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Too drunk to fuck

Tuesday, June 12th, 2007

Si tu as internet, tu sais peut-être que le président de tous les français est actuellement en colonie de vacances dans un endroit sympa avec plein d’amis, des ballons et des clowns et vient de prendre sa première cuite.

Que le président abstinent de tous les français picole, ce n’est pas si grave que ça, Boris Eltsine a tenu huit ans avec ça comme programme électoral. Que les chaînes françaises, à part LCI, aient complètement oublié de diffuser les images en question alors que quand même, pour une fois, le président de tous les français n’était pas en train de jogger mais en train d’essayer de dire des trucs, c’est un peu grave mais pas trop, de toutes façons on s’en fout, ce qu’on veut voir aux infos c’est la météo et aussi est-ce que Linda Hamilton a gagné la Formule 1?

Non, ce qui est embêtant, c’est que le Grand Timonier Petit Monier président de tous les français ait à disposition des centaines de milliers de journalistes serviles et n’en fasse rien d’intéressant. Si j’étais à sa place, franchement, j’essayerais de les occuper intelligemment. Sinon, tu sais ce que c’est, ils jouent avec le téléphone, ils surfent sur le net, ils vont boire l’apéro avec des gens pas recommandables et ils finissent par écrire n’importe quoi.

Donc, cher président de tous les français, quelques propositions de trucs à faire quand on a des tas de journalistes à disposition:

  • Les inscrire à des jeux télévisés et exiger la moitié des gains, sauf la moitié du dictionnaire des crustacés gagné à Questions pour un champion parce que bon
  • Les obliger à faire des reportages sur la neige (comme ça, pour déconner)
  • Battre le record du monde de la plus grande pyramide humaine
  • Les reconvertir en secrétaires d’état
  • Les reconvertir en Maîtresses Officielles du Président
  • Les reconvertir en cracheurs de feu
  • Organiser des joutes, dont le gagnant peut interviewer Le Président
  • Organiser des barbecues
  • Leur demander l’heure
  • Rétablir les jeux du cirque et les faire se battre contre des lions, mais à mains nues pour ne pas froisser les sensibilités écologistes, et parsemés de cinq légumes différents, parce que les lions aussi doivent manger et bouger

Une seule lettre vous manque et y avait huit lettres, dépeuplé

Monday, October 9th, 2006

Des fois, dans la vie, on rentre à la maison et y a une armoire vide.

Des fois, c’est parce qu’elle était déjà vide le matin, à cause d’une stupide passion pour les meubles Ikea. Mais des fois, c’est parce que la moitié des habitants de la maison ont fait leurs valises. Des fois, ils ont fait leurs valises à cause d’une stupide passion pour Grunt, le maître-nageur suédois. Mais des fois, ils sont simplement partis terminer leurs études. Sauf que comme au lieu d’étudier la dendrochronologie à Neuchâtel comme vous et moi, ils préfèrent l’université de Nouakchott, tu te retrouves tout seul avec un chat psychopathe et une armoire vide.

Dans laquelle tu peux même pas mettre ta collection d’enclumes du XIIe siècle, vu que l’armoire devrait normalement se reremplir dans six mois, même que ce sera des habits de diplômée dedans, mais ça va, ça prend pas beaucoup plus de place que des habits normaux.

L’avantage de cette situation, c’est justement que tu sais qu’en principe, ton célibat ne durera que six mois, sauf si les unis lointaines sont peuplées de maîtres-nageurs suédois. Et que donc, tu n’es pas obligé de tester meethoc. L’inconvénient, c’est qu’en six mois, t’as à peine le temps de reprendre de bonnes habitudes de célibataire. Parce que c’est vrai: quand tu as mangé équilibré pendant longtemps, c’est difficile de te remettre au régime pizza-bière. Et y a un moment, en couple, où tu te prends à faire la vaisselle tout seul, sans que personne ne te l’ait demandé, alors qu’il reste encore des assiettes propres dans l’armoire. Il faut aussi un peu de temps pour repenser à des solutions simples pour minimiser le nombre de vaisselles, et ainsi contribuer à la protection de l’environnement, comme manger directement dans la casserole.

Au début, tu trouves ça un peu rigolo: tu es seul dans ta voiture, tu peux enfin ressortir tes cd d’Iron of a Down et jurer comme un charretier (mais c’est pas ma faute, depuis qu’un nain a planté des appareils photo partout, les français conduisent encore plus lentement que des suisses allemands (à un moment, j’ai cru que les numéros, sur les plaques, c’était la limite maximum autorisée (c’était à Vesoul, j’ai bien fait de pas passer par Morteau))).

