Archive for the ‘allitérature’ Category

L’auberge du poney fringant sera fermée dès le 15 juillet pour travaux

Wednesday, July 2nd, 2008

Je sais pas si il t’arrive de lire des romans. Genre de fantasy.

Dans les romans de fantasy, y a toujours une Prophétie. La Prophétie elle parle d’un orphelin, en fait il est de sang royal (dans la fantasy, il faut être de sang royal si tu veux réussir)(tu es de sans royal alors quand les méchants t’attaquent tu te défends comme un ouragan qui passait sur moi qu’on ne peut plus arrêter), mais tout le monde croit que c’est un pauvre loser de bûcheron, la honte, parce qu’il a été élevé par des bûcherons, sympa, mais bon de sang bûcheron, quoi.

Après, à 18 ans, y a des circonstances qui font qu’il se rend compte que la Prophétie elle cause de lui et il bute le dragon, il chasse le Mal du pays, il devient roi et la saga devient chiante. Oui parce que dans la fantasy, t’es obligé de faire des sagas. Si tu fais moins de trois tomes, le syndicat des auteurs de fantasy te refuse l’invitation à l’apéro annuel, une soirée très sympa où tout le monde se raconte des Prophéties alors c’est bien la peine.

Je sais pas toi, mais moi j’imagine un peu, si j’avais été dans un roman de fantasy.

Rwynn (oui si on était dans un roman de fantasy, je m’appellerais pas Raphaël comme vous et moi, j’aurais un nom qui vaut des tas de points au scrabble, c’est comme ça) sentit que quelque chose de trouble et de mordoré flottait dans l’air ce jour-là. C’était le 18e anniversaire de son arrivée à Konolfingen aujourd’hui. Comme tous les jours, il descendait dans son jardin pour y cueillir du romarin, comme ses parents adoptifs le lui avaient soigneusement appris.
C’est alors qu’il vit surgir devant ses yeux abasourdis un vieillard voûté par le poids des ans.
– Mon garçon, tu es celui que chantent les vieilles légendes, je le sens.
– Truc de ouf.
– Tu portes en toi la marque de ta lignée…
– Truc de ouf.
– Tu aurais pas un genre de tache de naissance mystérieuse ?
– Ah non, mais j’ai une cicatrice que je m’ai faite en tombant de cheval.
– Ah merde, désolé, je me suis trompé d’adresse, je pense.
– Bon en fait c’était pas vraiment un cheval, c’était un poney, mais super grand…
– Attends, je consulte mes fiches… ah oui, tu n’es pas le fils de bûcherons, mais de forgerons… voilà, voilà… bon je te laisse, j’ai du boulot, là. Tu penses que tes parents m’achèteraient une encyclopédie ?
– Truc de ouf.

Le prince Harry fait de l’ordre à Phénix, dans les bois

Friday, July 20th, 2007

C’est ce soir que sort enfin l’oeuvre littéraire la plus attendue depuis “Les aventures de Jean-Pierre le vendeur de pianos”. C’est ce soir qu’enfin, on saura si c’est Harry qui meurt à la fin, si la fin c’est vraiment une fin ou si c’est une fin avec possibilité d’ouverture, si les lapins existent, si la Terre est ronde, si on nous aurait pas mené en bateau tout ce temps et si oui, si on pourrait s’arrêter à Rotterdam acheter des sandwiches aux anguilles, merci.

Le dénouement attendu depuis des années approche. Les fans zigzaguent entre le bonheur d’enfin savoir toute la vérité et la douleur d’être désormais un peu orphelins de leurs héros préférés.

Ce soir, en effet, sort le dernier volume des aventures de Harry, le fidèle compagnon de l’inspecteur Derrick. Ils ne se sont pas revus depuis des années et se croisent par hasard dans un restaurant. Harry travaille aujourd’hui avec un autre inspecteur à la brigade chaussettes dépareillées de la police hambourgeoise. Derrick, lui, a pris sa retraite depuis des années et a sombré dans une noire dépression. En effet, les télévisions françaises ont décidé de cesser immédiatement de diffuser des séries allemandes le jour où le célèbre inspecteur s’est fait contrôler positif à un contrôle antidopage inopiné (il avait un jour craqué et pris un mélange de coke, d’amphétamines et de disques de Modern Talking pour résister à la terrible pression d’un téléphone sonnant depuis plus de trois minutes).

