Posts Tagged ‘chute’

I’m on a highway to Maubeuge

Tuesday, June 5th, 2007

Je sais pas si tu as entendu parler de cette croustillante anecdote arrivée aux Ogres de Barback, dont le dernier disque est bleu mais là n’est pas le propos: la mairie d’Oyonnax les accuse d’avoir propagandé en faveur de Ségolène Royal. Et le maire s’insurge, notamment parce que c’est la commune qui a payé le cachet des artistes et que 60% de la population d’Oyonnax a voté Sarko (oui non je sais, on ne doit plus dire Sarko mais Le Président, avec un rien de déférence dans la voix, mais je te rappelle que j’ai eu la présence d’esprit d’être suisse, hein?).

Cet homme est courageux et ses idées méritent d’être entendues. Parce que c’est vrai, mine de rien, en payant ton billet de concert, tu paies un peu le cachet de l’artiste. Donc tu as le droit de décider ce qu’il est mal venu de dire. Quand même, hein, faudrait pas que tu repartes courroucé alors que tu as payé! Avant chaque concert, on devrait donc te faire répondre à des questions. “Êtes-vous capable d’épeler correctement le mot Gloria?”; “Vous considérez-vous comme antisocial? Si oui, perdez-vous plus souvent votre sang-froid ou vos clés?” “Êtes-vous sujet à la dépression? Pensez-vous qu’il est plus judicieux de le peindre en noir ou en fuchsia? Et, question subsidiaire, diriez-vous que vous êtes plutôt quelqu’un qui ne peut obtenir de satisfaction, oh non non non, et si c’est le cas, vous dérangé-ce que cela soit évoqué en public?”; “Pensez-vous que, s’il fallait choisir, nous sommes plutôt dans un monde où l’on peut dire sans contrefaçons je suis un garçon ou plutôt sans contrefaçon, cette splendide Romex m’aurait coûté bien plus cher?”

Ce serait pas mal.

Certainement le plus grand post de sa génération

Friday, March 24th, 2006

Internet est un magnifique terrain d’échanges et de discussion. Mais, parfois, il arrive que les avis divergent, surtout quand on s’attaque à des sujets aussi pointus que Pierrick, le rockeur de la Nouvelle Star qui dégage une vraie authenticité, nous entraîne dans son univers et rappelle Kurt Cobain à ses fans et Mabrouk à ses détracteurs (c’est-à-dire la plupart des gens ne souffrant pas de surdité et l’ayant déjà entendu chanter).

Et quand les avis divergent, y a toujours un moment ou un jeune défenseur de la liberté d’exprimer le même avis que lui assène cette phrase que Maurice Diderot lui envie: “c’est facile de critiquer, mais je suis sûr que tu serais pas capable de faire pareil”.

Fort heureusement pour les critiques de cinéma, c’est n’importe quoi. Si il fallait être capable de faire pareil pour critiquer, la vie serait tout de même compliquée.

Déjà parce que si, comme moi, vous attirez l’orage à chaque fois que vous chantez sous la douche (mais après on m’a dit que cette eau qui tombait du ciel, en fait, sous la douche, c’est normal), ça vous oblige à dire du bien de tous ceux qui chantent juste. Même Florent Pagny. Même Patrick Fiori.

Et parce que tant que vous n’avez pas publié votre premier roman, à chaque fois qu’un de vos amis vient vous demander ce que vous avez pensé de tel ou tel bouquin, vous êtes obligé de lui répondre “houlala oui, c’était merveilleux, toutes ces pages, avec des tas de mots partout et même, incroyable, un chiffre en bas de la page”. Même s’il vous demande votre avis sur, par exemple, au hasard, Harry Potter.

Pas grand monde ne pourrait donner son opinion sur les jeux vidéos, parce que bon, pour en faire un soi-même, y a du boulot. Ce qui donnerait lieu à d’improbables conversation: “Ah les sims c’est vraiment génial, t’imagines, tu peux même leur acheter un canapé! Un canapé! Incroyable!”

Pareil pour les films, parce qu’avec un téléphone portable et Windows Movie Maker, même Brice de Nice, tu peux pas faire. Du coup, pareil, “j’ai vraiment adoré Titanic, c’était magnifique, plein de scènes et le bateau, il est vraiment super bien fait, mieux que la maquette que j’avais faite en sixième. Et en plus Céline Dion, quelle voix”

(Par contre, il serait tout à fait possible de critiquer le jeu d’acteur de Michael Youn et les talents de compositrice de la jeune Cindy, celle qu’est droit d’chez nous, qué?)

