Archive for January, 2007

Le dernier fruit de la passion selon Frankie Vincent

Wednesday, January 10th, 2007

La sortie de la semaine sur les écrans des salles obscures (ça, c’est un mot savant pour dire cinéma quand on est un littéraire), c’est Apocalypto, un film de Mel Gibson, un grand réalisateur de films comiques.

L’histoire, c’est celle d’un ancien flic un peu voyou dans sa tête qui fuit son pays pour échapper à un terrible gang qui envisage de conquérir le monde en rendant fous les gens à coup de blind test entièrement composés de reprises au violoncelle de standards du hard rock des années 90 (celles où le hard rock, c’était des slows, tu sais?)

Passionné par l’apiculture, il décide d’aller se cacher au pays des Mayas. Mais il ne sait pas que cet endroit est peuplé d’indigènes…


Des indigènes, fourbes et cruels comme bien souvent les indigènes, jouent à un jeu fourbe et cruel. Il s’agit de se tenir par la barbichette, le premier qui rira aura une tapette.


Une curieuse coutume locale: la brochette géante


Mel Gibson explique aux indigènes que lui venir de grand pays avec grande civilisation, eux avoir inventé chapeau de paille, moi vendre vous très bon prix. Les indigènes se demandent s’il n’essaie pas de les rouler dans la farine (surtout celui de gauche).


Fourbes et cruels, les indigènes décident de chasser Mel Gibson et ses chapeaux à la noix…


Là ils le trouvent plus tellement. Ils sont bien embêtés, maintenant. Alors ils décident d’organiser une soirée brochettes et barbichette.


Un type avec un maquillage ridcule en train de courir avec une lance.

Panégyrique ta mère

Tuesday, January 9th, 2007

Je sais pas si tu es tellement au courant, mais je me suis inscrit à un concours de celui qui a le plus gros blog. Bon, alors déjà, si y a des gens qui pensent aller du côté de Romans début février, babe, laisse-moi ton e-mail. Mais, surtout, je me suis inscrit, un peu par défaut, dans la catégorie littérature. Du coup, je vais faire un peu de littérature.

Dans le silence nonchalant d’un petit matin automnal que seul le ronronnement plaintif d’un vieux chat sybillin venait troubler doucement, il dormait à poings fermés et dans son grand lit Ikea. Soudain, un cri glacé déchira les ténèbres glacées aussi, il faisait foutrement froid, mais le type de la compagnie de chauffage avait promis de repasser dans la semaine, mais tu sais ce que c’est, ils ont été submergé de boulot ces derniers jours, à cause de tous ces gens qui partent en vacances sans penser à emmener leur four, vraiment, où va le monde, mais non pas du tout, il ne peut pas aller là, c’est physiquement impossible, je te ferais dire, alors il doit aller ailleurs, mais où? C’était son réveil-matin qui le prévenait que non seulement, c’était le matin, mais que aussi il fallait se réveiller pour s’en aller travailler et gagner sa croûte (il travaillait dans une boulangerie et était payé exclusivement en croûtes)

Il émergea lentement du sommeil, se défit d’un geste aérien de son jogging Ikea et s’en fut prendre une douche revitalisante aux essences de ginkga bilboa, tandis que son vieux chat sybillin déchirait le silence nonchalant du matin franchement hivernal sa mère de son long miaulement plaintif de crétin.

Puis, soudain, d’un coup sec et décidé, il porta un coup fatal aux velléités humidifcatrices de sa douche, en sortit, puis, non sans préalablement s’être séché, car il n’était pas né de la dernière pluie, il se vêtit de manière sobre et efficace.

