Archive for the ‘je ne sais vraiment pas où foutre ce billet’ Category

Comment t’as trouvé la finale ?

Friday, June 29th, 2012

– Bon, les gars, j’attends de vous un engagement total. N’oubliez pas que vous représentez la patrie, ce soir. Tout le pays attend de vous que vous lui fassiez oublier les problèmes au boulot, les impôts et qu’en plus ils vont devoir aller faire des courses samedi matin parce qu’ils n’ont pas eu le temps jeudi soir… »
– Coach, coach… Vous êtes sûr que c’est une bonne idée de titulariser Anselmo d’entrée ? »
– Ah non hein. Je ne veux pas entendre ce genre de discours. On joue en équipe, un point c’est tout ! »
– Oui coach, mais je crois qu’il est mort, là… »
– Mais non, regarde, il bouge encore un peu. »
– Non mais c’est les nerfs, ça, j’ai lu ça sur doctissimo. »
– Bon ben de toutes façons, la feuille de match est faite, on peut plus la changer, au pire il sort à la mi-temps. Et puis d’abord, on ne remet pas mes décisions en cause. Et surtout, on ne va pas sur doctissimo pendant les speeches d’avant match ! Qui c’est qui m’a fichu une équipe pareille ? »
– C’est vous coach, vous m’avez téléphoné hier pour m’annoncer ma sélection. Ah et je peux sortir à la mi-temps, aussi ? J’ai personne pour garder les enfants, ce soir ? »
– Ah non mais c’est pas possible, ça, à la fin ! Y a déjà Hojt qui peut pas rester plus de 60 minutes, parce qu’il a école demain matin et qu’on n’a pas l’autorisation de ses parents pour le faire jouer après 22 heures… »
– Ça fait trois changements, coach, c’est bon. »
– Oui mais si quelqu’un se blesse, je fais quoi ? »
– C’est bon, j’en ai causé aux autres, ils se blesseront pas. »
– Attends, j’ai deux grabataires, un myopathe, un aveugle, ça m’étonnerait un peu que personne se blesse. »
– Oui, d’ailleurs, en tant que représentante du gouvernement dans l’équipe, j’aimerais vous féliciter, vous avez vraiment bien appliqué les nouvelles directives, cette équipe est vraiment représentative de la population. »
– Ouais. Bon. Je reste convaincu que c’est pas une bonne idée. »
– Mais si, les gens vont adorer, l’identification c’est capital. »
– Bon, bon… Il est où Rapunzelo ? Parce que c’est quand même le seul de l’équipe a déjà avoir vu un ballon, je compte un peu sur lui pour animer le milieu de terrain. Et l’attaque. Et un peu la défense aussi. »
– Il est dehors, il s’engueule avec un journaliste. »
– Aïe, mais ça va nous poser des problèmes, ça, non ? »
– Non, non, c’est bon, 18% de cons dans l’équipe, c’est représentatif. »
– Je ne vous permets pas, Rapunzelo a juste un peu de mal à gérer la critique… »
– Je parlais du journaliste, c’est notre avant-centre. »
– Ah non, hein, c’est pas possible, je veux bien être tolérant, mais y a des limites, je peux pas jouer avec un avant-centre ! »

elle me fait pouet pouet

Wednesday, June 27th, 2012

Vous êtes nombreux à vous poser cette question :
Pourquoi faut-il klaxonner après une victoire au football ?
Il y a, dans la vie, trois occasions où l’on a le droit de klaxonner. Les cortèges de mariage, à condition de connaître les mariés, les cinq heures qui suivent un match de foot, à condition d’avoir gagné, et Paris.

Le klaxon ne s’applique à aucun autre sport, tennis, pétanque ou plongeon synchronisé ; de même qu’il ne s’applique pas aux autres cérémonies, enterrements, baptêmes, divorces.

Et il est de nombreuses sources de joie que l’on ne souligne pas d’un klaxon, par exemple quand la journée de travail se termine, quand on mange du fromage ou quand on croise un ami longtemps perdu de vue.

Concernant les matches de foot, attention : il faut impérativement que la rencontre oppose des équipes nationales et soit d’une certaine importance. Pas question d’aller klaxonner après un Union Brenles – FC Suscévaz, même si Jean-Ramon Bollomey a inscrit le but de la victoire d’un superbe rotoillon à la 93e minute. Et pour un Tadjikistan – Bolivie, j’éviterais.

