Ce post ne parle pas de rugby

Lecteuses, lecteurs, je vous prie de bien vouloir excuser la database quelque peu facétieuse de ces derniers jours. D’après mon hébergeur préféré, un type sympa malgré son étrange passion pour les cockers, tout est rentré dans l’ordre. J’ai pas tout compris à ses explications, mais je crois qu’il a su tourner l’Apache
Et à propos de tourner, un post qui parle d’autre chose que de foot

Nous sommes au Moyen-Âge, un mardi.
Johayl et Ayrick sont deux frères unis comme les doigts de la main (à l’époque, on cousais les doigts de la main ensemble, pour éviter de les perdre). Ils sont toujours ensemble, font les 400 coups (200 chacun), ils s’adorent. Surtout Ayrick. Parce que Johayl en a, comme il le dit malicieusement dans le jargon de l’époque “ras-le-bol de ce sale frimeur”. Il faut dire que Ayrick fait tout un petit peu mieux que son frère, qui en a ras-le-bol de ce sale frimeur.

Les deux frères composent ainsi des ballades qu’ils chantent en s’accompagnant à la vielle. Celles d’Ayrick tirent invariablement à ceux qui les entendent des larmes d’émotion, alors que Johayl, ouais, c’est pas mal, c’est sympa, on dirait un peu du Jacques Villeneuve.

Quand les deux frères traversent les landes désertes sur leurs fringants destriers, Ayrick se déplace si vite que ceux qui le croisent ont l’impression qu’il file sur les ailes du vent alors que Johayl, c’est pas mal, on dirait un peu du Jacques Villeneuve.

Les damoiselles des alentours se pâment lorsque Ayrick leur montre ses tableaux ou leur récite ses poèmes. Quand Johayl fait de même, elles lui demandent des nouvelles de sa mère.

Mais un jour, survient le crash. Les deux frères décident d’ouvrir des restaurants et d’y servir diverses spécialités locales (notamment de paella bolognaise). Très vite, le restaurant d’Ayrick, l’hostellerie de la Gare (ainsi nommé on ne sait trop pourquoi) bat de l’aile alors que celui de Johayl, l’auberge de la Cantonade (ainsi nommé parce qu’il est situé dans un canton) marche comme sur des roulettes.

Ayrick ne supporte pas que, pour une fois, son cadet ait plus de succès que lui et, un jour, il entre sans crier gare à la cantonade et lance “Ouais mais t’façons le mien de resto il est mieux, on fait des pieds de porc vinaigrette”.

Une intervention qui aurait pu rester complètement oubliée si l’expression à la cantonade n’était restée.

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