Ce ne fut que quelques longues minutes plus tard, alors qu’il s’empressait de quitter son modeste appartement campagnard et délétère, qu’il sentit qu’une présence lui manquait. Ce matin, elles n’étaient pas à ses côtés comme tous les jours. C’est là qu’il comprit combien il s’était habitué à leur présence quotidienne. Ils n’avaient plus besoin de se parler, il n’avait qu’à les savoir à ses côtés pour se sentir en sécurité et bon, faut bien dire qu’il aurait eu l’air un peu débile de leur causer. Son sang ne fit qu’un tour sur lui-même, il prit sa respiration, une décision intempestive, sa tête entre ses mains et une part de tarte et s’engouffra à l’intérieur de son logis en se demandant où diable il avait bien pu laisser traîner ses clés, bordel de merde.

entretien, débauche

Monday, January 8th, 2007

Lectrice, Hannibal, lecteur dvd portable, comme je sais que tu n’as pas de temps à perdre pour la faribole, aujourd’hui, je vais t’expliquer comment foirer lamentablement un entretien d’embauche, ce qui peut toujours être utile car ça te permet de raconter des anecdotes sympas à tes collègues quand, le lendemain, à la machine à café, les yeux pétillants d’admiration, ils te demanderont “alors, comment ça a été?”, reportant sur toi leurs espoirs dissipés d’un jour voir l’Ailleurs (c’est pas tellement mieux que l’Ici (sauf qu’à la place d’une machine à café ils ont carrément une cafeteria)) et que toi, faussement joyeux comme un pinson au soleil de janvier (à cause de la couche d’ozone) tu leur réponds que tu seras encore des leurs pour la traditionnelle partie de belote chez le grand Dédé le mois prochain.

Bon. Pour commencer, tu fais semblant d’y croire, tu mets ta belle chemise, celle que tu avais au mariage de tata Françoise (le troisième, hein, l’autre est un peu petite maintenant), tu arrives avec 32 minutes d’avance, histoire de bien transpirer à grosses gouttes dans ta belle chemise, celle que tu avais au mariage de tata Françoise. Puis il te font attendre, avec d’autres gens. Un peu comme chez le docteur, sauf que y a pas de magazines de y a six mois. Et surtout, que chez le docteur, tu sais que tout le monde va se faire soigner. Alors que là, non, les autres, c’est l’enfer. (D’ailleurs autant pour le type obséquieux, c’est assez facile de te dire que c’est un ennemi, autant pour la fille sympa avec des yeux et tout ce genre de choses, et en plus un cv 117 fois meilleur que le tien, y a tout un travail sur toi à faire pour te dire qu’elle est moins bonne que toi, mais on s’égare)

Alors autant, les autres qui candident, ils ont beau être innocents, c’est des ennemis que tu dois surpasser au péril de ta vie, autant ensuite, le type qui te pose des tas de questions, c’est ton ami. Dans le genre un ami qui vous veut du bien, tu sais? C’est à ce moment là que tout se joue. C’est là que tu peux infléchir le cours du destin et réussir à foirer magistralement ton entretien. Quelques secondes d’inattention et c’est l’engrenage infernal, tu as l’air soudain convaincant, ils se disent que finalement, ils vont te prendre toi plutôt que la fille avec les cheveux et tout, (parce que là on est sur mon blog, je fais ce que je veux, donc le mec obséquieux j’aime autant te dire que même pas comme herscheur chez MacDo il a une chance) et deux mois plus tard tu te retrouves à chercher un grand appartement éclairé avec des supers murs en tapisserie pour que ton chaton puisse y grimper pour faire rire les gens sur ton blog que t’auras même plus le temps d’alimenter avec ces conneries de boulot où tu bosses pour de vrai (à l’attention des gens qui me connaîtraient dans ma vraie vie de mon vrai travail: je précise que tout ce post n’est que fictionnel)(en vrai, jamais je chercherais des murs en tapisserie, je préfère le filet garni) et à demander aux copains de venir te porter des cartons alors que tu leur avais promis que tu essayais d’arrêter cinq minutes les déménagements.

C’est donc à ce moment là qu’il faut être capable de te mettre à bégayer, de répondre des trucs du genre “Pourquoi je veux bosser chez vous? Oh je sais pas, ma mère a découpé l’annonce et je me suis dit que j’allais tenter” ou “Vous connaissez la blague des wapitis, vous?”