Mais tout cela ne répond pas à la question de départ, pourtant légitime, pourquoi faut-il impérativement klaxonner après une victoire au foot, partageant certes sa victoire avec des centaines d’autres types qui eux n’ont plus, n’ont pas marqué, mais peut-être au prochain match, va savoir ?, mais se mettant à dos des milliers de somniaques qui préfèrent le cricket ?

Il faut savoir que le football a été inventé en Angleterre. Sur une île. A cette époque, la télé n’existait pas encore, la radio n’existait pas encore et même Twitter n’existait pas encore. Et les Anglais gagnaient la plupart des matches, vu qu’ils étaient les seuls à y jouer. Mais comme ils étaient très sportifs, ils décidèrent d’exporter leur sport. Mais comme ils étaient sportifs mais prudents, ils l’exportèrent en France, pour être sûrs de continuer à gagner. Mais d’autres entendirent parler de ce nouveau divertissement et décidèrent de s’y mettre, parce que jusque là, quand tu voulais regarder du sport pour avoir un truc à faire avec ta bière, il fallait se contenter de crapette ou de trampoline synchronisé, et que le foot, c’était quand même plus marrant. Le ballon rond avait conquis le monde mais y avait pas moyen de savoir en direct sur TF1 si on avait gagné ou si l’honneur de la nation avait à jamais été sali sur coup-franc. Alors les capitaines de ferries se mirent à annoncer les résultats de leurs cornes de brume fendant fièrement le silence de la nuit que seule venait troubler une obscure clarté, et c’est depuis qu’on klaxonne après les matches de foot.

Groumpf

Thursday, June 21st, 2012

Comment adapter une ½uvre littéraire à l’écran ?

Prenons par exemple « Kiki le petit ours », poignante histoire de Kiki, le petit ours, qui aimerait aller visiter le musée du Louvre, mais c’est interdit aux animaux, alors il est déçu et il rebrousse chemin (un énorme classique).

La méthode hyper fidèle au livre
Kiki, le petit ours, aimerait aller visiter le musée du Louvres, mais c’est interdit aux animaux, alors il est déçu et il rebrousse chemin. Sur fansdekiki.com, LE forum où se retrouvent tous les fans de l’½uvre et où Kiki lui-même a une fois répondu à un commentaire, kikidu75 lance un appel au boycott, car l’acteur principal est un grizzly du Kazakhstan alors que tout le monde sait pertinemment qu’il devrait être joué par un ours brun malais.

La méthode Romeo+Juliet
L’histoire est totalement inchangée, sauf qu’elle se passe en 34 avant Jésus-Christ.

Le remake américain
Un grizzly voudrait aller au centre commercial. Il se trompe et arrive dans un musée, mais il s’ennuie alors il mange la dame de la sécurité. Pendant ce temps-là, le centre commercial brûle.

Le sitcom des années 90
Kiki, le petit ours,


aimerait aller visiter le musée du Louvre, mais c’est interdit aux animaux,

alors il est déçu et il rebrousse chemin.

Ses parents étaient très inquiets car il ne les avait pas prévenus.

Ils le privent de sortie pendant 5 ans. Kiki comprend que c’est pour son bien et tout le monde danse la ronde de l’amitié.

La méthode Bollywood
Au moment critique du film (quand la dame de la sécurité dit à Kiki « désolé, mais nous n’acceptons pas les animaux »), 37 200 personnes tombent du ciel et se mettent à danser. Kiki les mange.

La méthode Game of Thrones
Kiki, le vieil ours, décide d’aller visiter le musée du Louvre, surtout la “Liberté guidant le peuple” et la “Vénus de Milo”. Mais c’est interdit aux animaux, alors il couche avec la dame de la sécurité puis l’égorge en gros plan avant de rentrer chez lui. En chemin, il croise 63 filles nues.

La méthode Marmiton – The movie
Kiki est remplacé par Fernand, un dindon. Le musée du Louvre est remplacé par le musée du quai Branly. Les animaux ont le droit d’y entrer, mais de toutes façons c’est fermé le lundi. Mes invités ont adoré. L’homme a repris des légumes.

TV on the radio

Wednesday, May 30th, 2012

Soudain, je me suis dit que ça ne pouvait plus durer, que je ne pouvais plus continuer à avoir « Friends » comme référence culturelle.

J’ai donc décidé de rallumer ma télé. Ça n’a pas été chose facile (on a mis un joli napperon en velours dessus et je ne sais pas trop où le poser).

