Archive for the ‘le blog est un journal intime virtuel’ Category

e pericoloso sporghersi

Sunday, November 14th, 2004

Des fois, dans la vie, on fait des métiers. Et y a d’autres gens qui se disent qu’ils feront le même quand ils seront grands viennent faire des stages. On appelle ces gens des stagiaires, ou alors on les appelle par leur prénom, si on le connaît.

Bien sûr, tous les métiers ne sont pas égaux face au stagiaire. Ainsi, si on est responsable qualité chez whiskas, on est plus tranquille que si on est, par exemple, fabricant de trombones. Une étude prétend que les encadreurs accueillent de moins en moins de stagiaires alors que c’est con, ils seraient super doués pour les encadrer.

On va prendre un exemple au hasard, par exemple, au hasard, un vidéo-journaliste. Il a l’oeil soyeux, le cheveu bigarré et le genou cagneux, il maîtrise comme personne le cadrage jivaro. Un jour, on lui dit: “Raymondine va venir une journée voir comment on travaille chez nous”.

Le vidéo-journaliste se dit que ça peut être sympa, quelqu’un pour tiendre le micro (mais ça marche aussi pour, par exemple, un violoniste ou un peintre en lampadaires (ou pour Michel Sardou qui se dit “ah ben tiens, je vais laisser mon petit stagiaire myopathe massacrer “En Chantant”, ça va être drôle, de toutes façons cette chanson elle pue du genou”(enfin j’espère qu’il se dit ça))). Mais las, il n’a pas pris un élément en compte: le stagiaire est bien souvent un jeune, ces êtres étranges et mystérieux qui ne communiquent que par sms.

Le matin, on se dit, comme ça, ouhlala il va me poser des tas de questions, comment ça s’allume une caméra, que mange un diplodocus, comment on fait les bouteilles de lait et en fait non.

on the dancefloor

Sunday, September 12th, 2004

Des fois, y a des posts qui font un peu comme la madeleine de Prout. Pas parce qu’ils sont faits avec du beurre, du sucre et des ingrédients, donc, mais parce qu’ils nous rappellent un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.

Nous sommes dans les années 90. Quelques jeunes gens se rendent à la fête de la jeunesse de Chavornay

De jeunes gens arrivent. C’est trop des rebelles: Ils ont une chemise à carreaux type bûcheron canadien et un t-shirt ac/dc. Ils attendent avec impatience la série rock, les cinq minutes de la soirée où ils pourront pogoter comme des ouf. Une série rock précédée, toujours, c’est une tradition, par l’Aventurier d’Indochine et le type qui s’appelle Henri et qui voudrait réussir sa vie avec une moissoneuse. On sait pas trop pourquoi ces trucchoses précèdent la série rock, mais c’est comme ça, dans l’esprit du dj. Aujourd’hui, il est probablement devenu fonctionnaire ou militaire de carrière.

Pendant la soirée, il y aura aussi une série slow (5 minutes), une série reggae (3 minutes 30) et une série chanson française (20 minutes, en fin de soirée, avec Claude François et Gilbert Montagné, toujours, et des types bourrés qui chantent aussi faux que fort)

Mais tout le reste de la soirée est consacré à cette musique magique et merveilleuse: la dance.

Les types en chemise à carreaux tirent un peu la gueule. Leurs amis leur rétorquent que han, le rock c’est has been, ça c’est l’avenir. Les carronés essaient vaguement de leur signaler que le nouveau tube de hadaway ressemble exactement au douze morceaux précédents.

Alors bon, les rebelz de la society font contre mauvaise fortune, ils se décident à investir la piste de danse, sous les sunlights, et tentent d’imiter la chorégraphie. Parce que non seulement, la dance c’est de la dance, mais en plus faut pas la danser n’importe comment. Faut mouliner un peu des bras, mais pas trop, tout en bougeant ses jambes comme ça mais surtout pas comme ça, sinon t’es trop un has been.

