Archive for June, 2004

skol öfenstrüe

Monday, June 14th, 2004

Au début, c’était un gadget, un peu comme la calculette sur les montres japonaises, les théières qui parlent ou le multiscope.

Puis c’est devenu un moyen de communication trokool kikooo lol. Mais au lieu de rester un truc de djeunz que les ex djeunz regardent de haut en expliquant que ahlala de mon temps on se serait jamais permis, le sms a fait son entrée dans le chobize. Par la petite porte, au début. D’abord, il a fallu taper 3 pour éliminer Jean-Georges. Puis on a pu gagner des concours pendant les matches de foot, envoyer des messages genre “salu les cop1 vou aite tro kikoolol” pendant des émissions musicales que les copains regardent même pas ou “haaan patrick t’es tro kikoooolol” pendant des émissions où un animateur invite des gens pour qu’ils vendent leur soupe mais il leur pose des questions très méchantes parce que c’est trop un rebelle. Puis on a pu donner son avis sur des tas de choses par sms, de l’émission politique à l’émission consacrée à la culture du rutabaga dans les fjords péruviens. Seules les émissions religieuses semblent encore épargnée, mais ça va pas durer.

Et forcément, le sms fait son entrée dans l’Euro04: “vous êtes 83,8% à penser que si la Suisse marque plus de buts que l’Angleterre, elle a une chance de gagner, mais seulement 12,8% à penser que l’attaquant suédois Gudrun Sonieriksson a mangé une fondue neuchâteloise avec le dalaï lama dans un ashram de la banlieue nourd-ouest de Tombouctou un soir de pluie et de brouillard”
Et des tas de gens votent, alors qu’ils n’auraient pas forcément voté si on leur avait demandé, par exemple, de nommer des délégués européens. Dans quatre ans, on pourra peut-être composer l’équipe par sms et dans huit ans, dire aux joueurs en direct si ils doivent tirer ou pointerpasser par sms.

Et pour lutter contre l’abstentionnisme, il faut faire voter les gens par sms. Et courir le risque que Bernard Menez devienne député européen paskil é trokool kikoooolol

la chronique est amère

Sunday, June 13th, 2004

Lundi 7 juin
Un type mange des melons avec de la sauce béarnaise. Il ne touve pas ça très bon.

Mardi 8 juin
Le jeune genevois qui avait engagé un avocat après son exclusion du bac pour trichage pourra se présenter aux examens. En France, le bac commence. Selon nos informations, aucun élève n’aurait fait appel à son avocat pour qu’il dise que “mon client à trouvé le sujet de philo trop dur, abusé grave, ce qui est une violation de l’article 43 bis de la convention des droits de l’enfant”

Mercredi 9 juin
Donald fête ses septante ans. Un anniversaire bien plus médiatique que celui de Chantal Goya, le lendemain. Ce qui est injuste, elle a marqué la chanson française bien plus que Donald.

Jeudi 10 juin
Gilbert Montagné est toujours en pleine forme.

Vendredi 11 juin
A Bienne, plus de 2000 personnes passent la nuit, voire une partie de la journée, à courir 100 kilomètres, ce qui est ridicule. Mais ce qui l’est encore plus, c’est que le lendemain, le vainqueur est nettement plus en forme que les journalistes qui l’ont suivi en voiture.

Samedi 12 juin
De Peniche à Riga, tout le monde se passionne pour l’Euro04. La Suisse remporte une première victoire. Les portugais de Lausanne ne peuvent pas profiter des largesses municipales mais se consolent en constatant que leurs arbitres débutent encore plus mal l’Euro que leurs joueurs. Un peu moins favoris que d’habitude, les Allemands ne devraient pas arriver en finale. Du moins, j’espère pour eux.

