Archive for June, 2006

Diams et Kyo mangent des poneys de banlieue avec Ségolène Royal

Tuesday, June 6th, 2006

A l’approche de l’été, on fait le super régime miracle de Gaci pour être resplendissante cet été dans le nouveau bikini en vison, on planifie ses vacances au Tadjikistan, on se démerde pour laisser des tas de boulot au type qui va nous remplacer pendant les vacances et on demande au voisin s’il peut venir sortir les plantes et arroser le chien.

Mais bien des jeunes propriétaires de blog hésitent à partir de peur que leur protégé ne déperisse et que ses visiteurs n’aillent lâcher leurs coms ailleurs, ces sales ingrats.

Il est pourtant une solution aisée pour que votre blog se nourrisse seul et s’enrichisse de mille amusantes facéties pendant que vous vous fabriquerez de merveilleux souvenirs et des tas de coups de soleil dans un pays joli mais plein d’étrangers mais c’était quand même sympa, on a rencontré des belges au camping, ils reviennent là chaque année, il paraît que les prix ont vachement augmenté, et que vous ferez même des photos de coucher de soleil pour poster en septembre: adoptez des trolls.

Pour attirer le troll, c’est assez simple. Au début de le internet, le troll était, en gros, un gens qui semait la zizanie juste pour le plaisir. Aujourd’hui, avec la démocratisation d’internet et la pululation des forums et autres blogs, les gens se retrouvent entre gens qui pensent pareil et un troll, c’est juste un type qui pense autrement que vous et qui, ce con, le dit. Suffit donc d’émettre un avis tranché, ou même pas, sur un sujet polémique et d’attendre, le troll, par google alléché, finira bien par arriver et par amener ses copains. Vous pouvez bien sûr, pour accélérer un peu le processus, aller sur son terrain de jeu et y semer quelques miettes (soit en jouant vous-même le troll, soit en vous faisant passer pour un des siens, c’est selon)

Attention, choisissez comme il faut votre piège. Si vous voulez que votre troll s’exprime en sms, critiquez diams ou saez. Si vous préférez qu’il parle avec de vrais mots, parlez politique. Ne vous inquiétez pas, quelle que soit la forme choisie, ce qu’il dira n’aura pas forcément de sens. Pas grave. Ca fait partie de son charme.

Très vite, il vous sortira ses arguments favoris: “faut vraiment avoir du temps à perdre pour ainsi critiquer” (“fo vréman avoir du tan a perdr pour kritiké komsa mdrrrrrr”) ou “tu critiques, mais es-tu seulement capable de faire mieux?” (“tus kritik mé t pa kapabl de fer mie lollllllll”) Contrairement à l’ancien troll, le nouveau ne vous traitera pas forcément de nazi. Par contre, il vous menacera de procès.

Tout ça pour dire que M Pokora, c’est rien qu’un communiste, que les mac c’est un peu nul et que le foot, c’est pour les décérebrés sauf l’équipe de France, qui est très rigolote.

Krrtzfx hnk

Monday, June 5th, 2006

Margaux et Foulque Bühler étaient les heureux parents de deux jeunes et beaux enfants, Patty et Cszubor.

Enfin, au début, Margaux était l’heureuse mère. Foulque, lui, au début, il trouvait ca moyennement amusant, ces gosses dont la principale occupation était de hurler. Jusqu’au jour où il eut la révélation. Il décida, comme monsieur Williams père, de faire de ses enfants des sportifs d’élite afin de gagner des tas de pépettes.

Mais il était hélas peu au fait des choses du sport. Il se dit que dans le football, y avait déjà des tas de concurrence, que le tennis, c’était dangereux à cause des risques de raquettes. Il décida de faire de ses enfants de grands champions de tchoukball.

L’enfance de Patty et Cszuber fut faite de nombreux sacrifices. Alors que tous les garcons et les filles de leur âge s’en allaient, deux par deux, disputer des tournois de bridge ou repeindre leur bichon, les deux malheureux s’entraînaient inlassablement sous le regard sévère, intransigeant, et légèrement hypermétrope de leur père qui ne leur permettait pas des masses.

Les années se succédèrent comme des ouf et, ce qui devait arriver arriva, les jeunes frère et soeur sortirent de l’enfance pour entrer dans l’adolescence, puis dans l’adultère. Ils durent se rendre à l’évidence: le tchoukball, question pépette, c’est pas Byzance. Question statut social, pas tellement, non plus.

Ils sombrèrent donc dans une profonde dépression, surtout le jour où leur club décida de faire faillite à cause de la terrible augmentation des frais de trampoline. Ils décidèrent d’abandonner le tchoukball et de se lancer dans un sport sérieux, le polo-velo. Mais leurs espoirs de carrière professionelle furent vite déchus. Aujourd’hui, Patty travaille dans une mine et Cszuber est ingénieur en trous dans une usine de passoires.

La FAQ est dans la rue

Friday, June 2nd, 2006

Je ne sais pas trop si ça se sait, mais il y a bientôt un grand tournoi de football qui va commencer.

Et certains d’entre vous envisagent peut-être de le suivre à la télé. Or, le parler technique du football est parfois difficile à comprendre. Voici quelques traductions des expressions courantes.

En langage d’entraîneurs:

Il n’y a plus de petites équipes, de nos jours
Contre Trinidad&Tobago, normalement, on devrait en mettre 7 ou 8. Mais faut que j’assure mes arrières si on perd, paraît que les chômeurs c’est moche et ça pue.