Tout ça pour dire que la 7, je suis sûr que je la connais.

le froid est dans le coeur des hommes

Sunday, August 29th, 2004

Chère madame Dutilleul,

Il y a peu tu as, métaphoriquement parlant, retiré le post-it rose “finir article FHM” de ta porte, puis, avec l’air satisfait de celle qui vient d’accomplir un devoir qu’elle devait accomplir, tu t’es installée nonchalamment dans ton canapé rose, une improbable boisson alcoolisée citronnée à la main, de la musique tout aussi improbable dans ton ordinateur rose. Enfin, tout ça c’est métaphorique, hein, peut-être que ça ne s’est pas tout à fait passé comme ça. Mais passons.

Grâce à toi, j’ai eu mon quart d’heure de gloire. Je tiens à te remercier chaleureusement.

Cependant, pour le bien-être de mes chevilles enflées, il m’a évidemment fallu acquérir le magazine en question. Qui n’est pas l’organe officiel de la Fédération d’Haltérophilie Mongolienne, mais bien un magazine pour les hommes, rendant l’opération moins aisée s’il en est que s’il s’était agi de Mickey Parade ou de Tricot Magazine.

Je me suis ensuite plongé dans la lecture de ce magazine pour nous les hommes. Et effectivement, je l’ai trouvé rasoir. Enfin, j’y ai tout de même appris des choses intéressantes: par exemple, l’un de tes confrères affirme que oui, Neil Armstrong a bien marché sur la lune. Incroyable, me dis-je.

Dans un souci de marketing appliqué, je me suis alors demandé comment séduire tous les lecteurs de FHM qui débarqueront en ces lieux après avoir lu ton article, croyant y trouver de l’humour (mais pas tous les jours). J’ai donc lu attentivement tous les passionnants articles de ce magazine : le dossier sur Paris Hilton, le reportage du type qui a été à Biarritz en moto et, évidemment, le sulfureux supplément spécial sexe. Comment, me dis-je, faire rire des gens qui aiment la moto, la bière et les gros seins (je sens que ce billet va faire un tabac sur google(y a quand même écrit Mickey Parade et métaphorique, dedans)), moi qui n’aime pas trop la moto?

Hum. C’est pas forcément gagné. Mais au moins, j’ai pu élargir mon horizon culturel. N’empêche que la prochaine fois que tu vends un article, madame Dutilleul, aurais-tu l’obligeance de t’adresser à Pif Gadget?

Torsion n’est pas raison

Thursday, June 24th, 2004

La journée avait été longue et ennuyante comme un Titanic au ciné. Il faisait froid comme un frigo avec le réglage de la température en panne.
Le train est arrivé sans crier gare, en faisant siffler ses roues comme des roues.
J’étais nerveux comme un gecko, mais heureux comme un impala.
Elle est arrivée, belle comme un Pays-Bas – République Tchèque. Pas très grande, mais pas petite non plus, mais pas moyenne du tout, un peu comme un blougou à rotation inversée. Ses yeux bleus comme une orange étincelaient comme des tractopelles.

et le titre, alors?

Friday, June 18th, 2004

Quand on fait un reportage pour la télé, il y a toujours un gamin un peu idiot qui fait coucou dans l’image. C’est un des principes de base de la profession.
C’est pas toujours le même, hein, ils sont plusieurs dans le monde. Ils nichent près des rédactions, dès qu’un vidéojournaliste en sort ils le traquent et dès qu’il déploie son matériel, ils surgissent de nulle part, tels des busards malicieux, semblant apparaître comme un cavalier qui sort de l’ombre la nuit, sauf qu’ils font pas des z mais des v.

Quand on se balade avec sa grosse caméra sur une épaule, son gros trépied sur l’autre, y a aussi toujours des types qui crient “y a la télé”. Au début on trouve ça trop cool. Au début. Au bout d’un moment, on se demande pourquoi personne gueule “y a la boucherie” quand un type se promène avec des quartiers de viande sur l’épaule, “y a la plomberie” quand un type se promène avec ses plombages ou “y a les études” quand des gens ne font rien dans la rue.

Mais, quand on déploie son attirail filmatoire, y a aussi toujours un type qui vient demander “vous faites des photos? c’est pour quel journal?”

Est-ce que tout ces gens font partie d’une conspiration internationale visant à énerver les sympathiques vidéojournalistes afin qu’ils fassent des dépressions et évitent ainsi de faire des reportages prouvant l’existence des extra-terrestres?