à tout prix

Saturday, January 6th, 2007

Non contente d’affoler les lecteurs, la sémillante Cassandre se permet de me lancer des défis tels que, je cite, “Puisqu’il semble que l’on puisse avoir des requêtes, j’aimerais bien une petite analyse textuelle de “Petite Marie” de Cabrel que malgré des années d’efforts je n’arrive toujours pas à comprendre… enfin si c’est possible!”

Petite Marie, je parle de toi

Francis Cabrel décide de préciser les choses d’emblée, pour que tout soit clair, et c’est tout à son honneur. Dans cette chanson intitulée petite Marie, il parle d’une Marie, qui est petite.
Par contre, il oublie de préciser qui est cette Marie.

Parce qu’avec ta petite voix
Tes petites manies,

Nous sommes en 1977, période troublée, une Marie avec une petite voix, des petites manies, il ne peut s’agir que de Mary Ingalls, héroïne de la Petite Maison de la prairie.

tu as versé sur ma vie
Des milliers de roses

à force de voir cette fille si gentille, si courageuse, mais avec tellement de malheurs dans sa vie, il a décidé de devenir socialiste.

Petite furie, je me bats pour toi

Bon à l’époque, les séries télé n’étaient pas encore tellement entrées dans les moeurs, Francis n’avait pas tellement compris que c’était de la fiction et a décidé de lancer un fonds pour aider cette pauvre Marie Ingalls.

Pour que dans dix mille ans de ça
On se retrouve à l’abri, sous un ciel aussi joli
Que des milliers de roses

Bon alors visiblement, le pauvre Francis est carrément tombé amoureux de la jeune héroïne, mais comme il est très patient, il se dit que dans 10 000 ans, ils prendront le bus ensemble. Et que le ciel sera rose.

Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi

Ca c’est de la licence poétique. Il vient pas vraiment du ciel, tout le monde sait que Francis Cabrel n’est pas un oiseau, même pas un troglodyte rufalbin. Il a juste été dans un endroit très haut, peut-être à Europa Park sur la grande roue, et il a rencontré des stars, peut-être Marcel Amont et Philippe Risoli et ils étaient justement en train de parler de la petite maison dans la prairie (de l’épisode où Charles Ingalls coupe du bois).

D’un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois

Mais ils ont aussi parlé d’un type qui joue du marimba.

De leur amour plus bleu que le ciel autour

Selon eux, Marie Ingalls aurait entretenu une relation avec ce type. Même que leur amour est bleu, un peu comme une orange ou du bleu de Bresse, mais on va pas revenir là-dessus.

Petite Marie, je t’attends transi
Sous une tuile de ton toit

Francis décide d’aller dans la prairie demander une dédicace à son idole. Mais comme il a froid, il monte sur le toit de la petite maison avec une petite échelle et il vole une petite tuile pour se mettre à l’abri. Ca ne sert pas à grand chose.

Le vent de la nuit froide me renvoie la ballade
Que j’avais écrite pour toi

Il lui avait écrit une chanson. Pour passer le temps, il la chante, mais y a tellement de vent que personne l’entend.

Petite furie, tu dis que la vie
C’est une bague à chaque doigt

Pendant ce temps, Marie dit n’importe quoi.

Au soleil de Floride,

Par contre, il y a erreur sur la personne puisque la prairie de la petite maison se trouve dans le Minnesota.

moi mes poches sont vides

Et comme un con, Cabrel il s’est ruiné pour aller la chercher à Miami, il attend dans la rue, y a personne, juste deux flics qui le regardent d’un air louche pendant qu’il essaie d’arracher des tuiles.

Et mes yeux pleurent de froid

En plus, il fait froid.

Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D’un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois
De leur amour plus bleu que le ciel autour

Donc pour oublier ses malheurs, il se remémore ses belles vacances à Europa Park.

Dans la pénombre de ta rue

Ca c’est de la licence poétique, je te rappelle que cette pauvre Marie est aveugle. Donc sa rue elle est sombre, tu vois?

Petite Marie, m’entends-tu ?

Nous sommes en 1977, on ne connaît encore pas grand chose sur l’aveuglerie, Cabrel se demande si elle peut entendre sans ses yeux.