Derrick n’a jamais oublié Harry. Ils se rapprochent. L’inspecteur se confie à son ancien assistant, lui avoue que depuis des semaines, il n’a pas réussi à élucider le mystère qui le tarabuste: qui lui vole systématiquement sa part de tarte à la cantine du home des Lilas? Harry tente de le rassurer. C’est à ce moment-là qu’intervient cette scène clé du film, mythique: dans un restaurant, l’inspecteur Derrick simule une enquête.

Mais alors que l’on pensait les voir repartir main dans la main, Harry décide de devenir inspecteur. C’est en effet sa seule chance d’un jour présenter le 20 heures de tf1. Derrick le lui pardonnera-t-il? Vais-je placer un jeu de mot à base de Harry Cover dans ce post? Et surtout, bordel, qui meurt à la fin? Le suspense sera bientôt enfin levé.


L’émouvante scène des retrouvailles

On dirait que ça t’Eugène

Wednesday, April 18th, 2007

Au XIXe siècle, les gens croyaient que des tas de trucs s’attrapaient par les gènes. Et même des gens très intelligents, comme le célèbre Emile Zola, étaient persuadés qu’on pouvait attraper l’alcoolisme et la lubricité comme ça. Emile a même basé sur cette croyance tout un tas de livres, dont certains sont chiants mais d’autres moins: le cycle des Rougon-Macquart. Il a même dessiné un super joli arbre avec des tas de branches et tout pour expliquer tout ça tout bien.

On appelait ces gens là des eugénistes, parce qu’ils croyaient que si tu couchais avec Eugène Delacroix, tu faisais des enfants super doués en peinture. Et que si tu couchais avec Eugène Ionesco, tu faisais des enfants super doués en rhinocéros. Et que si tu couchais avec Eugène Rodriguez, tu faisais des enfants nés de père inconnu. Ils étaient également persuadés que si Guillaume Depardieu était devenu acteur, c’est parce qu’il avait hérité du talent de son père, mais on ne les a jamais nommés gérardistes pour ne pas les accabler plus.

Si les gens de l’époque croyaient à ce genre de sottises, c’est à cause de la drogue et de l’influence néfaste de la télévision. Aujourd’hui, heureusement, on a bien compris que le génétisme concernait avant tout la couleur des genoux et que l’alcoolisme et la pédophilie s’attrapent à cause de la société qui est cruelle, à part quelques individus peu fréquentables que si tu vas voter pour eux, j’envoie François Bayrou t’en coller une, ok?

Il est cependant intéressant de rappeler qu’Emile Zola avait un frère caché, Gorgon. Celui-ci s’était également lancé dans une carrière écriturale, tendant à prouver ainsi les théories du darwinisme social, sauf qu’il avait à peu près autant de talent qu’un labrador.

Le cycle des Rougon moins le quart est néanmoins toutefois très intéressant, même si c’est encore plus mauvais que du Marc Lévy-Strauss. Il se compose de 19 tomes et d’une tomme au cumin.

(oui, ça va être long à lire)

La Fortune des Rougon, qui décrit, sur 375 pages, comment Gilbert et Maritie Rougon ont gagné au keno, sont soudain devenus immensément riches et ont alors découvert des plaisirs jusqu’ici inconnus d’eux, comme l’origami, tant il est vrai que ça coûte cher, et les vacances en Italie. Dans tous ses ouvrages suivants, tragiques et cruels, Gorgon Zola s’attachera à rappeler que la richesse est bien souvent héréditaire. Peu au fait des coutumes de l’héritage, il en déduit qu’elle est génétique.

La Curée raconte le tragique et cruel destin de Belinda Rougon. Passionnée depuis toute petite par le métier de curé, elle tente de cacher le fait qu’elle est une femme, car à l’époque les femmes n’avaient pas accès à la curation, en se collant une fausse moustache. Malheureusement, un jour, sa moustache tombe dans le vin de messe, ce qui provoque le courroux des fidèles. Comme il était de coutume à l’époque, ils la brûlent sur la place publique. Marqués héréditairement par ce tragique destin, les deux enfants de Belinda, Esteban et Zia, seront également moustachus.