[Note de bas de n’badenbillet] Je suis conscient que ce billet ne restera pas dans les anneaux et ne devrait faire rire que les plus vidéojournalistes d’entre vous, si d’aventure elles ne sont pas en train d’écrire des livres ou de tuer des vieux. (cela dit, les gens qui ont acheté le premier livre des gens qui ont peut-être ri à ce post ont aussi acheté du Djian et du Houellebecq, du coup je me dis que si les gens qui ont écrit ce livre qui plaît aux gens qui lisent Djian ont ri à mes conneries, y a un problème quelque part (quoique les chansons de Stephan Eicher, en fait, c’est marrant))
Les gens que ça ne fait pas rire, pour me faire pardonner, voici un lien.

Qui ne tente rien n’a rien (de camping)

Wednesday, June 9th, 2004

Juin est un mois au regard si doux, chaud comme une sole meunière fraîchement sortie du four sur son lit de cresson et de pétunias frits, un mois ensoleillé comme le regard d’un gypaète allophone.
Le mois où l’été frappe à la porte, où l’on sent fébrilement approcher les vacances d’été, leurs bouchons, leurs coups de soleil, leurs moustiques et leurs touristes bavarois.
Où l’air est tout embaumé du chant des cigales, de la douce odeur de la crème solaire et du barbecue des voisins.
Un mois où on peut jouer de la trompette, si on veut.
Un mois où les festivals reprennent timidement mais fermement leurs droits.
Un mois de joie et d’allégresse.
Un mois où l’on se sent si alerte et funambule que l’on n’a point envie que des trouble-fête ne viennent troubler la fête.
C’est pourquoi, assureurs, imposteurs, envoyeurs de factures semestrielles, trimestrielles ou mestrielles, je vous prierais de bien vouloir arrêter vos conneries, maintenant.

Surtout les notes

Tuesday, June 1st, 2004

Au début, y a la phase “haaan si ma mère elle me voit elle me tue”. On crapote en soirée et un peu à la récré pour avoir l’air cool comme le grand Olaf, celui qu’a déjà vu une fille toute nute et qui fait du surf et du hula-hop. Et le soir venu, on avale 45 tic-tac pour dissimuler son forfait.

Puis y a la phase “t’façons j’arrête quand j’veux”, sauf qu’on veut jamais, on continue jusqu’aux exams parce que c’est tellement le stress, pis jusqu’à la fin des vacances parce que, pis finalement y a encore un exam à la fin de l’année prochaine. On arrête de temps en temps, mais on se retrouve à faire les pauses au coin fumeur, parce que on préfère faire la pause avec Jean-Paul le rigolo qui fume à la pause qu’avec Hortensia, qui passe ses pauses à réviser les maths.

Puis on finit par arrêter d’arrêter. Chaque fois que le paquet augmente on se dit: à 3 4 5 5 francs 50, j’arrête, mais on n’y croit plus trop. On se doute bien que ça tue, que c’est pas très sain, tout ça, même si la télé et notre entourage nous le répètent inlassablement. Dans une volute, on se dit que y a plein d’autres choses qui tuent: l’armée, les rideaux (on peut s’étouffer avec), les camions, les enclumes.

Et un jour on finit par se dire que finalement, quand même. On devient insupportable, on dort plus, mais c’est pour la bonne cause. Et là, on se sent tout de suite mieux, on sent l’air pur affluer dans ses poumons, je veux une putain de clope bordel de merde, on se rappelle avec nostalgie qu’à quinze ans, qu’est-ce qu’on peut faire comme conneries.

du ski dans le Jura

Saturday, May 22nd, 2004

Parfois, dans la vie, on tombe amoureux. C’est un truc qui arrive même aux meilleurs. Des fois on tombe dans l’escalier, de haut, en esclavage de ce sourire de ce visage, malade, la chemise, raider, mais là n’est pas la question.

Donc au début, y a la phase fusionnelle, aussi appelée lapinesque, sur laquelle nous ne nous étendrons pas, parce que c’est pas le genre de la maison, d’ailleurs je vais même pas faire de jeux de mots avec nous ne nous étendrons pas.