Attention, je ne suis pas un de ces bobos qui refusent de regarder la télé car ils y voient une aliénation. Enfin si, mais je suis plutôt pour tout ce qui est aliénation, en général, sauf peut-être le travail. D’ailleurs, je la regarde même de temps en temps, mais ce n’est plus pareil, je n’ai plus dans le regard la lueur d’autrefois. Je crois que la télé et moi, nous nous sommes un peu lassés (et puis surtout, à chaque fois que je refais une tentative, y a les Experts)(sérieusement, il faudra arrêter avec ça, un jour)(les méchants de série sont des gens bien trop importants pour qu’on les laisse se faire prendre parce qu’ils ont connement marché dans une terre spéciale qui ne pousse que dans un seul endroit dans le monde encore 50 ans)

Donc, pour la culture, j’ai rallumé ma télé. Sur RTL9, y avait Friends. Sur W9, les Simpson. Sur TF1, une soirée spéciale « Experts ». Sur Canal +, Omar se plaignait de l’absence de Fred aux soirées et lui chantait Doudou Ronron et les Guignols se moquaient de Bayrou. J’ai cru que mon poste était cassé et bloqué sur 2007, du coup j’en ai racheté un autre, plus grand, mais moins pratique pour le napperon.

J’ai rallumé ma télé et c’était bien, j’avais environ 300 chaînes dans plein de langues, dont plein que je ne parle pas, mais tout de même. J’ai commencé par regarder Eurosport, j’avais 8 minutes devant moi, ça me laissait le temps de regarder le match de Djokovic à Roland Garros. Manque de bol, ils passaient une sorte de bêtisier du foot, mais au ralenti, je n’ai pas très bien compris pourquoi. Heureusement, les télévisions modernes sont très polies, on peut leur demander ce qu’on est en train de regarder : c’était la rediffusion de France-Islande. J’ai zappé sur Eurosport 2, ils passaient les championnats de Pologne junior de fléchettes synchronisées (catégorie moins de 60 kilos). Sur France 2, ils avaient préféré passer le match du français Jean-Pierre Froucheteaux, 548e mondial, au bénéfice d’une wild card, qui affrontait le qualifié ouzbek Bogdor Polichtenkov, match commencé depuis 6 heures à peine, Froucheteaux avait trois balles de 15-40 alors on ne pouvait pas rater ça. Sauf les commentateurs qui se racontaient leurs vacances, il y en a un qui a fait du vélo. Puis après ce match, ils passeraient la fin du double mixte des anciennes gloires, Lendl et Navratilova contre Yannick Noah et Zaz. J’ai zappé.

TF1 rediffusait l’épisode-culte où les Experts Tallahassee rencontrent les Experts Lons-le-Saunier. Sur M6, il y avait une émission de cuisine où il fallait préparer un b½uf mayonnaise en moins de trois minutes les mains attachées dans le dos. J’ai donc décidé de jouer la préférence nationale parce que c’est quand même à cause de tous ces gens qui zappent sur les chaînes étrangères que Migrop est au bord de la faillite, Jean-Marc Richard très énervé présentait une émission de variétés autrichiennes où des Heidi cochonnes cocaïnées tentaient de faire passer Hans-Gunther et son accordéon pour du trash metal. J’ai éteint cinq minutes pour me remettre de mes émotions.

Quand j’ai rallumé, il y avait, sur une chaîne du câble, une improbable télé-réalité où des gens dont même Closer n’a jamais fait sa une disaient du mal d’autres gens dont même NRJ12 n’a jamais voulu pour présenter le télé-achat.

Alors j’ai téléchargé des séries, et je suis tombé sur l’épisode de How I Met your Mother où on croit que Ross et Rachel vont se remettre ensemble, mais en fait non.

To be frites

Monday, May 28th, 2012

Je sais pas vous, mais je reviens de vacances dans l’Hérault. Pile au moment où Jean-Marc Ayrault est nommé premier ministre de la France, je sais bien que c’est une coïncidence, mais je vais quand même soigneusement éviter Coppet ces prochaines semaines. Pile au moment où Montpellier devient champion de France de football, je sais bien que c’est une coïncidence, mais je pense prendre mes prochaines vacances rue de la Servette (ça va être super).

Mais je m’égare, et depuis qu’on ne peut plus dire “bref” tranquillement, j’essaie d’arrêter.

Une des particularités des vacances, c’est que tu bouffes beaucoup au resto. J’ai d’ailleurs pris au moins trois kilos, j’ai décidé de les appeler Pancrace, Uther et Géronimo. Mais ce n’est pas d’eux dont je voulais te parler.

