Peur de rien blues – JJ Goldman
(les paroles viennent de là)
Y’a les choses qu’on peut faire
Et puis celles qu’on doit pas
Y a aussi celles qu’on ne doit pas faire mais qu’on peut, comme traverser au rouge ou écouter des chansons des années 80, ou celles qu’on doit mais qu’on ne peut pas, comme bosser.
Y’a tout c’qu’on doit taire
Forcément, quand on s’appelle Or-Homme, on a au moins un compte un peu caché quelque part en Suisse, non ? (même si on n’a pas été bête en cours).
Tout c’qui ne se dit pas
Par exemple “Excuse, JJ, mais je vois pas du tout où tu veux en venir, là”.
Des vies qui nous attirent
De brûlures et de clous
Parfois, on a envie de tout plaquer pour devenir soudeur. Ou Messie.
Oui, mais ne pas les vivre
C’est encore pire que tout
Ça, ça reste à prouver, je connais un mec qui est devenu bûcheron sur un coup de tête, mais s’il ne s’en mord pas les doigts aujourd’hui, c’est sur un coup de hache.
De sagesse en dérive
De regrets en dégoûts
Je connais un mec, sur un coup de tête, il a tout plaqué pour devenir marin, mais il avait le mal de mer. En plus, comme il ne savait pas mariner, il dérive sacrément.
Y’a qu’une guitare à la main
Qu’j’ai peur de rien
JJ, lui, il a tout plaqué pour faire de la musique, ce qui lui a assez bien réussi.
Quand les juges délibèrent
Si j’fais mal ou j’fais bien
Ça date de l’époque où on lui avait collé un procès pour avoir infligé au monde la moitié de la carrière de Céline Dion
Si j’suis vraiment sincère
Moi j’sais même plus très bien
Ça date de l’époque où il était devenu amnésique, suite à ça.
Quand les rumeurs “vipèrent”
Car les gens, parfois, as’piquent de raconter la vie des people, mais as’savent rien.
Quand l’image déteint
Ça date de l’époque où il avait lavé son image à 60 degrés.
Il m’reste ce vrai mystère
Et ça, ça m’appartient
Tellement que ça restera mystérieux, donc. Du coup, était-ce bien la peine d’en parler ?
Quand je frôle la lumière
Qu’un instant je la tiens
Avec ma guitare à la main
J’ai peur de rien
Tenir la lumière, c’est une jolie métaphore pour dire porter une lampe de poche, après l’avoir frôlée en la cherchant dans l’obscurité. Mais il n’y a qu’une guitare à la main que JJ a peur de rien : dans cette chanson, il nous avoue donc sa peur des lampes de poches, une affection somme toutes assez rare.
Y’a des choses qu’on pense
Oui, c’est mieux en général.
Qu’on voyait pas comme ça
Mais on garde le silence
Ça, c’est vrai. Récemment, j’ai rencontré le Manneken Pis, je t’avoue que je le voyais pas comme ça. Mais je n’ai rien dit, de peur de le vexer.
Et on presse le pas
Et je me suis cassé.
Des regards qu’on détourne
Des gestes qu’on fait pas
Sans m’y attarder ni faire de photo, y avait trop de monde.
La conscience un peu sourde
Et pas très fier de soi
Bon, je crois que JJ parle d’autre chose, ou alors il est vraiment un peu trop sensible.
Quand la dose est trop lourde
Quand l’blues va un peu loin
Quand la dose est trop lourde et que le blues va un peu loin, c’est qu’on prend des pro-dépresseurs.
J’prends ma guitare à la main
C’est idiot, ça, quand le blues va trop loin, il faut prendre sa clarinette ou son balafon, à la limite son didgeridoo, je sais pas, mais avec la guitare à la main, on risque de le faire aller encore plus loin.
Et j’ai peur de rien
Je connais un mec, sur un coup de tête, il a tout plaqué pour devenir guitariste des années 80 dans un groupe de hard rock FM, depuis il n’a plus peur du ridicule, mais un peu des coiffeurs.
Cette chanson est porteuse d’espoir mais souvenez-vous, les enfants, qu’une guitare c’est un peu encombrant, quand le monde vous fait peur, essayez de voir si ça marche avec un triangle.