Posts Tagged ‘LLM’

Adieu u-blog je t’aimais bien, tu sais

Sunday, September 16th, 2007

Donc u-blog, c’est fini, et dire que c’était l’hébergeur de mon premier blog. Débrancher les fils trois ans après la mort clinique du patient, ça me semble finalement normal. Même si quelques personnes y restaient, par masochisme, par manque d’envie de tout transférer, ou par nostalgie de l’époque pré-loïquienne, de l’esprit bon enfant qui régnait en ces lieux, des bons conseils qu’on s’échangeait. Bon, j’avoue, le communautisme avait ses bons côtés. En cas de problème, pouvoir parler directement au créateur de la plateforme, qui bossait environ 28 heures par jour pour un truc qui ne lui rapportait rien, ça change de ce qui se passe un peu partout ailleurs. Beaucoup de gens passaient leur vie sur u-blog, oubliaient complètement d’aller lire ce qui se faisait de bien ailleurs. Mais d’un autre côté, on lisait toutes sortes de blog, de l’adolescente dépressive ou dépravée à l’avocat verbeux, alors qu’aujourd’hui, les communautismes se créent surtout par affinités. Et c’est là que j’ai commencé à lire Heidi, lalune, MKe qui sont devenus des amis-de-blog (jamais vus en vrai, bordel, faut faire quelque chose!)

J’avais été un des premiers à me barrer, avant que le navire ne prenne l’eau, un peu avant le mec qui se laissait appeler créateur d’ublog dans les médias, alors qu’il en a été le fossoyeur. Depuis 4 ans, des gens se sont installés ailleurs, certains ont déjà récupéré leurs notes (avec ou sans les commentaires), d’autres moins. D’autres ont suicidé leurs blogs.

Y a ceux qui sont là-bas et qui vont avoir du boulot pour récupérer toutes leurs images. Et puis, il y a tout ceux qui, un jour, ont arrêté, avec ou sans explication, ont disparu, sont devenus invisibles. Qui, peut-être, n’ont pas reçu le mail les informant de la prochaine disparition d’u-blog, ou qui n’ont aucune envie d’aller récupérer leurs archives. Donc, il reste un petit mois pour tenter de réussir un pari ou (re)découvrir les gens qui ont arrêté leur blog depuis, IroniePassagère, Tyshâ, Bernadette Frampaillon, marieisnotdead et ses conversations msn surréalistes, le truandeur et ses parodies plus fines qu’il n’y paraît, ou alors ce blog très très lucide.

Agna hé

Wednesday, September 28th, 2005

Voici un chapitre du livre à moi que j’écris, vous pouvez me faire des commentaires pour que je les mets dans le livre à moi que j’écris, vous pouver le commandez sur Amazon, comme le fleuve, pour voir si j’ai mis vos commentaires dedans

Chapitre 32: Les blogs, le journalisme et le rutabaga

Alors par exemple, on dirait que les blogs ce serait mieux que le journalisme, parce que je vous donne un exemple, et ben une fois j’avais lu sur un journal que Elvis il était pas mort, et finalement c’est pas vrai.

Aussi, sur les blogs on peut faire des commentaires, alors que sur les journals on peut pas. Comme par exemple, si mon ami Maurice il écrit un article trop bien sur son blog, je peux lui dire bravo Maurice, trop bien. Il est sympa, Maurice, une fois il m’avait conseillé une super pizzeria. Par contre attention, les commentaires ça sert à dire que c’est trop bien, sinon il faut pas en faire, c’est malpoli, si on est pas d’accord. Par contre, dans les médias traditionnels, par exemple si tu regardes un match de foot sur ta télé tu peux dire Hors-jeu, mais des fois ta télé elle te répond pas.

Et aussi, une fois j’avais laissé un commentaire chez mon amie Lucie (37250 visiteurs, bravo) pour dire que sa recette de lapin aux pives de Provence, je l’avais pas testée encore, mais peut-être un jour, et essaie de dire ça à ton Femina il va te rire au nez.

Et sinon, dans les journals, où il y a des fois des fautes comme par exemple un article sur les blogs où ils disent même pas que ça sert à faire de l’entreprise, les trackbacks marchent même pas.

Et aussi, tu peux lire des choses que les journaux ils disent pas à cause qu’ils font la censure, comme par exemple mon amie la politicienne Raymonda (271 visites, bel effort, bravo, continuê, appuie sur la touche rouge), hier elle a repris deux fois des pâtes.

Et en plus des fois, quand même les journalistes ils écrivent pas très bien.