Dans le football moderne, les balles arrêtées, c’est très important
Avec les branquignoles qu’on a en attaque, y a que sur coup-franc qu’on va pouvoir marquer. Mais je peux pas dire ça comme ça, je sais pas combien branquignoles prend de l.

Il faut prendre les matches les uns après les autres
Parce que bon, en jouer quatre à la fois, ça va pas le faire.
Surtout avec Zuberbühler aux buts.

Le match s’est joué sur des détails
On n’a pas réussi à naturaliser Ronaldinho.

En langage de joueurs:

Nous allons jouer les matches les uns après les autres mais nous espérons aller le plus loin possible dans la compétition, nous ne sommes pas là pour faire du tourisme
Qu’est-ce que c’est moche, quand même, Dortmund…

Je pense pouvoir amener mon expérience à cette équipe mais le plus important, c’est le collectif
Sans moi ils auraient perdu aux îles Féroé et on en parlait plus. Bon, du coup, je serais à Bahamas au lieu d’être à Dortmund, pour les vacances.

L’important, c’est d’être prêt le jour J
On joue dimanche, ça tombe bien, y a rien à faire à Dortmund le dimanche.

Cette défaite est regrettable, mais je pense que nous n’avons pas été ridicules
Bon ok, y avait Ronaldinho en face, mais ils auraient quand même pu nous laisser toucher la balle rien qu’une fois.

Bien sûr, nous sommes déçus du résultat. Mais cette équipe a du potentiel et nous serons très forts dans quatre ans
Pas fâché de rentrer… si l’Afrique du Sud c’est aussi moche, dans 4 ans, on ira perdre aux îles Féroé et basta, on en parle plus.

Le match s’est joué sur des détails
Trois buts de différence, en basket, ce serait un détail, hein.

En langage de commentateurs:

Pénalty? C’est impensable que l’arbitre ne donne pas pénalty
Un de nos attaquants a marché sur son lacet

Pénalty! C’est impensable qu’un arbitre siffle pénalty là-dessus
Un de nos défenseurs vient de donner un coup dans les genoux d’un attaquant adverse.

Le match s’est joué sur des détails
C’est vrai, avec un autre arbitre, on aurait gagné

En langage de supporters:
Oh hisse enculé
Je crois que je vais aller me reprendre une bière, moi.

Qui ne dit mot n’a pas d’odeur

Thursday, June 1st, 2006

Hier, des tas de beaucoup de gens sont venus en ces lieux. Sans que je sache comment ni pourquoi (quoique sur le comment, j’ai une vague idée – sur le pourquoi, j’aimerais bien). Ils sont venus, ils ont vu, ils sont repartus. Qui sont-ils, que veulent-ils, aiment-ils les saucisses apéritifs?

Si ça se trouve, y en a qui traînent encore dans le coin. Alors, pour les retenir, un post racoleur.

Mais comme j’ai définitivement perdu le public de Frank Dubosc, un post racoleur qui ne parle pas de cul. Il ne reste donc plus qu’un sujet universel.

Après sa période mammouth-caverne-feu de bois, l’homme préhistorique a décidé, et c’est légitime, de s’installer peinard dans une petite villa en banlieue. Il a également eu envie de plus de variété dans sa nourriture. Dès lors, il s’est sédimentisé et au lieu de chasser, il s’est mis à cultiver des moutons et des laitues. Comme ça poussait bien, il pouvait donner du rab de laitue à ses potes. Ceux qui étaient habiles de leurs mains devenaient potiers ou tanneurs, les nostalgiques redevenaient chasseurs et ceux qui ne savaient pas faire grand chose devenaient soldats ou chefs.

Un jour, Ugluk demanda à son voisin Ugrunth un peu de gigot et deux trois laitues, pour le souper, et si tu avais encore un peu de ragoût, c’est pour le gosse, tu sais comment ils sont à cet âge ahaha en échange on t’a fabriqué un magnifique pot de style mésopopotamien ancien, tu verras, c’est super pratique pour ranger le lait de mouton. Mais Ugrunth avait déjà 432 pots super pratiques et répondut que non mais c’est pas grave, ça ira pour cette fois, c’est la maison qui offre. Ugluk lui dit alors que bon écoute, à la place, je te donne ces trois cailloux. Dans le dialecte de l’époque, c’était une super blague (malheureusement intraduisible), mais Ugrunth, qui était un peu empoté, à force, prit ça pour argent comptant.

Et l’idée, malgré la méridionalité de cette anecdote, fit boule de neige. Tout se payait en petits cailloux. C’était une époque de grande prospérité et l’on avait coutume de dire ici, suffit de se baisser pour ramasser des pépètes (c’est comme ça qu’on disait caillou, à l’époque). Mais à force de se promener avec des cailloux plein les poches, ce qui devait arriver arriva: le premier crac boursier de l’histoire.
On décida alors que seuls les chefs pourraient se promener avec des tas de cailloux, vu qu’ils avaient pas grand chose à faire de leurs journées. Les chefs ajoutèrent, par facétie, à la loi que les autres avaient qu’à être contents, quand même, à la fin, et devraient redonner 10% de leurs cailloux à la fin de l’année.

Comme les gens étaient un peu jaloux des chefs et de leurs gros tas de cailloux, ils inventèrent des tas de métiers et de concepts inutiles pour pouvoir gagner eux aussi des tas de pépettes: la bourse, la comptabilité analytique, le marketing, le golf professionnel.