Posts Tagged ‘armée’

la journée de la marmotte

Friday, September 21st, 2007

Certains prétendent que l’armée suisse ne sert à rien. Les sots. Non contente de nous inculquer des valeurs humaines fondamentales telles que grégarisme et délation, le sévice militaire nous permet d’acquérir des capacités qui nous seront utiles tous les jours, par exemple au mariage de tata Ginette ou quand on sera banquier.

Ainsi, je suis certain que vous êtes nombreux à vous demander, régulièrement, “mais comment diable font tous ces gens qui arborent fièrement une cravate Mickey, non seulement pour respirer mais aussi et surtout pour l’attacher?”

Bon pour ton poil étant avant tout un lieu dédié à l’apprentissage et aux légumes braisés, je vais répondre à cette question lancinante en image, mais pas avec une cravate Mickey, ce n’est pas conforme au règlement 42bis.7.3

Nous allons donc apprendre aujourd’hui le noeud simple, dit aussi demi-Windsor inversé à rotation interne.

1) Saisissez fermement les deux pans de la cravate, comme s’il s’agissait d’une daurade (ou de n’importe quoi que vous tenteriez de saisir fermement)

2) Croisez le grand pan sur le petit pan, tournez autour du puits avant d’entrer dans la maison

3) Tirez fermement, mais sans blesser la cravate

4) et hop, le tour est joué!

5) Sinon, vous pouvez aussi essayer le noeud de Windsor double full full, mais je te cache pas qu’il est un peu plus compliqué

6) puisqu’il faut d’abord faire passer le puits dans la maison avant de noyer la poulie avec l’eau du bain et de retourner chez ta mère

7) Le noeud de Windsor vous assure classe et élégance

Sinon, le noeud papillon, c’est bien

interruption momentanée de programme

Sunday, January 29th, 2006

L’humour, c’est rigolo. Par exemple, a priori, j’adore l’humour absurde. Mais, par exemple, l’armée suisse, alors que c’est dur de faire plus absurde, ça me fait que moyennement sourire.

Mais bon. Il paraît que, de nos jours, sur les blogs, il faut faire du buzz. Alors afin d’optimiser l’effet drôlistique de bptp, je vous demanderais de bien vouloir répondre à ces quelques questions, je vous prie, s’il vous plaît, merci.

Grand Sondage

Peut-on rire de tout?
oui, mais seulement dans certaines circonstances
Oui, mais seulement le mardi
Bon, d’accord
Je demande l’avis du public
Non, on ne peut pas rire de Loïc Le Meur, sinon il nous fait un trackback
Non, on ne peut pas

Bon, alors si on peut pas rire de tout, de quoi on ne peut pas rire?
Des nains unijambistes chauves bègues, sauf s’ils votent UDC
De Kyo
De l’équipe suisse de ski
des poneys

Mais peut-on rire de tout avec n’importe qui, au moins?
Oui, mais si on rit de tout avec un sourd il faut parler le langage des signes
Non, on ne peut pas
Autres, ne se prononce pas, mange un carambar

Le plus grand comique de notre temps est
Jean-Marie Bigard
Nicolas Sarkozy
Mimie Mathy
le frère de Zinedine Zidane
mort

Votre blague préférée
Le fou qui repeint son plafond
Les deux putes qui rentrent dans une église
Le forum économique de Davos
Pascal Zuberbühler

La question six
La réponse 1
une fourchette
Plusieurs fois par jour

Seriez-vous intéressé à recevoir des mails de nos partenaires?
Oui
Oui, mais seulement s’ils sont le fils d’un riche négociant de cacao
Oui, mais seulement s’ils me proposent des solutions pour enlarger


Voir les résultats

Rythme de mise à jour nettement ralenti pendant trois semaines, pour des raisons plutôt iindépendantes de ma volonté. En attendant, les petits suisses peuvent aller visiter le blog de la Boillat – dont les dirigeants font fort, question absurde. Et sinon, parlez-moi un peu de vous pendant que je panosse.

Gare à vous

Sunday, September 25th, 2005

à la demande générale de Robert Marchenoir:

En 1291 ou par là autour, les cantons d’Uri, Schwyz et Unterwald décident que y en a marre de ces Habsbourg et se déclarent indépendants. Vingt ans plus tard, comme quoi les Suisses sont pas les seuls à être lents, les Habsbourg débarquent pour dire que faudrait voir pour pas déconner, ou bien. Les confédérés ne l’entendent pas de cette oreille et leur balancent des cailloux sur la tête. Ca se passe à Morgarten.

Du coup, les Autrichiens se disent que bon, on va laisser les Suisses tranquilles, de toute manière c’est quand même nous qu’on a les meilleurs skieurs, et les Suisses se font une réputation solide dans le domaine du gagnage de guerre. Charles le Témérairee va en faire la cruelle expérience le jour où il viendra expliquer comme ça que la meilleure des fondues, c’est la bourguignonne. C’est lui qui finira par bouffer le caquelon jusqu’à la lie.