Pendant six mois, tu vas devoir répondre seul à des questions importantes dont vous discutiez en couple:qu’est-ce qu’on mange ce soir, est-ce qu’on pourrait pas changer la caisse du chat plutôt demain, est-ce qu’on pourrait pas faire le ménage plutôt le mois prochain? Et te priver des superpouvoirs féminins qui te seraient bien utiles. Elles sont par exemple capables de penser à racheter des sacs poubelles avant qu’il n’y en ait plus. Et elles sont capables de faire survivre des plantes vertes, aussi. Du coup, avant de partir, elles te répètent 116 fois que le ficus, il aime bien être tout le temps un peu humide, alors que la fougère, on peut l’arroser une fois par semaine, ça suffit. Du coup, toi, atteint dans ton honneur de mâle, tu te sens obligé de bien soigner les plantes tellement que le hiatus nain va redonner des fleurs, non mais, mais est-ce que c’était pas plutôt le ficus qui avait pas besoin de beaucoup d’eau?

Du coup, tu te dis que tu vas revoir un peu plus souvent tes potes, aller à des concerts de musique de sauvages avec eux. Manque de bol, ils ont tous profité que tu avais le dos tourné pour se mettre eux aussi en couple et quand tu vas chez eux, au lieu de t’obliger à fumer des bières, ils te montrent des diapositives de leurs vacances au Ladakh. Parfois, ils ont même un môme, ou un ragondin, ce qui est moins grave.

Mais ne noircissons pas le tableau. Y a des avantages. Déjà, pendant les six prochains mois, plus personne n’aura la migraine au moment où tu envisageras de ne pas dormir tout de suite. Et tu vas enfin être le maître incontesté de la télécommande. Plus de Starac, ou alors juste pour pouvoir lui raconter quand elle rentrera. Et pendant six mois, Kovac ne t’évoquera plus un beau docteur, mais un redoutable footballeur. Car tu vas sans complexe regarder des tas et des tas de matches. Ce soir, y a Châteauroux-Clermont Ferrand, je crois.

disclosure: Non mais je schématise, hein!

Cadeau-bonux

Wednesday, January 11th, 2006

La vie ne m’apprend rien

Paroles et Musique: Daniel Balavoine 1980 “Un autre monde”
© Editions Barclays-Morris

Qui ose dire qu’il peut m’apprendre les sentiments

On le sent énervé, un peu, dans cette chanson, Daniel.

Ou me montrer ce qu’il faut faire pour être grand

Il a vu une pub pour les légumes, probablement: les carottes rendent aimable, la soupe de légumes ça fait grandir…

Qui peut changer ce que je porte dans mon sang

…et les épinards c’est plein de fer. Lui ça l’énerve un peu: il voulait des frites.

Qui a le droit de m’interdire d’être vivant

Personne. (Même pas eux (merci Sandra Lou pour ce merveilleux lien)) Mais si tu manges pas tes légumes, tu vas mourir de faim.

De quel côté se trouvent les bons ou les méchants

Il va un peu loin pour une simple histoire de légumes. Mais bon, c’est facile: les bons, c’est ceux qui parlent américain.

Leurs évangiles ont fait de moi un non-croyant

Là, il sent qu’il devient ridicule avec ses légumes alors il bifurque subtilement vers le plus vieux sujet de troll du monde: la religion.

La vie ne m’apprend rien

Je voulais juste un peu parler, choisir un train

Oui ben dans ce cas là, c’est pas la vie qui va t’apprendre un truc, mais l’horaire des cff. Et ne change pas de sujet, comme ça, sans crier gare, on parlait des évangiles, là. Les évangiles, c’est choisir du pain quotidien, pas du train. Ce qui prouve que la religion c’est pas très sain parce que bon, du pain et du vin, c’est pas équilibré.

La vie ne m’apprend rien
J’aimerai tellement m’accrocher, prendre un chemin
Prendre un chemin

Voilà: ça c’est la parabole du mec qui sait pas quel chemin il doit prendre, c’est dans un évangile ou dans la bible, je sais plus. Ou alors c’est la parabole qui est sur le toit chez nous, mais je crois pas, par contre elle capte les chaînes zimabwéennes. Mais elle grince.