Le Ventre de Paris raconte l’histoire de Kevin Rougon, un type qui habite Paris et qui constate qu’il a un peu de ventre. Il décide alors de s’inscrire au marathon de Paris, qu’il termine 114e à plus de 42 minutes du vainqueur. C’est une oeuvre particulièrement inintéressante, sauf le passage tragique et cruel où Kevin constate qu’il a un caillou dans la chaussure, vers le kilomètre 23.

La Conquête de Plassans est une oeuvre tragique, cruelle et visionnaire de science-fiction, dans laquelle Gorgon Zola prévoit qu’un jour, l’homme arrivera à marcher sur Plassans.

La Faute de l’abbé Mouret raconte le tragique et cruel destin de l’abbé Mouret, un ami de Kevin Rougon, qui a également un caillou dans sa chaussure par hérédité amicale. Défenseur de l’US Vitry-sur-Oise, l’abbé Mouret décide un jour de sécher l’attaquant adverse, le diacre Chombier (à l’époque, le football se pratiquait uniquement dans les églises, en robe de bure, c’était marrant).L’arbitre sort son carton rouge, l’abbé Mouret sort sous les huées des supporters et il est suspendu pour le match contre Maubeuge. Il décide alors, comme il était de coutume à l’époque, de se faire hara kiri. Malheureusement, il rate son coup et se coupe un bras (le gauche), ce qui est peu pratique pour se gratter le dos.

Son Excellence Eugène Rougon parle de Eugène Rougon, le cousin du tragique et cruel Kevin Rougon, qui exerce la délicate profession de testeur qualité chez Whiskas. Un jour, il décide de tout plaquer, de changer de vie et de devenir testeur de qualité chez Fido.

L’Assommoir raconte le tragique et cruel destin de Fernando Rougon, l’inventeur de la matraque à double détonation, qui s’encouble malheureusement dans un câble en testant sa création et finit par succomber à ses blessures. Son fils, Rougon, héritera de la bosse de l’invention et d’une vieille plaque de chocolat aux herbes oubliée dans le frigo.

Une page d’amour est une histoire d’amour. Esteban Rougon demande à Kelly Macquart si elle veut l’accompagner à la fête du lycée. Elle veut bien.

Nana raconte le tragique et cruel destin d’une chanteuse grecque qui tente de devenir célèbre malgré ses lunettes de 12 mètres sur 8.

Pot-Bouille est un roman au titre pour le moins ridicule et raconte l’histoire tragique et cruelle de plusieurs gens à qui il arrive des aventures, dont certaines concernent des faisans.

Au Bonheur d’Edam est une ode, souvent tragique et parfois truelle, au fromage hollandais.

La Joie de vivre est davantage un essai philosophique qu’un roman tragique et cruel et part du principe que vivre, c’est bien.

Germinator raconte le tragique et cruel destin d’un mineur du futur qui vient exterminer Toussaint Maheut parce qu’il porte un prénom ridicule, tout comme y a deux ans, c’est ça qui est bien avec la littérature classique, les résumés restent les mêmes longtemps.

L’¼uvre est une oeuvre, tragique et cruelle.

(On le sent bien, là, que je commence sévèrement à manquer d’inspiration?)

La Terre raconte le tragique et cruel destin de Franz, un ver de terre qui vit dans le jardin des Rougon et sera fauché par un bel après-midi ensoleillé sans parvenir à accomplir le grand objectif qu’il s’était fixé depuis fort longtemps (27 minutes)(c’est énorme, dans la vie d’un ver de terre): boulotter les salades de Pâques Rougon, le neveu jardinier d’Esteban (ouais, faut suivre un peu).

Le Rêve raconte le tragique et cruel destin de Kevin Rougon, poursuivi par des lapins de sept mètres de haut qui tentent de prouver qu’il les espionne pour le compte du gouvernement kirghize. A ce moment là, Kevin se réveille. A ce moment-là, Gorgon Zola se rend compte qu’il est le 7932e romancier à user de cet habile subterfuge et décide alors de faire une double vrille piquée et dans le fin, surprenante et avant-gardiste, du roman, on se rend compte que c’est en fait le lapin géant qui rêvait.