Je voulais te parler de ce phénomène étrange : dans plusieurs restaurants, j’ai vu, sur la carte, des frites “maison”. Cela m’a plongé dans des abîmes de perplexité. Pourquoi ces guillemets ? Qu’est-ce que ces restaurateurs essaient de nous dire par là ?

La première hypothèse, c’est que l’on veut préciser qu’il s’agit bien de frites maison et non de frites-maisons, au cas où certains clients particulièrement sensibles à l’évolution du marché immobilier, mais également un peu naïfs, penseraient qu’il s’agit de frites dans lesquels des lutins particulièrement peu perspicaces auraient élu domicile.

Dans la même veine, peut-être que frites “maison” signifie : « Nos frites sont tellement dures que vous pourrez vous en servir pour fabriquer des murs originaux, colorés, à l’épreuve des intempéries et des jets d’huile bouillante. » Possible, mais ça ne marchera jamais, ne dit-on pas « les murs s’effritent » ?

Ou alors au contraire, il s’agit justement d’éviter que des personnes ayant essayé d’habiter dans leurs frites ne portent plainte contre le restaurant. Ou que des clients très pointilleux ne leur retournent le plat, sous prétexte que les frites n’ont pas été élaborées dans une maison, mais dans un restaurant, quel scandale, jamais vu des choses pareilles !

Il s’agit peut-être d’une citation : Nos plats sont accompagnés de frites. « Maison », ajouta, dans un rire tonitruant, Pacôme, le fils du patron, à qui l’on demandait souvent d’inscrire sur l’ardoise le menu du jour, car il avait une écriture charmante et savait correctement orthographier le nom de plusieurs poissons. Mais dans ce cas-là, il faudrait le préciser, l’ellipse narrative est un peu exagérée, j’estime.

Si c’est un hommage à « Friends », ce serait bien de le préciser, au cas où des gens seraient tentés de commander un diplomate pour le dessert.

Ou alors peut-être s’agit-il simplement de bien se distancer de tous ces restaurants qui te servent des “frites” maison.

Enfin, dernière possibilité, me direz-vous : il s’agit tout simplement de gens qui ne maîtrisent pas bien la grammaire et posent des guillemets n’importe où, “au hasard”. J’y ai songé.

Mayday, mayday !

Wednesday, May 16th, 2012

On ne m’ôtera pas de l’idée que le lobby des dictons essaie, pour je ne sais quelle raison commerciale, voire politique, de nous survendre le mois de mai. Parce que quand tu y penses, le mois de mai, le joli mois de mai, celui où tu fais ce qu’il te plaît, c’est les saints de glace au milieu, où tu fais ce qu’il te plaît mais emmitouflé sous dix-sept couches de couvertures parce que la gérance a déjà coupé le chauffage, lol, et deux fêtes de concepts terribles et terrifiants bien fichées à chaque bout pour bien planter le décor, la fête du travail au début et la fête des voisins à la fin.

Alors tu vas me dire “ah mais pas du tout, les miens, de voisins, ils sont très bien !”, probablement parce que tu habites dans les steppes canadiennes et que le prochain voisin est à trois jours de raquette à neige. Mais la réalité, c’est qu’un bon voisin, ça n’existe pas vraiment. Au moins, un collègue, tu peux te dire que si, comme toi, il a choisi de s’orienter vers la couture analytique, c’est qu’il a probablement un bon fond. Alors qu’un voisin, faut pas se leurrer, s’il est dans le même immeuble que toi c’est au mieux par hasard, au pire pour te piquer tes jours de lessive.

Non seulement un bon voisin, ça n’existe pas, mais en réalité, les mauvais voisins sont les plus recommandables. Car ils jouent franc jeu. Ils utilisent un charbon spécial fumée pour leurs grillades tri-hebdomadaires, ne se nourrissent que de hareng, cultivent une bonne demi-douzaine de gosses qui semblent passer leurs soirées à s’entraîner pour le 32 mètres des prochains jeux olympiques, ont une notion très convexe du parking, n’ont jamais de sel ni le temps d’échanger le jour de lessive, et la fois où ils ont accepté de nourrir les plantes, tu es revenu, la fougère avait mangé le chat, organisent régulièrement des soirées bilboquet et appellent la police quand tu éternues à 22 heures 01. Mais au moins, tu le sais.