On ne pourrait même plus dire du mal du Matin, à moins de posséder des rotatives et un générateur de grilles de sudoku. Et, faute de savoir dessiner, on serait même obligé d’y admirer les aventures d’Hägar Dünor et de Nelson (mais pas de rire, hein, je pense que s’extasier sur le dessin suffirait)

Et les compétitions de patinage artistique seraient beaucoup moins drôles: Nelson Monfort serait obligé d’admirer tous les concurrents et s’exclamerait des trucs du genre “Quel magnifique patineur que ce Brian, incroyable” malgré les douze chutes de ce dernier, pendant que Candeloro admirerait sans retenue tous les candidats capables d’aligner deux phrases sans tomber.

La ballade des gens heureux du temps jadis

Monday, August 8th, 2005

En lisant la note précédente d’avant, vous vous êtes probablement demandés: Ok, d’accord, mais d’où vient l’expression “poser un lapin”? (à l’exception de certains d’entre vous qui se sont demandés qu’est-ce qu’on mange ce soir, où sont les WC, quelle est la capitale du Guatemala, où donc est rangé mon abat-jour, pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien et si oui combien, où veut-il exactement en venir, faut-il mettre un s à demandés sachant que l’auxiliaire avoir est placé juste avant le panneau déviation à trois kilomètres, la lecture de skyblogs et de blogs d’entrepreneurs ne finit-elle pas par nuire irrémédiablement à la pratique de l’orthographe en eaux troubles)

Nous sommes au Moyen-Âge, un mardi après-midi. Le jeune Odilon est éperdument amoureux de la belle Orancie. Cependant, leur amour est impossible car il est un peu moche de sa gueule alors que la demoiselle a gagné le concours Miss Picardie cotte de maille mouillée et que bon, loin d’elle l’idée de se fier à la beauté extérieure, c’est la beauté intérieure qui compte, les magazines féminins n’existant pas encore c’est un troubadour féminin qui le lui a annoncé, entre un dossier conparatif épilation à la cire ou au fil de l’épée et un roman-gravures, mais quand même, il est moche, quoi, que diraient les copines si elles me voyaient jouer de la vielle en sa compagnie?

Odilon a quant à lui lu un livre où un type un peu moche dicte en cachette des poèmes à un beau gosse totalement crétin parce qu’il aimerait se taper une belle fille qui porte un prénom de chanson de Police, sauf qu’à l’époque les gens d’armes ne chantent que des chansons paillardes, mais à la fin, c’est quand même le beau gosse qui finit avec la belle fille, alors y a aucun intérêt, franchement.

Mais il se laisse quand même inspirer de l’idée et pose, chaque soir, un lapin sur le parvis de la belle. Comme il a pris des cours de ventriloque avec Tatayet, il fait dire à l’animal des poèmes vachement jolis avec des tas de noms de fleurs et des métaphores trop bien aussi, genre “Ô belle dame, à vos côtés Le pétunia semble trop moche lol Trop mdr comment je l’ai cassé Zyva comme il est moche le pétunia lol”. Orancie est sous le charme.

Du moins, c’est ce que croit Odilon. Un jour, ne parvenant point à trouver de lapin, il se déguise lui même en conil et se pose sur le parvis de la belle. Il lui récite deux-trois histoires jolies, tout ça et, quand la damoiselle s’approche. Elle lui dit “Quelle magnifique ballade allons faire une balade ou alors est-ce le contraire, je sais jamais” et, profitant d’un instant d’inattention, lui fait le coup du lapin. Lui qui rêvait de passer à la casserole finit ses jours en chaud lapin, avec de la polenta et des feuilles de laurier.