La Bête humaine raconte le tragique et cruel destin de Peter Rougon, mordu par un ver de terre radio-actif alors qu’il repeignait son plafond. Il se met alors à développer des super-pouvoirs, comme celui de pouvoir respirer sous la terre et faire des tas de tunnels, et décide de les mettre au service de la société nationale des bouchers-charpentiers.

L’Argent ne fait pas le bonheur.

La Débâcle raconte l’épopée tragique et cruelle du PSG.

Et enfin, Le Docteur Pascal raconte l’histoire tragique et Patrick Bruel d’un docteur, qui s’appelle Pascal.

Les aventures de Jean-Pierre le poney magique

Monday, March 26th, 2007

La sympathique Koélia demandait dans les commentaires du billet précédent s’il y a une partie pour les enfants sur ce forum. Même si l’ambiance y est parfois bon enfant, force est de constater que non, pas tellement. Je vais donc de ce pas réparer cette regrettable erreur.

Il était une fois, dans un pays, une petite huître qui s’appelait Maurice. Ses parents la destinaient à reprendre leur petite exploitation perlière. Mais Maurice détestait les perles. Elle trouvait ça trop rond, trop lisse et, surtout, un peu moche. “Je suis une véritable artiste”, s’exclama-t-elle un jour de courroux, “et je refuse de voir les plus fines pièces de ma collection autour du cou de vieilles”, ce qui provoqua le courroux immédiat de l’association mondiale des vieux, car elle n’avait pas utilisé l’appellation officielle de “personnes d’âge un peu élevé, d’accord, mais tout de même printaniers et virevoltants dans leurs têtes, juste peut-être un peu susceptibles, mais tu sais ce que c’est, quand on devient vieux, on s’attache à ces petites choses, mais sinon, est-ce qu’on pourrait pas plutôt dire non-jeunes?”, mais aussi de ses parents. Têtue, elle refusait de fabriquer des perles et préférait se consacrer à des objets pratiques et décoratifs tels que parapluies, enclumes et lampes à souder.
Son père, une huître colérique et irrascible répondant au nom de Françoise (apprenons tout en nous instruisant: l’huître, nous dit la sympathique wikipedia, est hermaphrodite cyclique, ce qui ne veut pas dire qu’elle se reproduit avec Joseba Beloki et Jeannie Longo, mais qu’elle peut changer de sexe au cours de sa vie, et que donc quand on lui dit “désolé chérie c’est parti tout seul”, elle comprend très bien comment cela se peut-il, car elle aussi, quand elle était un mâle, il lui arrivait de mal assurer sa carabine quand il allait se détendre au stand de tir après l’apéro. Cela explique également que niveau prénom, c’est un peu le bordel), lui aurait bien collé une baffe, mais s’en abstint, étant dépourvu de bras. Il entra toutefois dans une colère nacrée.
Maurice décida alors de fuguer. Elle voulait refaire sa vie et espérait qu’un prince charmant viendrait l’emmener sur son grand cheval blanc. Ses amies se moquaient d’elle, tant il est vrai que par 23 mètres de profondeur, les chevaux blancs ne courent pas les rues. Mais un jour, pourtant, un sensuel scaphandrier l’enleva.
Maurice et les nombreuses nouvelles amies qui avaient, en même temps qu’elle, échappé à leur sempiternel destin perlier, filaient vers l’aventure à toute vitesse sur l’autoroute et le jeune bivalve aurait bien sauté de joie s’il n’avait fait si froid. Le soir de Noël approchait, Maurice avait la larme à l’oeil en pensant qu’un miracle était en train de se produire et en profita pour fabriquer une superbe armoire Louis XIII.

Puis elle se retrouva dans sa nouvelle famille d’accueil, où on lui présenta une onzaine de compagnes de jeu, puis du jus de citron.

Chinspire

Monday, January 15th, 2007

De nombreux indices prouvent que William Shakespeare n’a jamais vraiment écrit les oeuvres qu’on lui attribue. La plupart de ses oeuvres auraient été réécrites par Paul-Loup Sulitzer et Pascal Sevran.

Mais rendons à César ce qui est à César, César moins le quart. William Shakespeare a tout de même brouillonné la plupart de ses pièces. Seulement, la dramaturgie n’était pas son point fort et nombre d’oeuvres ont dû être remaniées pour devenir les classiques qu’elles sont aujourd’hui.

