce genre d’écrits.

Gorgon Zola n’aura guère plus de succès avec son ouvrage, peut-être trop audacieux pour l’époque, “Germinator”, dans lequel un mineur du futur vient exterminer Toussaint Maheut parce qu’il porte un prénom ridicule. Ce livre mérite pourtant d’être redécouvert, notamment parce qu’il y a un lapin dedans.

Déprimé, il se tournera alors vers le cyclisme, comme son vieux pote Victor Hugo.

je prends racine

Monday, April 18th, 2005

Les générations actuelles ont un avantage sur les pas actuelles, c’est que quand elles doivent lire des bouquins chiants en français, elles vont chercher un résumé sur internet au lieu de lire un résumé dans un livre.Une fois n’est pas couture, je vais aujourd’hui vous parler de Corneille.

Donc, Corneille a écrit des pièces de théâtre. Y en a une, ça se passe y a super longtemps, à une époque reculée ou fallait pas déconner avec ses beaux-parents.
Le héros s’appelle Rodrigue ce qui, déjà, en soi, est difficile à porter. Il est amoureux d’une demoiselle qui s’appelle Chimène. (aucun lien)
Le père de Rodrigue est un vieux gâteux. Un soir, dans sa maison de retraite, il dispute une partie de jass contre son ami Gomès. Facétieuse coïncidence, il se trouve être le père de Chimène. Les deux comparses demandent à leurs enfants respectifs et respectables de faire le quatrième.
Et c’est là que survient le drame. Diègue, le père de Rodrigue, triche. Il use pour cela d’un habile subterfuge: afin de savoir s’il peut tirer atout ou s’il doit commencer à déjeter les bocks, il lance cette phrase: “Rodrigue, as-tu du coeur?”
Mais, à cette époque, on ne rigolait pas et Gomès défie en duel Diègue. Celui-ci dit alors “ouais mais non, moi je suis vieux et en plus y a derrick à la télé, Rodrigue, t’as qu’à y aller, toi, moi je peux pas sortir y a de l’orage, ô désespoir.”
Rodrigue dit que “zyva, relou, si je bute son vieux la Chimène elle va pas vouloir aller dans un club échangiste avec moi, truc de ouf, c’est limite cornélien comme combine.”
Mais le vieux le provoque en le traitant de jeune. Rodrigue lui dit que “tu crois qu’tu m’fais peur ou quoi? t’façons la valeur elle attend trop pas le nombre des années, quoi” et il lui pourfend sa gueule.
Chimène le prend un peu mal. Mais comme elle est gémeaux ascendant capricorne et Rodrigue balance ascendant tambourin, elle lui pardonne, en plus il lui a promis de l’emmener à un concert sur son cheval blanc. Mais quand même, elle lui demande si il pourrait pas faire un truc héroïque, pour pouvoir frimer devant ses copines.
Rodrigue part donc à la guerre. Comme il est rusé, il part combattre les Morts. Forcément, il les tue tous.
Ensuite, comme il est joueur et que la pièce doit durer encore un peu sinon après elle est trop courte, il se bat en duel avec Sanche (en cette époque de sécheresse, les noms espagnols ne se terminaient pas encore en o), qui aimerait aussi coucher avec Chimène.
A la fin, Rodrigue et Chimène se marient, ont beaucoup d’enfants et regardent le soleil couchant en courant sur la plage, histoire que les américains puissent acheter les droits de la pièce. Mais les américains se trompent et croivent que en fait, c’est dans Romeo et Juliette que le héros meurt pas à la fin et rachètent les droits pour en faire un navet.
Corneille, outré, soufflette Shakespeare, mais celui-ci est mort depuis au moins belle lurette, alors il s’en fout. Pour gagner sa vie, Corneille est dès lors obligé de sombrer dans la variété. Et forcément, ses chansons sont aussi chiantes que ses pièces, même si plus riches en padampampam.