Finissons-en une bonne fois pour toute avec cette histoire de Marseillaise, sinon je vais me faire passer un savon. Notons tout de même que cette chansonnette si guillerette n’est plus guère confiée qu’à des chanteuses oubliées, et intéressons-nous de plus près à celle qui était en peine mardi dernier, Lââm.
De Lââm, on sait qu’elle est l’une des trop rares chanteuses avec deux circonflexes à la suite et qu’elle a débuté sa carrière en voulant chanter pour ceux qui sont loin de chez eux, mais force est de constater que ceux qui étaient à la maison ont, et ce à plusieurs reprises, entendu cette chanson, le plus souvent contre leur gré, mais je ne voudrais pas retourner Lââm dans la plaie.
Si l’on tente de se renseigner plus avant sur cette chanteuse ma foi fort pratique pour truffer une chronique de ces jeux de mots que le monde nous envie, on constate très vite qu’il y a du vague à Lââm: son site officiel est en effet en construction. Il permet toutefois de se rendre compte que ladite chanteuse souffre d’une maladie rare, dont les symptômes sont une abondante toison rose pelucheuse. Malgré cela, Lââm est une femme de coeur, qui n’hésite pas à confier la gestion de sa page internet à un analphabète, voire à se produire à Fourmies ou à Montargis. (Je conseille d’ailleurs à ses fans son show du 17 janvier prochain qui promet d’être ébouriffant, surtout niveau chorégraphie)(c’est bien connu, c’est à Mamers qu’on voit danser)(je vous avais dit, pour les jeux de mots que le monde nous envie?)(pour l’arbre de Noël, par contre, j’hésite un peu). Ceux qui auront le courage de laisser le son sauront qu’elle fait ce qu’il est convenu d’appeler du awanbi, avec un peu de pouet pouet derrière pour faire genre electro (la plus grande arnaque depuis l’invention des modes musicales).
De sa discographie, on apprend qu’elle a une petite soeur, ce qui arrive à des gens très bien. Mais pour mieux savoir qui elle est, penchons-nous sur les paroles de sa chanson “savoir qui je suis”, comme quoi tout ça c’est bien foutu, tirées de la comédie musicale Highschool Musical 2, ça fait rêver.
Savoir qui je suis
Non, ça a l’air de rien cette rubrique, mais tu sais que y a tellement de sites de paroles avec écrit n’importe quoi, dans l’internet, que maintenant à chaque fois j’écoute la chanson avant de poster ? Je souffre beaucoup pour vous, quand même.
Il faut que je te parle de moi
Oui, c’est vrai.
C’est vrai qu’entre nous ça ne va pas très bien
Musicalement non, mais sinon, moi, j’ai rien contre toi.
La vie sépare nos chemins
Oui, c’est vrai que là, ça fait un moment que j’avais plus trop entendu parler de toi.
Et puis peu à peu elle nous entraîne
Chacun vers son destin
Ah ça, oui, la vie entraîne les gens vers leur destin, c’est comme ça, limite inexorable. C’est ça le problème, avec les destins: la vie finit toujours par t’y entraîner.
Et ne m’en veux pas
Si je dois trouver ma vérité
Pas de souci, je sais ce que c’est: je suis justement en train de chercher mon mensonge.
Pardonne-moi
C’est bon, je te dis.
REFRAIN :
Je veux découvrir qui je suis vraiment
Justement, je me posais la même question.
Attention ! Strophe suivante, un énorme scoop !
Je ne suis pas de ce monde
Est-ce que tu le comprends ?
Comme ça à brûle pourpoint non, pas très bien, mais si on y réfléchit bien, ça peut expliquer bien des choses. Tu serais pas une melmacienne ? Et la peluche rose, c’est pas une grave maladie, alors ?
Chacun doit trouver sa place dans la vie
Oui. C’est vrai. Au parking aussi, mais ça fait moins bien dans une chanson.
Et dès maintenant
Je dois savoir qui je suis
Oui, c’est mieux: imagine, on te demande un autographe, tu signes Anastacia ?
Je ne veux pas tout oublier
Non: pense à racheter du pain.
Mais j’avais tant de rêves et je les vois tous s’envoler
Une autre journée de ciel gris
Ben essaie de penser positif: Tu les vois s’envoler moins longtemps que si le ciel était bleu.
Et ça fait trop mal de regarder le temps qui s’enfuit
Alors ça, c’est de la métaphore météorologico-nostalgique de classe où je ne m’y connais pas.
Je m’en vais là-bas
N’y va pas !
Car je dois trouver ma vérité
Pardonne-moi
Bon ok, vas-y finalement.
REFRAIN
Ah chouette, justement, j’en parlais l’autre jour, j’adore les refrains.
Je n’oublie pas
Tout ce qu’il y a eu entre nous
Super
Ne m’en veux pas
Mais non, allons !
Je ne voudrais pas te mettre à genoux
Car c’est ma vie
Je veux aller jusqu’au bout
Car comme le disait le poète, quand on est à genoux, autant aller jusqu’au bout.
Je dois me détacher de tout
Oui…
Oui !
REFRAIN x2
Je dois savoir qui je suis
Je dois savoir qui je suis
Par contre, nous, on n’en sait pas plus, on n’en sait pas plus