Archive for May, 2010

Justin qui ?

Thursday, May 6th, 2010

Le nouveau chanteur qui rend les jeunes filles enthousiastes voire hystériques s’appelle Justin Bieber, (de l’américain Justin et de l’allemand Biber, castor)(il ne faut pas confondre avec Justin Timberlake, qui ne veut pas dire castor mais attention, je vais abattre cet arbre, là, sur le rivage, pour m’en faire un barrage)(mais qui tweete aussi)
Mais qui est donc ce jeune canadien qui est dans les “trending topics” de twitter non stop depuis des mois et alimente sans cesse foule de discussions aussi passionnantes que “If you think Justin Bieber likes trampolines, please RT” ?

Afin de mieux faire connaissance avec ce juvénile blondinet, penchons-nous sur les paroles de son premier tube, One Time, hymne à l’amour selon la source de toute connaissance wikipedia.

One Time

Me plus you (I’ma tell you one time) [x3]

Moi plus toi (je vais te le dire une fois)(trois fois)
Oui, bon, c’est facile de critiquer, mais tout le monde n’a pas la chance de savoir compter jusqu’à un.

When I met you girl my heart went knock knock

Quand je t’ai rencontrée, fille, mon coeur a fait toc toc
C’est vrai que, sans parler d’hymne à l’amour, c’est un assez beau compliment. Je vous conseille d’essayer, chez vous.

Now them butterflies in my stomach wont stop stop

Maintenant, ces papillons dans mon estomac ne vont pas s’arrêter s’arrêter
Pour les plus jeunes d’entre vous, avoir des papillons dans le ventre signifie qu’on a rencontré une personne qui fait faire toc toc à notre coeur, mais il n’est pas nécessaire pour cela de manger des chenilles.

And even though its a struggle love is all we got

Et même si c’est une lutte, l’amour est tout ce que nous avons
Comme le dirait le regretté Philippe Bouvard, l’amour est une dure lutte.

So we gon’ keep keep climbin’ till the mountain top

Alors nous allons continuer continuer à grimper jusqu’en haut de la montagne
Ils se sont rencontrés sur un forum d’alpinisme.

Your world is my world
And my fight is your fight
My breath is your breath
And your heart (and now I’ve got my)

Ton monde est mon monde, et mon combat est ton combat, ma respiration est ta respiration et ton coeur (et maintenant j’ai mon)
Ils partagent tout, sauf le coeur parce qu’on peut mourir, je te ferais dire.

Chorus:

One love

Un amour

My one heart
My one life for sure
Lemme tell you one time
(girl I love, girl I love you)
I’ma tell you one time
(girl I love, girl I love you)

Mon seul coeur, ma seule vie pour sûr, laisse-moi te le dire une fois (fille j’aime, fille je t’aime), je vais te le dire une fois (fille j’aime, fille je t’aime)
Toujours ces problèmes de mathématiques…

And I’ma be your one guy
You’ll be my number one girl

Je serai ton seul gars, tu seras ma fille numéro un
On note la subtile différence : cette chanson fait l’apologie de la polygamie et Justin Bieber devrait prochainement être déchu de sa nationalité française.

Always makin time for you

J’aurai toujours du temps pour toi
C’est l’avantage d’être la numéro un du harem, on est mieux considérée – même dans le cas d’un jeune et impétueux chanteur, qui a beaucoup de succès auprès de la gent féminine juvénile du monde entier (un harem globe-trotter, donc)

I’ma tell you one time
(girl I love, girl I love you)
I’ma tell you one time
(girl I love, girl I love you)

Je vais te le dire une fois, etc
Il aura toujours du temps, donc, mais s’il te dit j’arrive dans une minute, méfie-toi.

You look so deep
You know that it humbles me,
Your by my side and troubles them don’t trouble me
Many have called but the chosen Is you

Tu as l’air si profonde, tu sais que ça me rend humble, Tu es à mes côtés et tu les troubles, ce qui ne me trouble pas, Beaucoup ont appelé, mais tu es l’élue
Elle le rend humble, mais pas trop, ça va.