Ainsi, Hamlet conte l’histoire d’un jeune contrôleur d’hygiène qui voit un jour en songe le fantôme de son père lui apparaître et lui dire : “Il y a quelque chose de pourri au royaume de Danemark, probablement du hareng”. Hamlet embarque alors sur un drakkar pour aller vérifier si c’est vrai. Il y rencontre Gudrun, une sémillante jeune fille originaire de la banlieue sud de Oslo, qui retourne dans son pays pour apporter à sa grand-mère du beurre salé et du poisson sucré. Ils tombent amoureuse, se marient. Elle devient ainsi officiellement la Hamlet norvégienne.

Passons sur Othello, le Mort de Venise, improbable histoire de gondolier zombie, qui sera très vite oubliée. Tout comme MecBête, l’histoire d’un type complètement con qui devrait hériter du royaume, mais finit par mourir bêtement, un jour qu’il repeignait son plafond, en tombant du pinceau. Oublions aussi Henri IV – Yvan 0, qui fera un bide, malgré une scène très drôle. Ainsi que le roi Lear, les aventures de Lear, un roi, qui décide un jour de tout quitter pour devenir chroniqueur aux grosses têtes.

Par contre, comment passer sous silence Beaucoup de bruit pour rien? La version originale, complètement remaniée, raconte l’histoire d’un petit noble qui aimerait devenir roi. Il s’attache alors les conseils d’un spécialiste autoproclamé en pigeons voyageurs pour gérer sa campagne d’étripage des prétendants au trône. Aussitôt intronisé, celui-ci se met à réaliser moult podcasts longs et inintéressants.

Mais le plus grands succès de Shakespeare est sans conteste Roméo et Juliette en vacances, une oeuvre majeure et révolutionnaire, qui préfigure le vaudeville. On y découvre Roméo et Juliette, deux jeunes gens que tout opposait quand ils se sont mariés, il y a dix ans. Leurs familles se détestent, et Roméo se plaint de encore devoir aller manger chez les Capulet, ce dimanche, je te parie que ta mère va encore nous faire de la dinde, elle sait bien que j’ai horreur de ça, c’est une pièce très drôle surtout la scène du balcon (Juliette voudrait repeindre le balcon en bleu fuchsia, mais Roméo trouve que ça ferait moche et en plus pas ce week-end, y a un tournoi de pétanque).

Sinon, il a aussi écrit des autres trucs.

Panégyrique ta mère

Tuesday, January 9th, 2007

Je sais pas si tu es tellement au courant, mais je me suis inscrit à un concours de celui qui a le plus gros blog. Bon, alors déjà, si y a des gens qui pensent aller du côté de Romans début février, babe, laisse-moi ton e-mail. Mais, surtout, je me suis inscrit, un peu par défaut, dans la catégorie littérature. Du coup, je vais faire un peu de littérature.

Dans le silence nonchalant d’un petit matin automnal que seul le ronronnement plaintif d’un vieux chat sybillin venait troubler doucement, il dormait à poings fermés et dans son grand lit Ikea. Soudain, un cri glacé déchira les ténèbres glacées aussi, il faisait foutrement froid, mais le type de la compagnie de chauffage avait promis de repasser dans la semaine, mais tu sais ce que c’est, ils ont été submergé de boulot ces derniers jours, à cause de tous ces gens qui partent en vacances sans penser à emmener leur four, vraiment, où va le monde, mais non pas du tout, il ne peut pas aller là, c’est physiquement impossible, je te ferais dire, alors il doit aller ailleurs, mais où? C’était son réveil-matin qui le prévenait que non seulement, c’était le matin, mais que aussi il fallait se réveiller pour s’en aller travailler et gagner sa croûte (il travaillait dans une boulangerie et était payé exclusivement en croûtes)

Il émergea lentement du sommeil, se défit d’un geste aérien de son jogging Ikea et s’en fut prendre une douche revitalisante aux essences de ginkga bilboa, tandis que son vieux chat sybillin déchirait le silence nonchalant du matin franchement hivernal sa mère de son long miaulement plaintif de crétin.