Je n’attends plus que toi pour partir…

Voilà, il aimerait bien son autographe et se casser, quand même.

Dans la pénombre de ta rue
Petite Marie, m’entends-tu ?
Je n’attends plus que toi pour partir…

Tellement qu’il se répète.

Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D’un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois
De leur amour plus bleu que le ciel autour

Et qu’il se dit qu’il aurait mieux fait de rester à Europa Park, là au moins on sait s’amuser.

Noël au balcon

Friday, January 5th, 2007

En début d’année, on aime bien savoir ce qui va se passer en milieu d’année. Du coup, bonpourtonpoil étant malgré tout un média citoyen respectueux de la tradition, horoscope.

Seulement, au lieu de l’horoscope classique que tu sais très bien que ta troisième maison elle va pas rentrer dans Saturne, vu que t’as pas fini de payer les hyopthèques, et qu’en plus d’autres l’ont déjà fait avec brio et un clavier azerty, je vais te faire l’horoscope tadjik.

Pour déterminer ton signe, c’est simple. Munis-toi d’un crayon en bois et d’une chaise confortable. Additionne toutes les lettres de ton prénom, divise par 5 et multiplie par le code postal de ta ville d’origine. Compte le nombre de jours entre ta naissance et la victoire de Sheila au grand prix eurovision de la chanson, puis sacrifie un jeune chevreau.

Ton signe astrologique tadjik est concombre de mer.

Dans l’astrologie tadjik, il n’y a qu’un seul signe, le concombre de mer.

Passons maintenant aux prévisions.

Travail:
Evitez le stress et les enclumes. Grâce à la conjonction de Mars et des Worlds Apart, le 12 est un bon jour pour demander une augmentation ou une nouvelle agrafeuse. Par contre, j’aime autant vous dire que vous ne l’aurez pas, sauf peut-être l’agrafeuse. Des tensions avec vos collègues sont à prévoir. Méfiez-vous de Igor Khropowskiy, c’est un sale fourbe

Santé:
Ne traversez pas l’autoroute entièrement nu un soir de janvier, natifs du 33e décan. Cela risquerait de mettre Saturne en opposition à votre défenseur et de provoquer une hémorragie nasale. Méfiez-vous des hérissons.

Amour:
Jamais le mardi.

Gloire et Beauté:
La conjonctivite de la lune noire dans le dernier quartier sensible pourrait entraîner des perturbations vers la deuxième semaine de juillet, un voyage aux Maldives en octobre ou une tarte aux pommes.

Francis Cabrel:
Sans sucre, pour moi, merci.

Par contre, tout ceci peut varier selon les ascendants. Il y en a 832 dans l’astrologie tadjike.

Je suis pour la saucisse dans le monde

Thursday, January 4th, 2007

Lecteurs, lecteuses

Après des heures de dure lutte, les commentaires remarchent. Par contre, on est passé de 11000 et quelques commentaires à 1. J’ai perdu toutes vos causettes, c’est misérable.
J’espère donc que vous avez bonne mémoire, à vous de jouer.

You, Ka-Ly, fifi, les gens de chez wordpress-fr, merci!

Je suis pour la paix dans le monde

Monday, January 1st, 2007

Lectrice, lecteur, je te souhaite une année douce et soyeuse.

Edit d’edit d’edit d’edit d’edit:
Bon, ils ont réouvert les votes parce que les sponsors râlaient grâce à l’intervention de supers consultants en informatique trop doués qui ont réussi à empêcher les gens de voter depuis les 23 machins de leur boulot et de demander à tata Josette de voter pour eux.
Du coup, cette plaisanterie ce merveilleux concours qui met en avant la débilité profonde l’énergie créatrice de la merveilleuse blogosphère reprend.
Du coup, si ce n’est pas encore fait, tu peux re-voter pour moi, mais aussi pour cali des cailloux (qui le mérite 120 fois plus et en plus c’est pas dans la même catégorie).

(même si les gens qui veulent tricher auront probablement trouvé la faille d’ici deux heures)