La démocratie est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres, disait souvent Winston Churchill à son cousin Marlboro Churchill.
Fort bien. Mais qu’est-ce au juste que la démocratie?
Démocratie vient de démo et de kratos. Kratos, en grec, ça veut dire puissance, souveraineté et ça a donné gérontocratie, ploutocratie (qui est un très joli mot), décrassage, pacréas, karaté, Don’t walk on the crass et cornichons. Démo, c’est les échantillons qu’on te met dans les magazines informatiques pour te montrer comment un jeu il est bien, mais y a que les trois premiers niveaux, si tu veux la suite tu dois payer plus pour jouer plus.
La démocratie est donc la version bêta d’un gouvernement. La boîte qui était chargée de le développer a fait faillite et, du coup, on se retrouve avec un truc pas fini, mais utilisable. Il faut cependant un temps d’adaptation pour bien s’en servir et force est de constater que les derniers à l’avoir téléchargé utilisent une version fortement buguée.
Le principe de base c’est que c’est le peuple qui est souverain. Alors, à part à l’assemblée communale de Fornet-Dessus, c’est pas vraiment tout le monde qui prend les décisions. Ailleurs, on demande plus ou moins son avis au peuple quand il s’agit de décider si on va lever un nouvel impôt sur la boucherie chevaline pour empêcher les gens de mourir, et aussi un peu quand il s’agit de renouveler les autorités parce qu’elles sont usées. Théoriquement, n’importe qui peut devenir président et on doit à l’actuel dirigeant américain, qui est effectivement n’importe qui, cette phrase célèbre, “Je suis un excellent président, papa me laisse conduire le pays doucement dans l’allée”
Depuis la Révolution Française, l’autre principe de base, c’est la séparation des pouvoirs. Ainsi, lorsque que François Villon, ministre français du jogging, déclare “Oncques ne vit cestuy / Que point n’est député / Son ministère garder / Qu’il se le fouste au cuy”, il fait erreur (d’où cette autre citation que l’on entend beaucoup ces jours-ci sur France Télévisions, Roh j’ai fait erreur), mais il faut le pardonner, il débute dans le métier: Il est en effet impossible, dans un état démocratique, à un ministre d’être candidat à des législatives.
Enfin, si vous voulez installer un régime démocratique chez vous, à la maison, les américains peuvent venir vous l’installer. Par contre, si vous préférez opter pour un régime weight watcher, il faudra aller sur place.
étroits héros
Wednesday, April 14th, 2004Parmi les traditions en Helvétie, il en est une qui est très traditionnelle: en Suisse francophone, il est de coutume de trouver les français énervants.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas à cause de leur façon amusante d’appréhender la conduite automobile que les citoyens de l’Hexagone irritent ceux du pays du Gruyère sans trou. (Quoique.)
En fait, si les français agacent, c’est à cause de la télé. Parce que en Helvétie, les choix qui s’offrent à nous sont: l’abstinence télévisuelle, mais dans ce cas comment se tenir au courant des nouvelles offres sur le marché des machines à faire des muscles?, le regardage de la tsr, qui rend dépressif à court terme, ou le regardage de chaînes françaises.
Alors bon, nous passerons sur le cas de m6, qui caste trois suisses histoire de pouvoir vendre ses chanteurs sur catalogue mais situe Lausanne au coeur des Alpes, ce cas n’étant là que pour me permettre de placer un jeu de mot idiot.
Car c’est de la plus noble conquête de la télévision que je veux parler: la retransmission sportive. De ce côté du Jura, on invente le concept énervant de défaite honorable, on est prudent, on hésite à crier vistoire quand on pourrait crier un autre prénom rigolo, même quand un joueur est capable de fédérer les foules confédérées: “Bien sûr, Rodgeure a encore 12 balles de match, mais il ne évidemment, il ne faut jamais tuer la peau de l’ours avant d’avoir tué la cremière.”
Outre-Doubs, le commentateur sportif est tellement persuadé que son équipe est la plus forte que ça finit par être vrai. Et quand ça ne l’est pas, il a recours a d’habiles subterfuges: le criticage arbitral ou temporel (“bien sûr, les anglais nous ont mis minables, mais sans quelques décisions contestables et le vent qui soufflait que quand c’est nous qu’on avait la balle, on aurait pu gagner”) ou l’appropriage (“cette victoire est tout de même un peu la nôtre, puisque la grand-mère du voisin du propriétaire du chat dont les boyaus ont servi à faire la raquette de Roger Feudeureure possède une magnifique boule à neige tour eiffel”)
Du coup, quand y a des matches France-Suisse, on espère toujours. En coupe des vices, on s’est planté parce que le vent soufflait trop fort, en football on va probablement se prendre une tatanée mais cette victoire sera un peu la nôtre parce que la grand-mère de Zizou connaît un bien un type qui va des fois à la piscine à Renens. Reste plus que le hockey (mais ça intéresse que les suisses et en général on perd quand même) et le curling.
Tags:commentateur sportif, curling, dire du mal des français, suisse
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