Connais-toi toi même, avait coutume de dire Socrate à son disciple Platon, lorsqu’ils jouaient encore ensemble à l’AS Nancy.
Je connais pas bien Socrate, mais j’aimais bien son blog, j’ai donc décidé d’appliquer cette maxime. C’est donc tout logiquement que je suis parti en forêt pour faire un trekking dans les Andes, sauf que là y en avait plus alors j’ai fait un trekking dans le Jura. J’ai marché, marché, seul avec moi-même pendant au moins 4 kilomètres 250.
Une catastrophe. Les premiers jours, tout s’est bien passé. Mais je me suis vite rendu compte que je ronflais. Et moi, j’arrive pas à dormir avec quelqu’un qui ronfle. Et impossible de faire chambre à part, tu sais, dans les montagnes, tout le monde dort dans la même pièce, à la bonne banquette. J’ai donc pris mon mal en patience. Mais forcément, le lendemain matin, j’étais un peu de mauvaise humeur et je me suis disputé. J’ai donc immédiatement décidé de rentrer chez ma mère pendant que je finissais mon trekking. J’ai fini par me réconcilier, mais je sens bien que c’est plus pareil et que je suis au bord de la rupture. D’ailleurs, l’autre jour, en me prenant dans mes bras, je me suis rendu compte que je sentais un parfum qui n’était pas le mien. Je crois ne pas être loin de la vérité quand je dis que je me trompe.
Or, Socrate était un sage. Il faut donc remettre cette phrase, connais-toi toi même, dans son contexte.
Nous sommes à l’Antiquité, un mercredi. Socrate devise allégrement avec Hildegarde, sa femme de ménage lusitanienne, qui est en train de nettoyer son tonneau (tous les philosophes vivent dans des tonneaux, sauf Arielle Dombasle), alors qu’il enlève l’échelle, pour blaguer. Hildegarde est une femme très soucieuse du sort d’autrui et justement, elle est un peu inquiète car Sven, son fils cadet, ramène depuis quelques temps des mauvaises notes de l’école, la semaine dernière il a ramené un fa dièse, vraiment, on se saigne aux quatre veines pour ce gosse et voilà comment il nous remercie. Tout à sa confusion, Hildegarde renverse le petit pot de ciguë que son patron gardait pour les grandes occasions.
C’est là qu’il aura cette phrase belle et profonde, qui a marqué durablement les moeurs: “Conne, nettoie toi-même!”