Puis, soudain, d’un coup sec et décidé, il porta un coup fatal aux velléités humidifcatrices de sa douche, en sortit, puis, non sans préalablement s’être séché, car il n’était pas né de la dernière pluie, il se vêtit de manière sobre et efficace.

Ce ne fut que quelques longues minutes plus tard, alors qu’il s’empressait de quitter son modeste appartement campagnard et délétère, qu’il sentit qu’une présence lui manquait. Ce matin, elles n’étaient pas à ses côtés comme tous les jours. C’est là qu’il comprit combien il s’était habitué à leur présence quotidienne. Ils n’avaient plus besoin de se parler, il n’avait qu’à les savoir à ses côtés pour se sentir en sécurité et bon, faut bien dire qu’il aurait eu l’air un peu débile de leur causer. Son sang ne fit qu’un tour sur lui-même, il prit sa respiration, une décision intempestive, sa tête entre ses mains et une part de tarte et s’engouffra à l’intérieur de son logis en se demandant où diable il avait bien pu laisser traîner ses clés, bordel de merde.

Henri Leconte de Noël

Tuesday, December 19th, 2006

(quand je pense que certaines prétendent que je suis mauvais en titres)

Il était une fois, dans un lointain pays, étrange et merveilleux, un petit garçon prénommé Hank. Il avait perdu toute sa famille dans un terrible accident de tabouret. Chaque année, alors que les rues se paraient de mille feux, que la joie, la gaieté et le vin chaud résonnaient dans les coeurs, une infinie tristesse s’emparait de lui qui serait seul comme un chanteur abandonné le soir de Noël.

Chaque année, il écrivait au père Noël “je ve pa de cado je ve just 1 pe de joa et de boneur dan mon keur é osi dé nouvo paran adoptif ki on un jacouzi et dé ta de poné”.
Mais le père Noël est un sale ingrat et préfère offrir des trucs aux gosses de riches, sauf dans le téléfilm qui passe sur France 2 l’après-midi et qui fait chialer tout le monde et après les parents de gosses de riches disent “ah tiens, on pourrait inviter un pauvre, cette année, pour le réveillon, ce serait romantique, j’ai un copain qui connait un type noir, chauve et roux, on va lui demander de se joindre à nous et de nous chanter du blues”, et le malheureux Hank resta seul comme un con à se bourrer la gueule devant Drucker.

Puis, un jour, l’orphelinat fit l’acquisition d’un ordinateur avec une connexion adsl, wouhou, et Hank décida d’ouvrir un compte MySpace. Depuis, il a 932 amis. (Pour tout dire, il est même ami avec Djibril Cissé qui, après avoir pendant des années couru après la baballe, s’est mis à miauler (mais selon une source anonyme, il ne s’agirait pas d’un chaton déguisé puisque sinon, il retomberait sur ses pattes (ou alors, ajoute cette source, djibril cissé est un chaton avec une anomalie genetique, ça expliquerait le pelage qu’il a sur la tête))(en tous les cas, Djibril Cissé, au vu du succès de sa compil, projetterait de sortir un album de slam intitulé Grand Tibia Malade))

Mais il passe toujours ses Noël tout seul comme un con.

Ma philosophie

Tuesday, November 7th, 2006

Parfois, dans la vie, on utilise des phrases de grands philosophes hors contexte, genre dans un commentaire de Sedan – Louhans Cuiseaux, une conversation sur les soldes ou dans ton cul ailleurs, juste pour montrer qu’on a des lettres et qu’avec le W, on aurait pu faire un mot compte triple.
Malheureusement, force est de constater qu’on ne se rappelle plus du tout de la raison pure de ces phrases et qu’on les répète, comme ça, juste pour faire son malin.

La religion, c’est l’opium du peuple (Marx)
Opium, c’était un parfum super cher. Longtemps, le peuple était tellement pauvre qu’il était obligé d’aller faucher de l’encens dans les églises pour se parfumer le soir de la fête du village, s’il entendait pécho.
Une pétition a été lancée pour transformer la citation en La religion, c’est le loulou du peuple, mais sans succès.

La seule chose que je sais, c’est que je ne sais rien
(Socrate)
Socrate détestait le trivial pursuit et il était un peu nul en excuses. Il a d’ailleurs avalé de la ciguë le soir où son cadet a reçu l’édition Genius.

