Au XIXe siècle, les gens croyaient que des tas de trucs s’attrapaient par les gènes. Et même des gens très intelligents, comme le célèbre Emile Zola, étaient persuadés qu’on pouvait attraper l’alcoolisme et la lubricité comme ça. Emile a même basé sur cette croyance tout un tas de livres, dont certains sont chiants mais d’autres moins: le cycle des Rougon-Macquart. Il a même dessiné un super joli arbre avec des tas de branches et tout pour expliquer tout ça tout bien.
On appelait ces gens là des eugénistes, parce qu’ils croyaient que si tu couchais avec Eugène Delacroix, tu faisais des enfants super doués en peinture. Et que si tu couchais avec Eugène Ionesco, tu faisais des enfants super doués en rhinocéros. Et que si tu couchais avec Eugène Rodriguez, tu faisais des enfants nés de père inconnu. Ils étaient également persuadés que si Guillaume Depardieu était devenu acteur, c’est parce qu’il avait hérité du talent de son père, mais on ne les a jamais nommés gérardistes pour ne pas les accabler plus.
Si les gens de l’époque croyaient à ce genre de sottises, c’est à cause de la drogue et de l’influence néfaste de la télévision. Aujourd’hui, heureusement, on a bien compris que le génétisme concernait avant tout la couleur des genoux et que l’alcoolisme et la pédophilie s’attrapent à cause de la société qui est cruelle, à part quelques individus peu fréquentables que si tu vas voter pour eux, j’envoie François Bayrou t’en coller une, ok?
Il est cependant intéressant de rappeler qu’Emile Zola avait un frère caché, Gorgon. Celui-ci s’était également lancé dans une carrière écriturale, tendant à prouver ainsi les théories du darwinisme social, sauf qu’il avait à peu près autant de talent qu’un labrador.
Le cycle des Rougon moins le quart est néanmoins toutefois très intéressant, même si c’est encore plus mauvais que du Marc Lévy-Strauss. Il se compose de 19 tomes et d’une tomme au cumin.
(oui, ça va être long à lire)
La Fortune des Rougon, qui décrit, sur 375 pages, comment Gilbert et Maritie Rougon ont gagné au keno, sont soudain devenus immensément riches et ont alors découvert des plaisirs jusqu’ici inconnus d’eux, comme l’origami, tant il est vrai que ça coûte cher, et les vacances en Italie. Dans tous ses ouvrages suivants, tragiques et cruels, Gorgon Zola s’attachera à rappeler que la richesse est bien souvent héréditaire. Peu au fait des coutumes de l’héritage, il en déduit qu’elle est génétique.
La Curée raconte le tragique et cruel destin de Belinda Rougon. Passionnée depuis toute petite par le métier de curé, elle tente de cacher le fait qu’elle est une femme, car à l’époque les femmes n’avaient pas accès à la curation, en se collant une fausse moustache. Malheureusement, un jour, sa moustache tombe dans le vin de messe, ce qui provoque le courroux des fidèles. Comme il était de coutume à l’époque, ils la brûlent sur la place publique. Marqués héréditairement par ce tragique destin, les deux enfants de Belinda, Esteban et Zia, seront également moustachus.
Le Ventre de Paris raconte l’histoire de Kevin Rougon, un type qui habite Paris et qui constate qu’il a un peu de ventre. Il décide alors de s’inscrire au marathon de Paris, qu’il termine 114e à plus de 42 minutes du vainqueur. C’est une oeuvre particulièrement inintéressante, sauf le passage tragique et cruel où Kevin constate qu’il a un caillou dans la chaussure, vers le kilomètre 23.
La Conquête de Plassans est une oeuvre tragique, cruelle et visionnaire de science-fiction, dans laquelle Gorgon Zola prévoit qu’un jour, l’homme arrivera à marcher sur Plassans.
