Archive for May, 2010

Entrer sans se faire frapper

Saturday, May 8th, 2010

Quel fou, il a laissé les clés sur la porte. Tant pis pour lui, j’entre et je fais comme chez moi.

Ne faites pas attention à moi chère madame, je ne fais que passer. Je me suis volontairement perdu. Oui, asseyez-vous, je vous en prie. Je me mets là. Le pouffe m’attire. Je ne suis pas pressé de partir. J’aime bien votre appartement, très surprenant. Ca part dans tous les sens. Imprévisible. Absurde. Drôle. Vous faites quoi dans la vie ? Interlocutrice imaginaire ? Noble et utile profession. Moi, je suis cultivateur du peut-être. Bah ça ne paie pas très bien. Faut pas tout mettre sur le dos de la crise. Vous avez vu ? A Reykjavik, ils n’ont plus l’autre clown de la restauration vite faite mal faite. Justement j’aurais tendance à dire que c’est un bienfait. Je m’égare. C’est mon deuxième métier. Je suis aussi chemineur traversier. Je prends les sentiers que les bien-chaussés n’empruntent pas car ça laisse des marques. Ca bouscule les habitudes. On y rencontre des gens qui ont planté leur tente à l’écart de la norme. Des fois, je les saisis pour les plaquer sur la pellicule. Non, ça ne fait pas mal. Je suis là, je me fais oublier et j’observe.

La cuisine est par là ? Je fais chauffer un peu d’eau, vous partagez le théière avec moi ? Ca me fait peur la cuisinière au gaz. J’ai l’impression qu’un jour je vais me réveiller en fumée ou pas du tout. Vous avez des allumettes ? Non, pas encore. Je n’ai jamais réussi à commencer. Peut-être que je m’en grillerai une avant mon exécution. Ca me dirait bien d’être condamné à mourir de rire. On me forcerait à visionner l’intégral des Monty Python jusqu’à ce que mort s’en suive. Menthe ça vous va ? Je bois du thé, comme ceux qui ont du temps. J’en ai aussi. Beaucoup trop. Je suis aussi expert en auto-sabotage. Dans mon cas, je le pratique principalement dans la recherche d’emploi, mais ça peut aussi s’appliquer à merveille dans d’autres domaines tels que les relations amoureuses ou la chasse au sanglier. Certains appelle ça un acte manqué.

Sucre ? Faudra penser à nettoyer les carreaux. On voit moins loin. Ca rétrécie la vision. L’Ecume Des Jours ? Jamais lu. Je choisis presque aléatoirement mes lectures. Des fois ce sont des romans en anglais que j’ai trouvé dans l’avion. Des récits de voyage. Le journal du weekend. C’est juste pour frimer dans le train en regard le feuillet culturel. Je bossais dans l’aviation. Erreur de casting. J’étais comme un acteur catapulté dans le mauvais film. Ce n’est pas mon rôle. Je ne fais pas ça. Tôt ou tard il faut se réveiller. Il n’est jamais trop tard, mais le tôt c’est mieux. Vous n’êtes pas très causante. Ah vous êtes à mon image ? Le contrat est le contrat. Je comprends. Contrairement aux apparences, je suis aussi du genre mutin et taiseux. Je ne comprends pas non plus tous les mots que j’emploie, mais ce sont comme de nouveaux jouets. Je ne lis pas le mode d’emploi et ça m’amuse quand même. Je suis un vrai timide et un faux modeste. Du genre à aller chercher le prix et à dire que je ne m’y attendais pas. Et je savourerais ce moment. Non pas de copine. Pas en ce moment. Je ne suis pas doué. Je crois que je n’ai jamais su m’occuper des belles plantes vertes. Je ne sais pas si je les arrose trop ou pas assez. Vous êtes mignonne aussi. Vous n’êtes pas de celles qui se laissent emballer dans le papier glacé. On va prendre l’air ? J’ai les clés, on pourra toujours revenir après si jamais.

La solitude du singe

Saturday, May 8th, 2010

8H30, J’empreinte mon trajet quotidien pour me rendre au travail.

Deux changements, onze stations, 98 marches, deux escalators.

Les couloirs gris s’enchainent. Une vague me frappe et me donne la nausée, l’odeur. Même à la nausée, j’y suis habitué.