Dimanche 13 juin
De Peniche à Riga, pas grand monde ne se passionne pour les élections européennes. Malgré la présence de Bernard Menez et du PSG.

des cadences, des mesures et des ratiseurs

Thursday, June 10th, 2004

Il est des minorités opprimées dont on parle trop peu:

les collectionneurs de plaques d’égouts en tissu, les joueurs de hornuss, les présidents de la république (c’est vrai, quoi, après tout, c’est une minorité les présidents), les gens qui n’ont pas de cousins, par exemple.

Mais il y a une minorité opprimée dont on ne reconnaît pas souvent le statut de minorité:

les grands.

Ahlala, me direz-vous, les grands ils ont overtrop de la chance, ils peuvent plus facilement faire du trampoline car leur centre de gravité est plus haut.

Certes.

Et au cinéma, me direz-vous, ils ont moins de chances de se retrouver derrière un grand à cause de qui ils ne voient pas les sous-titres alors que c’est un film tchèque avec des passages en swahili.

Certes.

Mais la granditude a ses inconvénients. Le grand a ainsi toujours les pieds qui dépassent de la couette, si ce n’est pas du lit. Ce qui peut s’avérer super dangereux, en cas de froidure hivernale ou de moustiques estivaux.

Le grand souffre aussi dans le TGV, les avions et les voitures décapotables, tous conçus par des nains de moins d’1m80 qui voulaient se venger après s’être malencontreusement assis derrière un grand au cinéma.

Et surtout, jamais un petit n’entendra cette phrase, tant redoutée par les grands du monde entier: “dites, vous qui êtes grand, vous ne voudriez pas m’aider à récupérer ma valise qui pèse 191 kilos avant d’aller revisser une ampoule à 16 mètres de haut en montant sur un escabeau en bois vermoulu?”

Qui ne tente rien n’a rien (de camping)

Wednesday, June 9th, 2004

Juin est un mois au regard si doux, chaud comme une sole meunière fraîchement sortie du four sur son lit de cresson et de pétunias frits, un mois ensoleillé comme le regard d’un gypaète allophone.
Le mois où l’été frappe à la porte, où l’on sent fébrilement approcher les vacances d’été, leurs bouchons, leurs coups de soleil, leurs moustiques et leurs touristes bavarois.
Où l’air est tout embaumé du chant des cigales, de la douce odeur de la crème solaire et du barbecue des voisins.
Un mois où on peut jouer de la trompette, si on veut.
Un mois où les festivals reprennent timidement mais fermement leurs droits.
Un mois de joie et d’allégresse.
Un mois où l’on se sent si alerte et funambule que l’on n’a point envie que des trouble-fête ne viennent troubler la fête.
C’est pourquoi, assureurs, imposteurs, envoyeurs de factures semestrielles, trimestrielles ou mestrielles, je vous prierais de bien vouloir arrêter vos conneries, maintenant.

Guy Descartes

Tuesday, June 8th, 2004

L’informatique, c’est un peu comme une langue étrangère: c’est plein de mots, de phrases qu’on croit reconnaître mais qu’on comprend pas vraiment.
Alors on essaie de les apprendre, de les associer, de faire des phrases. Et, comme dans une langue étrangère, une petite faute de grammaire peut avoir des conséquences néfastes, “Bonjour, comment allez-vous par ce beau matin de printemps” peut se transformer en “il se pourrait que ta génitrice exerce une profession libérale et de plus, tu ne m’es pas très sympathique, espèce de paltoquet”, ce qui est fort gênant pour entreprendre une conversation à batonnets de colin rompus.
Ou alors, plus près de nous, un s mal placé peut faire du balayage une activité très peu noble, même si en vrai ça s’écrit pas avec un s.
Mais on peut apprendre en utilisant des guides: “Bonjour, pouvez-vous m’indiquer le chemin de la gare/la poste/la piscine municipale/la rédemption, je vous prie?”
On peut aussi prendre des vrais cours avec des vrais profs qui demandent beaucoup de vrai argent.
Ou alors on peut apprendre sur le tas: on regarde une page plaisante, on affiche son code-source. C’est là qu’on se rend compte d’un truc: ma métaphore est très mal choisie. En effet, non seulement il est formellement interdit d’occire des badauds pour en extraire le code-source dans la plupart des contrées, mais en plus cela n’est pas d’une utilité avérée.
L’informatique, c’est un peu comme une métaphore, on croit que ça marche, on fête ça et pouf, au dernier moment, un grain de sable vient mettre le bras dans la gueule de l’engrenage infernal.