Mais je n’peux pas, je n’sais pas
Et je reste planté là

Ca c’est une référence à une parabole moins connue, dans l’évangile selon Saint-Thol: celle du mec qui sait pas si il doit prendre le chemin escarpé et sinueux de gauche ou la voie droite et dégagée derrière les oreilles de droite. Alors il reste planté là et de prend une enclume de 107 kilos sur la gueule.

Les lois ne font plus les hommes

C’est vrai.

Mais quelques hommes font la loi

C’est vrai aussi. On les appelle des juristes. Et si tu continues de dire n’importe quoi au lieu de finir tes légumes, ils vont te coller un procès.

Et je n’peux pas, je n’sais pas

Mais si tu peux, une cuiller pour papa, une cuiller pour maman et le tour est joué, hop.

Et je reste planté là

Planté comme un chou-rave. Ahaha. Pardon.

À ceux qui croient que mon argent endort ma tête
Je dis qu’il ne suffit pas d’être pauvre pour être honnête
Ils croient peut-être que la liberté s’achète

La Liberté s’achète, sauf si tu es abonné. Et puis on parlait pas de ton argent, mais de tes légumes. Parce qu’avec ton argent, tu peux t’acheter des pâtes au chocolat tant que tu veux, mais c’est pas sain.

Que reste-t-il des idéaux sous la mitraille
Quand les prêcheurs sont à l’abri de la bataille

Là, t’en fais un peu trop, on te demande juste de bouffer trois carottes et un radis, pas de traverser le désert.

La vie des morts n’est plus sauvée par des médailles

Ok, y a aussi des brocolis. Mais quand même, y a exagération.

Au refrain, ad libido

Jeu de massacre

Sunday, May 2nd, 2004

Comme j’ai pas d’inspiration, je reprends la nouvelle du SamProject reprise par Fredoche. Mais peut-être pas tout à fait dans l’esprit…

Laura était bonne comme un gateau à la rhubarbe avec un peu de sucre. Elle le savait, parce que bon sa marraine, la fée, le lui avait dit, et en jouait depuis qu’elle avait l’âge de comprendre pourquoi les hommes la regardaient en bavant comme des teckels, mais elle avait attendu longtemps avant de se laisser aller à jouer au scrabble avec eux. En sixième primaire, elle était la seule fille encore vierge de sa classe. Les autres étaient toutes balances. Elle inventait des week-end familiaux, histoire de pouvoir justifier son absence lors des traditionnels transports amoureux du samedi, car elle avait perdu sa carte de transports.
Et puis, le bac passé, à la rame, devenue apprentie chomeuse, Laura avait découvert, en l’espace d’une seule soirée de désintégration, l’alcool, la drogue, le sexe et l’haltérophilie. Le matin venu, quand elle s’était réveillée dans sa petite chambre saccagée, manquant de glisser sur un castor en allant à la salle de bains, un grand vide dans la tête et quelque chose de nouveau au creux de ventre, elle avait décidé d’en profiter. Mais pas de son vide, hein, ni du castor, qu’on se comprenne. C’est juste que elle se rappelait pas du tout de ce qu’elle avait fait la veille et que elle espérait ne pas avoir raconté la blague du tournevis cruciforme.
Il y en eut d’autres, bien d’autres, des soirées de ce genre. Laura tenait à tout essayer, même la tisane à la fleur d’oranger et le triple salto arrière.
Les mecs faisaient leur petite affaire en vitesse, parce qu’ils ne voulaient pas rater le début de Julie Lescaut. Auparavant, elle avait droit à quelques préludes hâtivement exécutés, au piano ou, parfois, pour les plus fantasques, à la mandoline. Jamais assez fort, assez bien ou assez longtemps pour lui procurer autre chose qu’une fugace sensation de plaisir lointain, comme le fantôme de quelque chose d’autre, de plus grand, qu’elle n’arrivait pas à atteindre. Ou alors comme un truc sur une armoire vachement haute.
Laura multipliait les partenaires. Elle alla même jusqu’à jouer en double avec une machine à laver. Ils ne restaient que le temps d’un essai, toujours manqué, donc forcément jamais transformé, car ce n’était pas des tennis- mais des rugbyman, d’où les grognements du paragraphe précédent, avant d’être poussés sans ménagements devant la porte de sa chambrette de Super U. Et généralement, ils faisaient moins les malins, car comme le dit le proverbe, lion le soir, couillon le matin. Auto-stoppeuse, voire allumeuse, lors des soirées, elle devenait, l’acte accompli, l’incarnation d’une hautaine et glacée féminité. Elle acquit en un an une réputation douteuse auprès de la population masculine de la fac, douloureusement blessée dans sa virilité, et qui se vengeait en colportant différents ragots. Un mec aurait même prétendu qu’elle collectionnait les enclumes de fabrication polonaise. Laura était devenue ce qu’il est convenu d’appeler, du moins entre étudiants mâles, une escalope.