La Faute de l’abbé Mouret raconte le tragique et cruel destin de l’abbé Mouret, un ami de Kevin Rougon, qui a également un caillou dans sa chaussure par hérédité amicale. Défenseur de l’US Vitry-sur-Oise, l’abbé Mouret décide un jour de sécher l’attaquant adverse, le diacre Chombier (à l’époque, le football se pratiquait uniquement dans les églises, en robe de bure, c’était marrant).L’arbitre sort son carton rouge, l’abbé Mouret sort sous les huées des supporters et il est suspendu pour le match contre Maubeuge. Il décide alors, comme il était de coutume à l’époque, de se faire hara kiri. Malheureusement, il rate son coup et se coupe un bras (le gauche), ce qui est peu pratique pour se gratter le dos.
Son Excellence Eugène Rougon parle de Eugène Rougon, le cousin du tragique et cruel Kevin Rougon, qui exerce la délicate profession de testeur qualité chez Whiskas. Un jour, il décide de tout plaquer, de changer de vie et de devenir testeur de qualité chez Fido.
L’Assommoir raconte le tragique et cruel destin de Fernando Rougon, l’inventeur de la matraque à double détonation, qui s’encouble malheureusement dans un câble en testant sa création et finit par succomber à ses blessures. Son fils, Rougon, héritera de la bosse de l’invention et d’une vieille plaque de chocolat aux herbes oubliée dans le frigo.
Une page d’amour est une histoire d’amour. Esteban Rougon demande à Kelly Macquart si elle veut l’accompagner à la fête du lycée. Elle veut bien.
Nana raconte le tragique et cruel destin d’une chanteuse grecque qui tente de devenir célèbre malgré ses lunettes de 12 mètres sur 8.
Pot-Bouille est un roman au titre pour le moins ridicule et raconte l’histoire tragique et cruelle de plusieurs gens à qui il arrive des aventures, dont certaines concernent des faisans.
Au Bonheur d’Edam est une ode, souvent tragique et parfois truelle, au fromage hollandais.
La Joie de vivre est davantage un essai philosophique qu’un roman tragique et cruel et part du principe que vivre, c’est bien.
Germinator raconte le tragique et cruel destin d’un mineur du futur qui vient exterminer Toussaint Maheut parce qu’il porte un prénom ridicule, tout comme y a deux ans, c’est ça qui est bien avec la littérature classique, les résumés restent les mêmes longtemps.
L’¼uvre est une oeuvre, tragique et cruelle.
(On le sent bien, là, que je commence sévèrement à manquer d’inspiration?)
La Terre raconte le tragique et cruel destin de Franz, un ver de terre qui vit dans le jardin des Rougon et sera fauché par un bel après-midi ensoleillé sans parvenir à accomplir le grand objectif qu’il s’était fixé depuis fort longtemps (27 minutes)(c’est énorme, dans la vie d’un ver de terre): boulotter les salades de Pâques Rougon, le neveu jardinier d’Esteban (ouais, faut suivre un peu).
Le Rêve raconte le tragique et cruel destin de Kevin Rougon, poursuivi par des lapins de sept mètres de haut qui tentent de prouver qu’il les espionne pour le compte du gouvernement kirghize. A ce moment là, Kevin se réveille. A ce moment-là, Gorgon Zola se rend compte qu’il est le 7932e romancier à user de cet habile subterfuge et décide alors de faire une double vrille piquée et dans le fin, surprenante et avant-gardiste, du roman, on se rend compte que c’est en fait le lapin géant qui rêvait.
La Bête humaine raconte le tragique et cruel destin de Peter Rougon, mordu par un ver de terre radio-actif alors qu’il repeignait son plafond. Il se met alors à développer des super-pouvoirs, comme celui de pouvoir respirer sous la terre et faire des tas de tunnels, et décide de les mettre au service de la société nationale des bouchers-charpentiers.
L’Argent ne fait pas le bonheur.
La Débâcle raconte l’épopée tragique et cruelle du PSG.
Et enfin, Le Docteur Pascal raconte l’histoire tragique et Patrick Bruel d’un docteur, qui s’appelle Pascal.