Archive for the ‘pipeul’ Category

What is a manamana?

Wednesday, July 21st, 2004

Tout le monde connaît Jacques Brel, l’un des plus grands noms de la chanson française avec Johnny Haliday et Plastic Bertrand.

Mais moins connu est le terrible destin de sa sémillante homonyme: Franziska Brel.

Née en Haute-Savoie, d’une mère polonaise et d’un père lanceur de javelot, la petite Franziska s’est très vite intéressée à la chanson. “A trois ans, déjà, elle composait ses propres chansons”, confie Euripide Glozoff, l’une de ses plus proches voisines. “Cela s’intitulait aba gaa aba, sans doute en hommage au groupe suédois 4 Non Blondes.”

Toute son enfance, Franziska se passionnera pour le solfège, les kinders surprises et la série “la fête à la maison“. Trois passions qu’elle essaiera de concilier en inventant la recette du flan d’asperges à la rhubarbe.

Mais vient l’adolescence et son lot de turpitudes: à 14 ans, la petite Franziska découvre le karaoké lors de la fête du village de Boisinges. Un monde s’ouvre à elle, elle qui jusqu’ici ne connaissait de la musique que la chorale villageoise de Viuz-en-Sallaz. Dès lors, elle n’a plus qu’une seule chose en tête: devenir aussi célèbre que Céline Dion, Patricia Kaas et Please wait a minute, searching for next song, ses idoles.

A seize ans, c’est le drame: les parents de Franziska la voient reprendre l’entreprise familiale de crème à chaussure en bois inoxydable, elle se voit déjà en haut de l’affiche.

Elle décide alors de monter à Paris, en autostop, pour aller y tenter sa chance. Elle tombe alors sur un charmant jeune homme qui lui propose de gérer sa carrière, en échange de quoi elle devra construire des ponts entre eux et le ciel jusqu’à plusieurs fois par jour. Las, la suite démontrera que ce jeune homme n’est en vérité qu’un vil roublard. C’est d’ailleurs cette rencontre qui sera à l’origine du plus grand tube de Franziska Brel, “les vils roublards, c’est tous des connards”.

Pendant dix ans, Franziska Brel chante tous les seconds mardis du mois dans ce qu’elle croit être un petit cabaret parisien qui sert de succulentes spécialités rupestres. Elle s’étonne cependant de ne pas voir la tour eiffel de par la fenêtre de sa chambre, où son pygmée-lion l’enferme à double tour le soir venu. Par contre, elle ne s’étonne pas de chanter tous les seconds mardis du mois, alors que la bienséance voudrait que j’écrive deuxièmes.

Ce n’est que par un hasard du destin que Franziska découvrira la suporcherie: elle ne se trouve pas à Paris, mais à Flambouhans. Où elle a déjà acquis, sinon une certaine notoriété, du moins une notoriété certaine.

Franziska tombe alors en catatonie, car à cette époque elle n’a déjà plus de rollers. Grâce à la complicité de l’un de ses fans, elle réussit à s’enfuir, à la suite de plusieurs péripéties dont une rocambolesque et une sans anchois. Elle sombre dès lors dans l’alcool, le stupre et les reprises de Michel Fugain.

Quelques années plus tard, elle enregistrera un disque, “le plat pays qui est le mien, je l’ai puisé à l’ancre de ton fameux trois mâts”, qui récoltera pas mal de succès dans la banlieue sud de Dole.

Ce n’est qu’à ce moment là que Franziska Brel décidera d’abandonner la chanson pour se lancer dans la taxidermie artistique, avec le succès que l’on sait.

la critique de la raison pure est aisée, mais l’arrêt de bus est quand même loin

Tuesday, June 22nd, 2004

Tout le monde connaît Manu Kant, l’un des trois piliers de la philosophie avec Descartes, Platon et Florent Pagny.

Je voudrais aujourd’hui rendre hommage à une philosophe dont la démarche est par trop méconnue: Claudie Kant.