Le lendemain, Odilon ne peut poser de lapin sur le parvis d’Orancie, du fait qu’il s’est fait boulotter. Elle s’écrie donc: “ah tiens, je me suis pas fait poser de lapin, qu’est-ce que je vais bien pouvoir manger ce soir?”, ce qui prouve qu’en fait, cette explication n’est pas la bonne, vous m’en voyez sincèrement désolé.

help me if you can

Thursday, December 16th, 2004

Vous êtes nombreux à vous demander les origines de certaines expressions françaises. Ou pas.

travailler d’arrache-pied
Nous sommes au Moyen-Âge. Sigurdur Lopez est en train de buter sa gueule à une princesse afin d’aller libérer un malheureux dragon prisonnier depuis cent ans à cause du miroir de sa belle-mère cassé par sept nains de petite taille. Sigurdur est libérateur de profession. Mais soudain, c’est le drame. Il est seize heures et Sigurdur, qui est payé par l’état, s’en rentre chez lui. Sur le chemin du retour, il rencontre une jeune admiratrice, qui lui demande un autographe ainsi que le secret de son teint juvénile. Il lui explique alors que c’est parce qu’il travaille avec des instruments de première qualité et certifiés cent pour-cent recommandés par des éleveurs de champions: dard, hache, pied-de-biche. D’où l’expression travailler dard, hache, pied-de-biche devenue travailler dard, hache, pied parce que ça faisait un peu con.

tomber dans les pommes
Nous sommes au Moyen-Âge. Si, si, je te jure. Je sais, comme ça ça a pas l’air, mais en fait, oui. Le petit Isaac se rend dans son jardinet pour y lire le dernier volume des rubriques-à-brac, où il espère être renseigné quant à la blague du fou qui repeint son plafond. Mais soudain, c’est le drame. Une pomme tombe sournoisement sur la tête du petit Isaac. Comme le premier tambour venu, celui-ci raisonne sous l’effet du choc et met au point la théorie de la gravitation universelle. Bien des années plus tard, le petit Richard s’assied sur les bancs de l’école. Il découvre ledit théorème. Sous l’effet du choc, il se dit alors qu’il va faire du vélo plutôt que des études. Et dès lors, il se met à manger des vitamines. D’où l’expression “tomber dans l’EPO” devenue, par ces petits détours que la linguistique aime à emprunter, “tomber dans les pommes”.

à brûle-pourpoint
Nous sommes au Moyen-Âge, un lundi. Jennifer de Sainte-Jouxte est chez elle, en train de faire son repassage. Soudain, son amant, le célèbre Jonathan de Clavaleyres, pénètre dans la salle et s’immisce subrepticement derrière elle. (c’est le genre de phrases qui donne envie de se lancer dans l’écriture sms, un peu comme le meilleur d’entre eux) Jennifer est surprise, elle dérape. Et là, soudain, c’est le drame. Son pourpoint neuf est victime d’une brûlure au troisième degré. Malgré l’application immédiate de divers onguents, rien n’y fait. C’est alors que Jennifer tance Jonathan, et cette phrase aujourd’hui oubliée, mais qui pourtant est restée ancrée dans l’inconscient collectif: “Zyva, comment que t’arrives trop à brûle pourpoint”

un cochon d’Inde
Pourquoi dit-on un cochon d’Inde alors que cette bête n’est pas un cochon et ne vient pas d’Inde? A vrai dire, je m’en fous un peu.

la marmotte cyclothymique

Thursday, May 6th, 2004

Etant donné que ce blog souffre d’une petite méforme printanière, j’ai unanimement décidé de me mettre en grève rétrospective.

En grève pour des tas de bonnes raisons, mais aussi et surtout parce que la grève c’est bien, à cause des piquets. Parce qu’avec des piquets, on peut faire du slalom. Et le slalom, c’est mieux que la descente.

Parce que la descente, ça peut être super dangereux. Bon, pas la descente de lit, en général, c’est assez pacifique la descente de lit. Tant qu’elle devient pas indécente, en tout cas. Mais la descente de police, hein?

Par exemple, prenez un chanteur has been qui se fait faire un lifting. Et ben si il souffre d’une descente de police, il risque de ne plus jamais pouvoir faire la ferme célébrités et la fête de la saucisse à rôtir de Vugelles-le-Château.

Chanteur has been, c’est un métier vachement difficile. Bon, déjà, faut commencer par faire chanteur being, donc faut quand même quelques talents, faut savoir sourire à la télé et faire du play-back. Et ecouter des tas de fois une chanson qui parle d’amour, de plage et de rotors à propulsion inversée.

Ensuite, faut hasbeener. Faut arrêter de chanter, sombrer dans la drogue, l’alcool, le stupre, le trapèze et les percolateurs. Puis faire des désintoxication, écrire un livre pour en parler, refaire des télés, replus faire des télés, retomber dans la drogue et les trombones à coulisse, se refaire oublier.

