Le temps fuit comme le preux suricate devant un danger, mais en plus inexorable. Quand vient la fin de l’été, l’Homme pleure le temps jadis et tente de se remémorer les moments heureux du temps jadis, à jamais enfouis sous le terreau de la vie qui va (ce qui ne veut pas dire grand chose).
Ainsi, deux films à l’affiche sont consacrés à des icônes d’hier, aujourd’hui oubliées.
Tout d’abord La fille coupée en deux, tragique histoire dans laquelle Garcimore, alors qu’il s’entraînait pour le championnat du monde des magiciens, coupe malencontreusement en deux sa partenaire et se retrouve ainsi obligé de modifier un peu certains de ces tours, par exemple celui de la truite.
Et alors le vin il se change en eau, hihihi, extraordinaire
Et regardez bien le miroir, c’est Claude Chabrol qui apparaît, hihihi, extraordinaire
(Par contre, les dialogues sont un peu le point faible du film)
Par la force de la pensée, je vais deviner à qui tu téléphones, hihihi, extraordinaire
Fille coupée en deux, fille à moitié dans ton lit
Et puis, bientôt à l’affiche, le dernier volet des aventures de Jason Bourne: La musique dans la peau, tragique épopée au cours de laquelle le héros amnésique découvre qu’il a été longtemps un célèbre chanteur de zouk et que si de mystérieux ennemis ont tenté de le faire taire, ce n’est pas tellement parce qu’il cachait un terrible secret, mais surtout pour le faire taire.
Ka sa yé misyé bobo
Fo pa’w kon-prann bibi sé on kouyon… Que signifient ces paroles mystérieuses?
Toi? Un chanteur de zouk? Franchement, je pense qu’il y a maldonne!
Le moment-clé d’un film haletant: Jason Bourne rencontre un de ses admirateurs, qui entreprend de lui chanter Ba mwen en tibo tout en s’accompagnant d’une spectaculaire chorégraphie.