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Avec du ketchup

Monday, January 24th, 2005

Ce post est spécialement dédicacé à un type qui a appris la guitare à 15-16 ans dans le but de ressembler à Slash et à Gugus Young. Mais qui a appris la guitare avec une bonne soeur moustachue, c’est probablement pour ça qu’il n’a jamais complètement réussi à jouer “The Number of the Beast”

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Le samedi soir, il existe une alternative au “100 meilleurs comiques chauves” et au “grand classement, spéciale années 12”. Le samedi soir, on peut aussi sortir avec sa bande de potes.

La sortie se divise généralement en deux phases: le pub et la boîte.

Le pub, c’est l’endroit idéal pour passer une soirée avec les vieux potes qu’on n’a pas revus depuis longtemps. Enfin, si ils maîtrisent le langage des sourds-muets, sinon évidemment, pour se dire “alors toi qu’est-ce que tu deviens et tu te rappelles, quand on était rentrés en stop à pieds, huhuhu”, ben c’est beaucoup moins mieux.

La boîte, c’est pareil, sauf qu’en plus les bières coûtent dans les trois-quatre mois de salaire. Et que la musique qu’ils passent très fort est forcément mauvaise. En ce moment, le truc à la mode, c’est le r’n’b. Un concept assez génial: non seulement, ça ressemble pas vraiment à du blues, mais en plus, ça ressemble vraiment pas à du rythme.

Bref, les soirées entre potes, c’est toujours super marrant. Et la vodka-jus de pomme, c’est moins dangereux que tf1 pour la tête.

Caramba

Tuesday, November 30th, 2004

A 20 ans, des fois, on fait des soirées avec des amis. On invite du monde à la maison, on rit, on s’amuse, on farandole, on râle juste un peu parce qu’il y a vingt-trois garçons et deux filles, que en plus une des deux elle est casée avec Edmond, le grand type qui fait du rugby, de la lutte et de l’origami, qui était pas vraiment invité mais que on a pas eu le coeur de chasser quand il est arrivé en hurlant elle sont où les bières, le pauvre, il fait peine à voir, pis il est plus costaud que moi, un peu.
Le lendemain, on se dit qu’on a de la chance d’avoir des amis si amicaux, tout en tentant d’enlever, avec un peu de mal dedans de la tête, les traces de spaghetti-vodka orange sur les murs de la salle de bains avant que maman ne revienne de son week-end dans le Cantal.

Mais comme le dit la célèbre chanson de Paul-Loup Sulitzer, on n’a pas tous les jours vingt ans.

Et finalement, des années plus tard, les soirées de pote, c’est un peu pareil. Sauf que là, y a vingt-trois filles pour deux mecs, mais on s’en fout, parce que y en a une c’est celle avec qui on dort. Y a aussi moins de vodka et moins de spaghettis. Et c’est bien dommage, parce que la madame qui a organisé la soirée est en train d’expliquer qu’avec sa panosse magique en microfibres, on pourrait facilement récupérer le sol, et que si il reste des spaghettis, au lieu de les balancer contre les murs, elle a une copine qui organise des soirées tupperware.

ceci est un post

Sunday, February 22nd, 2004

Imaginez un petit village, genre 150 habitants, des vaches et des tas de fumier.

Imaginez d’autres petits villages aux alentours, un peu plus grands quand même, mais pas vraiment New York quand même.

Maintenant, imaginez une bande de jeunes à eux tous seuls, faites les adolescer dans les années 90.

En temps normal, leurs week-ends c’est des parties de kick off et de world games sur C64, des joysticks qui finissent leur vie juste après un record du monde de saut de tonneaux. De temps en temps, une fête au village d’à côté, super animation avec Gaston, son orgue Bontempi, “le petit vin blanc” et “la danse des canards”

Mais fort heureusement, il y a parfois une diversion dans ce morne quotidien, sauf que c’est pas un morne quotidien mais un morne hebdomadaire vu que ça concerne le week-end, grâce au concept mystique de la disco mobile.

Alors toi, lecteur, qui n’a jamais vécu le bal de la jeunesse de Treycovagnes, je te sens supspicieux et circonspect.

Les discos mobiles, en fait, c’est comme des discos, mais mobiles. Elles se balladent (hétéroclite), elles ont une vie trépidante, une semaine à Pompaples, la suivante à Pomy, parfois même à Goumoens-le-Jux où Vugelles-la-Motthe. Elles portent des noms chatoyants, Pink Spider (notez le magnifique logo) ou Pop-Corn (notez le magnifique logo)

Elles sont animées par de facétieux dj au nom rigolo, qui savent fidéliser leur public en lui passant, semaine après semaine, les mêmes morceaux dans le même ordre, l’aventurier toujours après les démons de minuit, pas longtemps avant la série de slows. Et pendant la série de slows, le dj facétieux fait toujours les mêmes plaisanteries. Comme ça, si on les loupe une fois, on n’est pas trop dépaysé la fois suivante.

Et puis, on y trouve à chaque fois quelques indigènes du village hôte et du voisinage, venus sur leurs fringants boguets maquillés, plus quelques habitués, des grands qui ont déjà la voiture et qui viennent toutes les semaines, comme quoi être un grand et avoir la voiture ne veut pas dire avoir une vie sociale.

Mais pour les jeunes gens du petit village à côté où il se passe jamais rien, au début, c’est un événement. Y a toujours un rabat-joie pour dire ouais mais la dernière fois c’était nul, mais on y va quand même. On boit une bière, on écoute le tube de cet été là (scatman, je crois). Et au bout d’un moment, on se dit que tiens, si on allait se faire un petit Winter Games, j’ai racheté un joystick.