Archive for September, 2004

et si je faisais quand même un vrai post?

Saturday, September 11th, 2004

Ce soir, sur la TSR, y a un film pas très connu que je m’en vais vous résumer. Comme ça, comme il dure plus de trois heures et ben si il repasse une fois à la télé, vous comprendrez ce qui se passe, même si vous en loupez cinq minutes. Parce que c’est un film un peu compliqué.

Ca se passe y a plusieurs années, dans une époque reculée, personne n’a de téléphone portable, ni de pc. Mais y a déjà Céline Dion.

Par contre, y a déjà des bateaux, qui sont beaux mais paquebots (désolé). C’est un film engagé, alors sur le bateau y a des riches et des pauvres et les pauvres ont des moins belles cabines que les autres. C’est le premier mesage du film: “dans le passé, les pauvres avaient moins de sous que les riches, c’est pas très gentil”

Les riches font des bals, les pauvres boivent de l’alcool et battent leur douze enfants. Y a une riche qui a un amoureux qui est pas très poli avec elle, mais personne ne se demande pourquoi elle est amoureuse de ce con. Un type qui a l’air d’avoir quatorze ans se dit “je me la ferais bien”. Sauf que c’est un film américain, alors il dit “je suis très amoureux de elle”, mais dans la vraie vie on tombe pas amoureux des gens avant de au moins savoir si ils aiment Kyo, l’hypocrisie et les pâtes au saumon, enfin je crois.

Alors il lui dit des trucs et après ils vont jouer à faire de la buée sur les vitres d’une voiture. C’est le deuxième message de ce film: quand on est pauvre, on peut quand même se taper des riches, si on est beau gosse. (Enfin, il faut partir du principe que Leonardo di Carpaccio, le type qui joue le héros, est beau gosse. Parfois, au cinéma, il faut quand même accepter de faire des efforts d’imagination, hein. Et aimer la jeunesse) C’est donc un film très engagé, à la limite de l’anarcho-communisme.

Après ça, le bateau fonce contre un iceberg. Le capitaine dit aha les icebergs ça ex….oops et hop, le bateau cool. C’est le troisième message de ce film: les icebergs, c’est pas de la gnognotte.

Après l’eau monte, tout le monde court dans tous les sens en hurlant, les gens montent dans les canots de sauvetage mais pas les pauvres (aujourd’hui ça se passerait pas comme ça), le bateau continue de couler. Il coule et il coule et il coule. Pendant des heures. D’où l’expression: vraiment trop coule, ce film.

Et la madame riche refuse d’aller dans des canots si le jeune pauvre vient pas avec. C’est le quatrième message du film: Leonardo il est super doué en buée dans les voitures.

C’est un film tiré de faits réels. Alors c’est super réaliste: pendant les scènes de panique, personne essaie de sauver sa peau, à part le super méchant, tout le monde s’entraide et joue du violon.

Après le bateau finit de couler et tout le monde se retrouve dans l’eau, pour une sorte de bain de minuit. Sauf qu’il fait un peu froid, sinon les icebergs auraient fondu.

Après Leonardo meurt et tout le monde pleure dans le cinéma. Moi, par exemple, je me souviens, j’ai pleuré parce que le film était encore pas terminé et que je commençais à avoir des fourmis dans les jambes et que y avait pas un seul pangolin à l’horizon. J’étais encore émotif, à l’époque. C’est le cinquième message de ce film: quand on va au cinéma voir un film qui dure trois heures, faut penser à être non-fumeur et à pisser avant la séance.

Après, il se passe plus rien d’intéressant, mais ça dure encore longtemps, le réalisateur de ce film est un sadique.

dimanche à la campagne

Saturday, September 11th, 2004

Bon…j’abats mon jockey. Froidement.

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Pour le blogofight, c’est par
Pour les polices d’écriture rigolote, c’est ici

la vérité hystérique

Friday, September 10th, 2004

Nous sommes à Babylone, en l’an plusieurs avant Jésus-Christ. Le tourisme est au plus bas, suite à l’invasion du pays par des Barbares venus de l’ouest, qui auraient trouvé des soi-disant archers de destruction massive. Le préposé au remontage du tourisme décide alors de construire une super grande tour, en se disant qu’on en vendra peut-être des reproductions miniatures dans des boules de neige, tout ça.