Alors que le voisin qui a l’air sympa, il faut t’en méfier comme d’une guigne. Et encore, une guigne, sous nos latitudes, ça va, c’est rare. Le voisin sympa, au début tu lui parles et très vite, tu te rends compte que grâce à ses pouvoirs magiques, il sort de chez lui à chaque fois que tu reviens les bras chargés de courses, pressé de rentrer parce que tu ne voudrais pas manquer l’épisode 5588 des feux de l’amour mais lui il te parle de sa femme qui est toujours aussi décédée et ça commence à l’inquiéter un peu et de la bronchite du petit et des voisins du quatrième qui sont sympa mais un peu bruyants mais très sympa surtout elle, toi bon tu ne les a jamais vus, mais tu acquiesces parce que ça risque de se prolonger sinon. Du coup, tu te retrouves à développer des stratégies d’évitement assez fugaces, comme la fois où tu avais installé un trampoline en bas de chez toi pour pouvoir rentrer par le balcon, tu sors justement de l’hôpital à l’instant.

Plus agréable, le voisin invisible, six mois que tu habites ici et la première fois que tu l’as croisé, c’est le jour où il t’a croisé pour la première fois et appelé les flics parce qu’il trouvait bizarre cet individu à l’air suspicieux qui tentait de rentrer chez les nouveaux voisins du deuxième à l’aide d’une clé.

Alors bon, le mois de mai, moi, je suis plutôt contre.

Les arbres

Wednesday, April 25th, 2012

Oui non mais ok, je sais bien que j’ai un peu délaissé ce blog ces derniers temps. On me le reproche régulièrement (c’est une technique que j’ai apprise dans un camp secret pour has been désireux de faire leur retour, le “camp François Bayrou” : rester dans le flou. On, ça pourrait très bien signifier deux personnes, régulièrement ça pourrait très bien signifier tous les six mois, mais ça il ne faut pas le dire)(et ensuite, il faut faire juré de télé-réalité, c’est le meilleur moyen pour assurer un come-back efficace)(ou mourir, mais c’est un peu radical).

C’est pas pour parler de ma vie privée ou quoi, mais si j’écrivais peu, c’est parce que j’écrivais beaucoup ailleurs. Te souviens-tu de tes jeunes années, quand, à Noël, ta tante Pasiphaé préférait offrir “un cadeau utile” ? Elle t’avait offert un beau livre instructif sur les trains ? Puis l’année suivante un beau livre sur les timbres ? Ensuite un pull, et un livre sur les pulls ? Tu fondais en larmes à chaque fois et non, ce n’était pas l’émotion ?

Tu ne t’es jamais demandé qui, au juste, écrivait ces livres ? Moi non plus, jusqu’à ma mystérieuse disparition qui a suscité le désarroi de nombre (deux) de lecteurs.

Je me suis dit que tant qu’à faire, j’allais me servir de tout ce savoir acquis à la sueur du front des contributeurs de Wikipédia pour écrire une note rigolote sur les cantons suisses. Ça se serait appelé “l’abbaye de St-Gall et Michel Berger”. Gunda, ma community manager, m’a menacé de me péter les dents (elle est un peu nerveuse en ce moment) puis a ajouté : “tu veux vraiment être le premier blogueur avec un nombre de commentaires négatif ?” J’ai dit que je m’en foutais un peu, mais bon, j’ai renoncé, pour lui faire plaisir.

Je me suis ensuite dit que je pourrais profiter de ma nouvelle vocation pour écrire un conte pour enfants. Ça raconterait l’histoire de Jon le goujon, il n’aurait qu’une seule nageoire et à la fin tous ses amis les goujons lui diraient “mais finalement ce n’est pas si grave d’être différent lol” et feraient une ronde de l’amitié, et il leur répondrait “bah je sais bien, c’est ne pas l’être qui est grave” et il les mangerait tous. Gunda est partie en pleurant. Puis elle m’a rapporté un article sur le boom de la littérature érotique en ligne en me disant “Voilà. Ça, c’est l’avenir”.

Alors je me suis dit que j’allais innover en rédigeant le premier conte érotique pour enfants. Maître Degolas, star du barreau, mon avocat imaginaire, m’a dit que c’était une idée géniale, que de toutes façons, de nos jours, le meilleur moyen de réussir son come-back, c’était de se ramasser plein de procès.

Alors bon, j’ai changé d’avis et désolé pour les nombreuses personnes (non mais trois, en fait, j’en avais oublié) qui me demandent régulièrement quand je réécris un truc sur mon blog, finalement, ça sera plus tard.

XY

Monday, February 20th, 2012

GRAND TEST PSYCHOLOGIQUE :
Quelle est ta génération ?