Du coup, on engage les Suisses comme mercenaires un peu partout, même à Rennes et au Vatican. En 1515, les Français et les Italiens se font un peu la gueule pour une histoire de tripes et, comme il était de rigueur à cette époque, se déclarent la guerre. Les Italiens laissent faire le sale boulot aux Suisses, qui se mangent la pâtée. Vexés de s’être fait battre par des Français qui n’alignaient même pas Zinedine Zidane, les Helvètes décident alors de rester neutres. Et comme ils sont tenaces, ça fait bientôt cinq siècles qu’ils font du boudin.

Malgré ça, et malgré le fait que les invasions, c’est passé de mode et que si ça revenait, le coup des cailloux ne marcherait plus du tout, même en les balançant depuis nos F18, la Suisse a gardé une armée. Par habitude, genre.

C’est une armée de milice, ce qui n’a rien à voir avec feu le groupe Milice Vanilice, mais qui veut dire que tous les hommes de sexe masculin sont obligés de faire l’armée (sauf ceux qui sont potes avec un médecin) et de laisser un fusil rouiller dans leurs armoires. Les femmes ont le droit si elles veulent, et le pire c’est qu’il y en a qu’ils veulent.

Actuellement, les hautes instances militaires sont en train de réfléchir à comment réformer l’armée, parce que bon, il faut bien s’occuper vu que personne ne veut jamais nous attaquer. Ils font donc des brainstorming (un brainstorming réunissant des hauts gradés, ça s’appelle opération tempête du désert). Donc plus personne ne sait combien de temps dure le sévice militaire, mais en gros, ça se passe en deux phases:

L’école de recrues, pendant laquelle on apprend que pour défendre sa patrie, il faut savoir ranger sa chambre correctement, boire de l’alcool et réfléchir le moins possible. Les plus stupides des recrues ont le droit de passer caporal, même que maintenant, pour troubler l’ennemi, ça s’appelle appointé-chef, mais le principe est le même.

Les cours de répète, pendant lesquels on répète le maniement du balai, de la canette de bière. Le principe est le suivant: les recrues apprennent à faire la guerre, au cas où le Pérou nous attaque, et les gens du cours de répète poutzent les casernes, histoire que si le Pérou gagne, il les trouve brillantes et clinquantes, on a une réputation à tenir, merde quoi.
Avant, ça durait trois semaines tous les deux ans. Maintenant, vu qu’il y a trop de soldats et qu’il faut écourter le temps de service, c’est trois semaines par an.

(Note de bas de post (pour germanophones): Lâche ton cv

je hais l’armée et je hais la guerre je hais les curés et je hais la haine

Saturday, August 16th, 2003

Donc, l’armée fait de nous des hommes. Résumons un peu, pour être un homme il faut savoir:


– boire de l’acool, fumer de la nicotine et de la drogue en quantités astronomiques.


– t’habiller exact pareil que tous tes amis, (ça marche aussi si tu veux devenir gothique, sauf que la démarche est pas la même), marcher à la même vitesse que tous tes amis, être aligné sur tous tes amis, bref tu dois être capable de nier totalement ta personnalité.


– obéir aveuglément à des crétins. Par contre, ne jamais prendre d’initiative. Si le crétin te dit: panosse cette pièce, tu la panosses. Même si elle n’a pas été balayée avant. (Pour les français, panosser se dit serpillèrer)


– prétendre que non jamais toi tu graderas, même si t’en crèves d’envie parce que tu sais bien que l’armée est le seul endroit où on te proposera des responsabilités.


– te moquer de tes petits camarades. Dans chaque école de recrue, y a un mouton noir. Si toi aussi, tu veux devenir un homme, il faut te moquer de lui, dévisser les montants de son lit, lui trouver des surnoms rigolos et mettre de la mousse à raser dans ses bottes. Si tu ne fais pas ça tu risques de devenir soit le mouton noir, soit bien pire qu’il croie que t’es son pote.


– acheter des revues à caractère pornographique et donner de la joie aux filles du même nom (enfin je suppose, vu que dans chaque bled où y a des casernes y a aussi des établissements où des dames pratiquent la danse artistique) (mais moi j’ai jamais été, j’étais fauché à l’époque)


Et, me direz-vous, si à la fin du sévice militaire, on est toujours pas un homme? Aucun souci, l’armée pense à tout (même si en général, ou au moins en colonel, la pensée reste coincée quelque part dans les méandres de la hiérarchie). Ceux qui n’ont pas réussi à devenir des hommes en 15 semaines peuvent revenir l’année suivante, etc etc, jusqu’à ce que ça marche. Et les cas désespérés, ceux qui ne deviendront jamais des hommes, deviennent des militaires de carrière.