Des fois, dans la vie, on fait des métiers. Et y a d’autres gens qui se disent qu’ils feront le même quand ils seront grands viennent faire des stages. On appelle ces gens des stagiaires, ou alors on les appelle par leur prénom, si on le connaît.
Bien sûr, tous les métiers ne sont pas égaux face au stagiaire. Ainsi, si on est responsable qualité chez whiskas, on est plus tranquille que si on est, par exemple, fabricant de trombones. Une étude prétend que les encadreurs accueillent de moins en moins de stagiaires alors que c’est con, ils seraient super doués pour les encadrer.
On va prendre un exemple au hasard, par exemple, au hasard, un vidéo-journaliste. Il a l’oeil soyeux, le cheveu bigarré et le genou cagneux, il maîtrise comme personne le cadrage jivaro. Un jour, on lui dit: “Raymondine va venir une journée voir comment on travaille chez nous”.
Le vidéo-journaliste se dit que ça peut être sympa, quelqu’un pour tiendre le micro (mais ça marche aussi pour, par exemple, un violoniste ou un peintre en lampadaires (ou pour Michel Sardou qui se dit “ah ben tiens, je vais laisser mon petit stagiaire myopathe massacrer “En Chantant”, ça va être drôle, de toutes façons cette chanson elle pue du genou”(enfin j’espère qu’il se dit ça))). Mais las, il n’a pas pris un élément en compte: le stagiaire est bien souvent un jeune, ces êtres étranges et mystérieux qui ne communiquent que par sms.
Le matin, on se dit, comme ça, ouhlala il va me poser des tas de questions, comment ça s’allume une caméra, que mange un diplodocus, comment on fait les bouteilles de lait et en fait non.