Le plus fort c’est
le général De Gaulle
Major Tom
l’Amiral
le colonel Reyel

Un ami ne cesse de faire des jeux de mots. Ta réaction :
Je lui vole son almanach Vermot. Ça ne peut plus durer !
Je lui vole son livre “cent blagues de Jean Roucas”. Ça ne peut plus durer !
Je lui vole son intégrale Laurent Ruquier. Ça ne peut plus durer !
Je lui vole ses blagues. A moi le top tweet !

Un ami t’invite à manger. Il a préparé du flan de tofu aux lentilles.
Sans doute un hippie !
Sans doute un bobo !
Sans doute un hipster !
Sans doute un oiseau !

Sur un forum, quelqu’un n’est pas d’accord avec toi.
Sans doute un bobo !
Quel sale troll !
Je trouve que cela enrichit la conversation, il a une façon intéressante d’avancer ses arguments, et j’apprends des choses grâce à lui. Cependant, que vient-il fait sur un forum des amateurs de sudoku s’il déteste ça ? Je demande donc son bannissement immédiat. Merde à la fin.
Un forum, c’est comme un vieux groupe Facebook ?

Ton émission préférée à la télévision :
Des chiffres et des lettres, évidemment ! Ce Laurent Romejko, quel charisme !
Je ne regarde pas la télé, car cela m’aliène et puis j’ai 921 séries américaines à finir de regarder alors j’ai pas trop le temps.
Friends. Je viens de revoir pour la 9642e fois l’épisode “Celui qui mange un sandwich” sur RTL9, j’ai bien aimé.
Toutes les émissions nulles, je les live-tweete, c’est très important

Quand tu entends parler de “pop culture”
Je pense immédiatement au regretté Popeck
Je pense immédiatement à des pop-corn
J’adore la musique pop ! Surtout Nicoletta.
Je sors mon pop-revolver

On est vieux à partir du moment où :
On commence à perdre ses cheveux
On commence à perdre ses bras
On prend un bain
On commence à perdre au Scrabble

My Generation est une chanson de :
Mylène Farmer
Diams
Horatio Caine
Frank Sinatra

Es-tu pour ou contre l’autorité ?
J’en ai rien à secouer, je suis anarchiste et je voudrais foutre en l’air toute la société capitaliste
Contre, sauf si elle remet MegaUpload
Contre ! Je suis un Indigné ! L’autorité voudrait que je rentre directement après le judo, mais je ne me laisserai pas faire !
Contre. L’autre jour, j’ai répondu à mon patron ! Je suis un vrai Indigné ! Heureusement, il ne m’a pas entendu.

La génération suivante devrait s’appeler
J’ai eu une super idée, parce que je suis très créatif. “La génération Z”
La génération de survie (ça fait “ration de survie”, LOL!!!)
Oh, de toutes façons, la première c’est la seule vraie, surtout Bulbizarre
La génération des gens nés après 2000

Si tu avais des enfants, tu les appellerais :
Kevin et Léa
Anaximandre et Clytemnestre
Hélène et Nicolas
MegaUpload et Youporn

Toutes les générations se valent-elles et si non, laquelle est la mieux ?
La mienne
La mienne
La mienne
Les autres


Inutile de comptabiliser tes réponses. En effet, il existe une méthode infaillible pour connaître ta génération : L’année de naissance.

Si tu es né entre 1960 et 1979, tu es de la génération X. Tu es un peu dépressif, tu as très peur du chômage, tu refuses de grandir et ça devient ridicule, à 52 ans, plus personne ne connaît les dessins animés dont tu chantes le générique. Heureusement, tu es aussi très cynique.
Si tu es né avant 1960, je suis désolé, je vais essayer d’écrire plus gros à l’avenir.
Si tu es né après 1980, tu es de la génération Y. Tu n’aimes pas trop l’autorité, car tu es un digital native. Tu es très à l’aise avec Internet. Quand tu tombes huit fois par jour dans des spams facebook, quand tu googlises n’importe quoi, quand tu te laisses encore avoir par les fausses rumeurs qui circulent sur les internets, c’est donc probablement du deuxième degré.
Si tu es né après 2000, ta génération n’a pas encore de nom et tu devrais être à l’école, à cette heure-ci.
Si tu es né fin décembre 1979, tu dois quand même avoir super les boules.
Si tu es un journaliste en train de préparer un article sur la génération Y, il faut arrêter, maintenant, les francs-maçons vont être jaloux.
Si tu es chargé des noms de génération, laisse-moi te dire que ça devient n’importe quoi, ton boulot, en ce moment.
Si tu es orphelin, que tous tes papiers d’identité ont brûlé et que tu ignores donc ton année de naissance exacte, tu es probablement de la génération K ou L.