[Précision de bas de post]: sur votre droite, vous constaterez que j’ai remis une radioblog. Vous constaterez du même coup que j’ai htmlisé n’importe comment. Quand bien même c’est un html copié collé quelque part où ça marche.

post inutile, inintéressant et inuitininspiré

Monday, June 7th, 2004

Il ne faut pas confondre coati, caracal et galago


Non, il ne faut pas les confondre.

grippe chronique

Sunday, June 6th, 2004

Dimanche 30 mai
Le Giro se termine sans scandale de dopage. Les 24 heures du Solex de Chaumont se terminent également sans affaire de dopage, mais c’est moins exceptionnel.

Lundi 31 mai (ou Lundi de l’Entrecôte)
La préparation pour l’Euro de l’équipe suisse est pour le moins originale: deux attaquants doivent rentrer à la maison pour cause de blessurage. Décidément, on est pas très très doués pour ce qui est européen.

Mardi 1er juin
Pendant que certains passent le bac, l’industrie du déménagement vit une journée de deuil: Amelie Mauresmo, Venus Williams et Serena Williams se font éliminer de Roland Garros le même jour. Chez les hommes, trois argentins et un anglais joueront les demi-finales, ce qui n’est pas très malouin.

Mercredi 2 juin
Lors d’une conférence de presse, le premier ministre irlandais affirme que si le prix du pétrole reste élevé, il pourrait y avoir des conséquences pour l’économie européenne.
Comme quoi, faut être malin pour être politicien.
D’ailleurs, si la canicule sévit à nouveau cet été, il risque de faire chaud.

Jeudi 3 juin
Laetitia Haliday ne peut se rendre au mariage de David Haliday car elle est enceinte. Enceinte elle aussi, Alexandra Pastor assiste au mariage de David Haliday, mais c’est normal, vu que c’est son mariage aussi. Du coup, Johnny va être grand-papa quelques mois avant d’être papa. Et le fiston de Davi va naître un petit peu avant son tonton. Ce qui est plutôt rigolo. Ce qui l’est beaucoup moins, c’est que David va sortir un nouvel album.

Vendredi 4 juin
Une panthère noire s’échappe et sème la panique à Marseille. Mais ça pourrait aussi être un chien. Ou une sardine, ou Fabien Barthez.

Samedi 5 juin
12’000 jeunes assistent au concert du Pape à Berne. JP2 n’était plus venu en Suisse depuis 20 ans. Il y a probablement de bonnes raisons à ce retour en Helvétie.

Dimanche 6 juin
60ème anniversaire du Débarquement. Je vous conseille de lire ça et d’y cliquer sur ça.
50ème anniversaire de l’Eurovision, aussi. Je vous déconseille de lire ça.

le retour laborieux de la liste de trucs

Saturday, June 5th, 2004

Conduire une automobile, c’est un truc plutôt pas mal: en effet, cela permet dans la plupart des cas de se déplacer plus rapidement que, par exemple, en conduisant des pieds.

Le problème, c’est que pour conduire une automobile il faut
a) une automobile et
b) une route
et c’est là que le bât de laine blesse. Parce que, à part sur quelques raccourcis que jamais on ne devait trouver, en général, sur les routes, il y a d’autres gens qui conduisent d’autres automobiles. Et des fois dans d’autres directions.

Et là où lè bât résille blesse encore plus grièvement, c’est que, très vraisemblablement, certains d’entre eux sont membres d’une conspiration internationale (mais basée en France) dont le but est d’énerver les gens pour leur faire dire des gros mots.