Dès son plus jeune âge, Claudie Kant se passionnit pour le cricket, la cuisine et les prolégomènes. Elle aimait aussi beaucoup la musique sacrée et les animaux, et c’est tout naturellement qu’elle nomma son chat Grégory I.

Comme son illustre homonyme, elle aurait pu devenir philosophe. Mais la vie d’ascète ne l’intéressait que peu, car elle était avide à sept heures, mais le reste du temps aussi. Et que on a beau dire, on a beau faire, mais philosophe, ça nourrit pas son homme et a fortiori sa femme non plus.

Claudie rêvait d’élever à son paroxysme le noble art philosophique, elle voulait devenir plus célèbre que BHL et Frederic Beigbeder réunis, elle rêvait de Thierry Ardisson, de Michel Drucker et de cafetières Moulinex.

Elle voulait devenir la Pascal Obispo de la philosophie moderne.

Mais las, malgré un brillant ouvrage intitulé “Prolégomènes de la maïeutique substantifique dans l’exégèse de la moutarde de Dijon et inversément”, salué par l’ensemble de la profession, ce qui ne fait d’ailleurs pas grand monde, elle ne devenut jamais une star du petit écran. Tf1 lui proposa d’intervenir dans une émission spéciale de sans aucun doute. Elle devait expliquer pourquoi cette jeunesse en mal de répères, abrutie par les jeux vidéos, se laissait ainsi aller à la violence, puis montrer ses nichons. Chose que son intégrité lui ordonna de refuser, car le cachet n’était pas assez élevé.

France 3 lui proposa un petit rôle dans “j’utilise fréquemment le mot nonobstant et c’est mon choix”, mais elle fut coupée au montage, après plusieurs phrases de plus de 5 mots consécutives.

La seule émission télé à lui proposer une place de chroniqueuse fut une émission musicale sur la tsr, où elle devut répondre aux questions sms de jeunes adolescents en mal de questionnements existentiels. Elle décidit d’abandonner après qu’on lui déclarut “kikoo T tro bonne toua tu C”

Dès lors, elle s’adonna aux plaisirs faciles, drogue, stupre, calendriers de rugbymen, pâtes à la carbonara et trombone à coulisse.

Elle se mit à courir les bars, à sprinter les bistrots, à marcher les estaminets, à trotter les auberges, à galoper les tavernes (faut me dire si ça devient lourd, hein), à déambuler les gargottes. Mais du fond de sa déchéance, le violon dingue de la philosophie venait toujours jouer des trémolos lancinants dans les circonvolutions cérébrales de sa mémoire avinée.

(les plus observateurs d’entre vous noteront que cette phrase ne veut rien dire)

Et souvent, aux alentours de 3 heures du matin, par là autour, on la peut retrouver dans quelque établissement brumeux des faubourgs enfumés de la banlieue de Gänsbrunnen, le regard torve et le pas alambiqué, se lançant dans l’une ou l’autre de ses flamboyantes diatribes, qui sont à l’origine d’une part importante mais méconnue de la philosophie moderne.
Citons par exemple son plus célèbre monologue: “tu vois, moi, jveux dire, hein, la maïeutique….Marcel, encore une bière, steplait…j’en étais où? Non mais tu vois les jeunes aujourd’hui, ils s’en foutent quoi… mais d’mon temps hein…j’veux dire…fait soif dans ce pays bordel…elle vient ste bière Marcel…je disais quoi?? ah oui…tu sais, moi, j’aurais pu faire une carrière dans la politique, hein, mais tu vois, les gars, tous des pourris…jte dis, tous des pourris…huhu..je t’ai parlé du prolégomène de la maïeutique, déjà?”

post inutile, inintéressant et inuitininspiré

Monday, June 7th, 2004

Il ne faut pas confondre coati, caracal et galago


Non, il ne faut pas les confondre.