Ensuite, elle couche avec un russe qui la fait tourner cosaque, puis avec un beau gosse, mais là j’abrège parce que j’ai piscine.

Et puis, un soir, une soirée, des vêpres, un crépuscule, enfin ça se passe un soir, quoi. Chez Jérôme, un prénom à peine moins ridicule que Lionel. Elle se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue et comme elle n’avait pas trouvé de proie, elle chercha un taxi. Mais pas pour jouer au scrabble avec, pour rentrer. On lui indiqua alors ce type, Vincent, assez quelconque, qui habitait dans la même résidence qu’elle. Elle cherchait un taxi, on lui indiquait un Vincent, elle se dit que c’était pas logique, mais bon. Vincent était un acrobate: il avait les bras croisés, une bière dans une main, une clope dans l�autre. Car Vincent était en fait la réincarnation de Shiva, il avait des tas de bras et de mains. Laura se dit que ça pouvait être super pratique, il pourrait lui gratter le dos tout en repeignant son plafond.

Mais elle ne savait pas qu’il était chambranldeportauphile. Afin d’engager la conversation, elle lui dit, dans son grand sourire spécial types pleins de bras:

“Mesdames et messieurs, je vous remercie de m’écouter quelques instants, je ne suis pas une mendiante, je ne suis pas une voleuse, mais t’as pas du feu?”

Bien que beige, le lama est un animal vigoureux

Wednesday, September 24th, 2003

Jean-Roger croise Gunnehilde, son ex qu’il n’a pas revue depuis six mois, le jour de la cérémonie officielle du rendage de trucs.


 


1ere situation


– Hey tiens salut, qu’est-ce tu deviens


(Propos divers sur ce qu’ils deviennent, la météo, tout ça)


– On va se boire un verre?


(Echange de vieux souvenirs descendant rapidement au-dessous de la ceinture et rapidement suivis d’échange de fluides corporels)


2e situation


-Hey salut , qu’est-ce tu deviens?


– Ben je viens d’avoir mon septième enfant. Et toi?


– J’ai un train à prendre.


(dans cette situation, Gunnehilde est soit une fieffée menteuse, soit un lapin nain)


3e situation


– Hey salut qu’est-ce que tu deviens?


– Qui êtes vous monsieur?


– Mais…mais c’est moi! Jean-Roger


– Cessez de m’importuner ou j’appelle la police!


– Mais…mais je suis toujours policier moi et toi qu’est-ce que tu dev… euh aurevoir…


(dans cette situation, soit l’un des deux n’est pas physionomiste, soit il y a une autre explication)


4e situation


– Bonjour, auriez-vous une minute ou deux pour répondre à un sondage?


– Mais certainement…


– Que mangez-vous le matin au déjeuner?


– Des corn-flakes à la semoule.


– Et aimez-vous les castors?


– Plutôt oui.


– Merci ce sera tout aurevoir.


5e situation


En fait, c’est pas elle.


D’ailleurs, c’est pas lui non plus.


6e situation


– Hey salut qu’est-ce que tu deviens?


– Une endive et toi?


– J’adore les enclumes.


7e situation


– Hey salut qu’est-ce que tu deviens?


– Tu pourrais changer ton texte d’intro quand même.


– Ouais mais tu deviens quoi?


– J’ai un train dans deux minutes.


– J’adore les trains


– Ouais mais là je dois y aller.


– Quand j’était petit je jouais souvent avec le train de mon papa.


– Ciao


– Un jour, je me souviens, j’avais simulé un accident de train dans le jardin. C’était en janvier, il faisait beau. Ah c’était une belle époque, on pouvait encore se promener dans les rues de Dniepropredosk. Mais aujourd’hui tout a changé. Rien n’est plus pareil. La jeunesse d’aujourd’hui ne connaît plus le respect… L’eau ne coule plus sous le pont Mirabeau… Qu’est devenu ce monde autrefois si fallacieux? Merde elle est partie cette conne… toujours aussi égoïste elle! Ou alors, elle avait un train à prendre?