Archive for March, 2006

New-York New-York

Wednesday, March 8th, 2006

Avant de mourir de la grippe aviaire par overdose de poule au pot, Henri IV a eu le temps de dire “Paris vaut bien une messe”. Or, c’est totalement pas très gentil. Paris vaut bien plus que les 7 euros, 23 centimes, 3 bonbons usagés et divers objets hétéroclites que rapporte en moyenne une messe bien fréquentée.

Paris est une très jolie ville, tous les Parisiens vous le diront. Car les Parisiens aiment leur ville. Et pourtant, ils passent les trois-quart de leur temps dessous.

Faut dire que pour aller du quartier chinois (au Sud) au quartier Indien (au Nord) en passant par le quartier Brésilien (à l’Ouest), le métro est un merveilleux moyen de transport, dans lequel il faut être attentif ensemble, sinon on risque de se faire pincer les doigts très fort.

Et pourtant, les gens, dans le métro, ils ont pas l’air super attentifs ensemble. Les seuls qui disent pardon excusez-moi quand ils piétinent une petite vieille, c’est des touristes. On les reconnaît facilement, les touristes, parce qu’ils ont l’air contents d’être là et aussi un peu parce qu’ils parlent japonais. Et aussi parce qu’ils descendent rarement à Villejuif – Louis Aragon, mais ça leur arrive, des fois.

De même, ils sont super inattentifs ensemble quand quelqu’un leur dit que mesdames et messieurs, votre attention s’il vous plaît, je pourrais avoir quelques pièces pour manger ce soir ou joue de la musique. Parce que dans le métro, y a aussi des musiciens de métro, qui sont un peu comme des musiciens de rue, mais dans le métro. Le plus célèbre d’entre eux est Harlem de la Starac, dont la notoriété est, depuis cette merveilleuse aventure télévisuelle, retombée loin au-dessous du niveau du sol, mais qui peut du coup se targuer d’être un véritable artiste underground.

Et les gens dans le métro, ils sont complètement inattentifs ensemble quand un type se met à haranguer un ami imaginaire. Je sais pas si c’est une question de densité d’oxygène ou quoi, mais quand même, selon une statistique menée par moi même, y a plus de gens qui parlent tous seuls dans le métro parisien que dans les transports publics moudonnois.

Et sinon, le métro donne l’occasion de faire des tas de jeux de mots délirants avec Invalides, Picpus, Porte de Pantin ou Franklin Roosevelt, mais je te concède qu’il est prudent de faire semblant de ne pas être attentif ensemble aux gens qui se prêtent à cet exercice.

Tout ca pour dire que non seulement, comme à mon habitude, je ne sais pas où je veux en venir avec ce post mais qu’en plus, je sais pas si il faut changer à Ledru-Rollin ou à Denfert-Rocheteau.

au royaume des pingouins, les manchots sont empereurs

Friday, March 3rd, 2006

Alors
à la demande du jeune Julien G., (c’est fou le nombre de gens qui s’appellent Julien, de nos jours, ça doit être une conspiration mondiale) un post qui parle de cinéma
à la demande de la jeune Audeline, un post qui parle de casser la croûte
et à la demande du jeune Lalune, un post sur les origines du curling.
Dont acte.

Nous sommes au cénozoïque quaternaire. Un mardi, probablement, mais en cette période reculée, le mardi n’a pas encore été inventé. Nous sommes également en pleine période glaciaire et, curieusement, les gens regrettent plus la non-invention du chauffage central que celle du mardi.

En fait, des tas de trucs n’ont pas encore été inventés, car, on a beau dire, les gens de l’époque ne sont quand même pas très bien organisés. Et un peu monomaniaques. Ils passent leurs journées à courir après des mammouths et leurs soirées à peindre des mammouths sur les murs de leurs grottes, au mépris de toutes les règles élémentaires de respect de la propriété d’autrui. Il faut dire qu’ils n’ont même pas penser à inventer le droit du bail, c’est vraiment n’importe quoi.

Nunaviq (à l’époque, ils ont tous des noms inuit, à cause du froid) en a marre de bouffer du mammouth. Ok, ça te fait des châteaubriands kingsize et au moins des centaines de côtelettes, mais au bout d’un moment, ça lasse.

Il décide donc d’inventer la cuisine. Au début, les gens ne comprennent pas trop l’utilité du truc. Ensuite non plus, à vrai dire. Il faut dire que le malheureux Nunaviq n’est pas doué. Un jour, au lieu d’assister à l’atelier “peinture de mammouths niveau 4 – perspectives et approche des défenses” organisé par le sorcier du village, il décide de moudre des trucs. Et d’y ajouter de l’eau, comme ça, pour déconner. Et de faire cuire le truc, comme ça, pour rire.

Turmariq est à la veille d’une invention culinaire majeure, qui pourtant y restera, en veille, encore quelques petits siècles. Quand il fait enthousiastement goûter sa recette au chef du village, il se prend un pain. Il faut dire que sa création est tellement dure qu’on n’arrive même pas à casser la croûte. De dépit, Nunaviq va prendre ses miches et les balancer au lac. Mais elles glissent dessus comme des gouttes d’eau sur les plumes d’un canard, car peu coopératif, le lac est gelé.
C’est en regardant les évolutions circonvolutives de ses velléités culinaires sur la glace gelée que le jeune Nunaviq inventera le curling, avec le succès que l’on sait.

Un peu furax de voir un de ses hommes passer son temps à inventer n’importe quoi plutôt que de s’intéresser aux moeurs du mammouth comme tout le monde, le chef du village condamnera Nunaviq et ses créations culinaires à l’exil, et c’est de là que vient l’expression bouger ses miches.

Plus tard, à la fin de la glaciation, il se vengera en vendant des trucs congelés et les américains, même s’ils n’ont pas encore été inventés à l’époque, en tireront un film qui s’appellera “Brotbäckerei Mountain” et qui fera plusieurs entrées.

l’armée des 12 cygnes

Thursday, March 2nd, 2006

et donc, à partir d’aujourd’hui, ça rigole plus, l’armée suisse peut intervenir contre la grippe aviaire.

En exclusivité mondiale et avec l’aide efficace de Ka-Ly`, quelques extraits de leur programme d’entraînement.








(pour fofo, les utilisateurs d’ie et les autres gens qui verraient mal les images, elles se trouvent toutes ici. Mais c’est pas très ergonomique, j’avoue)