Je pense donc je suis (Descartes)
Descartes, lui, c’était le poker qu’il détestait. Il réfléchissait toujours trois heures avant de jouer. Du coup, ses camarades, agacés, lui demandaient “Oh, purée, tu te décides à jouer ou on va à la pêche, fan de chichoune? Tu suis ou tu te couches, vé?”, ce à quoi Descartes, qui n’était pas fatigué, répondait invariablement “je pense, donc je suis”.

L’enfer, c’est les autres (Sartre)
Sartre était un peu prétentieux.

L’homme est un roseau pensant (Pascal)
Le roseau est une plante avec une longue queue surmontée d’un petite tête. Parfois, quand il y a du vent, la queue plie, mais ne romp pas, et la tête est obligée de suivre.
Nul n’a jamais compris le sens profond de cette phrase, prononcée par Pascal un soir qu’il était bourré. De toutes façons, personne n’écoutait ce que disait Pascal. D’ailleurs, personne n’a acheté son disque.

L’homme est un loup pour l’homme (Hobbes)
Bon alors je m’aventure plus trop sur le terrain des loups depuis un passé douloureux. Mais je crois que ça a un rapport avec Pascal, qui était en train de marquer son territoire autour du bistrot où il fêtait la réussite de son apprentissage de philosophe avec ses potes Calvin et Hobbes.

Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre (Platon)
Platon détestait les géomètres. La phrase originelle est en fait “les géomètres, tous des enculés”. Mais il en résulta d’interminables (et insipides) débats et on préféra changer la citation, au grand dam de Platon qui se mit alors au football.

Si j’existe, c’est d’être fan (Obispo)
Cette phrase veut dire que nous sommes des nains perchés sur les épaules de géant, est-ce que tu pourrais me reposer maintenant, j’ai le vertige?

Attention, post à caractère cochon

Wednesday, October 18th, 2006

Ce soir, dans Y a que la vérité qui est vraie, nous recevrons un homme brisé, un homme que la vie a marqué du fer rouge incandescent d’une fratrie déchirée par les terribles aléas d’une vie bafouée.

Cet homme avait pourtant tout pour être heureux. Travailleur et obstiné, il a fondé sa propre entreprise. Il commercialise des vêtements fashion et trendy. Grâce à une habile campagne marketing, il a réussi à faire complètement oublier aux gens soucieux d’être à la pointe de la mode que en fait, c’est un peu moche, ces machins. Ses articles se vendent comme des petits pains, mais plus cher et sans chocolat dedans.

Seule folie qu’il s’est un jour autorisée, une splendide maison, entièrement composée de briques, car il nourrit depuis toujours une passion pour la brique, que veux-tu, c’est comme ça, y a des gens ils aiment le poisson pané, lui, c’est les briques.

Mais cet homme a un regret: son chemin s’est radicalement opposé de celui de ses deux jeunes frères. Insouciants, ils passent leur temps à boire, rire, chanter et jouer à la bataille navale au lieu de bosser comme vous et moi, mais surtout comme vous parce que moi, je vous rappelle que je suis voix off pour la télé, pour une émission un peu merdique, ok, mais quand même, voix off, c’est un peu la classe, ou bien?

Il s’est souvent disputé avec ses deux jeunes frères à cause de cette vie dissolue. Leurs relations familiales se sont complètement détériorée lors de la période où tous trois ont été contraints de vivre ensemble.

Le plus jeune habitait une superbe maison de douze pièces avec jacuzzi entièrement construite en paille véritable, quand bien même son aîné lui avait dit méfie-toi de la paille, c’est un peu de la merde. Un sage précepte qu’il put vérifier le soir où, alors qu’ils rentraient bourrés d’une soirée mousse, le loup, qui avait un petit creux, décida de bouffer le jeune inconscient. Celui-ci se calfeutra dans sa belle demeure, mais le loup souffla tant et tant que la maison s’effondra.

Il put cependant fuir et se réfugier chez son frère, qui vivait dans une demeure entièrement construite en bois Ikéa. Mais le loup, qui avait vraiment la dalle alors que le McDo était fermé, souffla aussi. Les deux jeunes gens se réfugièrent alors, un peu à contrecoeur, chez leur aîné qui appela aussitôt la police pour qu’elle renvoie le loup dans son pays, car il avait l’esprit de famille.