Toute ressemblance avec un personnage existant ou ayant existé serait fort truite

et j’entends siffler le train

Wednesday, March 16th, 2005

Un bref coup d’oeil au calendrier ci adjacent suffit à le prouver, l’inspiration vient à me faire des faux. Et comme le disait souvent Lao-Tseu à sa boulangère, quand ça inspire plus, faut savoir changer de sac.

Or, en ces temps de wifitisation du monde, il est une niche économique dans laquelle même LLM n’a pas encore songé à s’engouffrer (d’ailleurs, quand le mec du blog des gadgets s’engouffre dans une niche, ça prouve qu’il a du pif mais je m’égare totalement) : le blog de gare.

Dont acte.

***

Quand Esteban la fixa de son regard ardent, elle sentit ses genoux flageoler. Comment cela se pouvait-il être possible? Elle croyait pourtant tout avoir oublié de cette tumultueuse aventure. Il y a vingt-trois ans, quand Esteban l’avait quittée pour s’en aller rechercher les cités d’or, elle avait senti son coeur battre dans sa poitrine opulente. Et puis, au fur que la mesure passait, elle avait su penser à ses blessures. Elle coulait aujourd’hui des jours heureux avec Tao, le meilleur ami d’Esteban, qui avait su la consoler quand le chagrin lui faisait pleurer des larmes de tristesse mais aussi après, et en plus il était riche.
Et puis, il y eut ce funeste jour où elle le revit, chamarré et flamboyant dans l’obscurité sombre du petit matin. Esteban était toujours aussi beau, beau comme un épagneul breton qui court sur la plage parce qu’il croit que son maître va lui jeter des saucisses de veau. Mais elle savait bien que rien n’avait changé. Esteban était toujours le même garçon un peu fou et un jour, il repartirait, là-bas, dans ce pays où tout est neuf et tout est sauvage.
Mais Tao n’était plus le même, depuis quelques jours. Savait-il? Ou revoyait-il Mendoza, son ancien amant, en cachette? Il lui avait pourtant juré que tout était fini depuis belle luette.
Le coeur de Zia se serrait comme une éponge après la vaisselle vespérale.

Alluciné

Saturday, March 5th, 2005

Toute l’équipe de “Chérie, j’ai rétréci le duplex” était réunie hier à l’occasion de la sortie du film, qui part favori aux Oscars, aux Césars, aux Gérards, Gaspard et Balthazar.

En exclusivité, le résumé

Faux rhum

Sunday, January 30th, 2005

Tout fout le camp.

Avant, le WEF (prononcez Ouaife, surtout si vous êtes un journaliste suisse), c’était un genre de réunion de riches pas trop compréhensible. Mais bon, on a l’habitude que les riches fassent des trucs bizarres. Aller à Davos après la coupe Spengler, c’est pas beaucoup plus stupide que jouer au golf.

Avant, donc, le WEF, les journalistes étaient pas trop obligés d’en parler, grâce aux altermondialistes. Les riches faisaient leurs trucs, les altermondialistes protestaient en se battant contre des policiers. Les médias nous causaient des montants des dégâts occasionnés par les casseurs. Et du coup personne ne savait trop de quoi on causait au Ouaife, à part les lecteurs de Loïc Le Meur qui se disaient que c’était un genre de réunion sur les blogs.

Mais cette année, à cause peut-être des températures hivernales qui ne donnent pas super envie de se faire lancer de l’eau froide dessus, les altermondialistes sont restés plutôt calmes. Du coup, les médias ont été obligés de parler du forum pour de vrai. Donc, grâce notamment à cet article traduit par le célèbre Matthias Froidevaux, on sait maintenant ce qui se passe au Ouaife. Des tas de stars viennent dire que la faim dans le monde, c’est mal et qu’il faut installer des moustiquaires.

Maintenant qu’on sait de quoi ça cause, leur truc, on ne comprend pas trop pourquoi les altermondialistes s’énervent. Parce que c’est vrai, la faim dans le monde, c’est mal. Et les moustiquaires, à part sur les lits Ikea, c’est plutôt bien. Bon, on pourrait chipoter en disant que des médicaments seraient plus utiles, mais quand même, hein, si les leaders de la pharmaceutique bradaient leurs médicaments, comment ils feraient pour gagner des matches de foot ou des courses de bateau après?

Donc le Ouaife est un genre d’événement de pipeules gauchistes, un peu comme les restos du coeur. Très bien: tant qu’ils écoutent Angelina Jolie, les grands de ce monde, ils font au moins pas de bêtises.

Mais même si on n’aime pas trop les reprises de Brel par Lorie, y a plus trop de raisons de dire du mal de Davos. Tout fout le camp.

Heureusement, il y a des choses qui ne changent pas.