Explicit lyrics

Wednesday, February 1st, 2012

Plusieurs sujets essentiels n’ont encore jamais été, je m’en rends compte, abordés sur ce blog : l’arborescence, les ignames, le sexe, les personnes qui s’appellent Raymond, Lana del Rey, l’eucalyptus, la faim dans le monde.

Foin de suspense, c’est bien de SEXE que je vais vous parler, un sujet trop peu traité sur Internet. Cela me permettra de répondre à deux questions de la jeune Leï, laquelle avait gagné le droit de choisir le sujet de mon prochain post à la suite de je ne sais quelle man½uvre douteuse.

Pourquoi les garçons s’endorment-ils après l’amour ?
(Attention à la confusion, on parle ici de l’acte amoureux de type sexuel, pas du jour où ils se demandent si cette personne auprès d’eux n’est pas devenue une étrangère, que nous arrive-t-il, ce n’est pas toi, c’est moi, jour où plutôt que de s’endormir, le garçon a au contraire tendance à rentrer un peu tard parce qu’il doit aller boire une bière avec des collègues, ne l’attends pas pour dormir)
Il y a une explication scientifique à cela. Lors de l’orgasme, le corps sécrète des endorphines. Donc, on s’endort. S’il sécrétait de la morphine, on aurait envie de mordre. S’il produisait des pommes dauphines, on aurait envie de tomber dans les pommes, sur le dos. La nature est bien faite.
Cependant, ça ne tient pas la route : premièrement parce qu’il arrive par fois, dans des circonstances exceptionnelles, que la femme produise également, et simultanément, des endorphines, et elle ne s’endort pas forcément pour autant. Deuxièmement parce que les sportifs produisent également des endorphines lors d’un effort intense et imaginez-vous un peu ce que ça donnerait s’ils en profitaient pour s’endormir :
“Alors que Schleck passe le sommet du Tourmalet avec trois minutes d’avance sur le peloton, trois minutes, ça ne sera pas suffisant puisqu’il va maintenant devoir faire une petite sieste d’un quart d’heure” Non, vraiment, ça expliquerait pas mal de choses sur le foot suisse, mais ça ne serait pas très sérieux.
Il faut donc chercher l’explication ailleurs : les garçons s’endorment après l’amour, parce qu’avant, c’est gâché.

Puisqu’il ne faut pas coucher le premier soir, que faut-il faire ?
(Attention à la confusion, on parle ici du couchage de type sexuel, pas juste de s’allonger, ce qu’on peut faire plus ou moins quand on veut, je pense)
Marcher main dans la main au soleil couchant pendant qu’au loin dansent les dauphins, écouter le premier truc un peu sirupeux possible pour pouvoir plus tard dire “c’est notre chanson”, regarder ensemble dans la même direction, mais attention aux brûlures oculaires. Et pour pouvoir faire tout cela, il faut songer à coucher dès le premier après-midi.

Depuis quelques jours, je file le parfait amour avec un jeune éphèbe. Doux, attentionné… parfait. Il n’a qu’un seul défaut, mais un défaut de taille…
– COMME MA
– Voilà. Il est un peu lourd.
– COMME
– Oui, oui. Je ne sais plus comment m’en sortir.
– COMME MA
– Aidez-moi, je vous en supplie.

Eh bien, ça doit être dur ! Il y a de quoi paniquer. Essayez de le reprendre en main, mais évitez de lui tendre des perches. Ce ne sera pas toujours facile de déceler où les doubles sens se nichent, on le sait tous.

Parviendras-tu à tenir tout une FAQ sur le sujet sans tomber dans la vulgarité ?
BITE

Mon épouse aimerait que nous pimentions un peu notre vie sexuelle. Or, je digère très mal les épices étrangères. Comment le lui dire ?
Remplacez le piment par du paprika.

J’ai découvert une position particulièrement intéressante dans le kama sutra (voir figure 4). Pensez-vous que je pourrai réessayer après ma sortie de l’hôpital ?
Ah oui mais là, le plâtre va gêner ! Ah non, je regardais le schéma à l’envers.

La taille compte-t-elle ?
Vous vous trompez, la FAQ jardinage est prévue pour ce printemps.

Le sexe est-il possible sans amour ?
Pas plus que la confiture n’est possible sans camion.

Je ne comprends pas bien, pourquoi c’est nous, les vieux, la génération X, alors que manifestement les jeunes de la Y regardent beaucoup plus de X que nous ?
Il ne faut pas croire tous ces clichés véhiculés par les médias. Ces jeunes s’intéressent aussi au romantisme, ils aiment aussi marcher main dans la main au soleil couchant pendant qu’au loin dansent les dauphins, il y a juste beaucoup plus de mains, c’est tout.