La rame arrive. Je monte. Mon casque sur les oreilles, isolé, j’évite les conversations sur la météo, Sarkozy, la secrétaire du 2ème qui ne fait pas son travail, les volcans qui explosent, la pute des footballeurs, les études brillantes du petit dernier, la soirée bien arrosée d’hier; la musique comme un rempart à la banalité. Fichtre, comment diable Christophe Maé a-t-il pu se glisser dans cette playlist. Aucun souvenir.

Un dernier plaisir subsiste, regarder les visages. Tout y passe; des tristes, des beaux, des fâchés, des vides, des souriants, des dormants, des amoureux et même d’anciens candidats déchus de la Nouvelle Star. Ils se touchent , serrés comme dans une soirée zouk, pourtant la barrière de leur solitude reste infranchissable.

Mais quelle est la solution?  Comment sortir de cette routine inéluctable qui vous traverse comme spectre donnant le frisson mais qu’on ne saurait définir? Comment secouer le prunier du quotidien?

J’ai trouvé.

Désormais, je voyagerai habillé en danseuse du Lido en lisant à haute voix des notes du blog bleu.

L’incruste assez

Saturday, May 8th, 2010

Dans les annis, y’a toujours le type un peu chelou que personne connaît (“ah c’est à toi le poney garé devant la maison?”). J’ai eu la chance de l’être une ou deux fois.  On se sent un peu comme Ferdinand Bardamu sur le bateau qui cabote (ou poneytte) au large des côtes africaines dans un voyage au bout de la nuit. On aimerait dire qu’on est un type normal, qui a plein d’amis normaux, mais rien à faire, on reste sur une chaise dans la cuisine, celle à côté du frigo – ça permet au moins de discuter avec le type qui vient chercher une bière toutes les 10 minutes (“- ah ah toujours là? – ah ah ma foi oui.”) .

Ce soir-là je voulais juste un peu d’affection (et si possible beaucoup de sexe). Les filles étaient superbes. J’étais mal à l’aise, et quelques-unes de mes sorties avaient déjà suscité des regards un peu fuyants. Le type sympa qui connaît tout le monde, celui qu’on envie alors, s’était mis en tête de trouver une solution pour piller la glace qui devait rafraîchir les kaïpis. Il met le bloc de glace dans un torchon, qu’il commence à brutalement exploser contre le mur (maintenant on sait pourquoi tout le monde est sympa avec lui).

Tout le monde regarde l’opération avec attention, c’est le moment de sortir une phrase marrante pour conjurer le sort.

– ça me fait penser à mon enfance. Ma mère faisait comme ça pour tuer les chatons…

Aux regards médusés des filles tournées vers moi, je vois tout de suite que ma sortie n’était pas drôle. Vite, une bouée…

– ben quoi, on pouvait pas tous les garder…

Fail.

Depuis ce jour-là, j’ai d’une part un gros post-it dans ma tête sur lequel est écrit au marker rouge “ne pas parler de la mort des chatons devant les filles” et d’autre part acquis la certitude qu’il y des hontes pires que d’écrire un mauvais texte sur BPTP.

– Merci pour l’invit’, ah ah on s’appelle?

– ah ah, on s’appelle.