Comme il se doit en ces temps insalubres, il engage des ouvriers au noir. Les soirées sont longues et la vie nocturne babylonienne laisse à désirer. Les occupations sont rares. Très rares. Les ouvriers décident donc de se saoûler la gueule tous les soirs, histoire de passer le temps.

Et, l’alcool aidant, ils balbutient et ont de la peine à se comprendre les uns les autres. Et c’est dans l’un de ces éclairs de génie que l’on ne peut avoir que lorsqu’on est ivre mort que l’un des camarades de beuverie lance cette idée qui va changer la face du monde: “et si que l’on dirait que on causerait pas tous pareil, histoire de relancer l’industrie des guides touristiques?” Au lieu de trouver cette suggestion saugrenue, les camarades de débauche se piquent au jeu. Les langues sont nées, au grand dam de milliards de génération d’étudiants en allemand, première langue étrangère.

Chacun crée alors sa langue, avec moult circonvoltions, développe ses verbes irréguliers, ses accords du participe passé et ses déclinaisons. Ils se disent que ça fera plus joli à ramener à la maison que des bouliers ou des codes de lois. Et d’une certaine manière, ils ont bien raison.

Parmi tous ces joyeux plaisantins, Romoric Durant, le méconnu inventeur du français, est l’un des plus fourbes. Son truc à lui, c’est les doubles consonnes, les pluriels irréguliers, les orthographes piégeuses.

Mais l’inventivité creuse, et les joyeux compères s’interrompent pour commander une pizza.

Quelques heures plus tard, le livreur arrive en faisant siffler les sabots de son dromadaire. Alors, dit-il en substance, j’ai trois quatre saisons, une jambon-läkerlis, une fruits de mer, une jambon-fromage…”

“Ah non, c’était au thon, pour moi”, s’exclame Romoric.

Voilà la véritable origine de l’expression “au thon pour moi”, étrangement devenue “au temps pour moi” au fur des années.

ah ouais mais non

Wednesday, September 8th, 2004

Or donc, grâce à d’attentifs lecteurs, on sait désormais que battre son plein vient de son et non pas de son ni même de son.

Mais d’où vient cette sympathique expression?

Nous sommes le 12 juin 1228. Chiloberic Dupont, son épouse Gwennehilde et leur deux enfants sont en villégiature dans le Sud de la France. Pour passer le temps, ils décident de jouer au jass.

L’endroit est idyllique. On n’entend que le bruit des grillons, parfois interrompu par un “mais pourquoi tu tires atout, si je joue le neuf de pique ça veut quand même dire que c’est forcément moi qui ai le valet de carreau ou bien?”

La partie avance, les grillons continuent à remuer des élytres. Et ce qui devait arriver arrive: après autant d’élytres, ils sont en état d’ébriété avancé et commencent à chanter des chansons grivoises.

C’est à ce moment là que Chiloberic annonce un “deux cents les bour, chteuckre et cinq de der”* victorieux.

D’où l’expression “battre sa femme au jass au son des grillons qui chantent “ah c’qu’on est bien quand on est complètement plein, complètement bourré…”” qui, au fil des années, est devenue “battre son plein”.

Il faut donc écrire “les campagnes battent son plein” et non “les campagnes battent leur plein”. Autant pour moi.

*bon ok, mais la plupart des gens qui lisent vont y voir que du feu

Nota bene: Si tu es arrivé ici via google, ou même via autre chose, que tu t’es servi des informations ici distillées pour ton exposé de trigonométrie quantique ou pour frimer devant ta copine et que tu t’es pris un coup de rateau, ça t’apprendra à croire tout ce que tu lis dans l’internet.

Même pas honte

Tuesday, September 7th, 2004

En ce moment, plusieurs campagnes électorales* battent leur plein**: celle des USA, celle de Bienne, des autres mais on s’en fout et le blogofight.

