Posts Tagged ‘horrible faute de orthographe’

Ce post ne parle pas de rugby

Saturday, June 24th, 2006

Lecteuses, lecteurs, je vous prie de bien vouloir excuser la database quelque peu facétieuse de ces derniers jours. D’après mon hébergeur préféré, un type sympa malgré son étrange passion pour les cockers, tout est rentré dans l’ordre. J’ai pas tout compris à ses explications, mais je crois qu’il a su tourner l’Apache
Et à propos de tourner, un post qui parle d’autre chose que de foot

Nous sommes au Moyen-Âge, un mardi.
Johayl et Ayrick sont deux frères unis comme les doigts de la main (à l’époque, on cousais les doigts de la main ensemble, pour éviter de les perdre). Ils sont toujours ensemble, font les 400 coups (200 chacun), ils s’adorent. Surtout Ayrick. Parce que Johayl en a, comme il le dit malicieusement dans le jargon de l’époque “ras-le-bol de ce sale frimeur”. Il faut dire que Ayrick fait tout un petit peu mieux que son frère, qui en a ras-le-bol de ce sale frimeur.

Les deux frères composent ainsi des ballades qu’ils chantent en s’accompagnant à la vielle. Celles d’Ayrick tirent invariablement à ceux qui les entendent des larmes d’émotion, alors que Johayl, ouais, c’est pas mal, c’est sympa, on dirait un peu du Jacques Villeneuve.

Quand les deux frères traversent les landes désertes sur leurs fringants destriers, Ayrick se déplace si vite que ceux qui le croisent ont l’impression qu’il file sur les ailes du vent alors que Johayl, c’est pas mal, on dirait un peu du Jacques Villeneuve.

Les damoiselles des alentours se pâment lorsque Ayrick leur montre ses tableaux ou leur récite ses poèmes. Quand Johayl fait de même, elles lui demandent des nouvelles de sa mère.

Mais un jour, survient le crash. Les deux frères décident d’ouvrir des restaurants et d’y servir diverses spécialités locales (notamment de paella bolognaise). Très vite, le restaurant d’Ayrick, l’hostellerie de la Gare (ainsi nommé on ne sait trop pourquoi) bat de l’aile alors que celui de Johayl, l’auberge de la Cantonade (ainsi nommé parce qu’il est situé dans un canton) marche comme sur des roulettes.

Ayrick ne supporte pas que, pour une fois, son cadet ait plus de succès que lui et, un jour, il entre sans crier gare à la cantonade et lance “Ouais mais t’façons le mien de resto il est mieux, on fait des pieds de porc vinaigrette”.

Une intervention qui aurait pu rester complètement oubliée si l’expression à la cantonade n’était restée.

Dans l’Aude, j’avais la croix.

Saturday, August 14th, 2004

Bien que plus nombreuses dans “l’Amicale des Tuningistes Chasseurs Hédonistes fans d’Obispo, d’Ufologie et de Mangoustes” que dans mon frigo, les taches peuvent prendre n’importe quelle forme et surgir n’importe où.

Et c’est là que le b.-a. ba blesse. Il n’est jamais aisé de se débarasser d’une tache, celles-ci ont souvent tendance à s’incruster. C’est une tâche ardue. Il existe cependant d’habiles subterfuges plus ou moins faciles à appliquer.

Dans les transports publics, par exemple, la tache vient s’asseoir à côté de vous et vous parle de son opération à la rate, de sa passion pour les dynamos, de ses petits-enfants ou, plus communément, de ces salauds d’étrangers qui font rien qu’à jouer du yukulélé au lieu de travailler. Le seul moyen de s’en débarasser est de descendre à la prochaine (si la tache répond “ça tombe bien moi aussi”, improviser). L’inconvénient, c’est qu’on se retrouve parfois seul, abandonné, sur le quai d’une sombre et morne gare de banlieue.

La tache peut aussi prendre la forme d’un nouveau voisin qui insiste pour vous inviter à sa soirée diapos. Dans ce cas là, s’en débarasser devient de plus en moins simple, ce d’autant plus que si vous optez pour la solution directe, “rien à battre de ton invitation j’aime pas ta gueule de con”, la tache risque de s’en offusquer. Inventer régulièrement de nouvelles excuses pour refuser est un exercice qui stimule l’imagination et vous fera un sujet de conversation pour quand vous inviterez vos autres voisins, ceux qui sont gentils et tellement polis, pour une fois que ceux-ci n’ont rien d’autre de prévu.

Dans la plupart des cas, la solution de l’évitement est la plus simple. Parfois, hélas, c’est impossible: par exemple, quand on participe à des télés-réalités. Ou, au hasard, pendant les cours de répétition de l’armée suisse. Ou encore quand on est en train de dériver avec onze autre plongeurs, qu’on attend les secours et que quelqu’un se met à raconter des blagues.

Dans ces cas là, la meilleure solution reste de dire en alternance, toutes les 2 à 3 minutes “aha”, “non? incroyable” et “percolateur”, en pensant à autre chose et en attendant que ça se passe.