Algayani pour BPTP

Dieu est un mangeur de grillades

Saturday, May 8th, 2010

Ça fait quelques années déjà que je “fréquente” ce blog de l’intérieur, privilège laissé à quelques personnes qui connaissent bien le proprio et dont certaines ont d’ailleurs oublié ce que le mot “blog” signifiait (Kaly, reviens !).
Mais je ne m’étais contentée jusqu’ici que de menues corrections : menues, parce qu’il est formellement interdit en ces lieux de mettre une majuscule aux gentilés (1), et corrections, parce que j’aime les corrections et que je possède un stylo rouge (et un fouet).
Et puis trois choses m’ont convaincue de laisser une trace pour l’éternité sur le blog le plus bleu de la francophonie : l’opportunité de signer “Jean-Pierre le Poney Magique”, l’envie d’annoncer mon prochain retour bloguesque pour la cent-quarantuitième fois en deux ans et une troisième dont je ne souviens pas (d’ailleurs, si vous avez des solutions contre l’Alzheimer précoce, merci de le poster dans les commentaires) (hormis l’éviscération de chatons, à laquelle je suis complètement opposée, ce que j’avais toujours caché à mes proches blogosphériques).
A ce stade de la rédaction, je préfère rassurer ceux qui sont encore là : le sujet de ce texte sera bien plus court que son introduction (mais moins que la chute, probablement inexistante).
Le sujet en question, c’est ma rencontre avec Dieu (Maurice). Inoubliable.
Et attention, pas de simples échanges via MSN à base de “ahaha” (Dieu me fait rire), non, une rencontre en chair et en os (412 au total) !
C’était il y a trois ans déjà, par un soir d’été, à Toulouse. Difficile de décrire précisément ce que j’ai ressenti à ce moment-là, j’étais pétée ; Dieu s’était montré généreux au moment de me servir du rhum (certainement dans le but de me mettre dans l’un de ses lits, le coquin). Car si Dieu ne fume pas des Gitanes (contrairement à ce qu’il chante partout), qu’est-ce qu’il picole ! C’est peut-être pour ça qu’au moment de choisir un resto, il m’a emmenée… au Buffalo Grill (inoubliable, disais-je).
La soirée n’en fut pas moins charmante. La viande était bonne, le vin aussi, et Dieu s’est révélé à la hauteur de mes attentes et de nos brefs échanges virtuels : un sens de la répartie hors pair, une omniscience rare et des raquettes de ping-pong de toute beauté.
Je tairai la suite de mon séjour divin pour ne pas m’attirer les foudres des représentantes de la gent féminine et que je n’ai plus le temps, mais sachez qu’elle fut diabolique.

Jean-Pierre, la poule sur le fil devenue poney magique

(1) J’utilise ce mot plutôt que “habitants d’un lieu” parce que j’aime bien me la péter en société et que ça me donne l’occasion de mettre une ndbdp (2)
(2) Note de bas de page, donc

Bon pour ton poil versaire

Saturday, May 8th, 2010

by luria

Mascotte

Friday, May 7th, 2010

C’est en faisant une partie de casse-noisettes que Maxime c’est retourné le petit doigt.
Conscient qu’il ne pourrait plus s’en servir pour le plonger dans le pot de Nuttela, le jugeant désormais inutile, il le sectionna avec les dents.
Putain, je douille dit-il.

Hacker joie

Friday, May 7th, 2010

Je suis jeune, mince, belle, riche et j’ en souffre.

Eh oui, ne rigolez pas hein, c’ est véridique, c’ est l’ enfer renouvelé tous les jours de l’ année. Je vous fais la démonstration CQFD:

Bon je suis jeune, ça se voit déjà  à  ma force de frappe, comme vous, bon d’ accord, mais en prime par rapport à  vous, moi je suis mince. J’ ai la taille de guêpe mannequin.
C’ est tous les jours,  à chaque repas qu’ on me demande comment je fais. Pourtant je ne fais rien, c’ est naturel. Je ne fais rien que de manger comme vous, toute la journée comme les ados et chaque heure comme les bébés, et alors? C’ est quoi votre problème de jalousie?

Je suis belle, ben tiens, toute ma famille est belle, manquerait plus que la génétique devienne aléatoire. Pour aller où d’ ailleurs?
Ma mère a été élue Miss Labour du Languedoc-Roussillon 3 années consécutives entre les deux guerres. Me rappelle plus des deux dates.
Mon père était la mascotte de son régiment tellement il avait la côte.
Ma grand-mère a dansé le frinche cancannier au cabaret du Macoumba 42 ans et 4 trimestres pour pouvoir toucher sa retraite comme il se doit. Et surtout combien on lui doit.

Je suis riche, d’ ailleurs tiens je vais vous donner le résultat de l’ Euromillion de ce soir, pensez bien que 77 Millions d’ euros ne m’ intéressent pas. Zut, je ne retrouve pas ma boule de cristal. Zaurez qu’ à vous gratter les vôtres, nonmého.

Pour terminer sur ma souffrance psycho-chronique et même perpétuelle, je sais, ça se soigne mais non, aucun chirurgien élastique n’ accepte de m’ enlaidir ou de me faire grossir. Ce beau monde est cruel. Ce bas monde est cruel. Tout le monde il est cruel, vous aussi puisque vous me lisez. Tiens, puisque c’ est comme ça, je vais me mutiler un genou, j’ aurai au moins un souci pour occuper mes prochaines pensées.