Je sais pas si vous avez remarqué, mais les journaux parlent nettement moins des élections biennoises que des élections US. A part les journaux biennois, qui refusent de céder aux appels des sirènes du port d’Alexandrie et préfèrent donner des vraies informations qui intéressent les vraies gens. (Même si pas un mot sur le blogofight, c’est étrange)

Alors pourquoi les médias s’intéressent-ils plus à ce qui se passe aux USA qu’à ce qui se passe par ici alors qu’ici c’est moins loin que là-bas, où tout est neuf et tout est sauvage? Parce que les Américains savent mieux vendre leur truc.

Ici, on fait encore de la campagne à l’ancienne, avec des débats contradictoires, des gens qui promettent que si on vote pour eux ils baisseront les impôts, la violence, les jours de pluie et leurs sous-vêtements. Aux Etats-Unis, on a bien compris que tous ces machins n’intéressaient pas les gens. On préfère faire des débats pour savoir si oui ou non le candidat truc a déjà été au Vietnam, s’il a fumé des joints de drogue, s’il est gentil avec ses stagiaires et s’il aime le kougloff à la vanille***

Et on s’arrange aussi pour faire dire à des célébrités pour qui il faut voter. Par exemple, les démocrates s’arrangent pour que Chuck Norris conseille de voter républicain. Alors bon, j’ai décidé de m’inspirer de la campagne à l’américaine pour me hisser en demi-finales du blogofight:

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*une campagne électorale s’appelle ainsi parce qu’elle rappelle parfois l’odeur de la campagne, et plus particulièrement celle du champ fraîchement puriné

**le plein envisage de porter plainte d’ailleurs

***jamais quelqu’un qui aime le kougloff à la vanille n’a été élu président des Etats-Unis

même pas mal

Friday, September 3rd, 2004

Mettre plein de commentaires gentils chez des gens: OK
Avoir une radioblog: OK
Poster une photo de moi à poil: Presque OK
Recevoir des fanarts: OK
Faire des fanarts: OK
Répondre à des questionnaires: OK, mais c’était y a longtemps j’étais jeune.
Faire un questionnaire: OK.

Pour être un vrai blogueur, il me manquait plus que la wishlist et créer ma propre ligne de vêtements.

Gnahaha

ce serait pas un albatros?

Thursday, September 2nd, 2004

Un nouvel épisode de notre grande série: la vie méconnue des gens méconnus aussi.

Aude Lafontaine était une jeune fille studieuse et révérencieuse. Toute petite déjà, elle prenait soin de ses petits camarades et ne manquait jamais une occasion de les remettre sur la voie du bonheur et de la sagesse.

Par exemple, quand le petit Paul-Kévin essayait de regarder par-dessus son épaule pendant les interrogations de mathémathiques, elle prenait soin d’en informer la maîtresse. Aude aimait à accompagner ses actes de petites phrases telles que “tel est pris qui croyait prendre”, “qui rit vendredi fera moins le malin samedi”, “un tiens vaut mieux que deux tu l’auras, sauf si c’est un gros tiens qui bave” et la fameuse et intemporelle “c’est pour ton bien tu me remercieras plus tard”.

Disons le tout net, en un mot comme en cent, ne tergiversons pas, Aude Lafontaine était chiante.

Peu à peu, elle voyait se détourner d’elle ses rares amis qui, lentement, se lassaient de se faire rappeler à l’ordre chaque fois qu’ils voulaient tricher au jass, manger avec leurs doigts, dire que la raison du plus fort était un peu pourrie, regarder la téléréalité, massacrer des lemmings ou lire france dimanche.

Au début, Aude se disait que han, si ils ne veulent pas voir la vérité, c’est tant pis pour eux et nananère, moi je serai sage et vertueuse et même pas eux, nananère. Mais bon, au bout d’un moment, elle en eut marre de jouer avec Jean-Charles, son hamster du Gabon. Elle refléchissait à un moyen de reconquérir l’amitié de ses amis.