Ils ont donc recours à nombre d’habiles subterfuges afin d’énerver les paisibles automobilistes, comme ça, juste pour le fun. Par méchanceté gratuite. Ou payante, je sais pas, mais on s’égare.
Voici donc quelques exemples de ces habiles subterfuges:
le respectueux (circule uniquement en Suisse):
il roule exactement à 80 à l’heure quand c’est limité à 80 à l’heure et exactement à 50 quand c’est limité à 50. Même sur des longues lignes droites au milieu de la nuit par temps clair tout ça. Et il plante sur les freins exactement à la hauteur du panneau. Si il lui arrive de malencontreusement faire du 81, il se fait immédiatement hara-kiri.

le slalomeur (circule principalement en France):
il a pas bien compris le concept des trois pistes sur l’autoroute. Il dépasse une fois à gauche, une fois à droite, partant du principe que les gens ont qu’à planter sur les freins pour l’éviter. Puis il se retrouve coincé entre deux camions.

la grosse cylindrée:
Si vous avez l’outrecuidance de dépasser sa BM avec votre Smart, il se sentira alors bafoué dans son honneur, attaqué, vexé. Et demandera à l’ONU d’intervenir se mettra alors à accélérer, provoquant ainsi d’hilarantes collisions frontales.

le très pressé:
il aimerait beaucoup vous dépasser, s’il vous plaît, et vous le fait savoir à coup de klaxon et d’appel de phares répétés. Sa tolérance est de l’ordre de 0,8 secondes.

le jeune:
soit il a la trouille et donc il est un peu lent mais totalement inoffensif. Soit il ne l’a plus.

le vieux:
soit il a la trouille et donc il est un peu lent et donc inoffensif. Soit il ne l’a plus.

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Friday, June 4th, 2004

Un beau jour, alors que la Terre venait à peine de quitter délicatement l’obscure pénombre de la nuit comme un danseur de claquette quitterait ses chaussures de claquettes parce qu’elles lui font un peu mal aux pieds, un jeune homme, dont les parents avaient beaucoup aimé tous les albums du robuste et alerte Hervé Villars mais préféraient honnêtement manger un bon jambon dauphinois arrosé de quelques feuilles de laurier en jouant au poker, ce jeu si subtil et fugace importé de la lointaine Amérique, avec leurs amis, se saisit de son parka en rotin synthétique de Moldavie, s’en vêtit, car il soufflait à l’extérieur, implacable et volontaire, une bise à décorner les boeufs musqués, dont un troupeau s’ébrouait justement en silence dans le paturâge voisin, où paissaient jadis les riantes mouettes, fit jouer subtilement d’une dextre empreinte de dextérité la poignée, que la rouille avait à peine assailli de ses velléités rouillatoires, de la porte afin que celle-ci s’ouvrît comme une boîte de thon allégé s’ouvrirait sous les incessants coups de boutoir d’un ouvre-boîtes malicieux, et sortit de sa demeure, édifice datant de la seconde moitié de la fin du 19ème siècle après un jeudi, dont les murs se couvraient parfois, lorsque le temps le permettait, de lierre sauvage comme un animal sauvage.

en mai fais ce qu’il te plait

Thursday, June 3rd, 2004

Il est des événements qu’on ne peut passer sous silence. (même avec une semaine de retard). Des événements importantissimes.

Le deuxième album d’Avril Lavigne vient de sortir et déchaîne déjà les passions.

Pour les bienheureux qui ne connaitraient pas, Avril Lavigne, c’est une punk, comme les Sex Pistols, Exploited, les Bérurier Noir et Plastic Bertrand. Elle n’hésite jamais à franchir les limites de la rebellitude, elle ose les paroles engagées. Et elle vend des tas d’albums, aussi.

Mais finalement, je vais laisser aux gens qui en parlent mieux que moi le soin d’en parler mieux que moi.