Sur ce, comme il manquait la gloire à ce tableau aussi élogieux que touchant à sa fin, je remercie le Dieu du bleu du Net de m’ avoir offert ce quart d’ heure de gloire que je mérite amplement sous vos applaudissements.

Nandou Guanac’

BB Blond

Friday, May 7th, 2010

Adrien, c’est le chanteur des BB brunes. le truc c’est qu’il a une bouche. Oui toi aussi. mais lui il a une bouche qui donne envie de s’asseoir et de se déshabiller pour lui. Même si tu es un poney, tu auras envie.
J’aime bien ce blog. J’aime bien le bleu en fait. C’est important la couleur d’un blog. C’est un peu son identité nationale à  lui. Toutefois je regrette l’absence de catégories spécial chocolats suisses et Reverso. Oui, je voudrais une Reverso, gravée à  mon nom. Si possible. mais si tu sais où en voler une, je fais pas la fine bouche.
Bouche, comme celle d’ Adrien Gallo. Tout est dans tout et le chocolat est suisse.

A quand un billet sur Albert Cohen ? Et ces magnifiques pages ou Solal tartine la gueule d’ Ariane avec de la nourriture parce que Ariane, c’est pas qu’une belle du seigneur, c’est aussi un genre de salope qui a bien bien déçu Solal. Le niais qui a mis 500 pages à  se rendre compte de la cruchitude d’Ariane. c’est la lenteur suisse sans doute.
Voilà .
Sinon ça va ?

Faudrait que je passe sous WP moi aussi, ça me semble compliqué mais bon, je suis blonde que partiellement.

J’aime les marmottes, mes poneys et les Reverso. Voilà  pourquoi je lis ce blog (qui manque de Reverso) A force de dire Reverso la maison mère va me remarquer et m’en offrir une, de Reverso. Non ?

Océane, qui aime les Reverso et les poneys.

Hacker

Friday, May 7th, 2010

Putain j’ai réussi à hacker le blog de Bon pour ton Poil je suis trop top geek! Le problème c’est que je sais pas quoi dire dessus….déjà  que je m’en occupe pas de mon blog à  moi!

Chevreuils

Friday, May 7th, 2010

J’avais préparé une grande fête avec des ballons et des clowns mais Jean-Pierre, le poney magique, les a tous mangés. Du coup, le numéro de jonglage qu’il avait préparé tombe aussi à l’eau, vu qu’il a l’estomac fragile.

Et là, tout ce qui me reste, c’est un bouton qui ne sert à rien.

Mais bon, dans la fête, l’important, c’est surtout la fête. Parce que ça fait sept ans que ce blog existe. Autant que le second septennat de François Mitterrand, mais sans Edith Cresson. Alors puisqu’on parle de cresson, je vous laisse les clés de ce blog pendant, disons, une semaine :

Pour se loginer, ça se passe ,

le nom d’utilisateur c’est gueststar,

le mot de passe c’est (évidemment) poney,

je dois valider les billets avant publication pour éviter que vous ne fassiez trop de blagues sur les pingouins, qui sont des gens sensibles, et surtout parce que je sais pas trop paramétrer les options, alors n’oubliez pas de cliquer sur submit pour submitter,

normalement, vous ne devriez rien pouvoir casser mais quand même, évitez de laisser des miettes partout,

alors allez-y, lâchez-vous, postez ici, anonymement ou non, tout ce que vous n’avez jamais osé dire sur le vôtre, que ça reste dans le ton habituel (mode, couture, petits animaux exotiques, nouvelles techniques de karaté, concours de nichons) ou non (shampooing, petits animaux traditionnels, gazon, paléontologie, etc.)

Si vraiment vous tenez à vous exprimer mais que vraiment wordpress c’est trop compliqué, ahlala, ma bonne dame, ils savent plus quoi inventer de nos jours, envoyez-moi un mail et on s’arrangera.

Voilà.

Je vous attends en piaffant un peu d’impatience, ah non, pardon, c’est Jean-Pierre, il est con ce Jean-Pierre.