C’est à ce moment que les camarades de classe d’Aude décidèrent de jouer un tour bien pendable, quand même, limite machiavélique, à la pauvrette: ils insérèrent diverses substances psychotropes dans son yop à la banane flambée.

Aude se mit alors à délirer veugra. Elle voyait Pélagno, le loup, tenir des propos incohérents, une cigale danser à moitié nue dans un cabaret louche, et un renard et un corbeau en train de s’engueuler pour un bout de fromage.

Toutes larmes dehors, elle s’en fut narrer l’aventure à la maîtresse qui lui ricana au nez: “zyva, tu racontes trop des fables, toi, tout le monde sait que les corbeaux ça mange des animaux morts.”

Aujourd’hui, la fillette est devenue grande et s’appelle Aude Wrubuk (aha y a un excellent jeu de mots là)(ah ben en fait non). Elle s’est en effet mariée.

Mais elle est toujours aussi chiante, hein, c’est juste que son époux il comprend pas ce qu’elle dit.

Moralité: les moralités, c’est pour les cons.

salu sa vas tu cherche koi issi?

Wednesday, September 1st, 2004

Jean-Lionel Gleumeutz est heureux. Six mois d’efforts ont enfin porté leurs fruits (des kiwis, je crois). Ce soir, c’est le jour J.

Il y a six mois, Jean-Lionel s’est connecté pour la première fois sur Caramail. L’occasion rêvée, se disait-il, de lier connaissance avec des gens du monde entier, loin des préjugés physiques, dans un esprit de joie et d’abnégation. Et en plus, ajoute-t-il en aparté, mon pote Rodrigue m’a dit que c’était plein de chaudasses.

Très vite, Jean-Lionel s’est piqué au jeu. Caramail est devenu pour lui comme une seconde famille. Il a commencé par se connecter tous les soirs, puis depuis le travail. Récemment, il s’est même demandé s’il ne passait pas trop de temps en ligne. Ce à quoi son meilleur ami, trululu59, lui a répondu “tu mfé trop lollé mdrrrrrrrrrrrrrrr”.

Mais ce soir, Jean-Lionel a rendez-vous avec la belle (1m74 62 k chx bds yx brun mes amis me diz ke je sui pamal looooooool) Gudrun. Ils ont tant de choses en commun: elle aime la musique, les sorties, rire et les amis et elle déteste l’hypocrisie, la guerre, les cons et se faire lancer des fléchettes dessus (loooooooooool). Jean-Lionel la trouve drôle, charmante et sympathique. Et trop cool, aussi. Et surtout, ça fait six mois qu’il essaie désespérément de rencontrer une fille de cara alors bon, pour une fois qu’une accepte, ça doit être quelqu’un de bien.

Jean-Lionel ne sait pas vraiment à quoi Gudrun ressemble, si ça se trouve elle lui a menti et fait 1m73 et 64 kilos. Mais peu lui en chaut, l’important, c’est la beauté antérieure. Mais cela ne l’empêche pas d’être un peu anxieux: ça fait quand même trois mois qu’il n’a plus parlé à des gens sans utiliser de clavier, si ça se trouve il va plus savoir comment faire.

Puis la rencontre se fait. Au début, Jean-Lionel et Gudrun ont un peu de peine à se lâcher. Mais la conversation se noue et très vite, Jean-Lionel parvient à concevoir l’idée que oui, on peut faire des phrases sans y glisser le mot lollllllll ou l’un de ses dérivés.

La soirée se prolonge, la complicité se fait de plus en plus complicitatoire. Jean-Lionel devient hardi, il raconte plusieurs plaisanteries, dont celle du lapin, des pingouins et de la machine à traire, qui est quand même un peu cochonne. Il voit bien le rose poindre aux joues purpurines de celle avec qui il espère construire des ponts entre eux et le ciel.

Alors, dans un élan d’intrépidité incroyable, Jean-Lionel ramène Gudrun chez elle, dans le secret espoir qu’elle se connecte à Caramail, comme ça quand il rentrera, il pourra peut-être lui dire qu’elle est belle comme la rosée du matin et qu’il ferait bien du cybersex avec.