Whatever you want shawty I’ll give it to you

Tout ce que tu veux, je te le donnerai
Dans sa chanson Baby, Justin Bieber dit (ben oui, tu crois quoi, je me documente quand je blogue, c’est du travail sérieux) ne dit-il pas “I’ll buy you anything, I’ll buy you any ring” ? Si ça se trouve, toutes ces filles qui hurlent hystériquement “Justin il est trop beaaaau please RT”, au fond, elles veulent peut-être juste une nouvelle Playstation. (The one

Refrain

Shawty right there

Bombasse, juste ici
C’est une bonne traduction, ça, bombasse ? Bref.

She’s got everything I need
and I’m gon’ tell her one time (one time)

Elle a tout ce dont j’ai besoin, et je vais le lui dire une fois (une fois)
Vous noterez le subtil changement de pronom : Justin Bieber s’est lassé de la demoiselle du premier couplet et tente le coup avec l’appel suivant. Les jeunes sont cruels.

Give you everything you need
Down to my last dime

Je te donnerai tout ce dont tu as besoin, jusqu’à mon dernier centime
En même temps, il a de la marge, je pense.

She makes me happy
I know where I’ll be
Right by your side cause
She is the one

Elle me rend heureux, je sais où je serai, juste à côté de toi parce qu’elle est l’unique
C’est sans doute la bonne vieille technique de drague qui consiste à rendre jalouse the one, et qui est diablement efficace si l’on vit dans une série américaine. Ou alors c’est juste un problème de pronoms. Justin Bieber souffre déjà de carences mathématiques et géographiques, il peut très bien en avoir aussi des grammaticales. D’ailleurs, il devrait pas être à l’école, à cette heure-ci ?

Refrain

Me plus you (I’ma tell you one time) [x3]

C’est une belle chanson, porteuse d’espoir: l’espoir que d’ici six mois, le jeune homme finisse aussi oublié que ses prédécesseurs. Tokio qui ?

Bouzinga

Monday, May 3rd, 2010

Jean-Ottmar n’était pas du genre à fréquenter les pharmacies assidûment. Pourtant, ce jour-là, alors qu’il cherchait un anti-inflammatoire que jamais il ne devait trouver, son regard fut attiré par une publicité pour le moins interloquante : « la force de 75 huîtres dans un seul comprimé ». « Fouchtra », se dit Jean-Ottmar, qui avait le goût du risque et celui de la conchyliculture, « je me sens un peu pataud en ce moment, voilà qui ne pourra me faire de mal ».

Mais Jean-Ottmar n’était pas du genre à se soucier de posologie. Dépassant allégrement les doses prescrites, il se sentait plus physiquement et intellectuellement stimulé qu’un jeune goujon. Quand survint le drame.

Très vite, Jean-Ottmar, jadis plus vif et sociable qu’un furet, se sentit renfermé, peinant à sortir de sa coquille. Il constata également qu’il était en proie à diverses mutations physiques. Aujourd’hui, on le connaît sous le nom de OysterMan, le super-héros nacré qui combat le mal en lui balançant les perles qu’il sécrète inlassablement. Comme ces perles sont de grande valeur, le mal, en général, oublie ce qu’il était en train de faire pour aller les revendre au marché noir, et ne tient que peu rigueur au plus bivalve des super-héros modernes de lui avoir fait un gros bobo. Le taux de criminalité a donc augmenté de 473% dans la région, mais comme les malfaiteurs ont pour objectif premier de se faire arrêter, le sentiment d’insécurité a, dans le même temps, diminué de 27,43%.

Quant à Jean-Ottmar, il souffre de troubles divers, qui vont bien au-delà de sa subite aversion pour le citron. L’huître, en effet, est un animal facétieux, capable de changer de sexe comme de chemise, mais en moins camaïeu. Jean-Ottmar, lui, ne contrôle plus rien depuis bien longtemps. Il lui arrive de changer de sexe jusqu’à 14 fois dans la même journée, ce qui n’amuse ses partenaires sexuels que les trois premières semaines et ses partenaires de squash moins longtemps encore, à tel point qu’il n’est pas rare de les entendre s’exclamer “Huître, ça suffit!”