Et entre temps, croiser des gens dans la rue qui vous disent: “ah mais je me souviens, c’est vous qui chantiez le truc, là, avec les corons qui faisaient de l’esclavage? vous pourriez pas me chanter votre truc, là, qui dit que les câpres c’est fini et me signer un autographe pour ma grand-mère?”

Et au bout de 20 ans, refaire un disque qui ne se vendra pas, refaire des télés et faire semblant de pas voir que l’animateur, un jeune con qui sera has been dans six mois, se moque de vous. Et un lifting, aussi.

Donc chanteur has been, en fait, c’est pas un métier d’avenir.

Le soir sous les abats-jours

Thursday, March 18th, 2004

en attendant que t’aies fini tes magazines féminins et que t’fasses ce post tant attendu,

En attendant les 23 trucs pour le séduire, la recette du saumon fluo, les conseils pour retrouver un teint de pêche melba ou de poire belle-hélène, je m’appelle hélène, je suis une poire comme les autres,

Le grand test psychologique

Êtes-vous blonde?

1:
c’est vert
a) une grenouille
b) mais juste
c) la verdure
d) ah bon?

2:
vous voyez une peau de banane, vous vous dites:
a) zut, je vais encore tomber
b) tiens, une peau de banane!
c) tiens, je viens de découvrir le théorème de la relativité appliquée
d) j’aime les ragondins

3:
Votre écran d’ordinateur:
a) présente des traces de tip-ex
b) ne sait pas parler polonais
c) est plat
d) clignote

4:
Vous avez raté le bus numéro 6:
a) Vous prenez le bus numéro 3, mais deux fois
b) Vous mangez un yoghourt aux fraises
c) C’est pas grave, t’façons c’est pas là que vous alliez
d) Vous achetez la compagnie des transports publics et faites pendre le chauffeur

6:
Quelle est la particularité de cette question?
a) Elle est particulière
b) Elle ne comprend pas la lettre w
c) Elle est en français
d) On sent que l’inspiration tarit

6:
Chercher des blagues sur les blondes sur humour.com dans le but d’en faire un test idiot c’est:
a) Très compliqué
b) Véhiculer des stéréotypes éculés
c) Toujours mieux que de télécharger des sketches de Jean-Marie Bigard
d) Super dangereux, le dernier qui a fait ça s’est fait enlever par un troupeau de gnous

7:
Quand vous avez envie d’écouter du métal:
a) Vous vous enfilez une fourchette dans l’oreille
b) Vous cherchez votre cd de Pascal Obispo
c) Vous vous confessez
d) Quelle idée aussi de mettre quatre possibilités à chaque fois

12:
de quelle couleur sont vos cheveux:
a) blonds
b) noirs
c) mauves
d) chauves

Maintenant notez toute vos réponses sur un cahier cadrillé, avec une marge de 12 centimètres à droite et un stylo.

Laissez reposer une nuit à température ambiante.

Si vous avez répondu a) à la réponse 12, vous êtes blonde. Sinon, pas forcément.

(quelle chute désopilante et totalement inattendue)

chäschüechli

Wednesday, March 17th, 2004

Comme Bob Morane contre tout chacal, l’Aventurier contre tout guerrier, le brave journaliste a aussi ses ennemis intimes, ses prédateurs naturels.

Il y a bien sûr, l’artiste undergrounf. Il emploie des termes simples, mais réussit à les arranger en phrases qui ne veulent rien dire. Quand on lui pose des questions bêtes, du genre “depuis quand peignez-vous”, il éclate de rire, secoue la tête et raconte explique un truc à propos de substrat palimpsestique de l’exégète intrinsèque en tant qu’il est en puissance. Puis ajoute qu’il ne peint pas mais transpose la substantification transhumatoire à l’aide d’un canal pinceautistique. Il en profite également pour ajouter que le succès n’est pas important pour lui, que c’est l’oeuvre qui est importante, n’oubliez pas de donner les dates de mon exposition.

Il y a bien sûr les spécialistes du “ah mais pour ça, il faut pas voir avec moi mais avec monsieur Strunz”. Des gens redoutables, car ils s’arrangent toujours pour créer un mouvement perpétuel: au bout d’une petite vingt-troisaine d’appels, le malheureux pris dans leurs filets retombe invariablement sur son premier interlocuteur.