Mais très vite, sa vie devint un enfer. Lorsqu’il rentrait, le soir, fatigué après une dure journée de labeur, et qu’il souhaitait se relaxer en regardant le jeu avec les boîtes, là, tu sais, le jeu où tu te dis tout le long mais y a un truc, ou bien ils vont juste ouvrir des boîtes pendant trois heures et en fait oui, c’est ça, ils se foutent de ta gueule à la télé, même pas elles sont gardées par un ninja de sept mètres de haut alors tu zappes et là y a Christine Bravo qui dit un truc, mais c’est une connerie, alors tu vends ta télé et tu ouvres un blog, ils étaient en train de se rouler dans le stupre, la luxure et son canapé en brique massive à fumer des pétards, boire du champagne et se livrer à des activités de nature manifestement sexuelle avec la secrétaire de leur frangin, en qui il avait pourtant confiance et qui avait de plus toujours refusé d’en faire de même avec lui alors où va le monde.

Une violente dispute s’ensuivit et, depuis, nif-nif et nouf-nouf n’ont plus revu naf-naf. Mais ce soir, ils ont accepté de venir sur le plateau de Y a que la vérité qui est vraie, espérant y trouver quelques truffes ou, au pire, un peu de coke.

Nif-nif et nouf-nouf accepteront-ils de soulever le rideau? Vous le saurez après la pub parce que bon, faut bien manger.

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Juste pour vous dire que j’ai contribué aux dernières kikoololeries de Kir et de KaLy alors si toi aussi, tu as un blog qui commence par K, je veux bien te composer un poème hippique pour la modeste somme de 12720 euros et une bière.

Rideur digeste

Thursday, October 5th, 2006

Certaines oeuvres littéraires majeures se doivent d’être connues. Pas forcément parce qu’elles sont mieux que Oui-Oui joue au tribolo, mais juste pour que quand la société t’en cause, tu ne la regarde pas de l’air interloqué du type qui découvre après des années de propagande gouvernementale éhontée, que les lapins n’existent pas.

En général, ces oeuvres finissent par être adaptées en film avec un ancien chanteur dans un des rôles principaux. Mais à ce moment là, y a toujours un type pour te dire que oui, mais alors le passage du troupeau de gnous, ils l’ont totalement occulté alors que c’était un moment-clé dans le bouquin, franchement, et toi tu en penses quoi, Bob? alors que si ca se trouve, tu ne t’appelles même pas Bob mais Anselme. Pour éviter ca, comme je suis un gars sympa, je vais te résumer quelques-unes des plus grandes oeuvres de la littérature mondiale.

Le Grand Meaulnes
Un type s’appelle Meaulnes, mais comme il est plutôt grand, on l’appelle le Grand Meaulnes. Comme il en a marre des plaisanteries sur sa taille, il décide de devenir plombier-zingueur. Malhereusement, il échoue à son examen de tuyauterie et, au grand dam de ses parents, s’oriente vers le toilettage pour chiens, dans le but de séduire Hildegarde, sa voisine. Mais celle-ci préfère son cousin, le moyen Meaulnes.


Oui-Oui et la voiture jaune

Oui-Oui et Potiron conduisent une voiture jaune. Un jour, par distraction, ils remportent les 500 miles d’Indianapolis.

Germinal
Etienne Lantier bosse dans une mine. Un jour, pour se distraire, il organise une grève. Le Medef ne l’entend pas de cette oreille et décide d’envoyer Germinator, un robot du futur, pour le liquider.

Harry Potter
Un magicien va dans une école de magie pour apprendre à faire disparaître des trucs.

La dame aux camélias
Mauricette Gruchon décide, pour financer ses études, de vendre des fleurs dans les restaurants. Distraite, elle vend des camélias au lieu de roses. Un soir, dans une pizzeria, elle fait la connaissance de Olaf, un jeune et sémillant jeune homme, mais leur amour est impossible, car il est dans la pâquerette.


Histoire d’O

L’histoire de Piotr, un plombier polonais appelé dans un château pour un problème de tuyauterie. Histoire d’O a beaucoup moins bien marché que sa suite, guerre et P.

Unterwegs Deutsch
Annegrete geht ins Kino.