J’ai longtemps été réalisateur de films pornographiques de cul, mais je commençais à manquer d’imagination pour mes scénarios. J’ai donc décidé de filmer d’autres activités agréables. Par exemple, j’ai réalisé un film où on voit des gens manger, et un autre où ils se réchauffent au coin du feu avec un bon chocolat chaud après une belle balade dans la neige. Des bides. Je ne comprends pas.
Moi non plus. Cette scène où un réparateur de photocopieuses décide soudain de préparer un gigot, pendant que la réceptionniste et la patronne de l’entreprise où il intervient lâchent leur travail en cours pour dévorer un clafoutis est pourtant un grand moment de cinéma. Trop de gros plans, peut-être ?

Justement, puisqu’on en parle, pourquoi dit-on parler de cul alors que de nombreux autres organes du corps humains sont impliqués dans le processus et parfois (excusez-moi de le dire si crument) beaucoup plus ?
Parce que le terme “chatter” était déjà pris.

Je fréquente une artiste très engagée dans la lutte contre le téléchargement illégal. Est-ce que cela veut dire que pour moi, c’est tous droits de reproduction interdits ?
Attention, le vol de blagues de Serge Gainsbourg peut coûter très cher.

Je suis actuellement en train de préparer une dissertation pour l’école. Pourriez-vous, je vous prie, me préciser comment on fait les enfants ?
Ah non, pas de ça ici, c’est dégoutant !

On ne voit bien qu’avec le c½ur, mais c’est pas facile quand on est myope

Wednesday, December 28th, 2011

2011 touche à sa fin. L’occasion rêvée de faire un bilan de fin d’année (ou un bêtisier, mais là, c’est un bilan). Et de constater que 2011 a une excellente année pour le Cap’tain Obvious.

Peut-être ce personnage de la culture populaire t’est-il inconnu ? et pourtant, tu verras que tu connais probablement l’un de ses fiers représentants. Le Cap’tain Obvious est un super-héros dont le pouvoir est d’annoncer des évidences. C’est lui qui parle par ta bouche quand, par une soirée d’août, le ciel est zébré d’éclairs, le tonnerre fait entendre son sourd grondement et là, tout à trac, tu t’exclames : “tiens, il pleut”. Lui encore qui pousse ton oncle Romoric à gâcher toutes ses blagues, même celles des deux putes et du ventriloque, en expliquant la chute. C’est Cap’tain Obvious, enfin, qui m’a suggéré de commencer ce billet par “2011 touche à sa fin”. Tiens, c’est aussi lui qui est à l’origine des vidéos dans lesquelles tu apprends que dans les nuggets de poulet, ils y mettent pas les parties nobles de l’animal. En gros, chaque fois que quelqu’un dit tout haut ce que tout le monde savait, c’est sa faute. Le fameux temps de cerveau disponible, c’est lui.

En 2011, il a été gâté. Après la catastrophe de Fukushima, il s’est régalé d’entendre des millions de gens, de par le monde, s’élever contre les dangers du nucléaire (il a ensuite laissé son vieux compagnon Cap’tain Mauvaise foi prendre le relais, quand ces mêmes gens ont ajouté “nous, on a toujours été contre”). Puis il a ouvert des yeux émerveillés lorsque l’opinion publique s’est rendue compte, abasourdie, que Kadhafi n’était pas un chic type. Puis que les révolutions ne se faisaient pas en trois secondes et demi.

Mais le véritable chef d’½uvre de Cap’tain Obvious aura été la fameuse crise de la dette. Alors que tous les piliers de bar du monde savent que la maison ne fait pas crédit, tous les pays du monde sont tellement endettés que même le mec naïf, en troisième, qui arrêtait pas de prêter de l’argent au grand Sven alors que tout le monde savait qu’il ne le reverrait jamais, refuserait de leur filer 50 balles pour se payer à dîner. Au point que tu te demandes qui a bien pu accepter de donner une carte de crédit au Pérou ou à la France. Et pourtant, pour que les marchés financiers s’affolent, il faut qu’une agence de notation dégrade la note desdits Pérou ou France. Un peu comme si, sous l’orage d’août du premier paragraphe, personne n’ouvrait son parapluie tant que tu n’avais pas dit “tiens, il pleut”.

Tout ça pour te dire que ces histoires de fin du monde en 2012, c’est des conneries.