Mais le prédateur naturel le plus redoutable du scribouillard, c’est la secrétaire. Dont le rôle est, comme son nom l’indique de taire les secrets de son employeur et de le protéger des importuns brimborions. Son combo favori: “il est en séance, rappelez cet après-midi” le matin, “il est en déplacement, rappelez à 16 heures” en début d’après-midi, puis “il vient de partir, rappelez demain…non non, personne d’autre ne peut vous renseigner sur ce sujet”. Quand, 342 coups de fil plus tard, le malheureux gâche-papier triomphe enfin de la resistance secrétariale, son interlocuteur tant désiré lui assène ces propos interlocants: “j’allais justement vous rappeler…ah non, pour ça, faut voir avec monsieur Strunz”.
Acculée, la secrétaire utilise souvent son arme secrète. Elle dit, aimablement, “un instant, je regarde si il est là” et vous laisse seul, aux prises avec la musique de mise en attente. Hits du moment, morceaux classiques claydermanisés par un orgue Bontempi asthmatique, cris de mouettes newagisés, rien n’est épargné au jocrisse qui a eu la téméritude de braver le courroux de la gardienne du temple. Les plus lâches emploient l’usité mais efficace “veuillez patienter, nous recherchons votre correspondant” répété toutes les neuf secondes. Au bout de 12 minutes, histoire de prouver qu’elle l’a vraiment cherché, elle revient et assène le coup de grâce au clampin qui ne pourra pas dire qu’il ne l’avait pas cherché: “il est pas à sa place, rappelez un peu plus tard”

Et là, le journaliste, exsangue, n’a même plus la force de trouver une conclusion digne de ce nom.

Glou

Thursday, January 15th, 2004

est-ce que quelqu’un aurait vu passer une conclusion?

il ne faut pas confondre libido et bide au lit

Thursday, October 23rd, 2003

Quelques exemples de lettre de motivation à recopier. Ou pas.


***


Monsieur,


Votre annonce a retenu toute mon attention. En effet, je pense que le poste mis au concours est accompagné d’un salaire mirobolant. Or, depuis mon divorce, je dois verser une pension alimentaire gastronomique et mes finances ne me suffisent plus à m’acheter ma dose quotidienne de vin de table.


Vous constaterez en feuilletant mon curriculum vitae que je ne corresponds pas exactement aux critères demandés. Cependant, je pense avoir les qualités nécessaires pour occuper un poste dans l’administration fédérale. Je suis capable de passer plusieurs heures à ne rien faire, détient le record de mon village au démineur et confectionne régulièrement de magnifiques colliers en trombones. De plus, je m’engage à ne jamais répondre au téléphone après 17 heures 30.


Si vous m’engagez, je vous jure de mettre autant d’application dans ce poste de conseiller fédéral que j’en ai mis jusqu’alors dans mon emploi de maître-nageur.


Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur, mes salutations les meilleures.


***


Kikoooooo!


G vus ke vou chercher kelk1 pour socupé de votres site internet. Je me permais de me proposais pour se poste. J’ais moi maime fais mon propres site internet, ke vous pourrer allé le visitais. Il praisante des fotos de ma famie et mes différents passetants. J’ai une grandes expairiance de l’internet et je suit kelkun ki a labitude des responsabiliters: j’ai deja étais op sur des grands channels de l’irc et vous pouver demander à tous le mondes j’ai toujour étais à la oteur. En plus, je connais bient la sécuriter de l’internet, car j’ais meme haqué le serveurs de mon école (mdrrrrrr)


Dans l’attente de votre raiponce, je vous prie d’agrer, Monsieur, mes kikoooooo les meilleures.


***


Acheter le journal: 1 franc 80


Quelques feuilles d’imprimante: quelques centimes


Un timbre: 90 centimes


Une chemise neuve pour l’entretien d’embauche: 100 balles


Etre engagé dans votre entreprise: ça n’a pas de prix


***


Madame,


ENGAGEZ-MOI!!!


***


Monsieur,


L’annonce que vous avez fait paraître dans la presse stipule que vous cherchez quelqu’un connaissant bien le monde musical.


