Jean-Anaclet Lambert était un jeune homme ordinaire. Mais, un jour, il se fit piquer son harmonica par une bande de jeunes de banlieue, du côté de Neuilly (92).
Mais ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il s’agissait de jeunes de banlieue radioactif. Jean-Anaclet découvrit bientôt qu’il était doté d’étranges superpouvoirs, notamment celui de parler à son coiffeur pendant des heures et de se passionner pour la vie des princes du monde entier. Le jour, il n’est qu’un honnête employé de bureau comme vous et moi. Mais, quand vient le soir, il se transforme en SuperFiciel.
SuperFiciel ne se contente pas, comme les autres superhéros, de sauver la veuve et l’orphelin: son truc à lui, c’est de sauver les apparences. Un meurtre, un vol, un concours de lancer de nains, la concurrence qui sort juste avant moi le même article que celui sur lequel je me casse le cul depuis des semaines, une grand-mère qui agresse un caniche nain, un concert de Patrick Fiori? SuperFiciel intervient aussitôt. Enfin presque. Parce que d’abord, il doit enlever ses lunettes, enfiler ses collants rouges, son slip moulant Dolce & Gabbana, son masque de héros aux liposomes actifs, ses bottes de satin, ses protège-tibias ikea et sa fausse barbe en crin de poney. Il lui faut donc plusieurs heures pour se préparer.
S’il aime l’héroïsme, c’est surtout parce que ça permet d’être riche et célèbre et de se faire de nouvelles amies. SuperFiciel est de toutes les émissions télé, sauf Thalassa, mais ça c’est à cause d’une allergie. Aujourd’hui, le temps lui manque pour sauver le monde. Il entend donc engager de nouveaux collaborateurs qui feront le boulot à sa place pendant qu’il ira faire du jetsky avec Hervé Gaymard.