Mais au bout d’un moment, on finit quand même par trouver d’autres occupations, on fait des bannières, tout ça.
Puis un jour, vient le jour de la présentation belle-familiale. (Comment on dit, si ses beaux-parents sont laids, d’ailleurs?)
Toujours stressante, parce qu’on veut paraître poli, gentil, propre sur soi, mais que même les parents de gens bien peuvent être militaristes, fans de Pierre Bachelet, tyrosémiophiles, catholiques ou végétariens. Et que bon, on a beau à être prêt à tout pourvu qu’ça s’passe, caresser leur chien dégueulasse, dire du mal du voisin d’en face, tout ça, même les bornes ont des limites.

Il y a donc quelques pièges qu’il faut soigneusement éviter.
Par exemple, quand ils vous soumettent au feu de la question (“vous faites quoi dans la vie, vous voulez des enfants, est-ce que vous les appellerez Georges, vous savez repasser, quand part le bus pour Troyes, quelle est la différence entre un canard, vous reprendrez bien une tranche de gratin?”) il ne faut pas répondre “je ne parlerais qu’en présence de mon avocat”, surtout si votre belle-mère est passionnée de jardinage, et encore moins “je ne parlerai qu’en présence de ma vodka”, surtout si votre beau-père est trompettiste.

Ensuite, ne vous intéressez que mollement aux travaux de réfection de leur maison ou à leurs vacances au Tadjikistan. Sinon, c’est parti pour sept heures d’albums photo. Sept heures pendant lesquelles vous tomberez invariablement sur la naissance de votre dulciné(e), sa première dent, son opération des genoux et la fois où il s’était fait attaquer par des troupeaux de ragondins.

De même, et pour les mêmes raisons, évitez de poser des questions sur la vie préalable du rejeton de vos beaux-parents, sans quoi vous apprendrez qu’à sept ans, il a battu le record du monde de lancer du javelot et franchement, y a des secrets qui doivent rester secrets sinon après c’est plus des secrets.

Et évidemment, assurez les que la blanquette était merveilleuse.

À la Sainte-Zita, le froid ne dure pas.

Tuesday, April 27th, 2004

Le 27 avril 1791 naquissait Samuel Morse, inventeur de l’animal du même nom. Samuel Morse avait beaucoup d’humour: c’est à lui que l’on doit la désopilante plaisanterie
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(toi aussi, tu veux faire des blagues en morse pour faire rire tes copains comme des otaries? Ca se passe ici)

Plus près de nous, le 27 avril 1955, la petite Arielle Dombasle poussait son premier cri. Depuis, elle a joué dans Pauline à la Plage, superbe adaptation de Martine à la Ferme par Eric Rohmer, le cinéaste préféré des profs de cinéma d’uni et des insomniaques. Epouse du célèbre philosophe de supermarché BHL, elle a joué dans de nombreux films pas drôles, le plus célèbre étant Asterix et Obelix contre Cesar.

(Ci-dessous: Arielle Dombasle raconte la blague du lapin poilu à Samuel Morse, qui la connaissait déjà)

[mode message personnel on]
(A la base, ça devait être une note cryptique. Mais vu qu’à l’instar de Pascal Obispo, certaines ont vendu la mèche, ça devient une note égocentrique. Mais bon, à la grâce de Dieu et advienne que pourra,
merci à toi , à toi, à toi, à toi. Ca fait boucoup plaisir)
[mode message personnel off]

massage personnel

Monday, April 26th, 2004

Trucs à faire avant d’avoir 30 ans:

– repeindre le plafond
partir à Katmandou en stop
– partir à Vladivostok en patins à roulettes
– me raser, si possible plusieurs fois
– assister à un concert d’Adamo
– ouvrir un blog
– fermer un blog
– fermer une fenêtre
– arrêter de dire du mal gratuitement
– me faire payer pour dire du mal
– aider ma mère à nommer un chaton un peu roux (suggestions bienvenues)
– arrêter de laisser traîner ma vraie date de naissance sur des sites idiots
– faire une liste de truc à faire avant d’avoir 40 ans