Fuck you i won’t do what you tell me


Fuck you i won’t do what you tell me


Fuck you i won’t do what you tell me


Motherfucker

Interlude

Tuesday, May 27th, 2003

Après quelques posts placés sous le signe de la sériosité et de la sériosité,

edit automnal: mais que j’ai jetés avec l’eau du bain, bien fait pour leur gueule

je me permets un petit interlude récréatif, afin de laisser vagabonder ma créativité. De toutes façons je me permets qu’est-ce-que je veux, je suis ici chez moi.

Je vais donc vous raconter une histoire.

Enfin j’étais parti pour. Mais là, ben on m’a coupé l’inspiration. C’est un scandale, je vais me plaindre à qui de droit, même si je n’ai pas la moindre idée de qui peut bien être ce monsieur qui de droit, mais là je suis embêté pour mon interlude.

(Aparté: Rosset vient de perdre son match. Ne comptez pas sur moi pour me laisser aller à de désobligeantes plaisanteries, ce n’est pas le style de la maison, pis c’est pas gentil de se moquer des gens. En plus, Rosset qui perd un match, c’est pas franchement scoopesque comme info)

(Aparté bis: L’aparté en bleu clair, ça peut sembler un peu illisible, un peu. C’est fait exprès, j’espère me faire sponsorifier par une marque d’opticiens)

(Bon là faut que je fasse péter, je sens que l’auditoire se lasse. J’en vois deux dans le fond à droit qu’ont déjà zappé sur un autre site)

Il était une fois (je reprends en noir, parce que là c’est de nouveau le texte normal. Si c’était un aparté, ce serait en bleu, mais là c’est le texte normal donc c’est en noir) (tout est clair ? sinon si y a incompréhension, tu peux toujours m’appeler sur le natel), dans un pays lointain et mystérieux, il y a fort longtemps…

Non là ça part en couille. J’avais hyper de l’nspiration tout à l’heure, pendant que je nettoyais ma collection de tritons malgaches lyophilisés (2 L à lyophilisés?), mais là, forcément, devant mon écran mon clavier et mon tapis de souris rigolo, plus rien.

Mais alors rien de chez rien, le vide absolu, le néant cosmologique, pire que le cervau de Marc Rosset. Ah non, j’avais dit que j’évitais. Plus vide que un truc vachement vide avec rien dedans.

En même temps ça m’embête, j’avais plein d’idées géniales, de phrases plus drôles que les paroles d’une chanson d’Indochine, plus profondes qu’un plat de lentilles, mais impossible de les étaler sur l’écran comme un peintre étalerait sa pâte si il a envie de se faire un gâteau aux pommes, mais aux poires ça marche aussi, là n’est pas la question. Ou alors à la viande si il est pas végétarien ou même aux filets de flétan, mais un gâteau aux filets de flétan, ça se fait pas, mais c’est comme ça avec les artistes faut s’attendre à tout.

Donc, les lecteurs de ce post quotidien me pardonneront aussi, comme nous pardonnerons à ceux qui nous ont offensé, ah non pardon là je m’égare totalement, je confonds avec les paroles d’une chanson mais je sais plus du tout laquelle.

D’ailleurs rien ne m’oblige à poster un truc, j’ai signé de contrat avec personne, enfin pas que je sache, mais bon vous savez ce que c’est, à mon âge, on alzheimerise un peu, on a plus 20 ans, y a plus de saisons, les jeunes d’aujourd’hui n’ont plus le respect, mais où sont les neiges d’antan.

Arrivé à ce point de mon récit, je sens les fâcheux se dire que je parle pour ne rien dire. Alors, si déjà, je suis pas en train de parler et en plus j’ai des trucs à dire, seulement j’ai oublié quoi. Pis je suis timide. Pis j’ai mal à un genou.

De toutes façons faut pas déconner, personne a lu jusque là. Oh oui oui, j’te vois venir toi… Oui, toi, là… Quand je dis lire, c’est lire, s’imprégner de chaque mot, de la portée psycho-sociale de chacun d’eux, pas lire comme on lirait la feuille des avis officiels du district de Courtelary.

Seulement maintenant, à cause de ton interruption impromptue, jeune impénitent, je sais plus du tout de quoi j’étais en train de ne pas parler.

Alors, même si Lao-Tseu a dit “c’est pas parce qu’on a rien a dire qu’il faut se taire”, je vais m’arrêter ici. C’est comme ça, je fais ce que je veux, pis si t’es pas content, c’est que t’es mécontent, et les vaches seront bien gardées. Autant que faire se peut.