Ce soir, sur la TSR, y a un film pas très connu que je m’en vais vous résumer. Comme ça, comme il dure plus de trois heures et ben si il repasse une fois à la télé, vous comprendrez ce qui se passe, même si vous en loupez cinq minutes. Parce que c’est un film un peu compliqué.
Ca se passe y a plusieurs années, dans une époque reculée, personne n’a de téléphone portable, ni de pc. Mais y a déjà Céline Dion.
Par contre, y a déjà des bateaux, qui sont beaux mais paquebots (désolé). C’est un film engagé, alors sur le bateau y a des riches et des pauvres et les pauvres ont des moins belles cabines que les autres. C’est le premier mesage du film: “dans le passé, les pauvres avaient moins de sous que les riches, c’est pas très gentil”
Les riches font des bals, les pauvres boivent de l’alcool et battent leur douze enfants. Y a une riche qui a un amoureux qui est pas très poli avec elle, mais personne ne se demande pourquoi elle est amoureuse de ce con. Un type qui a l’air d’avoir quatorze ans se dit “je me la ferais bien”. Sauf que c’est un film américain, alors il dit “je suis très amoureux de elle”, mais dans la vraie vie on tombe pas amoureux des gens avant de au moins savoir si ils aiment Kyo, l’hypocrisie et les pâtes au saumon, enfin je crois.
Alors il lui dit des trucs et après ils vont jouer à faire de la buée sur les vitres d’une voiture. C’est le deuxième message de ce film: quand on est pauvre, on peut quand même se taper des riches, si on est beau gosse. (Enfin, il faut partir du principe que Leonardo di Carpaccio, le type qui joue le héros, est beau gosse. Parfois, au cinéma, il faut quand même accepter de faire des efforts d’imagination, hein. Et aimer la jeunesse) C’est donc un film très engagé, à la limite de l’anarcho-communisme.
Après ça, le bateau fonce contre un iceberg. Le capitaine dit aha les icebergs ça ex….oops et hop, le bateau cool. C’est le troisième message de ce film: les icebergs, c’est pas de la gnognotte.
Après l’eau monte, tout le monde court dans tous les sens en hurlant, les gens montent dans les canots de sauvetage mais pas les pauvres (aujourd’hui ça se passerait pas comme ça), le bateau continue de couler. Il coule et il coule et il coule. Pendant des heures. D’où l’expression: vraiment trop coule, ce film.
Et la madame riche refuse d’aller dans des canots si le jeune pauvre vient pas avec. C’est le quatrième message du film: Leonardo il est super doué en buée dans les voitures.
C’est un film tiré de faits réels. Alors c’est super réaliste: pendant les scènes de panique, personne essaie de sauver sa peau, à part le super méchant, tout le monde s’entraide et joue du violon.
Après le bateau finit de couler et tout le monde se retrouve dans l’eau, pour une sorte de bain de minuit. Sauf qu’il fait un peu froid, sinon les icebergs auraient fondu.
Après Leonardo meurt et tout le monde pleure dans le cinéma. Moi, par exemple, je me souviens, j’ai pleuré parce que le film était encore pas terminé et que je commençais à avoir des fourmis dans les jambes et que y avait pas un seul pangolin à l’horizon. J’étais encore émotif, à l’époque. C’est le cinquième message de ce film: quand on va au cinéma voir un film qui dure trois heures, faut penser à être non-fumeur et à pisser avant la séance.
Après, il se passe plus rien d’intéressant, mais ça dure encore longtemps, le réalisateur de ce film est un sadique.